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Full text of "Histoire des gardes Wallones au service dʹEspagne"

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Histoire des gardes wallones 
au service d'Espagne 

Henri-Louis-Gustave Guillaume 



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HISTOIRE 



l>fs 



GARÇES WALLONES. 



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Traduction réservée. — Reproduction interdite. 



nro«ell«.— lni|M-îmrrie dr F. PARENT el FILS. 



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HISTOIRE 



DES 



GARDES WALLOÎNES 



VU SERVICE D'ESPAGNE; 



pau 



LE COLONEL GUILLAUME, 

du |wmwiih'! in Minislrrr dr la (iurrrr. olgrirr df Vtrirr tir dr Relfriqnr . 

chmlicr in uni rc s ijp Lr'opold d'Antririf, dr U.mnt'brts dp Dannaarrk, 
remmandttir de Cardrf df Charles III d'Evacué, flr., »lr. 



AZ. ii 



J0ruïelle0 , 

F. PARENT ÉDITEUR, MONTAGNE DE SION , 17 



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Le père Daniel ù qui Ton doit la connaissance 
de détails pleins d'intérêt sur les anciennes insti- 
tutions militaires de la France, dit quelque part, 
faisant allusion à l'extrême négligence que, de son 
temps déjà, Ton mettait à conserver les traditions 
des différents corps de l'armée : « On saura un 
» jour tout au plus qu'il y a eu un tel régiment 
» dans les troupes de France, mais on en ignorera 
» jusqu'à l'origine et jusques aux noms des com- 

»> mandants Il y aura un parfait oubli du 

» temps où ils ont été créés et des actions méno- 

■ 

» rables où ils se sont particulièrement distin- 
» gués, » 

Celte observation de l'auteur de VHistoire de la 



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— VI — 

milice française, ne saurait mieux s'appliquer qu'au 
régiment des gardes wallones au service d'Es- 
pagne. L'oubli le plus complet enveloppe aujour- 
d'hui les destinées de ce corps; non-seulement on 
ignore généralement quand et où il fut créé, mais 
on n'a que des souvenirs très-vagues des glorieux 
faits d'armes par lesquels il s'est illustré. Il n'existe 
pour ainsi dire aucune trace de son histoire (i); 
presque toutes les époques de son existence de 
plus d'un siècle, sont enveloppées d'une espèce de 
mystère que l'on chercherait vainement à éclaircir 
en consultant les historiens tant nationaux qu'é- 
trangers. 

Malgré ce silence de l'histoire, il n'est point de 
renommée militaire plus populaire en Belgique que 
celle des gardes wallones : si le plus grand nombre 
ignore les faits particuliers relatifs à ce corps 
illustre, chacun sait, par tradition, que sa bravoure 
était à toute épreuve, que sa fidélité n'a jamais été 
contestée, que sa gloire est le patrimoine légitime 
de beaucoup de familles du pays. Exhunier les an- 

(I) Ud journal qui parut à Bruxelles il y a quelques années et n'eut 
qu'une très-courte existence [l'Europe monarchique), publia, en 1849, un 
résumé des Annales du régiment des gardes wallones de 1703 à 1748, 
d'après un manuscrit du l«ron i>ïh akt. Ost. je crois, la seule publication 
relative à ce corps illustre qui ail jamais \ u le jour. 



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— vu — 

naies d'un régiment qui a su mériter une si bonne 
renommée, populariser la mémoire de tant de vail- 
lants officiers qui ont honoré le nom belge, m'a 
paru une œuvre digne des sympathies de tous les 
amis de la gloire nationale. 

A l'exception de quelques documents découverts 
dans les carions du ministère de la guerre à 
Madrid et dans les précieuses collections de 
Simancas, tous les renseignements qui m'ont servi 
à composer l'histoire des gardes wallones ont été 
recueillis dans des archives particulières. J'ai fait 
un appel aux familles dont le nom a iiguré sur les 
contrôles du régiment : presque toutes se sont em- 
pressées de me communiquer les matériaux qu'elles 
avaient à leur disposition. 

C'est pour moi un devoir, dont je m'acquitte 
avec bonheur, de témoigner ma vive reconnaissance 
à toutes les personnes qui ont bien voulu m'aider 
dans mon travail, mais je dois des remerciements 
tout particuliers à M. le comte Théodore Van der 
Straelen Ponthoz, envoyé extraordinaire et ministre 
du roi, ainsi qu'à son frère M. le comte Auguste 
Van der Stracten , actuellement ministre plénipo- 
tentiaire de Belgique à la cour de Madrid. Le pre- 
mier a bien voulu me communiquer des documents 



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— VIII — 

importants que lui ont transmis son père et son 
oncle, anciens olliciers du régiment des gardes 
wallones; le second a, non-seulement fait explorer 
les archives de Simancas et du ministère de la 
guerre à Madrid, mais il a bien voulu user de son 
crédit pour obtenir d'anciens oiïicicrs de ce corps, 
qui résident en Espagne, des renseignements qu'il 
eût été impossible de trouver en Belgique ; l'un et 
l'autre enfin n'ont cessé de m'aider dans mes labo- 
rieuses recherches avec cette affabilité courtoise 
qui, dans leur famille, est de tradition constante. 

Bruxelles, avril 1858. 

Guillaume. 



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CHAPITRE PREMIER. 

ORGANISATION. 



(1705.) 



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HISTOIRE 

DUS 

GARDES WALLONES. 



CHAPITRE PREMIER. 

ORGANISATION. 

(1703.) 

§ I**. Création du régiment des gardes wallones. — § 2. Détails sur 

l'organisation du ce corps. 

C'est en 1703 que commence l'histoire du régiment des 
gardes wallones, de ce corps célèbre dont les annales sont 
le véritable livre d'or de la noblesse belge pendant le 
xvm e siècle. 

L'Europe était alors à la veille d'événements fort graves 
qui devaient exercer sur les destinées de la Belgique une 
influence décisive : depuis deux ans à peine, te dernier 



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\"1 HISTOIRE 

représentant de la postérité masculine de Charles-Quint 
était descendu dans la tombe après avoir désigné pour son 
successeur le duc 'd'Anjou, petit-fils de Louis XIV. L'avéne- 
ment au trône d'Espagne d'un prince de la famille de 
Bourbon avait rompu, au profit de la France, le vieil 
équilibre de l'Europe occidentale. Les -grandes puissances 
s'étaient émues de l'accroissement d'influence qui en devait 
résulter pour Louis XIV, ce monarque déjà si puissant, si 
fier et si hautain, et elles avaient conclu une ligue destinée 
à disputer à Philippe V la succession de Charles II. 

Déjà même la guerre était commencée en Italie. Le 
jeune monarque espagnol qui avait voulu aller partager les 
périls et la gloire de ceux qui combattaient pour lui, était 
sorti victorieux de cette première lutte ; mais le moment 
approchait où toutes les forces coalisées devaient entrer en 
ligne, menacer Philippe V simultanément sur plusieurs 
points de ses vastes Etats, et chercher à lui enlever la 
possession des Pays-Bas qui formaient une de ses pro- 
vinces les plus opulentes. 

Il s'en fallait beaucoup que l'Espagne fût préparée à 
soutenir une semblable lutte : depuis longtemps déjà les 
faibles prédécesseurs de Philippe V avaient laissé tomber 
l'Espagne dans un tel état de décadence et d'abaissement, 
que la puissante monarchie qui au temps de Charles-Quint 
et de Philippe II faisait trembler le monde, n'avait plus de 
forces militaires capables de la défendre et même de la faire 
respecter. Ses armées et ses flottes se trouvaient dans la 
situation la plus déplorable ; l'ancienne infanterie espagnole 



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DES GARDES WALLONNES. 13 

et sa glorieuse émule l'infanterie wallone (') n'existaient 
plus guère que de nom; tout l'empire n'aurait pu parvenir 
à rassembler 20,000 soldats ! 

Voici comment un auteur contemporain a décrit l'état 
déplorable où se trouvait la monarchie espagnole vers la 



('} L'infanterie wallone, qu'il ne faut pas confondre avec les gardes wal- 
lunes dont j'ai entrepris uV retracer les annales, peut faire remonter son ori- 
gine à ces vaillantes milices communales qui au moyen âge se montrèrent sou- 
vent redoutables à la chevalerie française. Les derniers ducs de Bourgogne 
furent les premiers qui en eurent quelques corps régulièrement organisés ; 
sous Charles-Quint leur réputation commença a s'établir et à s'étendre; 
toutefois à cette époque encore les troupes n'avaient point le caractère de 
permanence qu'on leur donna par la suite, ut c'est à tort qu'on a attribué à 
ce prince l'établissement des régiments wallons (voir aux Archives de l'État, 
registre des lettres missives de janvier a juin 1599). Ce furent les longues 
guerres de Flandre qui donnèrent naissance à cette race de valeureux sol- 
dats qui pendant de longues années devait être une des colonnes les plus 
solides de la monarchie csjwgnole. 

La gouvernante des Pays-Bas, Marguerite d'Autriche, qui n'eut pour sa 
garde que 500 à 600 Wallons , jusqu'au moment où les troubles prirent un 
caractère menaçant [Commentaires de Berxariiix dk Me.ndoce, page 40), 
leva trois régiments wallons dont elle donna le commandement au comte 
Gilles de Berlaymont, à Jean de Croy comte de Rœulx, et au comte de 
Mansfeld. Ce furent les premiers régiments wallons. Ces corps étaient 
composés de six compagnies de 200 hommes. Ils ne subsistèrent pas long- 
temps. Le duc d'Albe, qui ne comptait guère sur les Wallons pour l'ac- 
complissement de ses sinistres projets, se ha ta de les licencier «lès son arri- 
vée aux l*a\s-Bas Strada — Van Mettere.n — Mkndock— Correspondance 
de Philippe II). il regretta bientôt cette mesure, car peu de mois après 
l'avoir mise à exécution, il chargeait le comte de Berlaymont de lever un 
régiment de 2,000 Wallons (Van Metterex). Ce nombre s'accrut rapi- 
dement : on comptait V0 enseignes de Wallons .dans l'armée du duc d'Albe 
lorsqu'il marcha sur la Hollande. Le prince d'Orange, de son coté, en 
avait 4,000 (Va> Metterex). 

Lors du déjuirt du duc d'Albe en 1513, le nombre des compagnies de 
Wallons était de toi. représentant un effectif de 20.800 hommes, sans 
compter les garnisons ordinaires {Correspondance de Philippe II. (Ce fut 



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14 HISTOIRE 

fin du xvH e siècle : « On avait complètement négligé de 
fortifier les places et d'y tenir garnison. On devait regarder 
celles de l'Andalousie, de la Catalogne et du royaume de 
Valence comme les clefs du royaume, et cependant l'indo- 
lence ne daigna pas plus y jeter les yeux que s'il n'eût pas 
été question de se les disputer. Les murs de toutes les forte- 
resses tombaient en ruine. Les brèches que le duc de Ven- 
dôme venait de faire a Barcelone (pendant la guerre de Ga- 



cette infanterie qui contribua puissamment à la victoire du duc d'Anjou 
à Montcontour. 

Dans l avis donné à l'archiduc Ernest en 1595, on constatait le mauvais 
état de ces compagnies et on proposait de réduire le nombre des corps wal- 
lons à cinq régiments de dix compagnies fortes de 200 hommes (voir Actes 
des archiducs, publiés par M. Gacha.ro); à la même époque les garnisons 
ordinaires, qui étaient exclusivement composées de nationaux, représen- 
taient à peu près 8,000 hommes. En 1003, les anciens régiments wal- 
lons furent convertis en Tercios et leurs chefs prirent la dénomination de 
mestres de camp {Mémoires guerriers de Charles-Alex anore de Crov), La 
renommée militaire des Wallons était alors immense ; elle s'accrut encore 
pendant le mémorable siégo d'Ostende. A la conclusion de la trêve de dqu7.e 
ans, ils allèrent combattre en Italie ; bientôt après ils s'illustrèrent pen- 
dant la guerre de Trente ans ; les régiments du comte de Buquoy et du 
colonel Verdugo ont laissé, de leur valeur, un. souvenir impérissable. En 
■1631 il y avait soixante compagnies wallones réparties en dix tercios de 
1,800 hommes chacun; leurs chefs étaient le vicomte d'Andriiiy, Charles 
Stassin. Jacques de Hennin, le comte de Fresin, le baron de Crevecœur , 
François Stoppelaer, le seigneur de Cheren, le baron de Torcy , le comte de 
Cruyquenbourg, et lecomte dT'rsel. {Papiers de la contadorie des gens de 
guerre aux Archives du royaume, liasse 330.) 

La bataille de Rocroy ( 1 642 ) et celle de Lcns (4618) furent le tombeau 
des vieilles bandes wallones. Les tercios wallons continuèrent néanmoins 
de sul>sister, mais la décadence de la monarchie espagnole, qui date de ces 
journées, ne permit plus de consacrer à l'entretien de l'état mililairc les 
sommes nécessaires, et vers la fin du xvu c siècle, les corps wallons présen- 
taient l'aspect le plus misérable. Les officiers même demandaient l'aumône 
( Aytzema). On trouve dans le texte ci-dessus des détails tirés des auteurs 



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DES GARDES WÀLLONES. 1» 

talogne qui avait précédé la paix de Ryswyck) étaient en- 
core ouvertes, et de Roses à Cadix il n'y avait ni château ni 
fort non-seulement qui eût une garnison, mais même dont 
l'artillerie fût montée. On voyait la même négligence dans 
les ports de la Biscaye et de la Galice ; les magasins étaient 
sans munitions, les arsenaux et les ateliers étaient vides ; on 
avait même oublié l'art de construire les vaisseaux. Le roi 
n'avait que ceux qui faisaient le commerce des Indes et 



contemporains, sur la situation de l'infanterie wallone vers l'époque de la 
mort de Charles II. 

Après la bataille de Ramillies (23 mai t706), la Belgique cessa de fait 
d'appartenir à l'Espagne et les puissances alliées établirent un conseil d'Élat 
pour le gouvernement des Pays-Bas. On créa des régiments nationaux dont 
le nombre varia selon les circonstances. Les corps d'infanterie que l'on 
trouve mentionnés dans les documents de l'époque sont les régiments de 
Westerloo, de l'Aspiur, de Davila, de Salablanca, d'Artopp, de Lieder- 

maus En iHG, eut lieu l'introduction du régime autrichien et en même 

temps on créa sept nouveaux régiments nationaux qui furent fondus, en 
1725 en trois corps (voir mou Histoire des régiments nationaux sous la 
maison d'Autriche). 

Lorsque le duc d'Anjou (Philippe V) cessa de régner sur les Pays-Bas, 
l'Espagne conserva néanmoins à son service, outre les gardes wallones, quel- 
ques régiments d'infanterie wallone; on en créa encore plusieurs pendant 
la guerre de la succession d'Espagne; ils furent supprimés en 1716. D'après 
un manuscrit qui se trouve aux archives de £imancas, Philippe V eut dans 
son armée les régiments wallons (Y Anvers, d'Artois, de Itourgogne, de 
Bruges, de Brabant, de Bruxelles, de Cambresis, de Zélande, de Charleroi, 
de Flandres, de Gand, de Oueldre, de II amant, de Leinerick, de Luxem- 
bourg, de Mons, de Namur, ù'Ostende el de Venloo. A la fin du avili" siècle 
on en comptait encore trois : i e le régiment de Flandre dont la création 
remontait à 1596 ; 2" le régiment de Brabant, créé en 1719, et 3° le régiment 
de Bruxelles, formé en 1 734. Ces trois régiments furent incorporés dans l'in- 
fanterie espagnole en 1808. 

Ce serait une histoire pleine d'intérêt que celle de l'infanterie wallone ; 
mais il est à craindre qu'on ne parvienne jamais à en rassembler Ris ma- 
tériaux. 



1 6 HISTOIRE 

quelques galbons. Six galères consumées par le temps et 
l'inaction étaient a l'ancre a Carthagène. 

■ Telles étaient les forces de l'Espagne et les préparatifs 
d'une guerre inévitable qui, suivant les apparences, allait 
être opiniâtre et sanglante. 

» Les États que la mer séparait du continent n'étaient pas 
en meilleur ordre : il y avait à peine dans tout le royaume 
de Naples six compagnies complètes de soldats auxquels 
une longue oisiveté n'avait que trop donné le temps d'ou- 
| blier la guerre et de négliger la discipline militaire. Cinq 
cents hommes défendaient la Sicile; à peine en comptait-on 
deux cents en Sardaigne ; encore moins à Majorque, peu aux 
Canaries et rien dans les Indes. On pensait que les milices 
du pays pourraient suppléer aux troupes si les circonstances 
l'exigeaient, mais ces milices n'avaient aucune habitude de 
la guerre, tout se bornait à avoir inscrit leurs noms dans 
un registre , et on croyait avoir suffisamment pourvu à la 
défense nationale en imposant aux laboureurs et aux 
pâtres l'obligation d'avoir chez eux un fusil. On complaît 
6,000 hommes à Milan et 8,000 en Flandre ('). » 

Et veut-on savoir ce qu'étaient ces troupes? M. le mar- 
quis de Westerloo, dont le témoignage ne peut être suspect, 
car il était officier supérieur dans l'armée espagnole et 
tout dévoué à la monarchie, en a tracé le tableau suivant : 
« Nous avions aux Pays-Bas, dix-huit misérables régiments 

(•} CommeMarios de la guen a de Espaha , e historia de su rey Phi- 
lip» F, por don ViceSte Bac.ui.ar y sanna, marqués de San Phclipe. Genova, 
2 vol. in-8". 



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! . ■ 

DES GARDES WALLONES. 17 

d'infanterie { l ) et quatorze de cavalerie et de dragons, qui 
tous ensemble ne faisaient pas 6,000 gueux et voleurs, pour 
lesquels on ne pouvait jamais trouver d'argent afin de leur 
donner trois payements par année, et qui n'étaient jamais 
habillés. La cavalerie ne subsistait qu'en faisant le métier de 
voleurs de grands chemins, par bandes, arrêtant les coches, 
voitures publiques et particulières et les passants pour les 
dépouiller ou du moins demander pour boire, le pistolet à 
la main. Personne ne pouvait passer d'un lieu à un autre 
sans faire de ces rencontres, ce qui ruinait le commerce et le 
pays, et aurait dissous toutes autres troupes que les troupes 
wallones. Car j'ai mille fois admiré, ajoute M. le marquis de 
Westerloo, comment, malgré tout ce désordre et quoiqu'ils 
ne fussent pas habillés quelquefois en six ou huit ans, ces 
régiments réduits à rien faisaient des miracles. J'ai eu 
quelquefois trois régiments pour former un escadron; le 
terce wallon dont j'allai prendre le commandement à 
Ostende était fort de 1G0 hommes, tout nus, mal armés 
et dont plus de la moitié étaient des coquins que je lis 
chasser.... ( 2 ). » 

Ce triste tableau se rembrunit encore dans les Pays-Bas 
sous le gouvernement général du dut; Maximilien de Bu- 
vière : ce prince, ennemi acharné de la maison d'Autriche, 



(') Tous ces corps n'étaient pas des régiments wallons ; il y avait six régi- 
ments es|>agnols, trois régiments italiens, trois allemands et six wallons. 

('} Mémoires du [eld-maréchal comte de M é rode- Westerloo , publiés par 
M. le comte de Mékodk-Wkstkiiumi. son anïère-petit-fils. Bruxelles, 1 8i0, 
JMKSf'm. 



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18 HISTOIRE 

el qui aspirait pour sa propre famille à l'héritage de 
Charles H, ne négligea aucun moyen de se rendre maître 
du pays; il y fit venir ses troupes, renvoya les corps 
brandbourgeois qui y tenaient garnison, et laissa mourir 
de faim les soldats wallons. Au lieu de quatre mois de 
solde par an qu'ils recevaient précédemment , ils n'en ob- 
tinrent plus que deux ; bientôt même on supprima toutes 
les prestations militaires. Le duc de Bavière dissimulait du 
reste avec beaucoup de soin cette odieuse conduite à la 
cour d'Espagne ; il ne cessait de donner l'assurance que 
toutes les troupes étaient dans le meilleur état, et pour 
mieux éblouir et tromper le pauvre roi Charles II , il eut 
recours à un honteux subterfuge : il rassembla l'élite de 
tous les terces wallons , mit au grand complet les régi- 
ments de Noyelles et de Lède, tira de la cavalerie 1,000 
hommes, les meilleurs, et qui étaient les piliers des régi- 
ments, et envoya ces troupes en Espagne sous la conduite 
du comte de Thiant. 

Telle était la situation des armées du roi d'Espagne à la 
mort de Charles II. 

Un des premiers soins du gouvernement de Philippe V 
fut de réorganiser l'armée. Un maréchal de France, M. le 
marquis de Puységur, reçut cette mission el tout natu- 
rellement il introduisit dans l'armée espagnole les institu- 
tions militaires françaises. La réorganisation de l'armée fut 
d'ailleurs poussée avec une incroyable activité : dès le mois 



(') Art de la guerre. Pi ységi r. Paris, MDCCXUX. in-K t. I, p. 94. 



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DES GARDES WALLOSES. 19 

de décembre 1701 , un règlement rétablit Tordre et la 
discipline dans les troupes ; moins de quatre mois après, 
un autre règlement détermina tous les points de l'organi- 
sation de l'armée de terre (*). « On vit naître tout d'un 
coup, comme des champignons, disent les mémoires 
du temps, cinquante -deux beaux et bons bataillons de 
750 hommes chacun, et quarante-neuf beaux et bons esca- 
drons, bien habillés, armés , montés , équipés, et qui ont 
fait merveille Ç). » 

Toutes ces troupes furent organisées à l'instar de celles 
de France ; comme dans ce pays aussi on créa des corps 
privilégiés : des grands mousquetaires ( 3 ) , des gardes du 



{') Voir ces ordonnances dans le Code militaire de Clerin. 

(*) Au moment de l'avènement de Philippe V, il existait en Belgique, 
indépendamment des deux régiments de Noyelles et de Lède qui étaient 
partis pour l'Espagne, six terres d'infanterie wallone qui portaient les noms 
de Westerloo, Lannoy, Deynse, Grobendoncq, Nassau et Câpres ( Papiers 
de la cotUadorie de guerre , liasse 322, aux Archives du royaume). Phi- 
lippe V porta à vingUsix le nombre des régiments d'infanterie wallone. Ces 
corps prirent les noms de : Westerloo, Grouff [ancien Lannoy) Groben- 
doncq, Nassau. Deynse, Câpres, Wrangel. Milan. Spinosa, M on fort, Lède, 
Vandergracht. les Fusiliers, du Mont, Caraccioly, de Sart, Courrières, 
liryas, Lafaille, Benavides, Uupelmonde, Grimberyhe, Sauvage, Hamal. 
feuquières, Carretany. Ce nombre fut encore augmenté par la suite. 
D'après les notes du comte de Bergeyck sur son administration, en 1702 et 
4703, il y eut aux Pays-Bas onze régiments à deux bataillons et dix-huit à 
un bataillon {Papiers de la conladoric de guerre, liasse 3Î6, Archives du 
royaume ). Ces corps furent à la solde de la France de 1702 à 1707 ; les 
traités dTlrecbt (1713) et de Rastadt (1744) les firent supprimer [Archives 
militaires de France). 

( J ) Le premier commandant de la compagnie des grands mousquetaires 
fut Conrad-Albert-Charlcs, comte, puis duc d'I'rsel et d'Ilolniken. baron 
de Weseniael, comte de Grobbendonck. général des armées espagnoles. 11 



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20 HISTOIRE 

corps ( '), et une garde d'infanterie spécialement destinée 
au service de la personne du souverain. Celte dernière fut 
composée de deux régiments; l'un se nomma les gardes 
csjHignoles et l'autre les gardes wallones (*). 

Ce fut Louis XIV qui conçut l'idée de la création des 
gardes wallones et qui détermina leur organisation (*); il 
chargea le comte de Marcm, l'un des généraux qu'il avait 
placés près de son petit-fils pendant la campagne d'Italie de 
1702, d'en communiquer le plan à Philippe V. Ce plan 
fut approuvé par un décret du 17 octobre 1702 (*) et 



|«Ksa plus lanJ au service de l'Empereur. ^Placards de h'tandre, 4* partie, 
folio 1481. - Placards de lirabmnt, 7 vol. folio 148.] 

(•) On forma quatre compagnies de gardes du corps de 200 gentils- 
hommes chacune, ayant le grade de lieutenant : deux com|wgnies espa- 
gnoles, une italienne et une flamande. C'est à tort qu'on a confondu quel- 
quefois celle dernière avec les gardes wallones. Son premier capitaine fut 
le prince de TSerelaes-Tilly. L'uniforme était: Habit, culotte et manteau 
hleu ; veste et collet rouge ; boutons, bandoulières et galons d'argent. Cette 
compagnie exisla jusqu'en 1822. 

(•] Ua gardes espagnoles et wallones étaient en tout semblables. L'uni- 
forme était absolument le même, sauf que la cocarde des gardes wallones 
était traversée d'un fil noir et que les officiers portaient un plumet blanc 
au lieu d'un plumet rouge. On trouvera à la fin du volume (Annexe A} la 
desrriplion complète de l'uniforme des gardes wallones. 

('l Miu/)t, Mémoires de Souilles, lome II. — l^e marquis de Torcy, sous- 
secrétaire d'État pour les affaires étrangères, écrivait le 20 juillet 1701 au 
maréchal de Boufllcrsqui se trouvait à Bruxelles : « Sa Majesté a pense aux 
.» intérêts de M. ledued'Havré, dans une chose que lui-même ne peut prévoir 
» et que je vais vous expliquer : Elle croit qu'il est de la dernière imi>or- 
» tance que le roi d'Espagne ait une garde ; elle croit qu'il faut la composer 
» des sujets de ce prince dcdifférenles nations. Sa vue serait qu'on lui fit un 
» régiment de gardes wallones et qu'on mil M. le duc d'Havré à la tète... 
» Sa Majesté a donné des ordres à ce sujet à M. le comte de Marciu avant 
» son départ. » Archives des affaires étrangères a Paris.] 

(*) L'biiaa. 



DES CARDES WALLONES. *2\ 

transmis immédiatement au gouverneur général des Pays- 
Bas, le marquis de Bedmar, qui s'empressa de l'exécuter. 
Mais la formation des gardes wallones fut interrompue 
plusieurs fois par les événements de la guerre qui avait 
éclaté aux Pays-Bas dès Tannée précédente. A peine avait- 
on commencé à Lierre l'organisation des premières com- 
pagnies, qu'on dut les envoyer à l'armée pour prendre part 
a la bataille d'Eeckeren, où elles firent des merveilles ( ! ) ; 
peu de temps après on recommença l'organisation , mais la 
guerre continuait ; elle exigeait le concours de toutes les 
troupes disponibles; le noyau des gardes wallones dut de 
nouveau se rendre en hâte a la grande armée commandée 
par les maréchaux de Villeroy et de Boufflers, et faire toute 
la eampagned e 1705. 



(') La bataille d'Eeckcrcn, livrée le 30 juin 1703, fui extrêmement glorieuse 
non-seulement pour les gardes wallones. mais encore pour tous les corps 
wallons qui y prirent part et y firent des pertes sensibles. Voici l'extrait du 
rapport que lo maréchal de Boufflers adressa à Louis XIV le lendemain de 
l'affaire : « M. le comte de Guiscard se loue infiniment de M. de Grimaldi. 
» maréchal de camp des armées d'Espagne qui a fait des merveilles, aussi 
•< bien que M. de Westerloo, brigadier, et M. le marquis de Bisbourg, de 
» M. le marquis de Deynse, de M. de Holslein, frère de M. le marquis de 

». Westerloo, de M. le l«ron de Câpres, etc., etc Le marquis de Leyde, 

» le comte de Homes, le chevalier de Fourneaux , tous trois maréchaux de 
» camp, se sont fort distingués, aussi bien que M. de Courten et M. de Grouff. 
» brigadiers : ce dernier était à la tète d'un détachement des gardes wallones 
»• d'Espagne qui ont fait des merveilles. Le marquis de la Vére, capitaine 
» audit régiment et frère de M. le prince de Chimay, y a été dangereusement 
•• blessé, faisant son devoir avec distinction ainsi que plusieurs autres 
•• offiriers de ce régiment. M. le chevalier de Bournonville, frère du baron de 
•• Câpres, y a été blessé aussi, faisant son devoir avec distinction. •» [Mé- 
moires militaires relatifs a la succession d'Espagne, t. III, p. 75.) 



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22 HISTOIRE 

Enfin , dans les derniers jours du mois d'octobre de la 
même année , l'organisation , déjà deux fois interrompue , 
fut achevée à Ath. Le 5 novembre, le marquis de Bedmar 
et le comte de Bergheyck se rendirent dans cette ville, 
passèrent la revue de deux bataillons le 27, et délivrèrent 
aux officiers des patentes provisoires qui portaient la date 
du 31 octobre ('). Le 25 décembre, un bataillon partit pour 
l'Espagne, sous le commandement du baron de Roisin ; le 
second bataillon suivit le premier à trois jours d'intervalle. 
Les gardes wallones quittaient la Belgique pour n'y revenir 
jamais! 

On les verra s'illustrer successivement en Portugal, en 
Italie, en Sicile, en Sardaigne, en France, et jusque sur les 
côtes d'Afrique; partout et toujours, ce corps soutiendra 
l'honneur du vieux nom flamand et couvrira ses drapeaux 
de lauriers immortels. 

Avant de suivre ces vaillants soldats dans leurs expé- 
ditions lointaines, le lecteur trouvera sans doute quelque 
intérêt à connaître les détails de leur organisation. 



(•) Les patentes que le roi délivra plus lard aux officiers dos gardes wal- 
lones portèrent «ne date plus récente afin de conserver l'anriennelé aux 
gardes espagnoles. 



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DES GAIlDF.S WAI.I.ONKS. 23 



§ 2. 

La première organisation du régiment des gardes wal- 
lones dota le corps de deux bataillons. Chaque bataillon 
était composé de treize compagnies, dont une de grena- 
diers. 

Chaque compagnie avait un capitaine , un lieutenant et 
un sous-lieutenant porte-enseigne ; elle avait en outre deux 
sergents, deux tambours, trois premiers caporaux, cinq 
anspessades ou seconds caporaux, dix appointés ou soldats 
jouissant d'une haute paye, et vingt-huit soldats. Cela faisait 
en tout cinquante hommes, sans les officiers et les cadets, 
dont le nombre était indéterminé ('). 

L'état-major du corps comprenait un colonel, un lieute- 
nant-colonel, un major ou sergent-major, selon l'expression 
en usage à cette époque, deux aides-majors, deux sous- 
aides-majors, un commissaire aux revues, un fourrier- 
major ( 2 ), un premier aumônier, un aumônier par ba- 
taillon , un chirurgien-major, un chirurgie]] par bataillon , 
et un tambour-major (*). 

On adopta du reste l'organisation des gardes françaises 



(') On était reçu cadet à 16 ans, les fils d'officiers à 1 2. 
(') Le fourrier-major était une espèce de comptable, spécialement chargé 
des vivres. Il avait le grade de lieutenant. 
( J ) L étal -njajor fut augmenté plus tard d'un avocat fiscal. 



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24 HISTOIRE 

dont les règlements et ordonnances furent ponctuellement 
suivis ('). 

Tous les emplois d'officiers furent donnes a des Belges 
choisis dans les premières familles du pays et désignés par 
le marquis de Bedmar. La noblesse mit un grand empres- 
sement a entrer dans les gardes wallones. Elle s'était 
ralliée avec joie autour du trône du duc d'Anjou, parce que 
l'avènement d'un prince de la famille du puissant roi 
Louis XIV venait rassurer la nation contre les éventualités 
d'un démembrement de la monarchie de Charles-Quint. La 
crainte de voir les Pays-Bas réunis à la France était ex- 
trême ; il y avait entre les deux peuples une antipathie 
telle « qu'on se serait plutôt fait Turc, dit M. le marquis 
de Westerloo, si on avait cru que le Turc pût nous main- 
tenir. » Chose bizarre! on haïssait la domination de la 
France, mais les circonstances étaient (elles, que l'on était 
réduit a faire des vœux pour qu'un prince français montât 
sur le trône d'Espagne, cette combinaison paraissant être 
la seule qui pût empêcher le pays de devenir partie inté- 
grante de la France. 

L'emploi de colonel des gardes wallones fut donné au 
lieutenant-général Charles-Antoine de Croy, dur d'Havré, 
chevalier de la Toison d'or, grand d'Espagne de 
1 re classe, etc., etc. ; le comte Espinosa de Hibaucourt fut 



(•) Ce fut M. de Luzani, aide-major aux gardes françaises, qui rédigea le 
règlement destiné aux gardes wallones et fui chargé d'aller en Espjigno 
organiser le service auprès de la personne royale. 



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DES GARDES WAU.ONES. 



nommé lieutenant-colonel , et le comte Charles-Florent de 
Mérode, marquis de Trélon, major. 

Les deux compagnies de grenadiers eurent pour capi- 
taines, la première, le prince Alexandre deChimay, marquis 
de la Vère ; la seconde , le comte de Glymes , destiné a 
devenir une des illustrations militaires de l'Espagne. A la 
tête des compagnies de fusiliers se trouvaient les comtes 
de Boeckoven, de Roisin, de Zweveghem, de Rivière- 
d'Arschot, d'Herzelles; les marquis de Rêves, du Bus, 
d'Herzelles, de Croy-Molcmbaix ; les barons de Villerez, de 
Potelsberg, d'Ittre, de Torcy, etc., etc. 

Parmi les lieutenants et les sous-lieutenants on comptait 
des de Lannoy, des de Gages, des Chimay, des Du Chastel, 
des Nieulant, etc., etc. 

Le tableau suivant présente la composition des gardes 
wallones lors de la création : 

Colonel, Duc d'Havre de Ooy. 

Lieutenant-colonel , Comte de Ribeaumonl. 
Major. Comle de Mérode. 

Commissaire, Joseph Pedrazas. 
Aide-major, Ratiduin Desmaresl. 

Id. Baron d'Huart. 

Sous-aide-major, François de Beauflbrl. 

Id. Ferdinand-Charles de Beau Sort 

Fourrier-major, Jean de Hourtitr. 
Premier aumônier, le père Antoine Geneste (dominicain}. 
Chirurgien-major , François Lrfpvre. 

2 



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HISTOIRE 



CAPITAINES. 



UEUTEMAHTS 



SOUS-LIEUTEMAUTS. 



COMPAGNIES DE GREMADIEHS. 



Mq» de la Vèrc. 
C" de Glymes. 



Chev» de Cerny. 
V« de Forest. 



F. de Blom. 
A. de Blaugies. 



COMPAGNIES DE Fl SILIKMS. 



Duc d'Havré de Croy. 

C«« de Ribeaumont. 

C»» de Boeckoven. 

C u de Roisin. 

C«« de Zweveghem. 

C«« d'Arschotde Rivière. 

Mq* de Rêves. 

Ch' Vandam d'Audignies. 

B° n de Villerez. 

C«* d'Herzelles. 

Mq' du Buz. 

A. de Carbon. 

B°° de Potelsberg. 

E. F., de Warick. 

Mq» d'Herzelles. 

Ch r Vaudernoot. 

L. J. de Sceller*. 

Chev de T^alaing. 

Baron d'Ittre. 

Baron de Torcy. 

De Boy de Ville. 

Chev de Gomignies. 

Mq» de Croy-Molemhak. 

C. Duval. 



C" de Lannoy. 

Le Boy de la Moite. 

DeClairpuys. 

J. B. de Gages. 

B»- d'Hyls. 

Chev de Boly. 

Marc de Cardone. 

A. de Freix. 

G. de Balanfaux. 

Chev de Saint-Georges. 

A. de Mons. 

I. de Rivanegro. 

T. de Houchin. 

B™ de Gorcy. 

A. de Beauchamps. 

L. de Porter. 

G. de Bethoven. 

B 0D d'Howardrie. 

N. de Nadin. 

E. de Nieulant. 

Chev de la Viesville. 

J. F. Dusmet. 

G. A. deGougnies. 

R«" de Plotho. 



Chev de Lannov. 
Chev du Chastel. 
De Mailly Farville. 
De Corette. 
De Marbais. 
D'Hennebuisse. 
De Namur Somré. 
Vandam d'Audignies. 
C. Lecocq. 
E. Vanderweckene. 
P. F. de Clabecq. 
Chev de Corbeck. 
N. J. deTrivièros. 
B on de Thulden. 
Chev de la Gorce. 
Baron du Mont, 
Baron d'Aiguières. 
N. Deschamps. 
P. Descortes. 
L. de Hoves. 
J. de Chaiimonl. 
G. de Bay. 
Chev Dufays. 
P. Deschamps. 



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DES GARDES WALLON ES. 27 

Voici quelles étaient les prérogatives des gardes wal- 
lones : 

En toute circonstance, le régiment avait le pas sur les 
autres corps de l'armée ; les gardes espagnoles seules mar- 
chaient avant lui. 

Il n'y avait que les membres de la famille royale qui 
pussent entrer dans les rangs du régiment des gardes pour 
en passer la revue; le colonel devait être grand d'Espagne; 
dans la résidence du roi il était toujours censé de service 
auprès de la personne du souverain, et aucun chef d'armée 
ou de province n'avait sur lui la moindre autorité ; il pouvait 
entrer chez le roi a toute heure du jour ou de la nuit; le roi 
le nommait par lettres royales et recevait lui-même son ser- 
ment. 

Les officiers supérieurs des gardes étaient toujours choi- 
sis parmi les lieutenants-généraux et même les capitaines 
généraux de l'armée. Les capitaines avaient au moins le 
grade de colonel d'infanterie, beaucoup étaient brigadiers et 
quelques-uns lieutenants - généraux ; les lieutenants et les 
aides-majors avaient au moins le grade de lieutenant-colonel, 
les sous-aides-majors et les sous-lieutenants celui de capi- 
taine. Les uns et les autres avaient droit au commandement 
sur les officiers de même grade de l'armée suivant l'an- 
cienneté de leurs patentes dans ces grades. Les enseignes 
avaient également le grade de capitaine, mais ils ne pou- 
vaient jamais commander aux autres capitaines de l'armée. 

Les six sergents les plus anciens avaient le grade de 
lieutenant, 



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28 HISTOIRE 

Les sous-officiers et soldats qui étaient fils de capitaine 
ou d'officier supérieur, ceux qui étaient fils d'officier subal- 
terne, mais petits-fils d'un lieutenant-colonel au moins 
étaient qualifiés de Dons. 

Un privilège tout spécial qu'avaient les régiments des 
gardes, c'était de ne pouvoir être passés en revue que par 
le commissaire de guerre du régiment même. En 1704, on 
voulut porter atteinte a ce droit, mais les deux colonels, le 
comte d'Aguilar, pour les gardes espagnoles, et le duc 
d'Havré, pour les gardes wallones, s'y opposèrent énergi- 
quement. Le roi donna l'ordre d'arrêter ces deux officiers 
supérieurs; le premier fut emprisonné à l'Alhambra de 
Grenade et le duc d'Havré au château de Sainte-Catherine, 
a Cadix. Malgré cette mesure de rigueur, ils ne cessèrent 
de protester en faveur des privilèges de leurs régiments e( 
finirent par triompher des intrigues qui cherchaient non- 
seulement à amoindrir la position des gardes, mais même a 
les faire licencier. Philippe V reconnut l'injustice de la 
mesure qu'on lui avait fait adopter; il ordonna la mise en 
liberté de MM. d'Aguilar et d'Havré et rendit un décret sous 
la date du 6 juillet 1 705, par lequel il statua que la revue 
mensuelle des deux régiments des gardes ne pourrait être 
passée désormais que par les commissaires particuliers de 
ces corps. 

Le régiment des gardes wallones ne pouvait être recruté 
que de soldats originaires des Pays-Bas. Cette disposition 
fut sévèrement observée jusque vers la fin du siècle der- 
nier ; elle se trouvait encore reproduite comme une règle 



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DES GAKDES WALLONÈS. 29 

absolue dans l'ordonnance du 2 décembre 1773. Mais il 
arriva nécessairement que ce moyen exclusif de recrute- 
ment ne suffit plus ; on admit alors dans la garde wallone 
des déserteurs de tous les pays; en dernier lieu, on y Laissa 
entrer les Espagnols ('). 

Tour pouvoir être admis dans le régiment des gardes 
w alloues, il fallait cire âgé de 17 à 40 ans; avoir la taille de 
3 pieds 5 pouces, appartenir à une famille honorable ( 2 j. 
Les engagements étaient pour six ans en temps de paix, et 
pour cinq ans en temps de guerre ( 3 ). 

Lorsque les officiers aux gardes étaient hors detat 
de servir, par suite d'infirmités, de blessures ou d'âge 
avancé, ils étaient agrégés à l'état-major de quelque forte- 
resse ou autorisés à rentrer dans leurs foyers; dans l'une et 
l'autre de ces positions, ils jouissaient de la paye entière 
affectée à leur grade dans l'armée. 

Les sergents et soldats obtenaient, après quinze ans de 
bons services, une haute paye de 6 réaux de veillon ( 4 ) 
par mois; après vingt ans cette haute paye était de 9 réaux. 
Vingt-cinq ans de service donnaient droit à une pension 
mensuelle de 90 réaux. Apres trente-cinq ans de ser- 



{') Le général tiardin affirme, dans son Grand Dictionnaire militaire, 
qu il y eut à Liège, jusqu'à l'époque de la révolution française, un dépôt de 
recrutement qui fournit annuellement cinq à six cents hommes au régiment 
des gardes wallon». Je n'ai pu constater ce fait. 

(•) Les fds des trieurs publics et des bouchers étaient , de même que ceux 
du bourreau, expressément exclus, comme issus de familles ignobles. 

(*] Règle me n ( pour les régiments des gardes. 

;*} Un réal de veillon valait 27 centimes. 



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30 HISTOIRE 

vice, tout militaire inférieur, ne fût-il que simple soldat, 
obtenait avec le grade de sous- lieutenant une pension 
mensuelle de 155 réaux. 

Des compagnies d'invalides recevaient les sous-olïiciers 
et soldats qui, sans avoir acquis des droits à la retraite, 
se trouvaient néanmoins hors d'état de continuer à 
servir ( ! ). 

Toutes les personnes misant partie du régiment des 
gardes wallones, leurs femmes, enfants et domestiques, 
jouissaient du privilège de la juridiction militaire et privée, 
tant en matière civile qu'en matière criminelle. Le colonel 
était leur juge suprême ; il était aidé, dans l'accomplissement 
de ses fonctions judiciaires, par un assesseur général choisi 
parmi les conseillers de guerre en robe. Un avocat fiscal 
exerçait les fonctions aujourd'hui dévolues aux officiers du 
parquet. 

Cette juridiction était exclusive de toute autre, même 
du conseil suprême de guerre; elle prononçait souveraine- 
ment, sauf que, pour l'exécution, ses arrêts devaient être 
revêtus de l'approbation du roi. 

La compétence de ce tribunal militaire souffrait cepen- 
dant quelques exceptions. En matière civile, elle n'embras- 
sait ni les successions de primogéniture, ni probablement 
les actions réelles et hypothécaires. En matière criminelle, 
les affaires de contrebande et de fraude, les accusations de 



■ ') Toutes ces dispositions résultent des réglementa particulier* des 
régiments de.-i finies et notamment de celui du i décembre 1773. 



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DES GAIIDES WALLONES. 31 

concubinage à la cour, les contraventions aux lois sur les 
jeux et sur les armes courtes, lui échappaient également. 
Enfin, en matière de discipline, elle était limitée par celle 
des capitaines généraux ou chefs d'armées, pour les contra- 
ventions aux bans publiés par leurs ordres. 

Les actions civiles devaient être portées devant le colo- 
nel ; mais celui-ci les faisait passer à l'assesseur général qui 
entendait les intéressés et prononçait le jugement au nom 
du colonel. Dans les parties de corps détachées, il y avait 
une juridiction inférieure exercée par le commandant du 
bataillon avec l'assistance d'un subdélégué de l'assesseur 
général. Les jugements rendus par ce tribunal étaient sus- 
ceptibles d'appel devant le colonel et l'assesseur général, 
lorsque les intérêts engagés excédaient la somme de 
*)00 réaux de veillon. Les affaires criminelles étaient égale- 
ment soumises à la juridiction suprême du colonel et de 
l'assesseur général. L'instruction était faite par un aide- 
major du régiment. Lorsque l'accusé était sergent gradué 
ou d'un rang inférieur, on le traduisait devant un conseil 
de guerre composé d'officiers du régiment nommés par le 
colonel. Aucun autre officier ne pouvait intervenir, pas 
même les chefs militaires de l'armée ou de la place. Lorsque 
le conseil de guerre avait prononcé, sa sentence était sou- 
mise au colonel qui examinait la procédure avec l'assesseur 
général et puis approuvait ou désapprouvait le jugement ou 
en suspendait l'exécution. 

Lorsque le colonel croyait devoir refuser son approba- 
tion à un jugement du conseil de guerre, toutes les pièces 



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52 HISTOIKE DES GARDES WALLONES. 

étaient envoyées au roi par l'intermédiaire du secrétaire 
universel des dépêches. 

Si, contrairement aux privilèges du corps, un homme 
faisant partie du régiment des gardes wallones, se trouvait 
détenu par ordonnance d'une juridiction étrangère, le 
colonel avait le droit de le réclamer avec les actes qui le 
concernaient, et si, dans les quarante-huit heures, il n'était 
pas fait droit à sa réclamation, il s'adressait au roi. Dans le 
cas même de complicité avec d'autres individus, ils pou- 
vaient tous être réclamés par le colonel ou l'assesseur géné- 
ral, afin d'éviter la division de la procédure. 

On voit que le privilège de la juridiction privée était 
poussé jusqu'à ses dernières conséquences 



{') Voir à l'Appendice le tableau des soldes attribuées aux ofliciers el 

soldats du répiment des gardes wallones el la description de l'uniforme du 
corps. • 



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V 



I 



CHAPITRE II. 

GUERRE DE LA SUCCESSION D'ESPAGNE. 



(1704-1714.) 



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CHAPITRE II. 



• UERHS JL>K LA SUCCESSION U'ÏSHAONK. 

(IÎIMH4.) 

^ I". Campagne contre le Portugal. — $ i- Siège de Gibraltar. — § 3. Le 
régiment des gardes wallones est porté à quatre bataillons. — § 4. 
Expédition contre les insurgés du royaume de Valence ; prise de Villa- 
Héal. — § 5. LEspagne est envahie par les alliés et reconquise par le roi. 

— tj 6. Bataille d'Almanza. — § 7. Siège de Torto/e. — § 8. Affaire de la 
(iudina. — § 9. Le régiment des gardes wallones esl porté a six bataillons. 

— Bataille de Saragosse. — § 10. Bataille de Villa- Vicia». — § 1 1 ■ Opé- 
rations en Catalogne. — § 12. Mémorable siège de Barcelone. 



S i' r - 

Le régiment des gardes wallones, qui était parti des 
Pays-Bas les 25 et 28 décembre 1705, arriva en Espagne 
au commencement de l'année 1704. On s'y préparait acti- 
vement à la guerre. 

En effet, les circonstances étaient fort critiques : le roi 
de Portugal, tenté par l'espoir d'agrandir son royaume aux 
dépens de rEstramadure et de la Galice, était entré récem- 
ment dans la ligue conclue entre l'Angleterre, l'Autriche et 



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♦ 



51» I11ST0IHE 

la Hollande pour dépouiller Philippe V de sa couronne. 
D'un autre côté, le duc Victor-Amédée de Savoie, après 
avoir accordé au duc d'Anjou la main de sa fille Marie- 
Louise, avait tout à coup déserté la cause de son gendre et 
l'on pouvait prévoir qu'incessamment il joindrait ses armes 
à celles des ennemis du nouveau roi d'Espagne. 

Enfin, des le commencement de 1704, une flotte consi- 
dérable de vaisseaux anglais et hollandais avait amené à 
Lisbonne l'archiduc Charles, compétiteur de Philippe V au 
trône; 8,000 Anglais se joignirent bientôt à lui. 

Philippe V se voyait donc menacé de graves périls ; il 
avait du reste fait de son côté des armements considéra- 
bles. En outre, le prince de T'Serclaes de Tilly (*) venait de 



(*) Albert-Octave de T'Serclaes de Tilh, fils de Jean Werncr comte de 
T'Serclaes de Tilly et du Saint-Empire, petit-neveu du célèbre Tilly qui 
illustra à jamais sa famille par ses exploits pendant la guerre de Trente ans, 
naquit à Bruxelles en 1646. A l'âge de vingt ans il entra dans le régiment 
de Homes en qualité de capitaine et fut bientôt colonel. Il se distingua par 
sa brillante valeur au siège de Luxembourg en 1684, et dev iut cinq ans après 
commandant en chef des troupes du prince-évéque de Liège. Il défendit 
Liège contre le marquis de Bou (tiers qui fut obligé de lever le siège de celte 
ville après quatre jours de bombardement. En 1693, Tilly fut élevé à la 
dignité de prince ; il commanda un corps espagnol en Catalogne en qualité 
de mestre de camp général. Au commencement de la guerre de la succes- 
sion d'Espagne il eut un commandement important aux Pays-Bas et fut de 
nouveau dans le cas de défendre Liège. Mais celte place dut se rendre 
au duc de Marllwrough. Philippe V n'en décerna pas moins au prince de 
T'Serclaes le collier de la Toison d'or (i mai 4703), en témoignage de sa 
haute satisfaction, et ce fut à la même époque qu'il lui donna le comman- 
dement de la compagnie flamande des gardes du corps. Les services que 
T'Serclaes rendit pendant les premières opérations en Portugal lui valurent 
lu grandisse d'Espagne. Plus tutxl il fut nommé vice-roi et capitaine général 
de la Navarre, et appelé au commandement général des troupes. En 1714 il 



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DES GARDES WALI.ONES. 37 

lui amener de la Flandre un corps nombreux qui fut destiné 
à couvrir rEstraniadure; enfin, Louis XIV promit a son 
petit-fils un secours de troupes françaises commandées par 
le maréchal de Berwick. 

Le roi d'Espagne se trouvait donc en mesure de lutter 
contre ses ennemis avec quelques chances de succès; le 
danger le plus pressant était du côté du Portugal; Phi- 
lippe V résolut d'y marcher en personne. Il partit de 
Madrid le \ mars pour aller se mettre à la tête de son 
armée. Le régiment des gardes wallones l'accompagnait. 

Le plan de campagne concerté entre Philippe V et le 
maréchal de Berwick consistait à envahir le Portugal simul- 
tanément par cinq points différents de la frontière : le corps 
principal, sous les ordres du roi lui-même, devait entrer 
par l'Estramadure en suivant la rive droite du Tage; tra- 
verser ce fleuve à Villaviella et rallier, avant de marcher 
sur Abrantès, le corps du prince de T'Serclaes qui avait 
ordre de suivre la rive gauche. Le marquis de Villadarias 
se proposait de pénétrer sur le territoire ennemi par l'An- 
dalousie; le marquis d'Hyar occupait la Galice; enfin le 
marquis de Rouquillo allait faire une diversion du côté 
d'Almevda. 

Le 3 mai les troupes du roi se trouvèrent réunies à 
Alcantara, sur les l>ords du Tage. Ce fut dans ce camp que 



passa à la vice-royauté de la Catalogne et mourut à Barcelone le '.) sep- 
tembre 4 74 5- Aux différents honneurs que son souverain lui accorda il faut 
ajouter la qualité de gentilhomme de la clef d'or et de conseiller de guerre. 



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58 HISTOIUE 

le régiment des gardes wallones eut pour la première fois 
l'honneur de former la garde du roi. Le lendemain l'armée 
se mit en mouvement. 

On s'empara assez facilement de Salva-Terra (le 8 mai), 
de Penha-Garzia (le 1 1 mai), de Portalègre (le 8 juin), de 
Castel-David (le 25 juin), de Oresa de Mula et de Castel- 
Branco. Les gardes wallones assistèrent à toutes ces 
affaires, ainsi qu'au combat de Monte-Santo où les compa- 
gnies de grenadiers firent prisonniers deux bataillons hol- 
landais. Ce fut à ce combat que le sang des officiers du 
régiment coula pour la première fois : le chevalier Adrien 
de Cerny, lieutenant de la compagnie de grenadiers du 
marquis de la Vère, y trouva une mort glorieuse. Peu de 
jours après le chevalier de Noyelles-Fallais fut tué à Mé- 
rida O- 

L'excès des chaleurs interrompit brusquement cette 
campagne qui n'avait duré que trois mois, mais qui avait 
fourni aux Wallons plusieurs occasions de faire remarquer 
leur bravoure. Le régiment retourna a Madrid avec le roi ; 
il y fit son entrée le 1 er juillet ( 2 ). 



('} Manuscrits de MM. Le Vaillant et de Montagu t. — Remontrance du 
duc d'Havrk. — Contrôles du régiment. 

(') Quncy, Histoire militaire du règne tle Louis le Grand. — Millot, 
Mémoires politiques et militaires d'après Noaii.i.ks. — Rkinvick, Mémoires. 



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DKS GARDES WALLONKS. 



39 



S 2. 

Un événement funeste', et tout à fait inattendu, vint 
bientôt troubler la joie des premier succès remportés par 
les Espagnols sur les Portugais : les fortifications de Gi- 
braltar étaient dans l'état le plus délabré ; la garnison, com- 
mandée par Diégo de Salinas, se composait uniquement de 
quatre-vingts fantassins et de trente cavaliers. La flotte an- 
glaise, après avoir fait une tentative inutile pour s'emparer 
de Barcelone, se présenta soudainement devant Gibraltar 
le 1 er août 1704, et fit à l'instant au gouverneur sommation 
de se rendre. Sur son refus la place fut attaquée. Le len- 
demain, l'artillerie des vaisseaux ayant ruiné toutes les 
fortifications du côté du Môle, les Anglais s'en emparèrent, 
et la garnison fut obligée de capituler. 

Philippe V résolut de faire les plus grands efforts et les 
plus grands sacrifices pour reconquérir cette position im- 
portante. Le général Villadarias fut chargé d'en diriger le 
siège; on ouvrit la tranchée le 21 octobre. 

Le régiment entier des gardes wallones prit part a cette 
opération, et se distingua dans une multitude d'engage- 
ments meurtriers. Partout il rivalisa d'audace et de bra- 
voure avec la marine française, qui se plut a rendre un juste 
hommage à l'héroïsme déployé par ses vaillants alliés ('). 



(') Manuscrits do MM. dp Montaqwt. !.«■ Vaillant H d'Overchios. 



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iO HISTOIRE 

Malheureusement on eut à déplorer des pertes énormes ; 
la moitié du régiment fut anéanti dans les différents 
combats de ce siège. Parmi les officiers tués se trou- 
vaient le chevalier Louis de Rolly , Louis-Thomas Afl'ay- 
mdy, baron d'Hilst, le chevalier Gabriel de Gougnies, Godi- 
neau de Chimay, chevalier de Saint-Georges, Charles-Marie 
Du Ghastel, baron d'Howardrie, tous lieutenants ; le cheva- 
lier Joseph de Lannoy, Louis-Ferdinand de Namur Somré, 
Nicolas-Joseph de Trivières et Jean de Chaumont, sous- 
lieutenants ('). 

Après plus de six mois d'efforts infructueux, Philippe V. 
dut renoncer a l'espoir de récupérer Gibraltar ; il convertit 
alors le siège en blocus (30 avril 1705). La ville de Cadix se 
trouvait d'ailleurs sérieusement menacée par les flottes 
combinées de l'Angleterre et de la Hollande; les gardes 
wallones et espagnoles y furent envoyées, mais bientôt 
après elles rentrèrent dans Madrid , où leur présence élait 
réclamée par de graves complications. 



(•) Kxtrail dm contrôles du régiment. 



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DES GARDES WALLONES. 



41 



S 3. 

On sait combien les premières années du règne du duc 
d'Anjou furent agitées : les partisans de la maison d'Au- 
triche tramaient des conspirations en faveur de l'archiduc 
Charles, qu'ils avaient proclamé roi d'Espagne sous le nom 
de Charles III; les provinces et les municipalités, armées 
pour leurs libertés et leurs antiques privilèges dont elles 
prévoyaient l'anéantissement sous un gouvernement que 
dirigeait la pensée de Louis XIV, étaient prêtes à se ré- 
volter ; les grands, blessés dans leur orgueil par l'influence 
que les Français exerçaient dans les conseils du jeune roi, 
étaient instigués par le fougueux Cabrera, Amirante de 
Castille ; chaque jour ils ourdissaient de nouvelles cabales, 
fomentaient des intrigues, et causaient au nouveau gouver- 
nement des embarras sans cesse renaissants. 

L'institution des gardes du corps et surtout la création 
du régiment des gardes wallones avaient produit une irri- 
tation extrême parmi la noblesse castillane. Selon les an- 
ciennes coutumes nationales, les rois d'Espagne n'avaient 
jamais eu que quelques gardes pour l'intérieur de leurs 
palais ( ! ). On redoutait des corps fortement constitués et 



(■) Sous les derniers rois d'Espagne de la maison d'Autriche il y avait 
trois compagnies de gantes du corps : une compagnie bourguignonne 

5 



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42 HISTOIRE 

qui allaient donner au souverain une autorité qu'on était 
habitué à lui disputer. Des conjurations curent lieu contre 
les gardes wallones et plusieurs soldats furent assas- 
sinés ( ! ). 

Aidé des conseils de Louis XIV et de son ambassadeur 
Amelot; encouragé d'ailleurs par la fermeté que ne- cessa 
de déployer dans ces circonstances difficiles la jeune reine, 
Marie-Louise de Savoie, Philippe V comprit la nécessité 
de maintenir le régiment des gardes wallones , de le ren- 
forcer même pour le rendre plus respectable aux yeux des 
agitateurs et afin qu'il put servir de soutien efficace a l'au- 
torité royale contre l'oligarchie qui prétendait dominer ( 2 ). 
En conséquence, par un décret du 6 juillet 1705, il or- 
donna que les gardes wallones se composeraient désormais 
de quatre bataillons de sept compagnies, dont une de gre- 
nadiers. Cette transformation nécessita la création de deux 
nouvelles compagnies de grenadiers , dont le commande- 



appelée archers de la garde ; une compagnie allemande et une compagnie 
espagnole dite de la lancilla. La compagnie des archers était l'ancienne com- 
pagnie de gardes du corps des ducs de Bourgogne; elle était devenue garde 
espagnole lors du mariage de Philippe le Beau avec Jeanne d'Aragon et 
était arrivée en Espagne avec ce prince en 4502. Elle se composait de 
100 gentilshommes commandés par un capitaine et un lieutenant. Après 
avoir accompagné Philippe V dans son expédition en Italie, en 1702, elle 
fut supprimée par des motifs de politique. [Memorias para la historia de 
las tropas de la casa real de Espaàa escrilas para un oficial de la antigua 
guardia real, Madrid, anno 1828.) 
(') Noailles. t. III, p. 216. 

(>) Memorias para la historia de las tropas de la casa real de Es- 
pana, etc. — Archives de la direction et inspection du régiment des gardes 
wallones à Madrid. 



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DES GARDES WALLON ES. 43 

ment fut donné à Guillaume d'Aerschot comte de Rivière, 
et à Albert^Joseph- Victor Dongelberg, marquis de Rêves, 
tous deux lieutenants-généraux. 

Par le même décret , toutes les compagnies furent por- 
tées à cent hommes, et le cadre de chacune d'elles aug- 
menté d'un enseigne , grade qui n'existait point lors de la 
création du corps. Les compagnies de grenadiers durent 
avoir en outre un lieutenant de plus que les compagnies 
de fusiliers ('). 

Afin de pourvoir à l'augmentation d'effectif qui résultait 
de cette organisation, on envoya recruter aux Pays-Bas des 
hommes de bonne volonté dans les régiments wallons. 
Une partie de ces hommes arrivèrent en Espagne au 
camp de Tienza, dans le courant du mois de mars 1 706 ; 
le reste ne rejoignit qu'en juillet. Le régiment des gardes 
wallones présenta alors un effectif de trois mille hommes 
environ. 



{') Dès l'arrivée des gardes wallones en Espagne, la haule paye attribuée 
aux appointés avait été supprimée pour augmenter la solde des aides- 
majors. 



44 



HISTOIRE 



S 4. 

La perte fortuite de Gibraltar avait été extrêmement 
préjudiciable à la cause de Philippe V. D'une part, il avait 
fallu rassembler presque toutes les forces disponibles du 
royaume pour tâcher de reconquérir cette place ; aban- 
donner avec des défenses insuffisantes les conquêtes de la 
campagne précédente, et laisser ainsi aux Portugais la 
facilité de reprendre toutes les places dont le roi s'était 
emparé. D'autre part, l'archiduc Charles parvint a se 
rendre maître de Barcelone, ce qui entraîna la perle de 
toute la Catalogne ; enfin, des révoltes éclatèrent dans les 
provinces d'Aragon et de Valence. 

Le roi Philippe V fit de grands préparatifs pour être en 
mesure d'entrer en campagne au printemps de 170G, afin 
de comprimer la révolte des provinces insurgées, chasser 
les alliés des positions dont ils s'étaient emparés récem- 
ment, et faire le siège de Barcelone. Louis XIV, de son 
côté, promit d'aider son petit-lils en assemblant une armée 
dans le Roussillon; en outre, il désigna de nouveau le 
maréchal de Berwick pour commander les troupes espa- 
gnoles destinées à agir contre le Portugal. 

Dès le mois de décembre 1 705 , le roi d'Espagne avait 
envoyé un corps d'armée dans le royaume de Valence, 



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DES TARDES WALLONES. 

sous les ordres du comte de Las Torres ; deux babillons 
des gardes wallones, commandés par le marquis de Roisin, 
Taisaient partie de cette expédition. Le comte de Las Torres 
prit des mesures énergiques pour réduire les rebelles à 
l'obéissance. Après avoir remporté sur eux quelques avan- 
tages, il fit brûler la ville de Cati et quelques autres lieux 
qui voulurent faire résistance, puis il se présenta devant 
Villa-Réal. Les habitants de cette ville ayant refusé de se 
rendre, on enfonça les portes et les troupes entrèrent dans 
la place. La résistance dura néanmoins encore pendant 
trois heures. Enfin, il fallut céder à la force. Les ecclé- 
siastiques se présentent alors avec le Saint-Sacrement pour 
implorer la grâce des habitants ; le comte de Las Torres 
consent à faire cesser le combat , mais quelques forcenés 
profitant de cette suspension d'armes, tuent cinq ou six 
officiers des gardes wallones. Ce manque de foi exaspère 
les troupes, et dans leur fureur que les chefs ne peuvent 
maîtriser, elles massacrent les habitants. Trente officiers et 
un grand nombre de soldats du régiment furent tués ou 
blessés dans cette malheureuse affaire. Parmi les morts se 
trouvaient deux capitaines, le marquis Philippe-François- 
Joseph de Roisin, et Michel- François -Joseph Franeau de 
H yon, chevalier de Gornignies, qui était entré le premier dans 
la place, l'épée à la main ; le lieutenant sous-aide-major Fer- 
dinand, chevalier de Beauffbrt; le lieutenant de grenadiers 
Ignace de Rivanegro, et les sous-lieutenants de grenadiers 
Pierre Flodorp de Clabecq, Louis d'Hennebuisse, Hyacinthe 
de Sucre, chevalier de Preux, et Nicolas Deschamps, qui 



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46 HISTOIRE 

mourut de ses blessures quelques jours après à Va- 
lence ('). 

Malgré ces perles, les gardes wallones continuèrent de 
tenir la campagne dans les provinces insurgées ; elles assis- 
tèrent à l'attaque du poste de Saint-Matheo ; des détache- 
ments prirent part également aux sièges de Xavila, d'Al- 
ziras el de Dénia. 

* 

S 5. 

Au mois d'avril la campagne de 1706 commença; ses 
débuts ne furent pas heureux ; bientôt même la tournure 
générale des affaires devint fort inquiétante. 

Le roi avait voulu aller en personne reconquérir Bar- 
celone; son armée y fut décimée par la maladie plus 
encore que par le feu de l'ennemi ; après trente-sept jours 
de tranchée ouverte, Philippe V dut renoncer à son entre- 
prise; il se vit même contraint à se retirer à Perpignan, 
sur la frontière de ses États. 

En Estramadure, le maréchal de Berwick ne put tenir 
tête à l'ennemi. Ses troupes avaient été forcées de battre en 
retraite devant les Portugais en leur abandonnant toute la 
Castille. Les alliés, partout victorieux, arrivèrent au cœur 
du royaume, entrèrent dans Madrid le 1 8 juin et y procla- 
mèrent l'archiduc Charles roi d'Espagne. 



(•) Contrôles du régiment des gardes wallones. 



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DES GARDES WALLONES. M 

Dès le commencement du mois de mai, la cour d'Espagne 
alarmée du progrès de l'ennemi, avait fait revenir de 
Valence les deux bataillons des gardes wallones pour ren- 
forcer l'armée du maréchal de Bervvick; un bataillon était 
resté à Madrid pour la garde de la reine et il l'accompagna 
lorsque cette princesse, après avoir donné le plus bel 
exemple d'héroïsme et d'abnégation, dut se retirer préci- 
pitamment à Burgos avec les grands corps de l'État. 

La monarchie espagnole semblait perdue pour la maison 
de Bourbon ; le découragement commençait h gagner les 
partisans les plus dévoués au jeune roi, lorsque tout à 
coup on apprit que Philippe V venait de rentrer dans son 
royaume par la Navarre et accourait, avec les débris de 
ses troupes, pour rejoindre le maréchal de Berwick et 
reconquérir sa capitale. 

< 

La nation lui donna, dans cette circonstance critique, 
des preuves extraordinaires de dévouement et d'amour; 
toutes les provinces envoyèrent des secours en argent, en 
vivres et en soldats et bientôt le roi se trouva a la tête 
d'une année respectable. Il reprit l'offensive, refoula l'en- 
nemi aux frontières et rentra triomphant dans sa capitale, 
escorté de ses fidèles gardes wallones qui avaient terminé 
avec lui cette glorieuse campagne ('). 



( ) Qtim:y. — Manuscrit* de MM. d'Ovorchics, Le Vaillant, de Montagul. 
— Souvenirs de famille publiés pur le baron d*Ht aht. — Mémoires de 
N'omis. — llemontrancv du duc u'ILvvhk. 



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48 



HISTOIHE 



§ 6. 

Après le succès inespéré qu'il avait obtenu sur ses 
ennemis, le roi d'Espagne s'occupa activement de préparer 
la campagne de 1707. Il lui restait à faire un dernier effort 
pour chasser les alliés du royaume de Valence, où ils étaient 
encore maître de plusieurs places et surtout du port d'Ali- 
cante par où ils devaient recevoir incessamment des ren- 
forts considérables fournis par les Anglais et les Hollandais. 

Au printemps le maréchal de Berwick rassembla toute 
l'armée espagnole à Chinchilla. Les confédérés, qui depuis 
leur retraite se tenaient cantonnés dans les villages de la 
Manche limitrophes du royaume de Valence et de Murcie, 
ayant été informés que Louis XIV envoyait à son petit-fils 
des secours importants, résolurent de forcer, par leurs 
manœuvres, le maréchal de Berw ick à une action décisive 
avant l'arrivée de ces renforts. 

Les armées se rencontrèrent le 25 avril auprès de la 
ville d'Almanza, dans le royaume de Murcie; elles s'atta- 
quèrent avec courage. Après une lutte sanglante et 
acharnée, les Espagnols restèrent maîtres du champ de 
bataille, et cette victoire rendit définitivement à Philippe V 
la possession des royaumes d'Aragon et de Valence ('). 



(') Quincy, — Mémoires de Niuilles, — tlemontrance du duc d'Hayré. 



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DES GARDES WALLONES. 49 

Les gardes wallones contribuèrent pour une grande part 
au résultat de cette journée mémorable. Ils étaient, avec les 
gardes espagnoles, à la droite de la première ligne d'infan- 
terie; un des bataillons du régiment commandé par l'hé- 
roïque baron Théodore de Potelsberg, qui plus tard devait 
trouver une mort glorieuse dans les champs de Saragosse, 
soutint à lui seul toute la furie de deux bataillons anglais et 
les mit en fuite. Réuni ensuite à la brigade du Maine, ce 
même bataillon exécute un quart de conversion sur la 
gauche de l'ennemi, le prend en flanc, porte le désordre 
dans ses rangs et, par ce mouvement plein d'audace, il 
décide la victoire à l'aile droite de l'armée espagnole ('). 

Indépendamment du baron de Potelsberg, les relations 
de la bataille d'Almanza citent parmi les officiers qui se dis- 
tinguèrent le plus, le lieutenant-général duc d'Havre, 
colonel des gardes wallones, ainsi que le brigadier Gérard 
Mathias d'IIuart, alors capitaine du même corps et qui 
devint plus tard lieutenant-général des armées d'Espagne. 

Cet officier, qui ne dut qu'a ses talents et à son noble 
caractère son élévation aux premiers emplois militaires, 
assistait à la bataille d'Almanza avec dix de ses frères : 
huit restèrent sur le champ de bataille ( 2 ) ! L'armée viclo- 



(') Qii.ncy, — Berwick, — Manuscrits de MM.de Monlagutet Le Vaillant. 

(') C'étaient les fds de Jean-Charles d'Huart, chevalier, seigneur d'Autel, 
député aux diètes de l'Empire, né à Luxembourg en 1620 et marié à Jeanne- 
Marguerite d'Huart de Grimbievelle, dame d'Hébrouval, dont il eut vingt- 
trois enfants. Les trois frères qui ne furent pas tués à la bataille d'Almanza, 
furent : I" Jean-Pierre; 2° Gérard-Mathias; 3° Charles-Dieudonné. Gérard- 
Mathias fut un des généraux distingués de Philippe V. Né au château 



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50 HISTOIRE 

rieuse soumit successivement Réquéna, Valence, Alearaz, 
Saragosse et la campagne se termina par la prise de Lé- 
rida ( ! ) où les gardes wallones déployèrent de nouveau une 
valeur à laquelle le duc d'Orléans, qui commandait l'armée 
espagnole, se plut à rendre un hommage éclatant. Le capi- 
taine Charles Du val, le sous-lieutenant Pierre Des Bordes, 
les enseignes Jean-Baptiste de Fiennes et Jacques de Figée 
s'y firent tuer (•). 



d'Hébrouval, pays de Slavelol, le 1 février 1677, il entra au service de 
France, le 15 novembre 1693 en qualité de cornette de la compagnie qu'un 
de ses frères commandait au régiment de Mandescheidt, cavalerie. Le 
Luxembourg appartenait alors à la France, il fut rendu à l'Espagne par la 
paix de Ryswick. Le jeune d'Huart fut compris dans l'organisation des 
pardes wallones avec le grade de lieutenant aide-major et il prit part avec 
ce corps aux campagnes de 1704, 1705 et 1706. Philippe V l'éleva le 15 jan- 
vier 1707 au grade de brigadier et après la prise de Lérida lui accorda la 
compagnie des gardes devenue vacante par la mort de Charles Duval. 
L'année suivante il se distingua au siège de Tortose, fut créé baron de son 
nom le 9 juillet 1709 et obtint le gouvernement de Monçon et le comman- 
dement des frontières de r Aragon. Il défendit Monçon contre une entreprise 
de l'archiduc Charles, refoula un corps autrichien qui avait tenté de j>éné- 
trer eu Aragon, délivra les vallées de la Cinca des Miquelets qui l'infestaient 
et enleva d'assaut lu ville et le château d'Estadilla. Ses services furent 
récompensés le 16 mars 1711 par le grade de maréchal de camp. Bientôt 
après il débloqua Jaca, s'empara du Canfrans et délivra enûn l'Aragon et la 
Catalogne des dévastations des Miquelets. Le baron d'Huart mourut à Ma- 
drid le 24 mars 1730. 
(') Le 13 octobre. 

(') Qi'iNcr, Histoire militaire de Louis le Grand — Saint-Piiiliim'e, 
Mémoires pour servir a l'histoire d'Espagne sous le règne de Philippe V. 
— Mémoires du maréchal de Bkhwic.k. — Contrôles du régiment. 



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DES GARDES W ALLOUES. 



51 



% 7. 

Indépendamment du lustre qu elle jeta sur les étendards 
espagnols, la victoire d'AImanza rendit au roi la possession 
presque complète des royaumes d' Aragon et de Valence ; 
la Catalogne seule résistait encore à son autorité. 

La campagne de 1708 eut pour but de faire rentrer 
cette province rebelle sous l'obéissance de Philippe V. 

On avait employé l'hiver à renforcer l'armée qui fut 
placée sous le commandement du duc d'Orléans ( ! ) et du 
comte de Bésons. Au printemps elle se trouva dans le 
meilleur état ; le clergé, la noblesse et le peuple ayant été à 
l'envi au-devant des besoins du roi, surtout depuis la nais- 
sance si désirée du prince des Asturies. Un corps français, 
sous le duc de Noailles, devait agir par le Roussillon pour 
seconder les opérations projetées dans la Catalogne. 

Les gardes walloncs et espagnoles se mirent en route 
sous la conduite du comte de Glymes ( 2 ) et elles rejoi- 



(') Celui qui fut régent pendant la minorité de Louis XV. 

(') Ignace-François de Glymes de Brabant, seigneur de la Fali/e, fils de 
Gilles-Alexis de Glymes de Brubant seigneur de la Falize et de Marie-Agnès 
de Campeuse. Il obtint une compagnie de grenadiers dans les gardes wal- 
lones dès la création de ce corps et fut promu peu après au grade de lieu- 
tenant-général. En «7*5 il fut nommé gouverneur de Torlose et rentra 
ensuite dans le régiment des gardes wiillones pour y occuper l'emploi de 
lieutenant-colonel (I" juin 1717). Le roi l'éleva alors à la dignité de capi- 



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52 HISTOIRE 

gnirent l'armée à Vinèbre le 22 mai. Deux jours après elles 
franchirent l'Èbre et le 12 juin elles assistèrent à l'investis- 
sement de Tortose. 

L'ouverture de la tranchée devant cette place eut lieu le 
21 à huit heures du soir. Les gardes wallones prirent part 
à cette opération qui s'accomplit heureusement, mais le 
lendemain matin deux officiers du régiment furent blessés. 
Du 28 au 29, le régiment monta la garde dans les tran- 
chées; du 30 juin au I" juillet cent cinquante hommes 
tirent partie des travailleurs; un lieutenant de grenadiers, 
Jean-François de Billet chevalier de Buttel eut le bras cassé 
par une bombe ; il en mourut quelques jours après. Un 
sergent et deux soldats furent tués. Dans la journée du 3 
au 4 l'enseigne Albert Vilain de Gand fut également tué ; 
du 5 au 6 les trois bataillons du régiment furent encore de 
service dans les tranchées; on perdit deux sergents, un 
troisième fut blessé. Une compagnie de grenadiers lit le ser- 
vice du 8 au 9 ; le lendemain un bataillon concourut à former 
la réserve ; on était arrivé a six toises du chemin couvert, 
la position fut enlevée à l'entrée de la nuit. Le régiment 
des gardes wallones, qui avait mission de soutenir l'attaque 
a gauche, se distingua beaucoup. L'enseigne Pierre de la 
Hamaide, nommé officier tout récemment , fut blessé mor- 



laine-général de ses armées et de eommandant-général de la Catalogne. En 
I74(i il devint colonel du régiment et mourut à Madrid le 5 décembre 1754. 
Il était chevalier de l'ordre d'Alcantara, commandeur de Belvis de la 
Sierra, etc., etc. Ce fut un des généraux distingués que la Belgique donna 
à l'Espagne. 



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DKS G Alt DKS WALLON ES. 53 

tellement ('). Le lendemain, H juillet, la place de Tortose, 
jusqu'alors réputée imprenable et qui avait une garnison 
de 5,700 hommes, capitula; le chevalier de Croy en fut 
nommé gouverneur quelques jours après ( 2 ). 

Le duc d'Orléans, qui dirigea constamment le siège, se 
plut a rendre hommage à la manière dont les gardes wal- 
lones se conduisirent et à reporter sur elles une partie de 
sa gloire et de ses succès. 

Après la conquête de Tortose l'armée retourna à Lérida ; 
elle y arriva le 51 juillet : le lendemain elle se dirigea vers 
Barcelone. Le 20 août elle traversa la Sègre et tint en échec 
le général autrichien comte de Staremberg pour favoriser 
les opérations du chevalier d'Àsfeld dans le royaume de 
Valence. On passa ainsi la campagne d'automne à s'observer 
de part et d'autre, puis les années entrèrent dans leurs 
quartiers d'hiver. Mais au commencement du mois de 
décembre le général de Staremberg ayant voulu profiter 
de la dispersion des forces espagnoles pour reprendre 
Tortose, les gardes wallones durent revenir en hâte des 
environs de Montron et de Taramite pour se jeter dans la 
place menacée ; le régiment y passa le reste de l'hiver ( s ). 



(') Il mourut l'année suivante. 

(') Quincy. — Manuscrits de MM. de Montagut, dOverchies etc. — Con- 
trôles du régiment des gardes wallones. — Remontrance du dur d'Haviu:. 
( J ) Qi INCT. 



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■HT0IR1 



S 8. 

Pendant la campagne suivante la fortune ne cessa de se 
montrer favorable a la cause de Philippe V. Trois armées 
opérèrent sur différents points en sa faveur; les gardes 
wallones commandées par le comte Chrétien-Joseph d'Her- 
zelles, qui était alors le plus ancien capitaine du régi- 
ment ('), firent partie du corps avec lequel le marquis de 
Bay devait agir dans l'Estramadure. Elles prirent une part 
active, le 7 mai, à la victoire de la Gudina qui rejeta les 
Portugais sur leur territoire; on leur confia ensuite la 
défense et la garde de la frontière de l'Estramadure, mais 
bientôt après le régiment reçut l'ordre de se rendre de 
nouveau dans la Catalogne pour faire partie de l'armée du 
comte d'Aguilar. Chargé, conjointement avec les gardes 
espagnoles, de maintenir la province dans l'obéissance et 
de garder le cours de la Cinca, il s'établit dans les posi- 



(') Les ofllciers supérieurs du régiment des gardes wallones élant tou- 
jours des ofllciers généraux qui remplissaient dans 1rs armées les fonctions 
de leur grade, commandaient rarement le régiment en campagne ; le com- 
mandement du corps était alors confié au plus ancien capitaine de fusiliers. 
Les capitaines de grenadiers, à cause de la spécialité et de limporlance de 
leur charge, ne pouvaient jamais commander le régimenl : lorsque leur 
ancienneté Us appelait à cet honneur, ils passaient dans une compagnie de 
fusiliers. 



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DES GARDES W ALLOUES. 55 

lions que venaient de quitter les troupes françaises rap- 
pelées dans leur pays par les revers qui accablaient les 
armes de Louis XIV. 

Il ne se passa aucun événement important pendant le 
reste de la campagne; seulement les alliés tentèrent le 
7 septembre de faire passer la Cinca , entre Balbastro et 
Navalte, par un détachement de 200 hommes. Le baron 
diluart, capitaine des gardes wallones et brigadier des 
troupes d'Espagne, qui commandait dans ces quartiers-là, 
les repoussa avec beaucoup de vigueur, leur tua 50 hommes, 
prit 30 de leurs chevaux et dispersa le reste des assaillants ( ' ). 

s » 

Bien que la campagne de 1709 eût été favorable aux 
armes de Philippe V, ce monarque se trouvait néanmoins 
dans une situation extrêmement critique. Non-seulement 
les alliés recevaient incessamment des renforts considé- 
rables et s'apprêtaient à frapper quelque coup décisif, mais 
l'Espagne ne pouvait plus compter désormais que sur ses 
propres ressources militaires pour résister à ses ennemis. 

Depuis quelque temps les coalisés marchaient aux Pays- 
Bas de succès en succès : ils avaient vaincu les Français à 
Audenarde en 1708; l'année suivante ils avaient encore 
remporté la victoire a Malplaquet ; il semblait que rien De 



[*] Ojnucr. 



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56 HISTOIRE 

pouvait plus les arrêter jusqu'à Paris, car Douai, Béthune, 
Saint-Venant, Aire, toutes les barrières de la France tom- 
baient les unes après les autres au pouvoir de l'ennemi. 
Louis XIV, accablé sous le poids des revers, avait fait 
revenir l'armée qui jusqu'alors avait combattu pour soutenir 
la cause du duc d'Anjou ; bien plus, voulant acheter la paix 
à tout prix, il avait consenti à ce que son petit-fils fût 
dépouillé de sa couronne; on pouvait même prévoir que 
bientôt les troupes françaises s'uniraient à celles de l'en- 
nemi commun pour obtenir par la force l'expulsion de 
Philippe V de ses États. 

Le roi d'Espagne, c'est une justice que l'histoire doit lui 
rendre, se montra dans ces conjonctures difficiles plus 
magnanime et plus héroïque que le grand roi; il déclara 
catégoriquement aux ambassadeurs français qui cherchaient 
à le décider à se dépouiller spontanément de sa couronne, 
qu'il saurait mourir en combattant, mais qu'aucune considé- 
ration ne le ferait consentir à des traités honteux pour sa 
gloire. Il avait su se concilier l'amour de son peuple; sou- 
tenu par lui il se prépara résolument à affronter jusqu'au 
bout la lutte dans laquelle il était engagé. Il assembla tout 
ce qu'il put de troupes, réforma toutes les dépenses de la 
cour afin d'assurer le service de leur solde; il fit des levées 
extraordinaires, organisa des corps de chaque nation et 
entre autres un régiment de Wallons sous le nom de régi- 
ment de Namur. 

Dans ces circonstances le régiment des gardes wallones 
fut organisé a six bataillons de cinq compagnies, dont une de 



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DES GARDES WALLONES. 57 

grenadiers (décret du 22 janvier 1710;; on créa en consé- 
quence deux nouvelles compagnies de grenadiers dont le 
commandement fut donné au comte de Herzelles et au 
chevalier de Lalaing. On créa en outre deux emplois d'aides- 
majors et deux de sous-aides-majors ; enfin le \' r juillet les 
compagnies furent portées à 130 hommes, ce qui éleva 
l'effectif du régiment à 3,900 hommes. 

Le tableau suivant présente la composition du régiment 
des gardes wallones après l'augmentation de 1710 : 

Colonel, Charles Duc d'Havre. 

Lieutenant-colonel, Comte de Mérode. 

Major, Marquis de la Vére. 

Fourrier-major, Vau Noyé. 

Premier aumônier, le père Antoine Geneste. 
Deuxième aumônier, le père Jean Petrivel. 

Chirurgien-major, Pierre Millet. 



Desmares t. 
De Dlom. 
Ch' de Beauffort. 
De Bay. 
De Blaugies. 
De Lagnan. 



Sous-aidcs-majors, De SainUgnon Grandfailly. 



» 
u 
» 
u 



Denys. 

B°» de Saint-Ignon. 
D'Hennebuisse. 
DeSeneux. 
De Bergeret. 



LIEUTENANTS. 



SOUS LIEUTENANTS. 



ENSEIGNES. 



Aides-majors, 

» 

M 
U 



CAPITAINES. 

O de Zueweghem. 
O de Glymes. 
O de Rivière. 
Mq» de Rêves. 
O de Herzelles. 
Ch r de Lalaing. 



Ch r de Marbaix. 
Ch r de la Gorze. 
B on de Gorcy. 
De Houchain. 
D'Hoves. 
Descortes. 



B» n de Roben. 

De Cusacque. 

Roussel . 

Ch r de Vilbrun. 

Desgly. 

Ch' de Bryas. 



De Goot. 
De Geneste. 
Ch r de Lambert y. 
De Malthé. 
Dupuys. 
De Thibault. 

4 



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58 



HISTOIRE 



CAPITAINES 


LIEUTENANTS 




COMPAGNIES 


Duc d'Havre. 


Ch' de Montolin. 


O de Mérode. 


C ,e de Bryas. 


L. de Poorter. 


J. deGayzen. 


Du Mont de Gagea. 


De Gages. 


Le Roy de la Moite. 


Ch' de Potelsberg. 


E. de Nieulant. 


Kessel de Blamont. 


G. de Balanfaux. 


De Castagneda. 


O de Lannoy. 


Ch' de Kieseghen. 


Prince de Croy. 


De Hersan. 


Mq' de Wemmel. 


Durand. 


Mq» du Bus. 


Ch'deMailly-Farville 


De Carbon. 


Ch' d'Huart. 


B on de Potelsberg. 


De Houchain. 


DeVarick. . 


Ch' d'Hamal. 


Du Smet. 


De Simon. 


Ch' de Montolin. 


Ch' de Crequy. 


B™ de Plotho. 


DeLarre. 


B°» de Gorcy. 


Du Chastel. 


B«" d'Ittre. 


De Héron. 


B on de Torcy. 


De Langrand. 


Le Roy de Ville. 


Porcin de la Gorze. 


{Vocal.) 


B°" de Thulden. 

■ 


Mq» de Molembaix. 


DeBie. 


B°° d'Huart. 


Ch' de Cusacque. 



SOUS-LIEUTENANTS- ENSEIGNES. 



DE nsiLlEHS. 



Ut Lacroix. 


Mq» de ueyn.->e. 


Cht lia VIlKmn 

ijir ae > worun. 


Chr Ho Vioisjol 

uir ae v lersei. 


De Beau regard. 


Ile I nevenaud. 


Phr A* la Huit,. 

Lia T ae ia nu ne. 


ue uassecouri. 


rieurarû ae roix. 


Ue roix. 


lk? raiancourt. 


De Cano. 


Dp \fpnfpm 

iTl C I I K\j III. 


i/c nuiiiuisc. 


Dp Thihanlf 
IJi i Eli Ihi U 1 1 . 


un r ae riessay. 


H " Ti i \ i 1 \V i niPîv* 

ÂJ UV TV IlllViV. 


Hii Mnnl 
U\l lUUIll. 


ue ^asitgiidUd. 


De Baras. 




uu nus un nioiiMiPr. 


7Vn I Ici 


L.egros ue * me. 


Garnier de Farville. 


Mq* de Siply. 


De Scharff. 


De Foix. 


B°" de Palante. 


B on d'Hyls. 


Hanotde St.-Hilaire. 


De Tassau. 


B°» de Roben. 


Dumonl. 


De Lalande. 


De Tangueux. 


De Briquet. 


B» n d'Herzelles. 


De Pedrasas. 


Ch' de Corbecque. 


De Lestorel. 


De Ramont. 


Ch' de Lamberty. 


{Vacal.} 


D'Aremberg. 


Du Smet. 


Du Bus Diimoustier. 


O' de Marsan. 



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DES GARDES WALL0NES. ÎJ9 

Ce Ait dans la Catalogne que Philippe V résolut d'aller 
combattre en personne. C'était là que le danger était le plus 
imminent : les Anglais et les Hollandais débarquaient sans 
cesse de nouvelles troupes à Barcelone ; ils n'avaient pas 
discontinué d'entretenir des relations avec les insurgés des 
provinces limitrophes qui secondaient leurs opérations par 
leurs courses de partisans. f « 

Dès le mois de mars, avant que les troupes espagnoles 
fussent sorties de leurs quartiers d'hiver, un corps de douze 
cents miquelets était descendu des montagnes de l' Aragon 
et avait passé la Cinca. Le baron d'Huart fut chargé avec 
une colonne mobile de leur donner la chasse. Il se mit 
en marche le 4 avril à la tète de 700 Wallons et de 
300 Irlandais et Espagnols. Les miquelets prirent la fuite 
à son approche, se rejetèrent précipitamment de l'autre 
côté de la Cinca, rompirent les ponts derrière eux et se 
mirent en bataille sous le feu des troupes du baron d'Huart. 
Un sergent et quatre soldats wallons, entraînés par une 
valeur qui tenait de la témérité, se jettent alors dans la 
rivière, gagnent la rive opposée, se précipitent sur les 
miquelets, en assomment quelques-uns à coups de crosse de 
fusil et mettent le reste en fuite dans les montagnes (*). 

Philippe V partit de Madrid le 3 mai pour aller se mettre 
à la tète de ses troupes. Il avait rappelé autour de sa per- 
sonne les deux régiments de la garde. Après avoir traversé 
Saragosse, il rejoignit son armée, le 13, à deux lieues de 

(•) Quitter. 



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60 HISTOIRE 

Lérida, sur la rive droite de la Sègre. Le 20, il franchit 
cette rivière. 

Plusieurs détachements des gardes wallones furent char- 
gés d'attaquer différents petits forts et de seconder le baron 
d'Huart qui continuait de traquer les miquelets et qui par- 
vint à enlever d'assaut, le 2 juin, la ville et le château d'Es- 
tadilla. Tout le régiment assista à la canonnade de Balaguier; 
les grenadiers et quelques piquets prirent part ensuite au 
malheureux combat d'Almenara (27 juillet) ; enfin le corps 
entier se trouva à la célèbre bataille de Saragosse, le 
20 août. Il y fit des prodiges de bravoure et partout où il se 
montra la victoire couronna ses efforts. 

Les premiers combats de celte journée mémorable 
avaient été avantageux aux Espagnols, mais quelques ba- 
taillons ennemis ayant pris en flanc l'infanterie espagnole 
de la gauche et l'ayant fait plier, un grand désordre se met 
alors dans le corps de bataille ; les troupes se débandent, 
aucun effort ne peut parvenir à les reformer. La plus 
grande partie de la cavalerie, qui cependant avait vaillam- 
ment combattu au commencement de l'action, se retire en 
désordre avec cinq pièces de canon, tous las bagages qui 
étaient restés de l'autre côté de l'Èbre et toute l'infanterie 
de réserve. Il n'y a que les gardes wallones et les autres 
bataillons de la même nation, disent toutes les relations, 
qui tiennent ferme. Le régiment des gardes résiste seul 
avec une admirable fermeté au choc de vingt-quatre ba- 
taillons ennemis ; environné de toutes parts après un com- 
bat acharné qui dure depuis plus de deux heures, il parvient 



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DES GARDES WALLONES. 61 

néanmoins à se faire jour à la baïonnette au travers des 
masses ennemies et enlève encore trois drapeaux à l'en- 
nemi. Vainement les Anglais, pénétrés d'admiration à la vue 
de tant de courage, lui crient bon quartier; les officiers 
répondent sans quartier et continuent d'avancer jusqu'à ce 
qu'ils tombent à leur tour. Heureusement les dragons 
d'Asturie et de Castille viennent au secours du régiment, et 
par deux charges vigoureuses qu'ils exécutent sur le flanc 
de l'ennemi, ils parviennent avec peine à dégager les 
héroïques soldats wallons. Ce fut encore un des batail- 
lons du régiment, celui que commandait le capitaine 
Englebert-François de Varick, qui couvrit la retraite et 
sauva, par sa bonne contenance , les débris de l'armée 
espagnole ('). 

Les gardes wallones laissèrent sur le champ de bataille 
1,100 hommes, au nombre desquels se trouvait le duc 
d'Havré, colonel du régiment, qui avait été atteint mortelle- 
ment dès la première décharge. Les braves Wallons, loin de 
se laisser abattre par cette perte cruelle, n'eurent que plus 
d'ardeur au combat : ils voulurent venger la mort de leur 
digne et noble chef. 

La mort avait aussi frappé le capitaine Théodore baron de 
Potelsberg, dont Philippe V voulut honorer la mémoire et 
reconnaître les services signalés en donnant sa compagnie 
à son frère Bernard-François, chevalier de Potelsberg. 
Parmi les autres officiers de distinction que l'on retrouva 



(') Oi'inc.y, t. VI, p. 125. — Mémoires de Noailujs. — Manuscrits. 



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G2 



HISTOIRE 



sur le champ de bataille, on reconnut les lieutenants Louis- 
Gasparde Hersan et Philippe de Gages; les sous-lieutenants 
Joseph Daloise, chevalier de Beauregard, Alexandre de Por- 
cian, chevalier de la Gorze, François-Bernard de Bedoras, 
Pierre d'Aremberg, Michel de Pedrasas, Louis de Mentem et 
l'enseigne de grenadiers Medard de Malthé. Le sous-lieute- 
nant Pierre de Dongelberg, chevalier de Corbecque, mourut 
de ses blessures quelques jours après la bataille ('). Des 
compagnies de 56 hommes se trouvaient réduites à 
8 ou 10 hommes I Pas une seule n'en comptait plus de 
25 le soir de cette sanglante bataille qui semblait devoir 
entraîner la ruine complète de la cause de Philippe V. 

S 10- 

Après la désastreuse journée de Saragosse, l'armée espa- 
gnole se trouvait dispersée; une partie de l'infanterie se 
retira sur Tudela. Bosseau, l'héroïque Luxembourgeois qui 
de la plus humble des conditions s'était élevé par son seul 
mérite et sa bravoure aux premières dignités militaires ( 2 ), 



(•) Extrait des contrôles du régiment des gardes wallones. 

(•) Pierre Bosseau, marquis de Châteaufort, né à Nismes, sur l'Eau-Noire, 
près de Couvin, le 3 janvier 4668, quitta l'état de berger pour s'enrôler 
dans un régiment de cavalerie espagnole en 4685. Apres s'être fait remar- 
quer par sa valeur à Walcourt (4689), à Fleurus (1690) et au siège de 
Mons (4694) il obtint un brevet d'officier. Il se signala ensuite à Steen- 
kerquc (I692), au combat de Beaumont (4693), puis à la bataille de Neer- 
winden. Il obtint bientôt après une compagnie de dragons et fit encore 



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DES GARDES WALLON ES • 63 

protégea la retraite jusqu'à ce que, atteint d'une balle, il fut 
renversé de son cheval. Le marquis de Bay réussit à 
rassembler 9,000 hommes; deux jours après, le prince 
de T'Serclaes, qui en avait rallié 4,000 à 5,000 à Grana, 
vint le rejoindre. 

Quant à Philippe V, il s'était hâté de regagner Madrid 
pour tacher d'y reconstituer une nouvelle armée. Il y par- 
vint en peu de temps grâce aux sentiments de dévouement 



admirer son audace pendant les cinq campagnes suivantes. Il fit les pre- 
mières campagnes de la guerre de la succession d'Espagne, aux Pays-Bas, 
dans les troupes de Philippe V, et conquit le grade de lieutenant-colonel à 
l'affaire d'Eeckeren ; un régiment fut le prix de ses services pendant les 
campagnes de 1704 et 1705. Bosseau commandait l'arrière-garde à la 
journée de Ra mil lies (1706), et se distingua à la bataille d'Audenarde (1708) 
et à Malplaquet (1709). La Belgique étant alors perdue pour Philippe V, 
Bosseau, fidèle à ses serments, se rendit en Espagne, et dès son arrivée se 
distingua aux combats d'Almenara et de Lenyalva. Après la funeste bataille 
de Saragosseil rendit de grands services, ainsi que pendant les campagnes 
de 1711 et 1712. En 1713, le duc de Berwick lui confia le commandement 
général des dragons, et ce fut en cette qualité qu'au siège de Barcelone 
Bosseau fil des prodiges de valeur. Il contribua plus que personne à la capi- 
tulation de cette place, qui fut signée le 12 septembre 1714. Il eut une 
grande part aux succès du chevalier d'Asfeld dans l'expédition de Majorque 
en 1715 et dans celle de Sardaigne en 1717. Bosseau seconda puissamment 
le marquis de Lède dans ses opérations en Sicile (1718-1719). Nommé lieu- 
tenant-général, il commanda l'expédition d'Afrique (1720-1721) sous le 
marquis de Lède et contribua aux trois grandes victoires remportées sur les 
Maures. Il reçut après cette expédition les insignes de l'ordre de Calatrava 
et le gouvernement de Jaca ; le 29 octobre 1728, le roi l'honora du titre de 
marquis de Chateaufort. L'Espagne lui fut encore redevable de la prise 
d'Oran (1732) et de la victoire de Bitonto en 1734. Ces nouveaux succès lui 
valurent la dignité de capitaine-général de la vieille Castille. Il mourut à 
Zamora le 26 juillet 1741. Son titre de marquis de Chateaufort passa à son 
neveu, Jacques-Joseph Bosseau, lieutenant aux gardes wallones. (Voir la 
biographie du marquis <le Chateaufort par M. le baron de Stassabt.) 



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64 HISTOIRE 

pour sa personne qui animaient la nation. Dès le commen- 
cement du mois d'octobre, il se trouva en mesure de re- 
prendre la campagne et alla rejoindre ses troupes sur le 
Douro. Huit bataillons de ses gardes espagnoles et wallones 
l'accompagnaient. 

Immédiatement après la bataille de Saragosse, les alliés 
avaient continué leur marche victorieuse sur Madrid ; ils 
y entrèrent pour la seconde fois le 2 septembre. 

Il était urgent que l'armée espagnole se rapprochât de la 
Guadiana pour empêcher la jonction des troupes portugaises 
avec celles de l'archiduc Charles. C'était l'avis du duc de 
Vendôme que Louis XIV avait envoyé à son petit-fils pour 
commander son armée. Le roi approuva ce plan et fit en 
conséquence diriger la plus grande partie de ses forces sur 
Placencia. De cette ville l'on alla camper à Almaraz, près 
du Tage, en faisant observer l'ennemi par de forts détache- 
ments établis à Talavera de Reyna et à Oropeza. De ces 
positions, l'armée espagnole harcela journellement l'en- 
nemi qui, informé d'ailleurs du soulèvement de toutes les 
provinces en faveur de Philippe V et de l'entrée prochaine 
du duc de Noailles dans la Catalogne, résolut de battre en 
retraite. Les alliés quittèrent Madrid le 1 1 novembre. Le 
roi se mit a leur poursuite, rentra dans sa capitale le 3 dé- 
cembre, et quelques jours après fit attaquer Brihuega où 
le général anglais Stanhope était resté pour protéger la 
retraite de l'armée alliée. Cette place fut prise d'assaut. La 
première attaque avait été confiée au lieutenant-général 
marquis de la Vère; les grenadiers et 100 hommes de 



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DES GARDES WALLONES. 65 

chaque bataillon des gardes wallones marchaient sous lui. 
Après une lutte acharnée, ils contraignirent 5,000 An- 
glais à poser les armes (9 décembre). 

Cette conquête achevée, toutes les forces espagnoles 
furent dirigées contre le général comte de Staremberg qui 
s'était mis en mouvement pour secourir Brihuega, mais qui 
n'avait pu dépasser Villa-Viciosa au moment où la garnison 
capitulait. Les deux armées se trouvèrent en présence le 
lendemain. On était au 10 décembre; le roi, entraîné par 
son ardeur, voulut attaquer immédiatement. Les gardes 
wallones et espagnoles, ainsi que le régiment de la reine, 
conduits par M. le lieutenant-général de Recourt ('), 
donnent, cette fois encore, l'exemple de l'intrépidité et du 
courage; ces troupes s'avancent résolument sous le feu de 
l'ennemi, traversent les deux lignes de l'infanterie, culbutent 
le corps de réserve et enfoncent un bataillon carré au 
milieu duquel le général de Staremberg avait cherché un 
refuge ( 2 ). Heureusement pour l'ennemi la nuit vint 
favoriser sa retraite et mettre fin au combat. 

Le régiment des gardes wallones prit ce jour-là une écla- 
tante revanche des pertes qu'il avait essuyées sous les murs 
de Saragosse. Huit bataillons ennemis tombèrent sous ses 
coups, et quatorze drapeaux anglo-autrichiens furent lecon- 

{') Maximilien-Philippe-Joseph de Recourt de Lens et de Licques, comte 
de Rupelmonde, brigadier des armées du roi d'Espagne, fils de Philippe de 
Recourt de Lens et de Licques, baron de Wissenkercke, etc., en faveur 
duquel la terre de Rupelmonde fut érigée en comte (fi février 1671). et de 
Marie-Anne-Eusebe de Trurhses, née romlesse de WaMbourg-Wolfiegg. 

') OriNc.Y. 



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60 HISTOIRE 

tingent qu'il fournit au glorieux lit que, suivant la tradition, 
le maréchal de Vendôme dressa à Philippe V sur le champ 
de la victoire. M. du Mont de Gages, capitaine aux gardes 
wallones, avait à lui seul pris trois étendards à l'ennemi. 

La belle conduite du régiment à Villa-Viciosa se trouve 
constatée dans une lettre que le roi adressa à la reine 
Marie-Louise le lendemain de la bataille ; ce document est 
daté du camp de Fuentes; on y lit : 

« Un moment après, nos deux lignes s'ébranlèrent pour 
» charger les ennemis, et sur les trois heures et demie la 
» bataille commença par la droite de la cavalerie qui rompit 
» entièrement leur gauche et la mit en déroule, tomba sur 
» quelques-uns de leurs bataillons qu'elle enfonça et mal- 
» traita beaucoup, et se rendit maîtresse d'une batterie de 
» canons qu'ils avaient à leur gauche. La nôtre chargea un 
» moment après, et après plusieurs charges et avoir poussé 
» et repoussé à diverses reprises, elle gagna les derrières 
» de l'infanterie ennemie, et notre cavalerie de la droite, 
» qui avait défait les ennemis de son côté, se joignit à elle 
» par le derrière de cette infanterie, pendant qu'elle eom- 
» battait avec beaucoup de vigueur avec la nôtre et la pous- 
» sait tout doucement, à la réserve de mes gardes wallones 
» qui percèrent les deux lignes et le corps de réserve des 
» ennemis et poussèrent ceux qui étaient devant eux bien 
» au delà du champ de bataille, en faisant un très-grand 
* carnage ('). 



(') Mémoires du maréchal de Ukrwk.k. 



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DES GARDES WALLONES. 



67 



Parmi les pertes que le corps éprouva dans celle journée 
glorieuse se trouvaient François de Beauffort, capitaine et 
aide-major, François de Blom, aide-major, et Charles de 
Denys, sous-aide-major ('). 

Philippe V rentra dans Saragosse en triomphateur, le 
i janvier 1711 ; le régiment des gardes vvallones y entra le 
lendemain. 

Les débuts de la campagne de 1710 avaient été dé- 
sastreux pour le roi d'Espagne : la perte de la bataille de 
Saragosse et la conquête de Madrid par l'archiduc sem- 
blaient devoir entraîner la soumission de tout le royaume; 
mais le patriotisme et l'énergie que déploya la nation espa- 
gnole firent changer la face des affaires; en peu de mois, 
la prise de Brihuega et la victoire de Villa- Viciosa annihi- 
lèrent tous les avantages que les alliés avaient obtenus 
d'abord et consolidèrent définitivement le trône de Phi- 
lippe V ( 2 ). Les gardes wallones avaient pris une part dé- 
cisive à ces derniers événements : c'était incontestablement 
à elles que l'on devait les résultats heureux des affaires de 
Brihuega et de Villa- Viciosa. Le roi le reconnut hautement, 
et pour récompenser le dévouement dont sa garde lui avait 
donné des preuves si éclatantes, il promit de la maintenir 



(■) Contrôles du régiment des gardes wallones. 

{') Pendant les événements qui viennent d'être rapportés, le baron 
d'Huart agissait sur les frontières de France et d'Espagne. Il rétablit les 
communications interceptées depuis quelque temps par les miquelets, 
ravitailla la citadelle de Jaca, chassa ensuite les miquelets de Can franc et 
rétablit fiai tout l'obéissance au roi. 



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68 HISTOIRE 

toujours dans la complète jouissance de ses privilèges, et 
de ne consentir jamais à son amoindrissement. Ces pro- 
messes, que les intrigues de la cour devaient bientôt faire 
oublier, ainsi qu'on le verra par la suite, furent solennelle- 
ment réitérées par le roi lorsqu'il confia le commandement 
du régiment au duc Joseph d'Havré, frère de Charles de 
Croy, qui avait trouvé une mort glorieuse sur le champ de 
bataille de Saragosse. 

S if. 

Après les événements si extraordinaires de Tannée 1710, 
après les efforts qui avaient ramené la fortune sous les 
drapeaux de Philippe V, au moment même où la cause de 
ce monarque ne laissait guère d'espoir, les alliés n'avaient 
conservé que deux positions importantes dans la Catalogne : 
Barcelone et Tarragone. La conquête de ces places ne sem- 
blait pas devoir être une opération bien difficile. Malheureu- 
sement l'Espagne était épuisée; les provinces d'Aragon, de 
Catalogne, de Valence, où désormais les armées devaient 
subsister, avaient souffert plus qu'aucune autre ; depuis le 
commencement de la guerre c'était là aussi que s'était tou- 
jours rencontré le plus de résistance a l'établissement du 
gouvernement du petit-fils de Louis XIV : les Catalans, non 
plus que les Aragonais, n'éprouvaient aucune sympathie 
pour la cause de Philippe V. 

Sous l'empire de ces diverses circonstances la guerre fut 



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DES GARDES WALLONES. 69 

conduite avec lenteur; l'ennemi en profita pour réparer ses 
forces, et reprendre quelques places qu'il fallut ensuite re- 
conquérir péniblement. Ce fut à peu près le seul résultai 
des campagnes de 1711 et de 17 12. 

Le régiment des gardes wallones coopéra à la plupart des 
actions d éclat qui signalèrent ces deux campagnes : il cou- 
vrit le siège de Gironne (janvier 1711) et contribua à la 
prise de Venasque. Le 18 septembre, lorsque le duc de 
Vendôme, qui commandait l'armée espagnole, voulut 
chasser les troupes du général de Stareml>erg du camp de 
Calaf, deux compagnies du régiment se couvrirent de 
gloire : elles arrêtèrent, pendant plus d'une heure, quatre 
bataillons anglais qui voulaient forcer le passage d'un ruis- 
seau, et elles restèrent héroïquement exposées a un feu des 
plus violents jusqu'à l'arrivée d'un renfort avec l'assistance 
duquel elles parvinrent à disperser les assaillants ( 1 ). 

Le régiment assista quelque temps après à la prise de 
Cardonne (17 novembre). Le comte de Herzelles, à la téle 
des grenadiers et de quelques détachements, fut chargé de 
l'attaque de droite qui réussit complètement grâce a la 
vigueur avec laquelle elle fut conduite. Les sous-lieutenants 
Jean-Danneaux de Burenne, le chevalier Laurent de Lam- 
berty et le sous-aide-major Louis de Saint-Ignon Grand- 
failly furent tués dans cette affaire ( 2 ). 



(') Mémoires de Noaiu.es. — Manuscrits de MM. de Mon la g ut, dOverchies 
et LevaiUant. 
(*) Contrôles du régiment des gardes wallones. 



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70 HISTOIRE 

Les gardes wallones secondèrent ensuite les mouvements 
du prince de TSerclaes et fournirent au baron d'Huart les 
moyens de s'emparer de Canfranc jusqu'alors le repaire des 
miquelets, de les traquer dans les montagnes, et de délivrer 
l'Aragon et la Catalogne de ces forbans de terre. Le capi- 
taine Guillaume de Balanfaux et le lieutenant Joseph de 
Langrand trouvèrent la mort dans ces expéditions ('). 

Pendant que les Belges prodiguaient leur sang pour la 
cause de Philippe V, la France signait avec les puissances 
alliées différente traités en vertu desquels les Pays-Bas 
étaient cédés à la maison d'Autriche. Le grand roi, après 
avoir dû abaisser son orgueil jusqu'à offrir de payer de ses 
propres deniers les armées qui détrôneraient son petit-fils, 
après avoir employé vainement tous les moyens pour dé- 
cider Philippe V à descendre volontairement du trône sur 
lequel la politique des Bourbons l'avait fait monter; après 
avoir enfin fait exclure les ambassadeurs espagnols des 
conférences d'Utrecht, venait de stipuler, pour prix de la 
paix accordée à la France, le démembrement de la monar- 
chie espagnole ! 

Cette fatale nouvelle jeta la douleur dans l'âme des 
braves Wallons. Depuis le jour où Philippe V était monté 
sur le trône d'Espagne, sa cause avait été pour les Belges la 
cause nationale. D'après les principes d'honneur chevale- 
resque de l'ancienne noblesse du pays, servir le roi légitime 
c'était servir la patrie. Mais aujourd'hui que cette patrie 



(') Contrôles du régiment des gardes wallones. 



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! . 

DES GARDES WALL0NES. 71 

leur était enlevée, n'allaient-ils pas être considérés comme 
des stipendiais étrangers dans cette armée espagnole dont 
ils avaient, depuis si longtemps, partagé les périls et la 
gloire ? Retourneraient-ils au contraire dans leur pays où 
étaient leurs familles et leurs biens ? Adopter ce dernier 
parti, c'était violer le serment solennel fait au roi Philippe V, 
au souverain légitime. Accepter du service dans les armées 
de l'Autriche, c'était à leurs yeux transiger avec l'usur- 
pation. 

Entre les deux partis à prendre, ils se prononcèrent sans 
hésiter pour celui qui leur parut le plus conforme aux lois 
de l'honneur : le maintien de la foi jurée. Ils renouvelèrent 
donc à Philippe V le serment de fidélité sans se préoccuper 
de l'abandon de leurs affections les plus chères et de la 
perte probable de leurs biens: 

Ce fut dans ces sentiments que les gardes wallones se 
mirent en route pour aller prendre part au dernier acte de 
la guerre de la succession : le siège de Barcelone. 

Les Catalans n'avaient jamais voulu reconnaître Phi- 
lippe V pour leur souverain, .et après la soumission par les 
armes de la plus grande partie de la Catalogne, Barcelone 
devint le refuge de tous ceux qui persistèrent dans leur 
opposition au nouvel ordre de choses. Lorsque la paix fut 
conclue avec les alliés et que les Iroupes du comte de Sta- 



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72 HISTOIRE 

remberg se lurent éloignées, ils osèrent même déclarer la 
guerre à la France et à l'Espagne, et il ne fallut rien moins 
que les armées réunies de ces deux puissances pour vaincre 
leur résistance. 

Le siège de Barcelone dura quatorze mois; le maréchal 
de Berwick, généralissime des deux armées assiégeantes, 
ne parvint à y pénétrer qu'après soixante-trois jours de 
tranchée ouverte (12 juillet au 11 septembre 1714). 

Les gardes wallones prirent part a presque toutes les 
attaques; elles assistèrent à la prise d'assaut du fort des 
Capucins où périrent le baron Charles de Torcy, capitaine, 
et Georges de Rombise, enseigne de grenadiers ; au combat 
qui eut lieu au pied du Montjouy où elles perdirent le sous- 
lieutenant de grenadiers Félix de Lestorel et le lieutenant 
Louis de Hoves. Le 12 août, le chevalier de Rêves qui 
commandait les grenadiers réunis de tout le régiment, 
monta à l'assaut du bastion Sainte-Claire, et pendant trois 
jours consécutifs il y eut sur cette brèche un affreux car- 
nage. Le 11 septembre, lorsque fut donné l'assaut général 
qui amena la reddition de la ville, les mêmes grenadiers 
attaquèrent le bastion de la porte Neuve, et cherchèrent à 
franchir les brèches ouvertes derrière les couvents Saint- 
Pierre et Saint-Augustin ; le bastion Saint-Pierre fut pris et 
repris onze fois de suite par les grenadiers wallons et 
espagnols, qui furent presque entièrement anéantis. La com- 
pagnie du comte de Glymes perdit cent douze hommes sur 
cent trente ! Pas une seule compagnie ne conserva plus de 
vingt-cinq hommes. Au nombre des officiers qui perdirent 



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DES GARDES WALLONS*. 75 

la vie dans cette journée mémorable se trouvaient le cheva- 
lier Augustin de Montolin et François Mailly de Farville, 
capitaines, le baron Nicolas-Charles de Palante, lieutenant, 
et le sous-lieutenant Lambert d'Huart-Picasary. 

Dans les engagements qu'eurent a soutenir pendant la 
même campagne quelques détachements du corps envoyés 
contre les miquelets, qui voulaient secourir Barcelone, plu- 
sieurs officiers se firent encore tuer, entre autres, le cheva- 
lier Félix de Glymes, lieutenant ; Henri Dongelberg, cheva- 
lier de Corbecke; Charles Dumont et Ignace Hanot de 
Saint-Hilaire. 

La chute de Barcelone entraîna la soumission de toute la 
Catalogne, dont le gouvernement général fut donné au 
prince de TSercIaes-Tilly. 



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CHAPITRE III. 



CONQUÊTE DE LA S A «DAIGNE, - EXPEDITIONS EN SICILE 
ET SI R LA COTE D'AFRIQUE. 



(1717-1720.) 



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CHAPITRE III. 

CONQUÊTE DE LA SA RI) A ION £• — EXPEDITION EN SICILE 
ET SUR. LA COTE D'AFRIQUE. 

§ K Réorganisation du réwment des gardes wallones. — Rapport du 
marquis de Bedmar. — Remontrance du duc d'Ha\ ré. — § î. Conquête 
de la Sardaigne. — § 3. Expédition de Sicile. — § l. Expédition sur la 
côte d'Afrique. 



A peine Philippe V se trouva-t-il paisible possesseur de 
son royaume , qu'oubliant les services rendus à sa cause 
par les gardes wallones pendant la guerre longue et san- 
glante qui venait de finir , il voulut les réformer. Cédant 
aux intrigues fomentées par la jalousie qu'avait fait naître 
la brillante réputation des Wallons, il résolut de réduire le 
régiment à un seul bataillon. 

A cette occasion, le marquis de Bedmar, ministre de la 
guerre, adressa à son souverain un rapport qui est un 
document précieux pour l'histoire du régiment des gardes 



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78 HISTOIRE 

wallones. C'est la constatation officielle des services émi- 
nenls rendus à Philippe V par tous les militaires de ce 
corps depuis sa création ; c'est un hommage authentique et 
irrécusable accordé a leur excellente discipline, à leur force 
et à leur héroïsme. 

Voici ce rapport; il porte la date du 22 janvier 1716 : 

« Sire, 

9 

* Par la lettre que j'ai reçue aujourd'hui de don Miguel 
b Fernandez Durand, par ordre de Votre Majesté, il m'a 
» remis la copie des lettres qu'il a écrites au marquis de 
» Castel-Rodrigo, accompagnées des mémoires touchant la 
» réforme qui nouvellement a été résolue de faire dans 
» toutes les troupes, où sont inclus ses gardes du corps 
» aussi bien que ses gardes d'infanterie espagnoles et wal- 
» loues, me prévenant en même temps que, dans la part qui 
» me concerne, je donne en conformité les ordres néces- 
» saires pour son entière exécution et accomplissement; 
» mais par la même raison que je suis et serai toujours 

• 

» exact et ponctuel à exécuter les ordres de Votre Majesté, 
» je crois devoir suspendre l'exécution de ceux-ci, pour ne 
» pas manquer à ceux que Votre Majesté et ses glorieux 
» prédécesseurs ont répétés si souvent à ses tribunaux et 
» ministres, que toutes les fois que dans la pratique ou 
» exécution de résolutions de la cour, on reconnaîtrait 
» quelque inconvénient contre le service de Votre Majesté, 
* ou contre le bien public, on en suspendit l'exécution 
» pour le présenter a sa royale considération, afin qu'elle 



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DES GARDES WALLONES. 79 

» puisse résoudre ce qui lui paraîtra de plus juste et de 
» plus convenable. Les ordres de Votre Majesté me regar- 
» dent et me touchent d'autant plus dans cette occasion, 
» que les deux emplois dans lesquels les bontés de Votre 
» Majesté m'ont fait l'honneur de me constituer, l'un de con- 
» seiller d'État et l'autre de ministre de la guerre (laissant 
» à part ces deux obligations), celles avec lesquelles je suis 
» né me suffisent, puisque ce serait manquer à la qualité 
» de bon vassal de Votre Majesté de passer outre sans 

* lui représenter les conséquences d'une affaire qui inté- 
» resse si particulièrement son service aussi bien que la 
» sûreté et le repos de son royaume. 

» Dans la copie des lettres écrites au marquis de Caslel- 
» Rodrigo est expliqué et reconnu à la louange de Votre 

• Majesté , son dessein et son envie de soulager ses peu- 
» pies; et lui ayant été proposé, entre autres expédients, 
» la diminution de ses troupes, Votre Majesté a résolu de 
» l'exécuter, réduisant ses gardes du corps à deux compa- 
» gnies, ses gardes d'infanterie à deux bataillons faisant 
» deux régiments, l'un de gardes espagnoles et l'autre de 
» gardes wallones ; réformant de la cavalerie douze régi- 
» ments et dix dans l'infanterie, c'est-à-dire, trois régi- 
» ments italiens, six régiments wallons et un régiment 
» irlandais; de plus, toutes les compagnies de fusiliers 
<> d'infanterie, de trois bataillons d'artillerie, et que, par 
•> rapport aux dix régiments de dragons qui doivent tou- 
» jours subsister, on augmente dix- huit hommes par com- 
» pagnie ; de sorte que, composant le nombre de cinquante 



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80 HISTOIRE 

» hommes, vingt-cinq seront montés et vingt-cinq autres 
» démontés, faisant également le service d'infanterie selon 
»> le besoin. 

» Les sentiments tendres et pieux, l'esprit de charité et 
» de compassion que Votre Majesté a fait connaître vou- 
» loir pratiquer en cette occasion, est aussi glorieux que 
» digne de l'amour paternel avec lequel elle traite honora- 
» blement ses peuples, voulant partager leurs peines et les 
» accompagner dans leurs travaux. Mais je ne puis m'em- 
» pécher de faire remarquer à Votre Majesté qu'une expé- 
» rience acquise pendant plus de quarante ans que je sers 

• en Italie, en Flandre et en Espagne, dans les emplois qui 
•> sont notoires à Votre Majesté de m'avoir mis au fait 
» avec la connaissance que j'ai de l'ignorance de la 
» monarchie dans le général, et particulièrement sur les 
» affaires de la guerre, jointe aussi a la situation présente 
» des affaires de l'Europe, je ne doute point de la bonne 
» intention de ceux qui ont suggéré à Votre Majesté cet 
» expédient préférablement a tout autre ; mais les moyens 
» qu'ils proposent pour suivre d'aussi louables et justes 
» intentions que celles de Votre Majesté sont Irès-violcuts, 

pleins de dangereux inconvénients, par conséquent très- 
> contraires au service de Votre Majesté, comme à la justice 
» et à l'équité avec laquelle elle veut traiter ses peuples, étant 
»> même très-opposés à toutes les raisons d'Etat, comme je 
» tacherai de le découvrir et prouver, quoique plus succinc- 
<> tement que le demande un pareil sujet , pour ne pas fati- 

• gncr Voire Majesté par celte très-humble représentation. 



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DES GARDES WALLON ES. 81 

» Quoique la réforme ait été grande dans les troupes , 
» j'avoue qu'il vaut encore mieux se réduire en cavalerie 
>• et se modérer aussi dans quelques dépenses superflues, 
» pour que les fonds royaux s'en recouvrent sans des 
» surcharges ni impositions nouvelles sur les peuples , et 
» puissent subvenir aux dépenses nécessaires, comme j'ai 
» représenté dans d'autres occasions, en cas que cela 
» puisse s'obtenir sans arriver à aucun des inconvénients 
» qui se présentent aux propositions qu'on fait et au parti 
» qu'on veut prendre, comme je l'expliquerai toutes les 
» fois que Votre Majesté s'en rapportera a mes faibles 
» lumières ou qu'elle m'ordonnera expressément de dire 
» mon sentiment, qui, au reste, ne me donne pas assez de 
» présomption pour croire que Votre Majesté doive y 
» condescendre; au contraire, je serai toujours charmé 
» que Votre Majesté veuille les communiquer a des per- 
» sonnes qui aient toute l'expérience qui convient sur les 
» matières qui se traitent, dès qu'ils trouveront la satisfac- 
» tion de Votre Majesté, qui puissent l'engager à faire de 
» nouvelles réflexions ou à résoudre le meilleur parti et 
» le plus convenable pour le bien de son service ; ainsi, je 
» m'attacherai a foire un petit détail et a représenter en 
» gros les inconvénients qui se présentent. 

» Les deux régiments aux gardes d'infanterie ont au- 
» jourd'hui douze bataillons qui composent plus de sept 
» mille hommes, et qui sont considérés les plus forts 
» régiments qu'il y ait en Europe, tant en officiers qu'en 
>» soldais. L'expérience doit avoir fait connaître à Voire 



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82 HISTOIRE 

v Majesté, même souvent comme témoin oculaire il doit 
» lui conster, de même qu'à ceux qui, au prix de leur sang 
» si souvent versé pour soutenir la justice de ses droits 
» dans des sièges si réitérés, des batailles si opiniâtres, 
» des rencontres et des fonctions d'oîi dépendait absolu- 
» ment le sort et le bonheur de la couronne d'Espagne, ou 
» de sortir des mains si agréables de Votre Majesté, ou 
» d'avoir le malheur de succomber et céder a la force, 
» même se voir violemment obligés de passer sous une 
» autre domination; ce n'est pas tant, Sire, pour mani- 
» fester et faire valoir ce qu'on doit au zèle , à la valeur 
» et aux circonstances de tant de braves ofliciers et d'aussi 
» bonnes troupes que j'en viens à cette expression, sinon 
» pour renouveler à la mémoire de Votre Majesté cora- 
» bien elle peùt s'y fier dans quelque embarras, néces- 
» sites urgentes , ou quelque autre occasion qui pourrait 
» encore se trouver dans la suite; puisque depuis leur 
» formation comme depuis l'augmentation de quelques 
» compagnies, même de bataillons nouveaux, ils ont fait 
» tant de prodiges et des actions éclatantes si autlientiques 
» dans Unîtes les occasions, entre autres à Gibraltar, Al- 
» manza, Tortose, Lérida, Saragosse, Brihuega, Yilla- 
» Yiciosa et Barcelone, qu'on ne saurait les exprimer. 

» Après l'expérience pendant plus de quinze ans d'une 
» guerre vive, ils sont faits aux fatigues de la guerre, 
» accoutumés au feu qui est un des forts éléments de l'art 
» militaire; par conséquent en état, comme ils l'ont fait 
» toujours, de donner l'exemple, servir de modèle, même 



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DES GARDES WALLONES. 83 

» inspirer du courage et de l'émulation au reste de l'in- 
» fanteriede Votre Majesté, au lieu que si ces deux colonnes 
» de la milice viennent à manquer, les suites en seront 
» mauvaises et on en peut craindre de funestes consé- 
» quences, non-seulement dans le cas dune nouvelle 
» guerre étrangère que l'état présent des affaires en 
» Europe peut produire, mais pour l'importance de main- 
» tenir la tranquillité dans le cœur du royaume ou l'inté- 
» rieur de l'Espagne, ne pouvant plus douter de l'esprit 
» inquiet et remuant de plusieurs des sujets de Votre 
» Majesté qui ne se maintiendront dans l'obéissance, qu'au- 
to tant que ses armes seront respectables et leur en impo- 
» seront. 

» Le coeur des peuples en Catalogne, Aragon et Valence 
* ne peut paraître encore un sûr garant de leur fidélité; on 
» ne peut pas trop se fier a des promesses et des paroles 
» forcées; ce n'est qu'après que les troupes de Votre 
» Majesté leur ont arraché les armes rebelles des mains, 
» qu'ils se sont rendus à l'obéissance dans laquelle ils ne 
» resteront peut-être assujettis qu'autant qu'ils eu connai- 
» tront ou durera la force et la valeur; tout esta craindre 
» d'une si grande diminution, qui est capable de rompre la 
» chaîne ou de faire évanouir la force de leurs serments; 
» par conséquent, de perdre ces trois belles provinces en 
» moins de jours qu'on a été d'années à les récupérer. Ce- 
» pendant, Sire, malgré tant de conséquences, de raisons si 
» essentielles avec toutes les circonstances qui concourent, 
» on ose suggérer de douze bataillons d'en renvoyer ou de 



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8/i HISTOIRE 

» se défaire de dix qui font plus de six mille hommes, à qui, 
» surtout dans les conjonctures présentes, on peut mieux 
» se fier qu'à douze d'infanterie, tant par rapport aux 
» recrues ou novices, gens inutiles qu'ils sont obligés 
n de prendre par force, qu'à cause aussi que leurs vieux 
» officiers et soldats n'ont pas vu tant .d'affaires et ne se 
» sont pas rencontrés dans tant d'occasions, sont inférieurs 
» à ceux des gardes qui l'emporteront encore par bien 
» d'autres circonstances. 

» Quelques-uns diront que de les tirer des gardes, ce 
» n'est pas les renvoyer du service, puisqu'on peut les 
» agréger à d'autres corps ; mais Votre Majesté peut être 
» persuadée qu'il y aura très-peu, même aucun bon soldat 
» qui veuille être agrégé à d'autres régiments; on ne peut 
» pas même les y obliger en justice, ni les châtier, n'étant 
» point naturel que ceux qui ont eu la convenance et la 
i destination de servir dans les régiments des gardes 
» veuillent se réduire volontairement à un sort inférieur, 
» comme de servir dans l'infanterie, d'autant plus que 
>» réduisant à neuf bataillons, les trente-deux bataillons 
» d'infanterie wallone qu'il y avait auparavant, compris 
» ceux des gardes , il n'y aura plus de place dans ces ba- 
>• taillons qui resteront pour les étrangers qu'on renverra. 

» Pour ce qui regarde les trois mille hommes et plus 
» qu'on propose de renvoyer des gardes wallones, j'ai 
» bien peur que ce soit autant de recrues pour l'archiduc, 
» qui lève des troupes et ramasse tout ce qu'il peut dans 
» les pays de sa domination; peut-être même arriverait-il 



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DES GARDES WALL0NES. 85 

» que ces mêmes troupes se trouveraient dans l'occasion 

» de servir et porter les armes contre Votre Majesté. Je ne 

» sais pas même, si j'ose le dire, si parmi tant de braves offi- 

■ ciers étrangers qu'on propose de réformer, il ne s'en 

» trouverait pas plusieurs dans le même cas, malgré qu'on 

» veut les laisser avec une patenlc, et des appointements. 

>• C'est un triste état que celui de réformé, surtout pour des 

* officiers d'esprit et de courage, qui ont de la naissance 

» et qui sortent d'un sang illustre; ils sentent plusparfai- 

» tement l'honneur d'avoir servi auprès de la personne 

» royale de Votre Majesté. Quoique je considère devoir 

» être inviolable leur serment de fidélité dans tous les 

» changements de temps et de fortune, il y a tant 

» d'exemples cependant de gens des plus capables et de 

» très-grand mérite qui se sont désespérés , ou précipités 

» en pareil cas, n'ayant aucune autre raison, même ne 

» cherchant aucun autre but ni prétexte que de voir leurs 

» services confondus, oubliés, ou paraître méprisés, que 

» cela peut mériter réflexion, surtout quand on peut par- 

» venir aux mêmes fins de diminuer la trop grande 

» dépense, sans en venir à de pareilles extrémités. 

» Pour ce qui regarde les gardes du corps, j'aurais aussi 

» bien des choses à dire, mais je me contenterai seulement 

» de représenter qu'on en pourrait venir à une diminution 

> plus dislributive, sans se servir d'un aussi violent remède 

» que de réformer et éteindre deux compagnies entières, 

» comme on le propose, mais surtout je considère comme 

» cas de conscience, même contre-raison d'État, l'extinction 



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> HISTOIRE 

entière de la compagnie flamande composée de tant de 
braves et bons sujets de Votre Majesté, reliques si esti- 
mables, de si précieux restes de ces belles et florissantes 
provinces cmi appartenaient à Votre Majesté et où son 
nom est encore écouté avec autant de plaisir que reçu 
avec toute la vénération qui lui est due. Il est à craindre 
aussi que les gardes de cette compagnie, comme plusieurs 
des officiers chagrins et désolés de se considérer en 
disgrâce auprès de Votre Majesté comme il arrivera sans 
doute parmi les gens choisis des deux escadrons des 
gardes flamandes, pour essuyer les réformes, il n'est 
point naturel que ceux-là veulent servir, encore moins 
les autres gardes du corps qui se trouveront réformés, 
dans aucun régiment de cavalerie ni de dragons, puisque 
au lieu d'avancer ils croiraient reculer en rang, préroga- 
tives et honneurs, même perdre leur convenance. Aussi 
est-il certain qu'une pareille démarche désolerait et décou- 
ragerait beaucoup le reste des sujets dans les Pays-Bas 
qui conservent encore de l'inclination et de la bonne 
volonté pour l'Espagne et la domination de Votre 
Majesté. 

» C'est après d'aussi grandes réflexions que je crois 
encore être obligé de représenter à Votre Majesté les 
conséquences de l'idée de la réforme de douze régiments 
de cavalerie, quoique en même temps je considère aussi 
convenable et même nécessaire la diminution de trois a 
quatre mille hommes dans la cavalerie et les dragons, 
laissant le corps de cavalerie dans la proportion corres- 



DES GARDES WALLON ES. 87 

* pondante. Je regarde pour expédient violent et préju- 
» diciable entièrement la destruction radicale des douze 
» régiments de cavalerie aussi complets en officiers et sol- 
» dats, particulièrement depuis la réforme qui s'est faite, 
» où ont déjà été compris plusieurs régiments de cava- 
» lerie et de dragons. Si Votre Majesté voulait encore 
» faire quelque distinction dans la cavalerie et dragons 
» comme il paraît convenir, on pourrait trouver des expé- 
» dients plus doux et plus convenables pour le bien de son 
■ service et la conservation de corps aussi respectables. 
» On propose aussi de cinquante escadrons de dragons qui 
»> doivent être conservés et maintenus, de mettre les com- 
» pagnies à cinquante hommes, dont chacune aura vingt- 
» cinq hommes montés et vingt-cinq démontés. Votre 
» Majesté me permettra aussi de Lui représenter que les 
» hommes démontés coûteront quelque chose de moins 
» que quarante fantassins avec beaucoup moins de profit, 

• puisqu'on ne peut pas trop compter sur leur service à 
»► pied dans les places, la plupart ne le faisant qu'avec 
»» dégoût et violence ; ainsi l'on ne saurait jamais tirer de 

leur service l'équivalent de mille cinq cents fantassins, à 

» quoi monte cette augmentation dont la moitié de la com- 

» pagnie serait montée et l'autre démontée, puisque ne 

» pouvant pas toujours se trouver ensemble dans une place 

» ou dans un autre poste, il serait nécessaire de diviser les 

» capitaines et les compagnies. Les capitaines qui se trou- 

» veraient avec ces détachements des compagnies seraient 

» obligés d'abandonner le soin des autres; la troupe qui 



88 HISTOIRE 

» devrait être moulée comme celle qui devrait être 
» démontée et divisée, devrait être réglée par les officiers 
» de l'état-major du régiment; cela pourrait occasionner de 
» la zizanie dans le corps, de la discorde, et causer autant 
» de confusion que de préjudice au service de Votre 
» Majesté, surtout pour les recrues et maniement des fonds 
» pour la paye et les appointements, les détails et les prêts ; 
» enfin, je puis assurer Votre Majesté que jamais on n'a 
» vu ni ouï parler nulle part d'un pareil genre de service 
» avec des officiers et des compagnies divisées. Quand 
» quelques princes ont jugé à propos ou cru convenir de 
» conserver quelque troupe démontée, soit par rapport au 
» temps de paix ou quelques autres considérations, ils ne 
» l'ont jamais exécuté de cette manière, mais bien en 
» démontant entièrement quelque corps; c'est le moyen 
» d'éviter la confusion et d'autres inconvénients. 

» Je n'ignore pas, Sire, qu'il y a longtemps que mes 
» émules ou antagonistes cherchent à obscurcir le zèle avec 
» lequel je sers Votre Majesté, du moins jusqu'où peuvent 
« arriver mes forces; je ne doute pas qu'aussitôt qu'ils 
» auront connaissance de ce que le zèle et les obligations 
» de bon vassal m'ont engagé d'exposer dans cette repré- 
» sentation que j'ai l'honneur de passer directement aux 
» mains de Votre Majesté, ils ne fassent de nouveaux efforts 
» pour décréditer la vérité et l'amour pur et désintéressé 
» qui me porte au plus grand bien du service de Votre 
>» Majesté. Mais aucun respect humain n'est capable de 
» i n'ébranler ni de mëlôigner de l'obligation de parler 



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DES GARDES WALLON ES. 80 

a Votre Majesté qui est Tunique objet de cette repré- 
sentation que je crois devoir augmenter par cette 
autre objection, qui est, qu'on ne peut pas dire ni se 
flatter que malgré tous les ajustements du traité de paix, 
le feu de la guerre qui depuis plus de quinze ans est 
allumé dans toute l'Europe soit entièrement éteint. Il 
parait même qu'il se prépare de nouveaux troubles ; qu'on 
ramasse de tous côtés de nouveaux matériaux pour une 
nouvelle combustion et rallumer le feu avec plus d'ardeur 
que jamais. Les nouvelles qui viennent du nord et de l'Italie 
doivent donner à soupçonner, et je ne doute pas qu'elles 
ne soient parvenues, comme il convient a la connaissance 
de Votre Majesté. La constitution des affaires de la Cata- 
logne, del'Aragon, de Valence et de Majorque, l'établisse- 
ment des Anglais à Gibraltar et Minorque, deux places 
situées, même assiégées en Afrique, méritent bien une 
sérieuse réflexion, principalement à la vue de si peu de 
» places encore en mauvais état que Votre Majesté a sur 
> ses frontières, qui est un défaut qui doit être suppléé par 
» la force des troupes. Toutes ces considérations doivent 
» engager à aller bride en main dans la qualité de la ré- 
» forme, surtout quand il s'agit de renvoyer de bonnes 
» troupes et d'éteindre de vieux corps. On a fait une grande 
» réforme l'année dernière ; dans celle-ci on peut exécuter 
» plus de modération, sans violenter ni dégoûter les esprits 
» de gens de mérite et capables de servir. Quand la citadelle 
» de Barcelone, qui doit être le principal frein de la Cata- 
» logne, sera finie et qu'on aura commencé à découvrir le 



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90 HISTOIRE 

» voile de ce nouveau théâtre, on pourra avec un fonde- 
» ment plus solide prendre des résolutions qui seront plus 
» proportionnées à l'état des affaires et plus sûres pour le 
» service de Votre Majesté. Ce qui arrivant, j'obtiendrai 
» le but de cette représentation selon mon intention. » 

Peu de jours après que le ministre de la guerre eut 
adressé ce rapport au roi, le duc d'Havré, colonel du régi- 
ment des gardes wallones, vint à son tour accompagné du 
comte de Mérode et du marquis de la Vère, solliciter le 
retrait du décret qui réformait son régiment. Son mémoire, 
monument de respectueuse énergie d'un serviteur envers 
son maître, est un document non moins précieux que le 
rapport du marquis de Bedmar. Il était conçu en ces termes : 

« Sire, 

» Deux motifs m'obligent aujourd'hui de m'adresser à 
» Votre Majesté dans la triste conjoncture où se trouve son 
» régiment aux gardes wallones à la veille d'une si grande 
» réforme dont il est menacé ; l'un, qui me doit être le plus 
» cher, est celui d'avoir l'honneur de remplir un emploi 
» d'une aussi grande confiance et qui me lie par mes ser- 
» ments à ne lui rien cacher de tout ce que je croirai être 
» le bien de son service ; l'autre, un amour naturel pour ma 
» nation, dont je suis corps, qui est venue comme moi, Sire, 
» répandre son sang pour son service, résolus d'y périr 
» ensemble ou d'y jouir du bonheur de le maintenir sur son 
>• trône où par son rang il était si justement appelé. 

» Pour remplir également ces deux devoirs, je supplierai 



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DES GARDES WALLON ES. 91 

» Votre Majesté de me permettre de lui rappeler le temps 

» de la création du régiment et de la faire ressouvenir des 

» bontés que reçut le corps, lorsqu'il se dévoua à aban- 

» donner sa patrie, pour venir en Espagne, tant par les 

» ordres de Votre Majesté que par ceux de Sa Majesté très- 

» chrétienne. 

» Le marquis de Bedmar, qui pour lors commandait 

» dans les Pays-Bas, chargé de l'exécution de ses volon- 

» tés, rechercha avec toute l'exactitude possible, les per- 

» sonnes recommandables, tant par leur condition que par 

» leur mérite, pour composer un corps , sur lequel Votre 

» Majesté avait jeté les yeux pour la garde de sa personne. 

» Un tel honneur fit courir avec empressement toute La 

» noblesse, entre laquelle il choisit, sollicitant à l'envi les 

» uns des autres le bonheur de venir se sacrifier à la vue 

»• de leur maître. La félicité dont ils se flattaient fut bientôt 

» évanouie par les ordres qui furent envoyés de suspendre 

» la levée de ce corps, mais ce nuage fut bientôt dissipé par 

» les nouveaux ordres que Votre Majesté envoya pour les 

» faire partir pour l'Espagne, dans la confiance desquels les 

» mêmes sujets prirent la résolution d'abandonner à tout 

» événement leur patrie qui les a envoyés pour garants de 

» sa fidélité inébranlable. 

• La première campagne qui s'ouvrit à leur arrivée ne 

» leur laissa pas le temps de souhaiter des occasions de 

» marquer leur zèle et leur courage par la quantité de 

» places qu'ils contribuèrent à soumettre a Votre Majesté, 

» du nombre desquelles fut Monte-Santo, premier théâtre où 



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92 HISTOIRE 

» commença i\ couler le sang des ufficiers dans celte pre- 
» mière campagne de Portugal. Cette conquête fut suivie 
» par la prise de deux bataillons hollandais qui se rendirent 
» aux compagnies de grenadiers du régiment. 

» Celte expédition finie, Votre Majesté prit la résolution 
» de former le siège de Gibraltar où elle trouva à propos 
»• d'envoyer son régiment aux gardes wallones. Le récit de 
» toutes les actions glorieuses qui se sont passées a la vue 
» de toute la marine française, qui s'y distingua avec tout 
■ l'honneur possible, et qui nous a toujours rendu la même 
» justice, serait d'un grand détail; il suffira de la faire res- 
» souvenir qu'outre la perte d'un bataillon, tant en officiers 
» qu'en soldats, le régiment n'y reçut aucun secours de prêt 
» ni d'appointements. La difficulté qu'il y avait à se réta- 
» blir après d'aussi grandes pertes ne découragea en rien 
>» les officiers de ce corps, et quoique la même faction, trop 
». connue à Votre Majesté, qui avait fait ses efforts pour em- 
» pêcher son arrivée en Espagne, en redoubla encore de 
» nouveau, pour profiter d'une conjoncture aussi triste [et 
» qu'elle croyait infaillible à ses desseins. Le corps, bien 
» loin d'être abattu par sa disgrâce, s'en releva avec beau- 
» coup plus d'éclat, rétablit la troupe et l'augmenta à ses 
» propres frais ; les officiers méritèrent, par un attachement 
» si singulier, que Votre Majesté les honorât des assurances 
» qui leur furent données par feu mon frère, de sa part, de 
» les maintenir et conserver toujours. 

» À peine le régiment achevait de donner h Votre Ma- 
» jesté cette nouvelle marque de son zèle, que les royaumes 



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DES CARDES WALL0NES. 93 

» d'Aragon, Valence et Catalogne se révoltèrent; dans cette 

» conjoncture, Elle jugea à propos d'y envoyer un gros 

» détachement de grenadiers et de soldats qui se signa- 

» lèrent dans toutes les occasions qui se présentèrent sur- 

» tout à l'attaque de San-Mathéo et de Villa-Réal où le 

» corps eut trente officiers tues ou blessés et un grand 

» nombre de soldats, l'élite du régiment. Ils continuèrent 

» leur service dans ces provinces jusqu'à ce que la feue 

» reine leur ordonna d'aller rejoindre l'armée que comman- 

» dait le maréchal de Berwick en Estramadure, finissanl 

» la campagne sous les ordres de Votre Majesté après 

» l'avoir joint à Tienza. 

» L'année d'ensuite fut trop glorieuse pour la passer sous 

» silence, puisqu'elle contribua à affermir la couronne sur 

>» la tête de Votre Majesté par le gain de la bataille d'Àl- 

» manza, la plus mémorable qui fut jamais et où un des 

» derniers bataillons du régiment avec la brigade du Maine 

» eurent l'avantage d'assurer entièrement la victoire aux 

» armes de Votre Majesté, finissant cette campagne par la 

» prise de Lérida, où il eut occasion, par sa valeur accoutu- 

» mée, de s'acquérir l'estime de monseig r . le duc d'Orléans. Il 

» voulut bien encore nous la confirmer dans celle d'ensuite 

» où le régiment eut le bonheur départager avec les troupes 

» de son armée l'honneur de la conquête de Tortose. Votre 

» Majesté ayant résolu de suivre le projet qui lui avait été 

» présenté par le marquis de Bay, ajouta une nouvelle 

* marque de confiance à toutes celles dont elle avait honoré 

•> ce corps; on lui ordonna de s'y rendre pour l'exécution 



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94 HISTOIRE 

» de ses entreprises, qui rendirent glorieux le gain de la 

i> bataille de Guadiana, d'où après avoir assuré les frontières 

» d'Estramadure, il reçut l'ordre de se rendre de nouveau 

* en Catalogne, chargé lui seul avec le régiment des gardes 
■ espagnoles de garder tout le cours de la Cinca, dans le 
» temps que les troupes françaises eurent ordre de se retirer. 

» Votre Majesté elle-même se rendit à la tête de l'armée 
» l'année d'ensuite, et quoique les premières actions de 
» cette campagne n'aient pas été heureuses, elle n'ignore 
» pas cependant que la victoire a la bataille de Saragosse 
» n'a pas été en doute où le régiment a combattu, ses en- 
» nemis mêlant leur sang avec celui de mon frère qui eut 

* le malheur de perdre la vie au commencement de cette 

* affaire, et qu'accablé par toute l'armée ennemie ce corps 
» a su se faire un passage les armes à la main et assurer 
» une retraite aux débris de l'armée, avec autant de fermeté 
» dans cette disgrâce que de gloire dans les plus heureuses. 

» PermeUez-moi, Sire, de faire souvenir Votre Majeslé 
» des termes très-honorables pour moi et dont je ne perdrai 
» jamais la mémoire, qui seuls, m'accordant le régiment, 
» pouvaient ajouter quelque consolation à la grande perte 
» que je venais de faire. Vous m'assurâtes, Sire, avec la 
» défunte reine, que jamais Votre Majesté n'oublierait les 
» preuves de zèle que toute ma nation venait de lui signer 
» de son propre sang; qu'elle voulait nous devoir la gloire 
» de la rétablir sur son trône et qu'elle n'aurait de plus 
» grande satisfaction de s'y voir tranquille que pour ré- 
» pandre des grâces et des bienfaits, même dès honneurs, 



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DES GARDES WALLONES. 95 

» sur tant de dignes officiers, entre les mains desquels elle 
» remettait entièrement sa personne, m'ordonnant de les 
» on assurer, ce que j'exécutai avec d'autant plus de 
» joie, que je savais que c'était la plus grande consolation 
» qu'ils pouvaient recevoir, et que plus Votre Majesté 
» exigeait d'eux, plus ils cherchaient les occasions de lui 
» montrer leur zèle. Et quelle plus grande preuve, Sire, 
» après la perte de plus de mille hommes, plus de qua- 
» rante officiers tués, blessés ou prisonniers, qu'un reste 
» de débris d'un corps chargé de blessures encore san- 
» glantes et plus animé par la présence de Votre Majesté, 
* l'exemple du duc de Vendôme et par leur courage, 
» que par la confiance en leur nombre, ait su venger 
» Votre Majesté et la mort de leurs compagnons par la dé- 
» faite entière de huit bataillons étendus dans les champs 
» de Villa-Viciosa, mettant aux pieds de Votre Majesté 
» quatorze de leurs drapeaux, quoique encore fatigués de 
»> l'assaut de Brihuega, qui a servi de commencement à une 
» journée dont la mémoire se conservera éternellement. Il 
» ne s'est point passé, Sire, la moindre action, après toutes 
» celles que je rappelle à la mémoire du roi, où le régiment 
» n'ait assisté : le camp de Calaf, le siège de Cardone, les 
» mouvements que le prince de T'Serclaes a fait exécuter 
» depuis, ont toujours été accompagnés du régiment. Enfin, 
» Sire, nous pouvons nous flatter d'avoir terminé cette 
» guerre aussi glorieusement que nous l'avons commencée, 
> puisque, outre toutes les actions particulières et glorieuses 
» comme avantageuses qu'ont remportées les détachements 



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96 HISTOIRE 

» du régiment qui ont marché dans les montagnes, sous les 
» ordres de différents officiers généraux, personne n'ignore 
i la façon dont il a servi pendant le blocus du siège de 
» Barcelone et le nombre infini de soldats et d'officiers qui 
» se sont sacrifiés à l'assaut de cette place, pour assurer à 
» Votre Majesté l'entière possession de ce royaume. 

» Voila, Sire, un détail succinct des services d'un corps 
» qui n'a cherché qu'à mériter les grâces de Votre Majesté, 
» et à justifier sa confiance et le choix qu'elle avait fait de 
» lui, trop heureux de lui marquer son zèle en lui donnant 
» des preuves d'une fidélité inébranlable et s'acquérir par là 
» dans l'Europe une réputation digne d'un corps aussi illus- 
» ire. Il peut se flatter d'y avoir réussi, malgré toutes les difïi- 
» cultés qu'il y avait à combattre et que Votre Majesté se fut 
» expliquée hautement contre ceux qui venaient en proposer 
» la ruine. Les oppositions qu'on lui a faites en toutes ren- 
» contres ont été si continuelles qu'il doit uniquement à ses 
» soins et application, sa conservation. Si Votre Majesté 
» veut faire attention que le seul mobile des actions du régi- 
» ment n'a été qu'un attachement le plus sincère et le plus 
» épuré qui fut jamais, les services qu'il a eu l'honneur de 
» lui rendre auront encore à ses veux un nouveau mérite. 

» Il n'est pas étonnant que par des bienfaits infinis, les 
» rois s'attachent des sujets de mérite à leur service, mais 
» il ne s'est guère vu qu'un nombre infini de personnes 
» distinguées par leur naissance et leur mérite comme par 
» leur valeur, se livrent sans autres vues que l'ambition de 
»> contribuer à la gloire de Votre Majesté. Ce désintérësse- 



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DES GARDES WALLONES. 97 

» ment ne saurait paraître avec plus d'éclat que dans le 
» régiment, puisqu'il est à naître qu'aucun oflicier ait 
» jamais reçu aucune pension, ni gratification de quelque 
» nature que ce puisse être, ni même le moindre secours 
» à ceux qui ont été estropiés et couverts de blessures au 
» service de Votre Majesté. Cependant, Sire, ceux qui com- 
» posent aujourd'hui ce corps, ne sont pas si dépourv us, ni 
» destitués des avantages de la fortune dans les biens qu'ils 
» possèdent de leurs familles, qu'ils n'aient fait encore un 
» nouveau sacrifice en abandonnant le secours qu'ils en 
» pouvaient tirer par la perte de la Flandre. Bien loin de 
* faire valoir ces raisons, jamais aucun d'eux n'a balancé à 
» suivre le parti qu'ils avaient si justement embrassé, et 
» jamais aucun d'eux n'a songé a prétendre des indemnités 
» pour lesdites pertes qu'ils faisaient, tant qu'ils pouvaient 
» espérer des bienfaits par leur mérite. 

» SeraiUl possible que tant de services, tant de zèle, 
» tant de désintéressement, et des actions si authen- 
» tiques ne parlassent pas en faveur d'un corps qui n'a 
» jamais songé qu'à ajouter de nouvelles preuves de fidé- 
» lité à toutes celles qu'il a données à chaque instant ? Se 
» pourrait-il que tant de raisons ne le missent h couvert du 
» sort malheureux d'une réforme dont il est menacé et qui 
» entraine avec soi la perle entière d'une nation qui n'a 
» rien à se reprocher ? Permettez-moi, Sire, de vous re- 
» présenter avec tout le respect, qu'un instant peut décider 
» de sa destruction, mais que le rétablissement en devien- 
» dra pour toujours impossible. Veuillez, Sire, considérer 



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98 HISTOIRE 

» qu'outre l'intérêt personnel qui par des raisons sans 
» nombre pourrait obliger Votre Majesté non-seulement à 
» ne point prononcer cette sentence, mais encore l'engager à 
» maintenir une nation si fidèle, qu'il est aussi de sa justice 
» de ne pas nous réduire aux extrémités cruelles auxquelles 
» nous nous voyons exposés, puisque enfin c'est Votre Ma- 
» jesté qui a tiré tant d'officiers de cette nation, hors de 
» leurs maisons paternelles qui seront peut-être fermées 
» pour toujours pour eux. C'est par ses ordres que les mi- 
» nistres de Votre Majesté ont engagé feu mon frère à leur 
» être garant du sort heureux qu'on leur promettait dans 
« ses domaines ; c'est sur cette autorité si sacrée que mon 
» frère lui-même s'est mis à leur tête pour les y conduire. 

» C'est enfin, Sire, sur toutes ces assurances que lorsque 
» les alliés s'emparèrent de la Flandre, envoyèrent des 
» évocatoires, aucun officier n'a laissé abattre sa constance 
» et sa fermeté dans sa résolution de se sacrifier unanime- 
>. ment pour son service; c'est dans ces sentiments si 
9 agréables autrefois à Votre Majesté que j'ai trouvé le 
>• régiment lorsqu'elle me fit l'honneur de m'en donner le 
» commandement; c'est dans le même esprit qu'il s'est 
» maintenu jusqu'aujourd'hui. 

» Mîiis enfin, si tant de motifs ne peuvent pas toucher sa 
» clémence et que notre sentence soit irrévocable, je sup- 
» plie très-humblement le roi, an nom de tout le corps qui 
» parle ici par ma bouche, de ne pas nous désunir. Nous 
» avons toujours été unis lorsqu'il s'est agi de la gloire de 
» Votre Majesté ; nous avons partagé ensemble l'honneur 



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DES CARDES WALLONES. 99 

» qui a rejailli sur le corps; si nous avons pu déplaire il 
» est juste que nous en portions tous le châtiment. Si l'état 
» des affaires de Votre Majesté l'oblige sans ressource à 
« cette extrémité, qu'Elle ait la bonté de considérer que le 
» sacrifice que nous avons fait est général, et qu'ainsi notre 
» destinée doit être la même à tous qui sans doute ne peut 
» être que bien malheureuse, puisque sans aucun asile dans 
» le sein de notre patrie, nous nous verrons réduits à y 
» traîner une vie errante et languissante que tant de ser- 
» vices et d'actions glorieuses ont autorisé par tant de pro- 
» messes, dont Votre Majesté peut se ressouvenir en se 

* rappelant le temps où le régiment lui a été le plus utile, 
» devrait nous l'assurer heureuse et tranquille. 

» Il ne me reste plus, Sire, qu'à la supplier de faire 
» encore une nouvelle attention à ces représentations que 
» j'ai l'honneur de lui faire ; et à lui demander, au nom de 
» tout le corps son entière conservation dont l'union est 

• inséparable ; mais tel que soit notre sort, il nous restera 
» toujours la gloire d'avoir affermi Votre Majesté sur le 
» trône et de l'y laisser tranquille. Cet honneur que rien ne 
» saurait nous enlever, nous tiendra lieu de toute récom- 
» pense. » 

La respectueuse et noble fierté de ce langage frappa 
vivement le roi; toutefois il ne voulut point laisser pressen- 
tir sa décision. Le duc d'Havré, qui connaissait depuis long- 
temps la fatale influence qu'exerçait à la cour la cabale 
qui avait juré l'anéantissement des gardes wallones, se re- 
tira en emportant peu d'espoir pour le succès de la cause 



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100 



HISTOIRE 



qu'il défendait; aussi, en rentrant chez lui, il adressa aux 
officiers de son régiment la lettre suivante qui porte la date 
du 26 février 1716 : 

« Je suis fôché, monsieur, de vous apprendre le triste 
» état où nous nous trouvons aujourd'hui, a la veille d'une 
» réforme que je crois déjà entre les mains du prince 
» de Pio, capitaine général de Catalogne, pour qu'il la fasse 
» exécuter. Selon les apparences, elle est de cinq batail- 
» Ions; je dis, selon les apparences, puisque les auteurs d'un 
» si triste événement, si peu mérité et si peu attendu, en 
» ont fait un mystère, prenant grand soin de le tenir secret 
» sans en rien communiquer à ceux qu'ils croyaient aupa- 
» ravant trop bons serviteurs du roi pour donner la main à 
» l'exécution d'une si déplorable sentence qui ne saurait me 
» paraître que contraire au bien du service. Je crois que 
» vous ne douterez pas que je n'aie fait tout ce que ma nation 
» pouvait attendre, et que je lui avais promis depuis bien 
» du temps, à savoir que notre bonne ou mauvaise fortune 
» devaient être partagées ensemble. M. le comte de Mérode 
» et M. le marquis de la Vère sont aussi dans les mêmes 
» sentiments et tous trois ensemble nous avons été parler 
» au roi aujourd'hui pour lui représenter tous les mérites et 
» les services du corps et lui dire tout ce qui serait possible 
» pour toucher sa clémence, lui demandant pour dernière 
» grâce, si l'arrêt était irrévocable, de nous permettre de 
» suivre avec tous les officiers le même sort, étant contre 
» notre honneur de voir réformer le dernier enseigne sans 



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DES GARDES WALLONES. 101 

» que nous eussions la même destinée. Sa Majesté m'a ré- 

» pondu qu'elle était contente du service de la nation wal- 

» lone et du régiment, mais que l'état de ses affaires ne lui 

» permettait pas de faire autrement. Notre représentation 

>• a été suivie d'un mémoire que j'ai remis entre les mains du 

» roi, au nom du corps, le suppliant pour toute grâce d'y 

» jeter les yeux et qui servira pour toute l'Europe de justi- 

» fication de notre conduite et de nos sentiments ; vous assu- 

» rant encore que rien ne sera capable de désunir notre 

» sort d'avec le vôtre. Ce serait vous flatter légèrement de 

» vous persuader qu'il y aura du remède; nos ennemis (que 

>» je ferais mieux d'appeler ennemis du roi ) l'ont emporté , 

» ainsi il ne nous reste plus qu'à songer à nous retirer d'une 

» façon qui ne ternisse pas la gloire et l'honneur que nous 

» avons acquis d'assurer le roi sur son trône et de l'y 

o laisser tranquille. Pour cet effet, monsieur, il ne convient 

« pas en aucune manière au régiment de recevoir la ré- 

» forme de qui que ce soit, à moins que ce ne soit par la 

» voie de votre colonel que le roi a constitué seul en droit 

». de commander au régiment. C'est le moyen de lui conser- 

» ver ses droits et privilèges jusqu'à la fin. Comme le régi- 

» ment n'a jamais mis bas les armes, on ne peut pas exiger 

» que nous les rendions à qui que ce soit. Ce doit être 

» nous-mêmes qui devons nous les ôter, et puisque nous ne 

» pouvons plus en faire usage pour le service du roi, nous 

» devons les brûler et les mettre en poudre authentique- 

» ment. Ainsi, monsieur, aussitôt que vous recevrez quelque 

» ordre, vous répliquerez et détacherez pour venir ici en 



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102 HISTOIUE 

» poste, deux capitaines au nom de tout le corps, pour re- 
» présenter vos droits; et si Sa Majesté est inflexible, j'irai 
» moi-même avec tout l'ètat-major pour vous donner et re- 
» cevoir votre dernière réforme qui doit se faire avec 
» autant d'honneur que nous avons servi, persuadés que 
» nous trouverons toujours une véritable gloire, ayant com- 
>• battu ensemble, à n'avoir pas d'autre sort que le vôtre, 
» conservant jusqu'à la fin la même union dans laquelle 
» nous sommes ici tous. 

» Vous communiquerez cette lettre aux capitaines et 
» officiers de vos bataillons, et surtout vous leur recomman- 
» derez de se ménager dans leurs discours , parce qu'il ne 
» convient pas que nous ayons rien à nous reprocher, 
» prenant toutes les précautions possibles pour que les sol- 
» date n'en sachent rien et se contiennent, » 

Le comte de Mérode et le marquis de la Vère ajoutèrent 
chacun un post-scriptttm à cette lettre; le premier disait : 

« Voilà bien de mauvaises nouvelles, monsieur ; cepen- 
» dant vous devez être persuadé que rien ne sera capable 
» de nous séparer, et que nous sommes ici à soutenir l'hon- 
» neur du régiment et de la nation, de quoi nous vous don- 
» nerons des preuves. Mes compliments à tous nos mes- 
>» sieurs. » 

Le marquis de la Vère disait : 

« L'exemple de vos supérieurs vous engagera sans doute 
» à tenir ferme et à suivre le parti qu'ils ont pris, qui est 
» bien grand et glorieux pour le régiment et toute la nation. » 



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DES GARDES WALLON ES. 105 

Philippe V hésita longtemps sur le parti à prendre. S'il 
n'avait écouté que ses propres inspirations, sans doute il 
eût cédé aux justes observations qui lui étaient soumises; 
mais l'intrigue redoubla ses efforts pour humilier les gardes 
vvallones; elle ne négligea rien pour déterminer le roi à 
persister dans sa résolution, et si elle ne réussit pas com- 
plètement dans ses projets, elle obtint néanmoins là réforme 
définitive de deux bataillons et une réduction notable dans 
l'effectif des compagnies : Philippe V ordonna finalement, 
par un décret du mois d'octobre 1716, que le régiment des 
gardes serait réduit de six à quat re bataillons et chaque com- 
pagnie a cent hommes. 

On reprit du reste l'organisation de 1 706 qui donnait des 
lmtaillons de sept compagnies dont une de grenadiers. La ré- 
forme eut donc pour effet réel la suppression de deux compa- 
gnies de grenadiers, celles du comlede Lannoy etdu chevalier 
de Lalaing. Les officiers qui se trouvèrent sans emploi furent 
agrégés à d'autres compagnies en conservant leur solde ('). 

Dès que la décision du roi fut connue, les trois officiels 
supérieurs du régiment, le duc d'Havré, le comte de Mérode 
et le marquis de la Vère, s'empressèrent de porter a Phi- 
lippe V leur démission de toutes les charges et emplois dont 
ils étaient revêtus et ils quittèrent l'Espagne ( 2 ). Cet exemple 



(•) Toutefois on maintint en activité un 5 r aide-major et un 5* sous- 
aide-major pour les compagnies destinées à monter la garde du roi. 

(') Le comte de Mérode entra au service de France avec son grade de lieu- 
tenant-général; le marquis de la Vère passa dans l'armée autrichienne 
également avec le grade de lieutenant-général. 



104 



HISTOIRE 



tut suivi par un grand nombre doflieiers de tout grade, 
entre autres par les capitaines François de Croy-Molembais, 
Bernard-François de Potelsberg, Joseph comte de Herzelles, 
Étiennede Hersan, Joseph de Mérode marquis de Deynze; 
par les lieutenants Philippe du Bus de Moustier et Jacques 
de Gayzen; par les sous-lieutenants Thomas Afaytady baron 
d'Hylst, Pantaleon de Locquenghien et François de Mailly- 
Clinchant, l'aide-major Jacques de Lagnan et le sous-aide- 
major Emmanuel Henrard de Foix. 

Le commandement du régiment fut donné, le 1 rr no- 
vembre, à Charles de Montmorency, prince de Robecque, 
qui mourut un mois après sa promotion et fut remplacé par 
Guillaume de Melun marquis de Risbourg, lieutenant-géné- 
ral des armées, chevalier de la Toison d'or, etc., etc. L'em- 
ploi de lieutenant-colonel échut au lieutenant-général Ignace 
de Brabant comte de Glymes (patente du 1 er juin 1717) et 
celui de major au lieutenant-général Robert Lamoral comte 
de Lannoy (patente du 1 er février 1717). 

Le tableau suivant présente la composition du régiment 
des gardes wallones après la réforme de 1716. 



Aides -ma jars, S. d'Hennebuisse. Sous- aides -majors , (Vacat.) 



Colonel, Marquis de Risbour/?. 

Lieutenant-colonel, Comte de Glymes. 
Major, Comte de LaD1H>y. 



Baron de Roben. 
P. de Geneste. 
F. de Houchaiii. 
[Vacat.) 



M 



" 



A. de Snoerk. 
Baron d'Haen. 

(Vacat.) 
M. Vandooren. 



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DES GARDES WALLON ES. 



I 

105 



CAPITAINES 


LIEUTENANTS 


SOUS-LIEUTENANTS 


ENSEIGNES. 




COMPAGNIES DE GRENADIERS. 




O de Zweveghem. 


J. de Gayzen. 


Ch' de Torcy. 


Ch' de Buttré. 


Mq« de Rêves. 


F. du Chastel. 


DumontrDanglure. 


Ch' de Roussy. 


A. de Carbon. 


Ch' de Crequy. 


Ch' de Vierset. 


Sacré Dupuys. 


Ch' de Lalaing. 


B"» de Thulden. 


L. de Goot. 


A. de Bergeret. 


• 


COMPAGNIES DE FUSILIERS. 




Mq« de Risbourg. 


A. de Lacroix. 


B 0 " d'Armcndariz. 


De Jauche Mastaing. 


C" de Glymes. 


Ch' de Bryas. 


N. de Boissons. 


J. Van Marck. 


L. de Poorter. 


Garnier de Farvillo. 


Bniix de Pitres. 


G. de Saint- Ignon. 


Du Mont de Gages. 


Liot d'Englegatte. 


Mq« de Siply. 


Ch' d'Hurtebise. 


Le Roy de la Motte. 


L. de Castagneda. 


P. de Faxardo. 


B on de Mesples. 


E. de Nieulant. 


Henrard de Foix. 


Ch' de Sainte-Marie. 


J. Van Ham. 


Ch' de Varick. 


.1. de Castagneda. 


Mailly Clinchant. 


B. de Bruges. 


Kessel de Rlamont. 


Ch' de Kieseghcm. 


Ch' de Lannoy. 


Ch r d'Armendariz. 


E. Vanderweckene. 


I. de Cabanes. 


Flodorpde Clabbecq. 


P. du Tailly. 


Mq*deTayeWeramel 


N. Durand. 


B°" d'Herzelles. 


De Rourebeaulx 


C ,e de Bryas. 


F. de Gallois. 


P. de Hurly. 


Ch' du Bus. 


Mq» de Bechelaer. 


Ch'de Grimbiemont . 


L. Henrard de Foix. 


P. de Bay. 


B° B de Thulden. 


F. de Houchain 


B. de Bruges. 


P. de Faxardo. 


F. de Varick. 


Ch' de Lannoy. 


F. de Chatcleer. 


J. de Pahau. 


F. Du Smet. 


Mq* de Siply. 


F. Du Smet. 


B°" de Bilandt. 


P. d'Escortes. 


DeLattredela Hutte. 


L. d'Huart Picasary. 


P. d'Hillebrandes. 


P. de Larre. 


J.-B. de Tassau. 


J. Van Marck. 


B. J. d'Olivier. 


G. de Bay. 


J. Desgly. 


B oa de Bilandt. 


Bryas de la Salle. 


Du Chastel. 


A. de Bergeret. 


J. de Raraond. 


P. de Lyonne. 


A. de Blangies. 


Baillet de Grancourt . 


A. de Bassecourt. 


Ch r de Belzunce. 


M. de Héron. 


J. de Lalande. 


Ch' Deschaux. 


P. Van Marck. 


Ch r de Lalaing. 


A. de Briquet. 


Bryas de Malenghien 


Ch'd'Huart Picasary 


De Jauche Mastaing. 


Ch' de Vierset. 


Ch' de Gomoz. 


J.-B. de Bay. 


Ch' de Kiesegbem. 


Cb' de Cusacquo. 


Du Bus Dumoustier. 


C" de Marsan. 



7 



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100 



HISTOIRE 



Tous les différends relatifs à la succession de la monar- 
chie espagnole n'avaient pas été terminés par la paix 
d'Utrecht, signée sans la participation du roi d'Espagne : 
Philippe V n'avait pas été reconnu par l'empereur Charles VI ; 
de son côté, il avait gardé toutes ses prétentions sur le 
Milanais, Naples et les Pays-Bas, et bientôt il résolut de les 
faire valoir par la force. 

Encouragé dans ses projets ambitieux par son ministre 
Alberoni, qui avait révé la reconstitution de la puissante 
monarchie de Charles-Quint, Philippe V ordonna d'im- 
menses préparatifs militaires, et l'Espagne, qu'on aurait 
pu croire épuisée par la guerre de la succession, se trouva 
bientôt en mesure de lutter de nouveau avec les principales 
puissances de l'Europe. 

La Sardaigne était alors sous la domination allemande; 
ce fut par la conquête de cette île que le roi d'Espagne 
voulut débuter dans son plan contre les puissances signa- 
taires des traités qui avaient morcelé son royaume. Un corps 
de 8,000 hommes fut chargé de cette expédition. Le 
régiment des gardes wallones, qui en faisait partie, s'embar- 
qua à Barcelone vers la fin du mois de juillet, descendit 
dans file de Sardaigne le 18 août et assista le 13 septembre 
à la prise de Cagliari. Plusieurs officiers du régiment furent 



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DES GARDES WALLONES. 107 

tués dans les combats qui précédèrent la reddition de cette 
place, entre autres, les sous-lieutenants Lambert de Goot, 
le chevalier Pierre de Gomez et le baron Gabriel d'Armen- 
dariz ( ! ). 

La division expéditionnaire s'empara ensuite d'Alghero 
et de Castel-Aragonez, dont le gouvernement fut confié à 
Albert de Snoeck, sous-aide-major aux gardes wallones. Les 
Autrichiens ayant tous été expulsés de l'île après ces pre- 
miers succès, les gardes wallones se rembarquèrent le 
18 novembre et rentrèrent dans Barcelone vers la fin du 
même mois. 

§ 3. 

Après la prompte et facile conquête de l'île de Sardaigne, 
le roi résolut d'exécuter la seconde partie du plan qu'Albe- 
roni lui avait suggéré, et qui consistait à s'emparer de la 
Sicile. Une armée de 30,000 hommes fut destinée à cette 
expédition. Le marquis de Lède ( 2 ), qui en reçut le com- 



(•) Manuscrits de MM. d'Overchies, de Montagut, Le Vaillant.— Contrôles 
du régiment des gardes wallones. 

(») Jean-François-Nicolas de Bette, marquis de Lède, chevalier de la 
Toison d'or , grand d'Espagne de la première classe , fils d'Ambroise-Au- 
gustin-François Bette, marquis de Lède, chevalier de l'ordre de Saint- 
Jacques, et de Dorothée-Brigitte de Croy-Solre, grande maîtresse de rélec- 
trice de Bavière. Ce fut encore un de ces généraux distingues que la 
Belgique fournit à l'Espagne. Le marquis de Bette se couvrit de gloire dans 
l'expédition qu'il fit dans l'Ile de Majorque en 4 744 et par la conquête de la 
Sicile en 4718. Bientôt après il remporta plusieurs victoires en Afrique sous 



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108 HISTOIRE 

mandement, ayant réclamé ses nationauw, les quatre batail - 
lons des gardes wallones reçurent l'ordre de s'adjoindre aux 
troupes expéditionnaires; ils s'embarquèrent à Barcelone 
le \ 7 juin 1718, et prirent terre à Portolente le 1 er juillet. 

Le plus heureux succès couronna les débuts de l'entre- 
prise : on s'empara de Castellamar, puis de Messine où 
furent tués l'aide-major Jacques d'Hennebuisse et le lieute- 
nant Isidore de Cabanes. Palcrme dut également ouvrir ses 
portes devant les bataillons victorieux de Philippe V; enfin 
le marquis de Lède défit les Autrichiens dans les champs de 
Francavilla. Les gardes wallones contribuèrent d'une ma- 
nière décisive a l'heureuse issue de cette journée en repous- 
sant vaillamment toutes les attaques des troupes impériales. 
Les sous-lieutenants Louis Henrard de Foix et Laurent de 
Colard y trouvèrent une mort glorieuse; l'enseigne Hubert, 
chevalier de Noyelles, fut tué peu de temps après a l'esca- 
lade du château de Saint- Alexis ('). 

Les premiers avantages remportés en Sicile par l'armée 
espagnole avaient effrayé l'Europe et déterminé l'Autriche, 
l'Angleterre et même la France à conclure une alliance dé- 
fensive. Par suite du traité que ces puissances signèrent a 
Londres le 2 août 1718, il fut enjoint à Philippe V de re- 



les murs de Ceuta dont il fit lever le siège. Il est mort le H février 4725 
étant capitaine-général des armées d'Espagne et président du conseil de la 
guerre. On raconte qu'à la bataille de Ramillies le marquis de Lède se jeta 
au plus fort de la mêlée pour sauver son frère de lait, Jean Van der Veen, né 
dans ses terres et dont il avait reçu des prouves multipliées d'attachement. 

(«) Manuscrits de MM. d'Overchies. de Montagut, etc. — Contrôles du 
régiment des gardes wallones. 



DES GARDES WÀLLONES. 109 

noneer définitivement à toutes ses prétentions sur l'Italie 
et les Pays-Bas. La maison d'Autriche, de son coté, renon- 
çait à tous ses droits sur l'Espagne. Le cabinet de Madrid, 
toujours dominé par Alberoni, repoussa ces communica- 
tions avec hauteur, et le roi, dont les troupes étaient déjà 
maitresses de Païenne et d'une grande partie de la Sicile, 
ne songea plus qu'a se mettre en mesure de tenir tête aux 
ennemis puissants qui le menaçaient. Il ordonna de nou- 
velles levées dans toutes les provinces de la monarchie, 
créa de nouveaux corps, et entre autres un régiment 
wallon, sous le nom de régiment de Brabant ('); enfin il 
augmenta les gardes wallones de deux bataillons. Le régi- 
ment fut alors composé de six bataillons de sept compagnies 
de 100 hommes; jamais il n'avait présenté un effectif aussi 
considérable (4,500 hommes environ). Les compagnies de 
fusiliers du chevalier de Varick et de Jean Du Smet furent 
transformées en compagnies de grenadiers pour les deux 
nouveaux bataillons. Les quatoi*ze compagnies de fusiliers 
que l'on créa à cette occasion eurent pour capitaines : Jean 
de Castagneda, Charles de Roussel, le chevalier Philippe de 
Bryas, Louis de Castagneda, Jean-Antoine de La Croix, 
Joseph Dumont-Danglure, le baron Godefroid de Haen, 
Juan d'Azuara, Antoine d'Hawart, Gabriel Dongelberg, 
Jean d'Assigny, auquel succéda immédiatement Benoit de 
Bryas, François de Valcoissant de Vaumale, le comte Joseph 



[') Ce régiment exista jusqu'en 1808 et fut incorporé dans linranterii- 
espagnole. 



1 1 0 HISTOIRE 

de Kilmalock et Louis de Thalouette, comte de Bonamour. 

Le tableau suivant présente la composition du régiment 
des gardes wallones après l'organisation de 1719 : 



Colonel, Marquis de Risbourg. 

Lieutenant-colonel, Comte de Glymes. 
Major, Comte de Lannoy. 



A ides -major s, Michel Van Dooren. Sous-aides-majors, Philippe Van Eyck. 



Legros de Ville. 
Petit de Beaucamp. 
François de Chasteleer. 
Baillet de Grancourt. 
Chevalier Davelda. 
Chevalier Dubarlet. 



Joseph Flodorp de Clabecq. 
Nicolas de Boissons. 
De VYyts de la Boucharderie. 
Jacques de Ramond. 
Alexandre de Meurier. 
Albert de Vannoyé. 



CAPITAIBEt. 



LIEUTENANTS. 



SOUS-LIEUTEMAMTS. 



EUSEIGKES. 



COMPAGNIES DE GRENADIERS. 



A. de Blaugies. 
Ch' de Lalaing. 
L. de Poorter. 
Mq'deTayeWemmel 
Ch' deVarick. 
J. Du Smet. 



J. Desgly. 
Ch' de Vierset. 
J. de Farville. 
Ch' de Lannoy. 
P. de Faxardo. 
I. deLalante. 



A. Van Eeckhout. 
Ch» du Bus. 
J.de Godet. 
F. de Rourebeaux. 
Ch' de Bilandt. 
N. de Montjoul. 



L. de Taverne. 
P. Vanden Brouck. 
Ph. Durieux. 
J. B. Despèches. 
J.deLauthier. 
M. d'Habaru. 



COMPAGNIES DE FUSILIERS. 



Mq* de Risbourg. 
C ,e de Glymes. 
Ch' de Grimbcrmont 
Du Mont de Gages. 
Le Roy de la Motte. 



Ch' Dongelberg. 
Ch r Vandernoot. 
Ch r de Roussy. 
Liot d'Englegatte. 
Ch r d'Huart Picasary 



V te de Cambray. 
M. de Castro. 
P. du Tailly. 
Proc. de Bassecourl. 
A. de Pierson. 



L. de Verboom. 
F. de Landre. 
Louis de Pasquier. 
Bassctf-delaUX-P"-. 
H. de Martinet. 



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DES GARDES WALLONES. 



111 



CAPITAINES. UEUTEIAIITS. SOUS-LIEUTENANTS, ENSEIGNES 

(Suite.) 



B un de Saint- Ignon. 
Kessel de Dlaraont. 

E. Vanderweckene. 

F. de Houchain. 
O de Bryas. 
Mq» de Bechelaer. 
F. de Bie. 

F. de Varick. 
F. Du Smet. 
P. d'Escortes. 
C. de Cusacque. 
Duchastel d'Howard» 
C* de Zweveghem. 
M. de Héron. 
Ch r de Croquy. 
De Jauchc Mastaing. 
Ch r de Kiezeghern. 
J. de Castagneda. 
C. de Roussel. 
Ch' de Bry as. 
L. de Castagneda. 
A. de Lacroix. 
Dumont-Danglure. 
B on d'Hacn. 
J. Dazuara. 

A. d'ilawart. 

B on de Corbecque. 

B. de Bryas. 
Valcr'. de Vaumale. 
C" de Kilmalock. 
C" de Bonamour. 



C ,c Descepeaux. 
Bn as de Malenghieu 
Liot Descampeaux. 
P. de Huriy. 
F. de Galots. 
Sacré Dupuys. 
P. de Tassier. 
St-Ignon Grandfailh 
Mq» de Siply. 
Ch' de la Hutte. 
J.B. deTassau. 
Ch» du Bus. 
Ch r Deschaux. 
Ch» de Buttré. 
Ch r de Sainte-Marie. 
P. d'Hillebrandes. 
Gf de Gomignies. 
J. de Bilbaus. 
F. Van Marck. 
C" d'Hamal. 
M. de Langa. 
Ch r de Fourbin. 
B-" de la Mergellc. 
Ch' de Thiennes. 
A. de 1 loves. 
C. d'Escalante. 
Mousure de Fleusy. 
P. de Claris. 
B on de Saint-Amand. 
E. de Tobin. 
II. Van Hoffel. 



Ch' d'Hurtebise. 
Ch' de Buttré. 
Bryas de la Salle. 
A. Borquelmans. 
J . de Mannoyer. 
G. de Grancy. 
P. d'Escosse. 
C. Vanderborck. 

E. de Lacroix. 
Gh r de Bessay. 
J. Van Marck. 
P. de Cabannes. 
J.-B. de Moreau. 

F. de Montalvo. 
J. de Pahau. 

J. Le Mire. 
Ch r de Cécile. 
Ch'd'Huart Picazan 
M. André. 
A. de Hoves. 
? 

A. Dessaings. 
Marest deBaronv il le. 
D'Hoves d'Herignies 
J. de Schoemaus. 
J. de Ulloa. 
C ,c de St.-Marceaux. 
A. de Flores. 
J. de Marosy. 
Patrice de Max. Neuy 
WytedelaBouchard* 



Ch r de Fontanières. 
P. de Carlier. 
C. du Song. 
Ch' de Cécile. 
i. de Roblin. 
J. deStapleaux. 
G. de Wavre. 
G" de Limminghe. 
Gh' de Noyelles. 
Proc. de Bassccourt. 
J. de Graver. 
P. de Lyonne. 
G. de Martinet. 
? 

G. d'Hillebrandes. 
J. B. Despéches. 
D'Ecosse d'Helin. 
A. de Lyonne. 
C. de Waure. 
G. de Montigny. 
B on de Plaisiince. 
L. de Lescaille. 
J. de Gombreville. 
P. de Joulet. 
P. de Chasseau. 
J. Dutoict. 
J. Dabaoure. 

A. de Proost. 

B. de Jacquemin. 
J. de Mannoyer. 
A. de Catouillard. 



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112 HISTOIRE 

Les deux bataillons nouvellement organisés n'allèrent pas 
rejoindre le régiment en Sicile; ils furent désignés pour 
l'armée qui devait faire la campagne contre la France, dans 
la Navarre, et accompagnèrent Philippe V qui alla se mettre 
lui-même à la tête de ses troupes. Ils se trouvèrent au siège 
d'Urgel. 

Les quatre anciens bataillons du régiment restèrent en 
Sicile jusqu'à la conclusion de la paix, qui fut signée à 
la Haye, le 17 février 1720. Ils y souffrirent cruellement 
de la disette et des maladies qui leur enlevèrent un grand 
nombre d'officiers, entre autres, le capitaine de grenadiers 
Alexandre de Carbon, le lieutenant Pierre de Hurly, les 
sous-lieutenants Philippe et Jean-Baptiste de Bay, Joseph 
de Pauw, le sous-aide-major Pierre d'Hennebuissc et les 
enseignes Philippe de Carlier, le chevalier de Fontanières, 
Bernard-Joseph d'Olivier, Louis de Pasquier et Joseph de 
C rayer. 

Trois mois après la conclusion de la paix, le 19 mai 
1720, le régiment s'embarqua à Terminy et arriva en 
Espagne au commencement de juin. 



DES GARDES GALLOISES. 



113 



s * 

Depuis longtemps les Maures inquiétaient les possessions 
espagnoles en Afrique. A la mort de Charles II, Mouley 
Ismael, empereur du Maroc, avait espéré s'emparer de 
Ceuta, position importante en face de Gibraltar, dont il 
avait jusqu'alors vainement essayé de se rendre maître. Ne 
pouvant enlever la place d'assaut, il résolut de la bloquer. Il 
fit construire aux environs de cette ville des maisons pour 
les chefs de corps, des cabanes pour les soldats, et ordonna 
de reprendre le siège. Les Marocains tenaient Ceuta depuis 
vingt ans bloqué lorsque Philippe V se détermina à leur 
faire une guerre sérieuse. Le marquis de Lède reçut le 
commandement de cette expédition. Dix-sept compagnies 
du régiment des gardes wallones reçurent l'ordre de se 
joindre aux troupes placées sous ses ordres ; elles s'embar- 
quèrent à Cadix le 15 octobre 1720 et arrivèrent à Ceuta 
le 14 novembre. Dès le lendemain, le corps expéditionnaire 
débarqua; immédiatement après les positions retranchées 
des Maures furent attaquées et enlevées. Le sous-lieutenanl 
Antoine-Adrien de Pierson fut tué dans ce combat ('). 

Après quelques autres engagements auxquels les gardes 



(») Manuscrits de Le Vaillant. d'Oven nies f*t de Monlagul. — Con- 
trôles du régiment des gardes wallones. 



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114 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 

vvallones prirent part, les Maures furent définitivement 
expulses de toutes les possessions espagnoles, et le marquis 
de Lède rentra en Espagne avec la division expédition- 
naire. 



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CHAPITRE IV. 



SIÈGE DE GIBRALTAR. — CONQUÊTE DORAN. 



(1726-1752.) 



» • 



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t, » 



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CHAPITRE IV. 

StfcOK DK GIBRALTAR. — CONOUtlt DORAN. 

(\m-mt.) 

» 

§ l' r . Siège de Gibraltar. — § 2. Conflit de préséance entre les gardes 
wallones et les gantes espagnoles. — § 3. Conquête d'Oran. 



S r. 

Depuis que Philippe V, en adhérant au traité de Londres, 
avait accepté les conditions de la paix d'Utrecht, il sem- 
blait que rien ne dût plus de longtemps troubler le repos 
de l'Europe. 

Cependant diverses circonstances vinrent bientôt rompre 
de nouveau la bonne harmonie entre les grandes puissances. 
D'un côté, le cabinet de Versailles se brouilla avec celui de 
Madrid, en renvoyant brusquement en Espagne la jeune 
infante donna Maria qui avait été fiancée au roi Louis XV. 
D'un autre côté, l'Autriche, qui avait espéré que l'acquisition 



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118 HISTOIRE 

des Pays-Bas lui fournirait les moyens de participer au 
commerce maritime et avait dans ce but autorisé rétablisse- 
ment de la compagnie d'06tende, excita la méfiance de 
l'Angleterre qui lui suscita de jalouses entraves. 

Le roi Philippe V et l'empereur Charles VI irrités, l'un 
contre la cour de France, l'autre contre le cabinet de 
Londres, se rapprochèrent alors et conclurent une alliance 
offensive et défensive : l'Angleterre sonna l'alarme sur le 
rapprochement inopiné de deux puissances si longtemps 
ennemies; elle remplit l'Europe de ses clameurs, et afin de 
contre-balancer l'étroite union qui se manifestait entre les 
cours de Madrid et de Vienne, elle s'unit par un traité avec 
la France, la Prusse et la Hollande, et sa flotte bloqua immé- 
diatement Porto-Bello. 

Philippe V répondit à cet acte d'agression par le siège de 
Gibraltar. Le 28 octobre 1726, trois bataillons du régi- 
ment des gardes wallones partirent sous les ordres de 
M. du Mont de Gages pour cette expédition ; ils arrivèrent 
devant la place le 1 er février 1727 et y restèrent toute 
l'année que dura le siège. Charles-Joseph de Jauche- 
Cruyshautem, comte de Zweveghem, ayant été nommé 
major du régiment sur ces entrefaites, en remplacement de 
Robert Lamoral comte de Lannoy, promu au grade de 
maréchal de camp, vint prendre le commandement des trois 
bataillons. 

La place de Gibraltar était tellement bien armée et appro- 
visionnée qu'après cinq mois d'impuissants efforts, l'armée 
espagnole dut renoncer a l'espoir de s'en emparer et se 



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DES GARDES W ALLOUES. 119 

borner à ia vaine formalité de bloquer une forteresse qui 
pouvait être tous les jours ravitaillée par mer. Deux autres 
bataillons des gardes wallones s'embarquèrent à Barcelone, 
sous les ordres du capitaine Emmanuel d'Héron de la Thui- 
lerie, pour aller renforcer l'armée espagnole sous les murs 
de Gibraltar; toutefois ils reçurent contre-ordre en route et 
retournèrent à Barcelone, la paix ayant été signée à Seville, 
le 9 novembre 1 727, par la sage intervention du cardinal 
Fleury, qui eut la gloire de rétablir le repos en Europe et 
d'assurer à l'infant don Carlos l'héritage de Parme et de 
Plaisance. 

Le blocus de Gibraltar fut levé le 17 janvier 1728 et le 
comte de Zwevegbem ramena à Barcelone les trois batail- 
lons du régiment. 

S 2. 

En 1729, il s'éleva un conflit de préséance entre les 
régiments des gardes espagnoles et wallones. Quand le roi 
d'Espagne ou quelque membre de la famille royale assistait 
à la parade, des détachements des deux corps de la garde 
devaient s'y trouver également pour rendre les honneurs au 
souverain, après quoi on reposait sur les armes, puis on 
se retirait. Il y avait contestation sur la question de savoir 
lequel des deux corps se retirerait le premier. Les gardes 
wallones prétendaient être plus anciennement créées que 
les gardes espagnoles, ce qui était vrai ; celles-ci, de leur 



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120 HISTOIRE 

côté, alléguaient que la Castille étant le plus ancien do- 
maine du roi d'Espagne, la milice espagnole devait primer 
toutes les autres. 

À la suite d'un rapport du marquis de Risbourg sur cet 
objet, le roi décida que les gardes wallones conserveraient 
entiers les privilèges dont elles avaient toujours joui et que 
le droit au commandement entre officiers du même grade, 
quelle que fut d'ailleurs la nation, appartiendrait à celui 
dont la patente serait la plus ancienne. 

Bien que se rapportant à une question qui aujourd'hui 
semble assez futile, le mémoire du colonel des gardes wal- 
lones mérite d'être reproduit parce qu'il contient plusieurs 
détails intéressants sur son régiment et sur les usages 
militaires de l'époque. En voici la traduction d'après un 
manuscrit qui se trouve aux archives du ministère de la 
guerre, à Madrid. 



« La question soulevée par les gardes espagnoles se 
9 réduit à ce que, quand ils se trouvent ensemble sous les 
» armes avec les gardes wallones, ceux-ci devraient se re- 
poser les premiers sous les armes et se retirer de l'en- 
» droit où ils sont postés pour l'entrée et la sortie de Leurs 
>» Majestés, princes des Asturies et des infants, de même 
» qu'à grade égal le commandement appartiendrait tou- 
» jours aux officiers des gardes espagnoles. Le duc d'Osuna 
» (colonel des gardes espagnoles) soutient et appuie cette 
>» proposition avec un peu plus d'assurance et de vivacité 



DES GARDES WALLONES. 121 

» que ne le permet cette matière en pareille occurrence, 
» aussi bien que don Pierre Castro Figueron ( major des 
» gardes espagnoles ), avec différentes" suppositions aussi 
»> fausses qu'équivoques, ce que je démontrerai en rappor- 
» tant les raisons sur lesquelles les gardes wallones s'ap- 
» puient pour soutenir leurs droits et conserver les hon- 
» neurs que Sa Majesté leur a accordés lors de leur création. 

» Ces suppositions consistent en cinq points : en premier 
» lieu ils disent que cette question a été décidée à Madrid 
■ du temps du feu roi Louis I er ( ! ) ; ensuite ils prétendent 
» que les gardes espagnoles ont toujours eu le commande- 
» ment et la prééminence comme étant un droit indubi- 
» table; 

» Le troisième point, c'est que les gardes wallones se sont 
» toujours reposées sous les armes les premières; 

» Le quatrième, c'est que quand les colonels se trouvent 
» à la cour pour prendre Tordre de Sa Majesté, non-seule- 
» ment le colonel, mais en son absence tout subalterne des 
» gardes espagnoles a la prééminence sur celui des gardes 
» wallones; 

» Enfin le cinquième, c'est que les gardes du corps, com- 
>» posés de trois nations, n'ont jamais suscité cette question, 
» ni même dans les deux compagnies espagnoles où les 
» officiers de la 2 e compagnie sont commandés par ceux 
» de la 1 alors même qu'ils sont les plus anciens. 



(') Fils aîné do Philipiie V. On sait que Philippe V abdiqua en 1724. Mais 
son fils Louis élant morl peu do temps après, il remonta sur le trône. 

8 



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122 HISTOIRE 

» En ce qui concerne le premier et le troisième points où 
» on invoque la décision prise par le roi Louis I er et où on 
» prétend que toujours l'usage et la pratique des gardes 
» wallones a été de se reposer et de mettre les premières 
» les armes à terre, je dirai franchement à Votre Excellence 
» que cela n'est pas et qu'il y a là dedans une véritable 
» équivoque d'autant plus évidente, qu'à l'Escurial d'abord, 
» et plus tard à Madrid, en 1 724, le même conflit se pro- 
» duisit entre les gardes espagnoles et wallones, et dans 
» aucune de ces deux circonstances il n'intervint de déci- 
» sion; le roi Louis n'en prit aucune, comme on se le figure 
» ou qu'on l'insinue, ce dont Votre Excellence mieux que 
» personne peut rendre compte à Sa Majesté. Le régiment 
» des gardes wallones s'en rapporte au témoignage authen- 
» tique et à l'assurance officielle de Votre Excellence, 
» laquelle sait que pour une affaire d'une aussi grande im- 
» portance je me suis à cette époque rendu sur les lieux 
» pour obvier à de plus grands inconvénients, ainsi que cela 
» résulte du mémoire que je remis à Sa Majesté le 4 fé- 
» vrier 1 724. Enfin, si la cour avait pris une résolution for- 
>» melle, on l'aurait sans doute communiquée aux deux 
» régiments. 

» Quand bien même dans ces suppositions l'équivoque 
» n'en paraîtrait pas aussi évidente et si convaincante, la 
» rareté de la prétention en rendrait toujours l'incertitude 
» mieux fondée par les exemples publics, faute de décision 
» personne ne voulant céder. Car enfin, quand a-t-on vu 
» une troupe être de garde, la moitié reposée sur les 



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DES GARDES WALLONES. 125 

» armes et l'autre pas ? Cela fait certainement une diffor- 
» mité qui ne s'est jamais vue et dont je crois qu'on n'a 
» jamais ouï parler, ni vu essayer. Ce qui est d'autant plus 
» remarquable que la garde est formée de deux corps de 
» troupes créés avec les mêmes prééminences et sur un 
» même pied, et si l'on accordait ou tolérait cette pré- 

• tention, ce serait très-sensible aux gardes wallones de 
» voir qu'après tant d'années d'union et de commande- 
» ment commun entre les officiers et ceux des gardes es- 
» pagnoles, ils perdent une partie de leur principal hon- 
» neur, voyant violer leurs droits et altérer leurs usages et 

* pratiques, non-seulement admis et reçus, mais encore 
» soutenus et fortifiés par des exemples aussi authentiques 
» qu'on en a vu du temps de la guerre. Aussi sans m'arrêter 
» à exposer les fâcheuses conséquences, sans m'occuper 
» du mauvais effet que peuvent produire de pareilles nou- 
» veautés, il est clair et même très-naturel que lorsqu'elles 
» viendront à la connaissance de Sa Majesté, Elle fera 
» toutes les réflexions que demande toute sa justice pour 
» faire disparaître de semblables inconvénients et abus, 
» sans perdre de vue la grande nécessité et l'importance du 
» maintien de la bonne entente et de l'union entre ces 
» deux corps, que les colonels commandante sont parvenus 
» à conserver à force de modération et d'attention. 

» Revenons au troisième point relatif à la préférence du 
» commandement en faveur des gardes espagnoles. Il est 
» également incertain, pour ne pas dire plus, puisque les 
» officiers des deux corps ont toujours commandé selon 



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124 HISTOIRE 

» leur grade, et à grade égal selon l'ancienneté de leur pa- 
» tente, ainsi que cela est prouvé et certifié par les exem- 
» pies que donne le comte de Zweveghem dans sa repré- 
» sentation, aussi bien que tant d'autres qu'on pourrait 
» facilement rapporter. Cette pratique est si conforme et 
» si naturelle que l'usage contraire s'opposerait directement 

• au pied sur lequel les deux régiments ont été formés, 

• qui est le même que celui des gardes françaises, puisque 
- a leur création, au commencement de 1703, elles n'eurent 
» pas d'autres ordonnances que celles des gardes françaises 
» que le marquis de Bedmar remit aux gardes wallones, 
» qui servirent cette année et se trouvèrent a la bataille 
» d'Eeckeren, les grenadiers des gardes wallones ayant la 
» droite sur les gardes françaises, qui passèrent avec 
» l'armée du marécbal de Boufflers et s'incorporèrent avec 
» celle que commandait le marquis de Bedmar. C'est sur le 
> même pied et la même ancienneté que ce régiment passa 
» en Espagne. Aussitôt son arrivée, on forma un corps 
» égal de gardes espagnoles sur les mêmes ordonnances de 
» France, qui étaient celles sous lesquelles avaient déjà 
» servi les gardes wallones, Sa Majesté déclarant ces deux 
» corps si conformes en prérogatives qu'ils ont eu et suivi, 
» et qui se regardaient sans la moindre distinction comme 
» suite de leur origine, sans que jamais les gardes espa- 
» gnoles aient eu d'autre prérogative que celle de marcher 
» les premiers et d'avoir la droile qui est la seule commune 
» entre toute l'infanterie espagnole, selon qu'il est prévu 
» dans l'ordonnance. Voilà seulement en quoi ces deux ré- 



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DES GARDES WALLONES. 

giments ne peuvent pas être égaux, puisqu'il faut bien 
que l'un marche après l'autre; mais, sauf cette préférence, 
on ne saurait renverser l'usage et la pratique de ces deux 
régiments, ce qui est incontestable, car ils sont de la 
même ancienneté, et ils ont des prérogatives si conformes 
et si communes, qu'à parité de grade on a toujours sans 
difficulté et on doit commander par ancienneté de pa- 
tente, sans qu'il y ait jamais eu le moindre exemple con- 
traire, jusqu'à ce que les gardes espagnoles, dans le des- 
sein d'empiéter, d'augmenter leurs prérogatives et de 
troubler l'ancien usage, se sont avisés (Je cette préten- 
tion. 

» Dès la première garde que ces deux corps ont eu 
l'honneur de monter auprès de Sa Majesté en 1 704, au 
camp d'Alcantara, le régiment des gardes wallones a été 
dans cet usage, comme cela résulte de la copie ci-jointe, 
que le corps m'a présentée, d'un certificat donné par le 
marquis du Bus, lieutenant-général. On y voit que le 
régiment des gardes espagnoles en 1 706, à Somo-Siera, 
éleva sa prétention relativement au commandement de 
leurs capitaines sur ceux des gardes wallones; les deux 
corps eurent recours à Sa Majesté alors campée à Ca- 
draque et lui députèrent chacun un capitaine : D. Ga- 
briel Lazo de la Vega des gardes espagnoles, et des 
gardes wallones le capitaine du Bus. Après avoir fait 
leurs représentations et après que le roi eut consulté à 
ce sujet le comte d'Aguilar, il ordonna de ne rien changer 
et de ne faîre aucune innovation à ce qui s'éUdt pratiqué 



126 HISTOIRE 

*> jusqu'alors, et qu'on servit suivant l'ancienneté des pa- 
» tentes, comme on avait fait depuis \ 704 , que ces deux 
» régiments montèrent la garde pour la première fois au- 
» près de Sa Majesté, selon le règlement qu'avait fait par 
» son ordre M. de Luzany, aide-major et capitaine aux 
» gardes françaises que le roi de France avait désigné pour 
» venir régler le service de ces deux corps, qui est le 
» même qu'avaient fait en Flandre les gardes wallones avec 
» les gardes françaises pendant la campagne de 1703. En 
» supposant que Sa Majesté n'ait point rendu une ordon- 
» nance qui naturellement devrait se trouver dans les re- 
» gistres de la guerre du ministère de l'époque, dans tous 
» les cas on peut s'en enquérir auprès du comte d'Aguilar 
» et auprès de M. de Luzany. Il ne parait pas naturel que 
» les gardes wallones puissent perdre le droit au comman- 
» dément que leur disputent les gardes espagnoles, puisque 
» les choses ont toujours été sur ce pied depuis leur for- 
» mation. 

» Le quatrième point qui est que le colonel des gardes 
» wallones se trouvant seul pour prendre l'ordre de Sa Ma- 
» jesté, tout subalterne des gardes espagnoles lui est pré- 
» féré, il me semble que cette objection tombe facilement 
» d'elle-même comme je l'ai dit : personne'n'ignorc que le 
» subalterne en cette occasion, représente la personne de 
» son colonel quand il n'est pas présent ; il est juste qu'il 
» en fasse la fonction, et puisque le colonel des gardes 
» espagnoles a cette préférence, elle doit retomber sur 
» l'officier qui lui est substitué et qui le représente. 



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DES GARDES WALLONES. 127 

» Le cinquième et dernier point de l'exemple qu on 

» allègue, que dans les deux compagnies des gardes du 

» corps espagnols tous les officiers de la première com- 

» mandent ceux de la seconde, n'est pas admissible et 

» ne peut être comparé dans le cas présent, puisque trois 

» ans avant qu'il ne fût question desdites compagnies 

» des gardes du corps qui ne furent créées qu'en 1706, 

» les gardes wallones le furent en 1705, sur le même 

« pied et les mêmes ordonnances que les gardes fran- 

» çaises, d'après lesquelles elles subsistèrent depuis lors, 

» au lieu que les gardes du corps n'ont jamais eu d'autre 

» pied ni ordonnance que celui et celle d'aujourd'hui que 

» leur prescrit Sa Majesté, aussi différents des gardes wal- 

» lones que l'établissement des deux corps est de nature 

» opposée; ainsi n'est-U pas naturel que les gardes du 

» corps et les gardes wallones suivent chacun leur règle 

» respectivement comme on la leur a donnée, et qu'étant 

» aussi différents l'un de l'autre, il résulte, par la distinction 

» que chaque corps doit garder dans leur pratique, la même 

» différence qui se voit dans l'exemple qu'on propose vé- 

» ritablement? On ne peut admettre le moindre doute en 

» présence de si fortes raisons qu'on ne saurait réfuter. 

» Après cela, sans me servir des phrases et des paroles 

» du colonel et du major des gardes espagnoles qui mon- 

» trent plus de vivacité que de réflexion dans une matière 

»> aussi sérieuse exposée à Sa Majesté, je me contenterai 

» seulement de supplier Votre Excellence de porter à la 

« connaissance du roi tout ce qui est rapporté ici, afin 



128 HISTOIRE 

» qu'en ce qui concerne la prétention des gardes espa- 
» gnoles à exercer le commandement sur les gardes wal- 
» lones, ce qui est comme on voit contre tous les usages, 
» Sa Majesté ait la bonté de statuer sur tous ces différends 
» et disputes qui peuvent fomenter des zizanies et la dés- 
» union, très- préjudiciables au service, et qu'en ce qui 
» concerne le commandement des officiers des deux corps, 
» on observe ce qui est prévu entre les officiers des gardes 
» françaises, puisque le roi a résolu de mettre sur ce pied 
» les deux régiments, également ses vassaux, avec la même 
» égalité, tant par l'ancienneté que pour les prérogatives et 
» honneurs, et qu'il n'y a pas d'exemple qu'aucun officier 
» des gardes espagnoles ait commandé à aucun des gardes 
» wallones avec la même égalité de grade et d'ancienneté, 
» ce qui n'arrive pas non plus avec le reste de l'infanterie 
» où cela se pratique ainsi, sans distinction de nation, seu- 
» lement par ancienneté de patente, comme aussi dans la 
» particularité de se reposer sur les armes et de se retirer 
» de la parade, quand ils se trouvent dans un même grade. 
» Que Sa Majesté ait la bonté d'ordonner que les capitaines 
» disposent ensemble leurs gardes auprès de sa personne, 
» de manière que les soldats de l'un et l'autre régiment se 
» reposent en même temps sur les armes et se retirent 
» unanimement ensemble de leurs postes, sans causer de 
» différends, ni des disputes qui ne servent qu'à aigrir et 
» animer les esprits, détruisent la bonne harmonie et 
» l'union qui s'est maintenue jusqu'ici et qui doivent régner 
■ entre ces deux corps, et qu'aussi Sa Majesté ait la bonté 



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DES GARDES WALLOSES. 129 

» de me dispenser de dire, comme elle me l'ordonne, ce qui 

» mè paraît, et ce que je pense sur cette matière, puisque 

» m'y trouvant intéressé, mon avis et mon sentiment pour- 

» raient être regardés comme passionnés. 

» Barcelone, 7 janvier 1730. » 

Le tableau suivant présente la composition du régiment 
des gardes wallones en 1730 : 



Colonel, Marquis de Risbourg. 

Lieutenanl-colonel, Comte de Glymes. 
Major, Comte de Zweveghem. 

A ides-majors, André de Bassecourt. Sous-aides-majors, Chevalier d'Huart . 

J. FlodorpdeClabbecq. » Paul d'Hillebrandes. 

»> Petit de Beauchamps. » Jean Van Marck. 

» Jacques de Ramond. » De WytsdelaBoucharderie. 

» Alexandre de Meurier. » François de Rourebaulx. 

» Chevalier Davelda. >» Joseph de Mire. 

» Chevalier Dubarlet. » Albert Vannoyé. 

CAPITAINES. LIEUTENANTS. SOUS UEUTFNANTS. ENSEIGNES. 

COMPAGNIES DE GRENADIERS. 



A. de Blaugies. 
Ch' de Lalaing. 
L. de Poorter. 
Mq'deTayeWemmel 
Ch' de Varick. 
J. Du Smet. 



Ch' Deschaux. 
L. d'Englegatte. 
C< Descepeaux. 
De Bryas Malenghien 
Liot Descampeaux. 
J. B. de Tassau. 



L. Verboom. 

M. de Léger. 

A. de Borquelmans. 

C'« de Limminghe. 

A. de Heredia. 

C. de Waore. 



E. Van Mecheien. 
J. Dazuara. 
Ch' Petit Pas. 
Ch' de Bellegarde. 
M. de Legée. 
A. de Bie. 



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130 



HISTOIRE 



LIEUTENANTS. SOUS-LIEUTENANTS ENSEI8NES 

COMPAG.MkS OK FUSILIERS. 



CAPITAINES. 



Mq* de Risbourg. 
C'« de Glymes. 
Ch' de Lannoy. 
C« de Gages. 
M. Vandooren. 
B™ deSaint-Ignou. 
C.Kessel de Blamont 

E. Vanderweckene. 

F. de Houchain. 
C* de Bryas. 
Mq» de Bechelaer. 
F. Legros de Ville. 
J. de Lalande. 

P. de Faxardo. 
J. Desgly. 
C. de Cusacque. 
B« n de Roben. 
J.B. de Tassau. 
M. de Héron. 
Ch' de Crequy. 
O de Mastaing. 
O de Gomignies. 
J. de Castagneda. 
C. de Roussel. 
Ch r de Bryas. 
L. de Castagneda. 
J. A. de Lacroix. 
J. DumonM)anglure 
B°» d'Haen. 
Ch' de la Hutte. 

A. d'Hawart. 

B°" de Corbecque. 

B. de Bryas. 

F. de Valcroissant. 
BailletdeGrancourt. 
C" de Bonamour. 



Mq» de Siply. 
M. André. 
Ch r de Roussy. 
P. du Tailly. 
J. de Châteaufort. 
P. de Lyonne. 
A. de Flores. 
J. de Maresy. 

E. de Lacroix. 
J. de Mannoyer. 
P. de Cabannes. 
Proc. de Bassocourt. 
G. de Saint-Ignon. 
G. de Grancv. 

* 

J. de Ulloa. 

Ch'd'Herignies. 

Ch» du Bus. 

J. B. de Moreau. 

Ch' de Buttré. 

Ch' de Sainte-Marie. 

A. Van Eeckhout. 

F. do Vrericx. 
J. de Bilbaus. 
F. Van Marck. 

J. Bryas de la Salle. 
M. Gaston de Langa. 
Ch'deSt.-Marceaux. 
B on de la Mergelle. 
Ch' de Thiennes. 
M. de Castre. 
C. Descalante. 
Monsure de Fleusy. 
V" de Cambray. 
J. de Schoemans. 
E. de Tobin. 
C'« de Carnin Lilliers 



Ch' de Cécile. 
J. de Gand. 
M. de Woure. 
M. d'Habaru. 
S. de Hagemans. 
J. de Stapleaux. 
O de Chalandaux. 
Ch' de Marignat. 
C'« de Roselly. 

A. de Catouillard. 
{Vocal.) 

F. de Landre. 

C. Vander Borck. 

D. de Cherambourg. 

B. Van Mechelen. 
A. de Braudot. 

J. B. de Cabannes. 

A. de Prooet. 
M. de Morlin. 
Ch' deMontolin. 
P. de Joulet. 

{Vacat.) 

B. de Jacquemin. 
J . de Mannoyer. 
N. Bassecourt. 

P. de Waure. 
J. de Gorabreville. 
J. Dabaoure. 
L. Deljudice. 
B°» d'Haynin. 
J. Dazuara. 
L. de Verboom. 
Blondel de Flechain. 
Ch' de Bellegarde. 
J. de Lauthier. 
J. Dutoict. 



Flodorp de Clabbecq . 
P. do Lafaille. 

F. de Lagmotte. 
P. de Wyels. 

L. de Bonnaert. 
Cabann.deLuttange 

( Vacat.) 
B°" de Boisin. 
C" de Grosbergh. 

E. de Wyels. 
H. de Wyels. 
Ch' de Bethune. 
Mq* de la Roche. 
J. Dubois. 

G. Dupuis. 

Ch' Dongelberg. 
Ch' de Charneux. 
P. de Thiennes. 
D. de Liot. 
B- de Pontillas. 
B on d'Huart. 
Liot du Maresquet. 
De Vicq deCumplich 
P. de Noboa. 

C. de Melin. 

H. de Montigny. 

F. de Vrericx. 
A. de Bie. 

M. de Lacroix. 

M. Van Eeck. 

H. de Val Petit Pas. 

D. de Bry as. 
A. de Bryas. 
B on de Petersera. 
B on Vanderwerve. 
Cb' d'Huart. 



DES GARDES WALLONES. 



131 



g 5. 

En 1732, les Maures ayant inquiété de nouveau les 
établissements espagnols en Afrique, Philippe V résolut de 
les châtier et de reconquérir Oran que l'Espagne avait 
possédé jusqu'en 1708 et que les embarras de la guerre de 
la succession lui avaient fait abandonner. 

Une flotte considérable avait été réunie pour transporter 
les 28,000 hommes destinés à cette entreprise. Le comte 
de Montemar fut chargé du commandement en chef. 

Quatre bataillons du régiment des gardes wallones firent 
partie de l'expédition. Ils s'embarquèrent à Barcelone le 
15 juin sous les ordres du lieutenant-général comte de 
Zweveghem, major du régiment, et débarquèrent le 29 du 
même mois à deux lieues environ a l'ouest de Mers-el-Kebir, 
dans la petite baie du cap Falcon. 
- Dès le lendemain, le comte de Montemar, ayant attaqué 
les Maures et les Turcs, les met en fuite. Oran et tous les 
forts qui l'environnent, cernés par le marquis de Château- 
fort, tombent entre les mains des Espagnols le 1 er juillet. 
La place de Mazalquevir, qui était une des plus importantes 
du pays, se rend également, mais sa garnison ne consent à 
capituler qu'avec les grenadiers des gardes wallones ; juste 
hommage que les infidèles voulurent rendre à la brillante 
valeur et à l'intrépidité des soldats flamands. 



132 HISTOIRE 

Dès que les conditions de la reddition de la place furent 
arrêtées, le comte de Zweveghem fit occuper, par les soldats 
de son régiment, les différents postes abandonnés par les 
Maures et signa la capitulation conjointement avec deux de 
ses capitaines, entre les mains desquels il remit publique- 
ment la place, afin de soustraire la garnison, qui avait reçu 
des conditions honorables, aux excès des Espagnols. 

Cet heureux événement, qui mettait au pouvoir de l'Es- 
pagne une place importante dont le siège régulier eût été 
très-difficile et eût coûté de grands sacrifices, fut l'occasion 
d'un conflit très-grave entre le commandant en chef de 
l'armée, le comte de Montemar et le comte de Zweveghem. 
Le premier, jaloux de la gloire des gardes wallones, se 
montra très-irrité de ce que la capitulation de Mazalquevir 
eût été conclue sans sa participation et à son insu; il pré- 
tendit que l'on ne pouvait accorder une capitulation hono- 
rable à des infidèles; que la religion et les lois s'y opposaient 
également, que par conséquent les conventions signées 
sous la garantie de tout le corps d'officiers du régiment 
des gardes w allones étaient nulles. Enfin, pour humilier le 
régiment, il ordonna que tous les postes qu'il occupait 
seraient remis immédiatement aux soldats espagnols. 

II s'ensuivit une altercation des plus violentes entre te 
commandant en chef et le comte de Zweveghem ; ce dernier 
défendit avec fermeté tout ce qu'il avait fait; il n'eut pas 
de peine à démontrer que la reddition inattendue de Mazal- 
quevir, mettant l'armée espagnole en possession de maga- 
sins abondamment pourvus, assurait son établissement 



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DES GARDES WALLONES. 133 

sur la côte d'Afrique et remédiait aux dangers que faisait 
redouter la dispersion récente de la flotte par une tempête. 

Tous les généraux de l'armée furent appelés à se pro- 
noncer entre le commandant en chef et le comte de 
Zweveghem, et comme la majorité se rangea à l'avis du 
chef des gardes wallones, le comte de Montemar dut céder 
et accepter la capitulation de Mazalquevir jusqu'à ce que le 
roi y eût donné sa sanction. 

Néanmoins la mésintelligence qui existait entre le comte 
de Montemar et le comte de Zweveghem fut cause du 
départ des gardes wallones ; les quatre bataillons se rem- 
barquèrent le 3 juillet et rentrèrent à Barcelone au com- 
mencement du mois d'août ('). 

Malgré les succès que les Espagnols avaient remportés 
sur les Maures, leur établissement en Afrique se trouvait 
sans cesse menacé. Remis de sa première frayeur, l'ennemi 
avait rassemblé ses forces et. pris une attitude menaçante. 
Le marquis de Santa-Crux, laissé à Oran avec une partie 
des troupes expéditionnaires, demanda avec instance des 
renforts ; on lui envoya six bataillons et les compagnies de 
grenadiers des gardes wallones, toutefois trois d'entre elles 
relâchèrent à Alicante et à Malaga. Les trois autres, celles 
du marquis de Taye-Wemmel, de Jean-François Du Smet et 
du chevalier Jean de Varick arrivèrent à Oran précisément 
au moment où le marquis de Santa-Crux se disposait à 
assaillir les Maures dans leur camp retranché. 



{•) Manuscrit de M. le général comte de Clonard. 



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134 HISTOIRE DES GARDES W ALLOUES. 

Cette attaque, qui allait avoir une issue si funeste, devait 
se faire par deux colonnes dont l'une était commandée par 
le maréchal de camp marquis de Taye-Wemmel et l'autre 
par le marquis de Santa-Crux. 

Le marquis de Taye devait engager le combat; aussi 
vaillant qu'intrépide, il marche à l'ennemi à la tête de ses 
compatriotes et se rend maître immédiatement de plusieurs 
retranchements; les Maures sont en fuite; il les poursuit 
pendant deux heures et arrive jusqu'au corps principal qu'il 
trouve établi dans une position des plus fortes. Son ardeur 
l'avait entraîné trop loin ; il allait'avoir à lutter contre des 
forces dix fois plus nombreuses que les siennes. 

Le marquis de Santa-Crux avait prévu ce danger, et tout 
en marchant au secours de son lieutenant, il lui avait envoyé 
l'ordre de ne point compromettre ses troupes dans un 
combat disproportionné. Mais cet ordre arriva trop tard, 
l'action était engagée ; elle fut désastreuse non-seulement 
pour le corps du marquis de Taye, mais encore pour la 
colonne du marquis de Santa-Crux qui fut assaillie par 
plus de 3,000 cavaliers maures. Une déroute complète s'en- 
suivit; le marquis de Santa-Crux y trouva la mort ainsi que 
le capitaine Du Smet des gardes wallones. 

Les débris qui échappèrent aux sabres des Maures se 
rallièrent à Oran. Quelques jours après les grenadiers wal- 
lons revinrent à Barcelone ainsi que les compagnies qui 
avaient été détachées à Alicante et a Malaga. 



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CHAPITRE V. 

CAMPAGNES D'ITALIE. 



(1735-1748.) 



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CHAPITRE V. 



(1733-1748.) 

§ I e ». Première campagne d'Italie. — Conquête de Naples. — Bataille de 
Bitonto. — Soumission de la Sicile. — § 2. Camp de plaisance. — 
§ 3. Seconde campagne d'Italie. — Bataille de Campo-Santo. — § 4. Belle 
retraite du marquis de Gages. — Affaire de Velletri. — § 5. Opérations 
en Toscane et dans le Milanais. — § 6. Bataille de Plaisance. — § 7. Ba- 
taille du Tidone. — Fin de la guerre. 



• 

A peine l'Europe commençait à jouir des bienfaits de la 
paix, quand un événement imprévu vint de nouveau rani- 
mer la discorde. Le roi de Pologne, Frédéric-Auguste, 
mourut en 1733. Les Polonais élurent pour lui succéder 
Stanislas Leczinski, beau-père de Louis XV, qui déjà, en 
1 704 , avait porté cette couronne , mais en avait été dé- 
pouillé par la Russie. L'empereur Charles VI ne voulut 
pas reconnaître cette nouvelle élection ; de concert avec la 

Russie, il encouragea l'opposition de quelques seigneurs 

9 



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138 HISTOIRE 

mécontents, et leur fit proclamer son neveu, fils du dernier 
roi Frédéric-Auguste. 

La France devait naturellement soutenir l'élection de Sta- 
nislas, que des liens de parenté unissaient à la famille royale; 
elle s'allia avec l'Espagne, et ces deux puissances s'apprê- 
tèrent à attaquer l'Autriche en Allemagne et en Italie ('). 

Quatre bataillons des gardes wallones, commandés par 
le brigadier Van der Veckene, le plus ancien capitaine du 
régiment, firent partie de l'armée expéditionnaire qui mit 
à la voile de Barcelone le 23 novembre 1733, sous les 
ordres du comte de Montemar. Ces troupes débarquèrent 
à Lericy, dans le pays de Gênes, le 1 7 décembre. Le comte 
de Montemar établit son quartier général à Sienne, et pré- 
para la conquête du royaume de Naples pendant les pre- 
miers mois de l'année suivante. 

Au printemps de 1 734 , on ouvrit la campagne. Un ba- 
taillon du régiment fut destiné au siège du château de 
Baïa; il s'empara de cette position pendant qu'un autre 
bataillon faisait tomber tous les forts qui couvrent la ville 
de Naples ( 2 ). Naples s'étant rendue à son tour, f infant 
don Carlos y fit son entrée le 10 mai. Immédiatement après 
cette conquête, on apprit que 7,000 Allemands étaient 
réunis dans la terre de Bari; ils devaient, disait-on, y être 



(') A l'occasion de cette guerre on créa en Espagne un nouveau régiment 
de Wallons qui prit le nom de régiment de Bruxelles. — Ce régiment 
exista jusqu'en 4808 et fut alors incorporé dans l'infanterie espagnole. 

(*) Manuscrits de MM. Le Vaillant- Duchatelet et de Montagut. — 
Massvet, Histoire de la guerre présente. 



DES GARDES WALLONES. 139 

rejoints bientôt par 6,000 Croates. Le duc de Montemar 
ne crut pas devoir laisser opérer cette jonction. Le 24 mai, 
il marche droit à l'ennemi avec \ 5,000 hommes , dont fai- 
saient partie trois bataillons des gardes wallones ('), com- 
mandés par le brigadier du Mont de Gages (*). On trouve 
l'ennemi retranché auprès de Bitonto ; Montemar l'attaque 
le lendemain avec intrépidité, et reste maître du champ de 
bataille après une lutte qui coûte 2,600 hommes aux Impé- 
riaux. Les drapeaux, les bagages, l'artillerie, les munitions, 
tout reste au pouvoir du vainqueur, et ceux des Allemands 
qui ne sont pas fait prisonniers ne doivent leur salut qu'à 



(•) Certaines relations disent quatre bataillons. 

(') Jean-Bonaventure-Tbiéry du Mont, comte de Gages, né à Mon s le 
27 décembre 4682, de Pierre-Charles-Bonaventure du Mont, seigneur de 
Gages, conseiller à la cour souveraine du Hainaut, étudia d'abord le droit 
puis entra en qualité de lieutenant dans les gardes wallones lors de la créa- 
tion de ce corps en 4703. Après avoir assisté à presque toutes les batailles 
de la Péninsule et conquis le grade de capitaine le 1" février 4706, il se 
couvrit de gloire à la journée de Villa-Viciosa en 4740. Trois étendards qu'il 
venait d'enlever à l'ennemi furent confondus avec ceux dont le duc de Ven- 
dôme forma un lit pour Philippe V. Le 24 octobre 4734 il obtint l'emploi de 
major du régiment des gardes wallones et le grade de lieutenant-général. 
Il fit l'expédition de Majorque en 4740, prit le commandement de l'armée 
espagnole en Italie à la fin de septembre 4742, et le conserva jusqu'en 4746. 
Ce fut pendant ces quatre années de guerre qu'il mérita d'être placé au 
rang des meilleurs généraux de l'Espagne. De retour à Madrid il fut comblé 
de témoignages d'estime et de marques de considération. En 4749 il fut 
nommé vice-roi, gouverneur et capitaine-général de la Navarre et rendit à 
cette province d'éminents services. II mourut à Pampelune le 34 janvier 
4753, à l'âge de 74 ans. Le roi d'Espagne Charles III fit élever à ses frais, 
dans l'église des Capucins de Pampelune en 4768, à la mémoire du comte de 
Gages, un superbe mausolée en marbre pour lequel il composa lui-même 
une inscription rappelant les services éclatants que le glorieux Wallon avait 
rendus à l'Espagne pendant sa longue carrière. 



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140 HISTOIRE 

la fuite. Les gardes wallones eurent les honneurs de cette 
journée, qui décida du sort du royaume des Deux-Siciles ('). 
Ce furent elles qui culbutèrent l'aile droite des Autrichiens 
et la mirent dans une telle déroute qu'elle entraîna le gros 
de l'armée. M. du Mont de Gages poursuivit l'ennemi 
l'épée dans les reins, jusqu'aux portes de Bitonto, et força 
plusieurs bataillons à poser les armes. Le régiment eut deux 
capitaines tués : Alexis comte de Bryas, maréchal de camp, 
et Louis de Thalouette , comte de Bonamour. Quinze ofli- 
ciers furent blessés, entre autres le capitaine Louis de Porter, 
lieutenant-général; la perte en hommes fut de 300 ( s ). 

Le cinquième bataillon des gardes wallones , commandé 
par le major du régiment, le comte de Zweveghem, s'em- 
barqua vers la même époque (mai 1734) à Barcelone, et 
arriva à Naples dans le courant du mois de juin. Le comte 
de Montemar, créé duc de Bitonto, forma alors des com- 
pagnies de grenadiers des gardes wallones une réserve 
d'élite, sous la dénomination de grenadiers retinis. Le com- 
mandement de ce bataillon fut donné au baron d'Huart (*). 

Deux bataillons du régiment et les grenadiers réunis 
prirent part au siège de Gaête (6 août) ; les trois autres 



(■) « La colonne des gardes wallones rencontra dans son centre la plus 
»• grande résistance : à ce prix elle a remporté l'honneur d'être la première 
» à déclarer le succès de la bataille et s'est rendue digne des faveurs du roi. » 

[Extrait d une lettre du comte de Montemar, datée du camp de 
Hari le il mai, aux Archives d'Espagne.) 

H MàttMBT, Histoire de la guerre présente. — Manuscrit de M. d'Over- 
chies. — Contrôles du régiment. 
( J ) Souvenir* de famille, par le baron d'Hi AUT. 



DES GARDES WALLONES. 141 

assistèrent à la prise de Capoue , dont la soumission en- 
traîna celle du royaume de Naples. 

Il ne restait plus à conquérir que la Sicile ; trois batail- 
lons du régiment, commandés par le maréchal de camp 
Charles de Gusacque, et les grenadiers réunis, s'embar- 
quèrent à Naples le 24 août , et abordèrent le 28 à Para- 
diso, d^ps le phare de Messine. 20,000 Autrichiens lurent 
défaits dans plusieurs rencontres ; il ne resta bientôt plus 
d'autre refuge a leurs débris que la citadelle de Messine, 
qui se rendit le 22 février 1735. Palerme avait ouvert ses 
portes sans résistance ; don Carlos, proclamé roi le 23 mai, 
fut couronné le 3 juillet 1735 ('). Après la prise de la cita- 
delle de Messine , il ne restait dans toute la Sicile que la 
forteresse de Syracuse et quelques positions peu impor- 
tantes au pouvoir des Impériaux. Les trois bataillons des 
gardes wallones, sous Charles de Cusacque, prirent part au 
siège du château de Gonzâguc et à la prise de Syracuse , 
puis ils se rembarquèrent à Melazzo le 3 août , arrivèrent à 
Livourne le 22, et allèrent rejoindre dans la Lombardie les 
autres fractions du régiment. 

A l'époque où ces trois bataillons étaient partis pour la 
Sicile, deux autres bataillons, commandés par le marquis 
de Houchain, avaient été envoyés en Italie, où ils assis- 
tèrent avec l'armée française aux sièges de Mont-Philippe, 
de la Mirandole et de Porto-Hercules ( 2 ). 

(■) Masslet. — Manuscrits de M. le comte de Montagut et de M. Le Vail- 
lant-Duchatelet. 

(') Massi kt.— Manuscrits de M. le comte de Montagut et de M. de Roncy. 



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U2 HISTOIRE 

En 1 736 , la paix fut signée à Vienne ; elle assurait à 
don Carlos la couronne de Naples et de Sicile ('). Stanislas 
Leczinski, renonçant au royaume de Pologne qu'il avait eu 
deux fois, conserva le titre de roi et reçut les duchés de 
Lorraine et de Bar, avec réversibilité à la couronne de 
France ; les duchés de Panne et de Plaisance furent cédés 
à Charles VI; enfin, la Toscane fut assurée à son, gendre, 
François de Lorraine, que l'on dépouillait de son antique 
patrimoine. 

Dès que ces arrangements diplomatiques furent conclus, 
les cinq bataillons des gardes wallones s'embarquèrent à 
Livourne et rentrèrent à Barcelone le 9 avril 1 736. 

Sauf la bataille de Bitonto , cette campagne n'avait pas 
été meurtrière pour les gardes wallones; toutefois, l'on 
eut à regretter la perte de plusieurs officiers considérables : 
d'abord le colonel du régiment Guillaume de Melun, mar- 
quis de Risbourg, mourut à Barcelone le 6 octobre 1734; 
le major du régiment, le lieutenant-général comte deZwe- 
veghem, mourut a Capoue à peu près à la même époque ; 
le lieutenant-général comte de Lalaing, capitaine de grena- 



(') Une particularité très-curieuse à constater pour servir à l'histoire de 
l'infant (7 ie wallone, c'est qu'immédiatement après la conquête du royaume 
de Naples et Sicile, Philippe V donna à son fils, don Carlos, quatre régi- 
ments wallons, savoir : les régiments de Bourgogne, deNainaut, deNamur 
et d'Anvers. Il résulte d'un rapport du maréchal de camp, marquis de 
l'Hospital, ambassadeur de Louis XV auprès du roi des Deux-Siciles. qu'en 
1748 encore ces quatre régiments wallons, qui étaient composés chacun de 
deux bataillons a l'effectif de t. 379 hommes, étaient les meilleures troupes 
de ce royaume 



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DES GARDES WALLONES 



143 



diers, reçut le gouvernement de Badajoz; le capitaine 
Louis de Castagneda obtint celui de l'Alhambra de Grenade, 
le vicomte de Cambray passa au commandement du régi- 
ment de Bourgogne, et le capitaine Jean-Antoine de la 
Croix fut nommé gentilhomme de la Manche de l'infant don 
Louis. 

Le marquis de Risbourg ne fut pas remplacé ; le com- 
mandement du régiment resta provisoirement aux mains 
du lieutenant-colonel comte de Glymes. Le comte de Swe- 
veghem eut pour successeur dans l'emploi de major 
M. du Mont de Gages (21 octobre 1734). 

Le tableau suivant présente la composition du régiment 
des gardes wallones en 1 74 1 : 

Colonel, ( Vacat.) 

Lieutenant-colonel, Comte de Glymes. 
Major, Du Mont de Gages. 

Aides-majors, Antoine de Borquelmans. Sous-aides-majors, Antoine Du Smet. 

Gilbert de Grancy. » Chevalier de Ponty. 

» Baron de Roisin. » Dominique de Liot. 

Blondel de Fechain. » Louis Blondel de Fecbain. 

Philippe de Cabannes. » Chevalier de Charueux. 

WytsdelaBoucharderie. •> Baron d'Huart. 

Le Mire de Quievry. » Henri de Bonaert. 

CAPITAIMES. LIEUTENANTS. SOUS-LIEUTENANTS. ENSEIGNES. 

COMPAGNIES DE GRENADIERS. 



B°» de Saint -Ignon. 
C. de Roussel. 
B°° de Corbecque. 
Mq» de Houchain. 
M. de Héron. 
De Jauche Mastaing. 



J. de Châteaufort. 

A. de Flores. 

M. André. 

P. du Tailly. 

C u de St.-Marceaux. 

E. de Lacroix. 



C«« de Saint-Maur. 
B" n DanUgnies. 
B»" de Beer. 
G. de la Faille. 
Ch r de Lancry. 
Ch' Van der Dilft. 



Ch' d'Aix. 

B on de Potelsberg. 

LevaillantDuchatelet 

B on de Liedekerke. 

De Nassau Conroy. 

C. Dongleberg. 



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144 



HISTOIRE 



CAPITAINES. LIEUTENANTS. SOUS-LIEUTENANTS. ENSEIGNES 

COMPAGNIES DE FUSILIERS. 



(Vacat) 
O de Glymes. 
Cb* du Barlet. 
Ch'dHuart Picazary 
Mq» de Lède. 
J. de Ulloa. 
Flodorp de CLabbecq 
A. de Bassecourt. 
P. d'Hillebrandes. 
F. Van Marck. 
Bryas de Malenghien 
F. Legros de Ville. 
J. de Lalande. 
P. de Faxardo. 
J. Van Marck. 
B on de la Mergelle. 
Wy ts de la Bouchard* 
J. B. de Tassau. 
Liot Descampeaux. 
O de Groesbeck. 
Liot d'Englegatte. 
O de Gomignies. 

A. de Meurier. 
O du Bus. 
Ch r de Bryas. 

Petit de Beauchamp. 

C. d'Escalanle. 

O de Carnin Lilliers 
J. de Bilbaus. 
Ch' de la Hutte. 
O Descepeaux. 

D. de Cherambourg. 

B. de Bryas. 
Mq* de Siply. 

Ch' de Sainte-Marie. 

E. de Thobin. 



P. Van Eyck. 
B™ de Cumptich. 
C. de Prévost. 
M. de Legée. 
O de Saint-Maur. 
J. B. de Cabannes. 

G. Dupuys. 

Mq» de Taye Wemmel 
Diegue de Bryas. 
B™ Vanderwerve. 

H. de Wyels. 
C. de Melin. 

C" de Limrainghe. 
J. de Gand. 
J . de Mannoyer. 
H. de Bonaert. 
F. de Marbais. 
P. de Noboa. 
Flodorp de Clabbecq 
A. de Proost. 
Ch' de Bethune. 

F. de Vrericx. 
A. de Bryas. 
P. de Wyels. 

G. de la Faille. 
C. Vanderborrk. 
Ph. Durieux. 

N. de Bassecourt'. 
B° n de Pontillas. 
E. de Wyels. 
Liot du Maresquet. 
Mq* de la Boche. 
C. de Waure. 
Ch' de Marignat. 
Cabann. deLuttange 
P. de Waure. 



Firmin de Gonzales. 
Mq» de Taye Wemmel 
De Maugremont. 

B. Van Mechelen. 
J. de Bryas. 

A. de Wouters. 
Bodrigue de Peralta. 

E. de Mespleau. 

C. de Caigny. 
M. de Gonzales. 

F. de Marnais. 
Bailletde Grancourt. 
Blondel de Flechain. 
Ch' de Marbais. 

L. Delvael. 
P. du Hautois. 

A. de la Faille. 
J. de Vrericx. 
.1. de Daufort. 
L. Des mares t. 
L. de Nieulant. 
C. de Schotte. 
C. d'Hautregard. 
Ch* de Vignacourt. 
J . de Brabant. 

E. de Montpellier. 
B on de Ceretany. 
Beecman de Vieusarl 
J. de G ri ma u. 
B™ de Bierens. 
Legros Derpent. 

B. Descaly. 

B on de Saint-Amand. 
A. de Houchain. 
J. de Locquenghien. 
B on de Spanghen. 



Lannoy Beauripaire. 
J . de Trazegnies. 
N. de Bruges. 
B^d'Herissem. 
F. de Bryas. 
Ch' de Fourneau. 
Pardo de Fremioourt 
J. B. de Francque. 
B°" de Quarre. 
C. de Basquinet. 
Kessel de Blamont. 
A. Des Maisières. 
Ch' d'Estaimbourg. 
C. de Martigny. 
C^delaFramboisière 
P. de Chapelle. 
B 0B de Boben. 
Mq* de Houchain. 
F. Du Smet. 
F. Mincé. 

E. de Cray winckel. 
C" de Bougrave. 

De Latt re de Feiguies 
J.André. / 
J. de Locquenghien. 
J. de Collin. 

F. de Faxardo. 
Levaill. de Beau mont 
F. de Brabant. 

B on de Fourneau. 
C" de Bryas. 
E. de Borlunt. 
Gaeton deGilon. 
C* de Bohan. 
P. de Dyon 
Mq» du Bus. 



DES GARDES WALLONNES. 



S 2. 

En 1737, Philippe V résolut de former un camp de 
plaisance en réunissant toutes les troupes de sa maison. Les 
six bataillons des gardes wallones reçurent l'ordre de s'y 
rendre; ils partirent de Barcelone le 31 mai, sous le com- 
mandement de M. le lieutenant-général marquis de Hou- 
chain, le plus ancien capitaine du régiment, et allèrent 
camper dans la Vieille-Castille , entre Ségovie et Saint- 
Ildephonse, dans une plaine nommée Pellejeros. 

Le régiment eut l'honneur de manœuvrer deux fois sous 
les yeux du roi , qui en passa la revue à différentes re- 
prises, et se montra* très-satisfait du bon état du corps. Le 
camp fut levé le 27 septembre, et les gardes wallones 
retournèrent a Barcelone, où elles arrivèrent un mois 
après ('). 

La guerre de la succession d'Autriche qui éclata à la mort 
de l'empereur Charles VI (20 octobre 1740) vint de nou- 
veau mettre toute l'Europe en feu. Charles VI ne laissait 



(•) Manuscrits de MM. Le Vaillant-Duchatelet, dOverchies, et du comte 
deMontagut. 



14-6 HISTOIRE 

pas d'en font mâle, et bien qu'il eût eu soin de régler sa suc- 
cession par un édit que presque tous les cabinets avaient 
approuvé , dès qu'il fut mort, de nombreux compétiteurs se 
présentèrent pour disputer à Marie-Thérèse la couronne 
impériale. 

Philippe V, qui descendait d'Anne d'Autriche, pouvait 
aussi faire valoir des prétentions à l'héritage impérial, mais 
il crut devoir se borner à réclamer les anciennes provinces 
espagnoles que l'empereur possédait en Lombardie, afin d'y 
établir l'infant don Philippe, son second fils, de même qu'il 
avait établi l'aîné, don Carlos, sur le trône des Deux-Siciles. 

A la fin de l'année 1741, il envoya en Italie un corps de 
12,000 hommes, sous les ordres du duc de Montemar. Ces 
troupes, parmi lesquelles se trouvaient les gardes wallones, 
s'embarquèrent à Barcelone le 3 novembre et abordèrent 
le 25 du même mois à Porto-Hercules. Le duc de Montemar 
fut rejoint à Orbitello par 12,000 hommes de troupes 
auxiliaires qu'envoyait le roi deNaples. Le cabinet de Madrid 
avait compté aussi sur l'alliance du roi de Sardaigne qui ré- 
clamait pour lui-même une partie du Milanais. Mais ce prince, 
qui d'abord s'était montré favorable aux projets de l'Es- 
pagne, se laissa circonvenir par l'Angleterre, se rapprocha 
de Marie-Thérèse et joignit finalement ses troupes à celles 
de cette princesse. 

Le duc de Montemar ne put empêcher les Austro-Sardes 
d'occuper les duchés de Modène et de Reggio. Contraint 
même de se retirer devant des forces supérieures, il battit 
en retraite sur le royaume de Naples. Son armée campait à 



DES GARDES WALLONES» 147 

Spolette, dans l'État de l'Église, couverte par un corps napo- 
litain, lorsque le 12 août 1742, une escadre anglaise parut 
tout à coup en vue de Naples et menaça de bombarder la 
ville et d'incendier le port, si don Carlos ne donnait immé- 
diatement un ordre de rappel aux troupes qu'il avait four- 
nies à l'armée de son père. On ne laissa au roi qu'une heure 
pour se décider. Ni la ville ni le port n'étant en état de dé- 
fense, il fallut céder à la nécessité ; le roi signa la promesse 
de rappeler ses troupes. 

Vivement pressés par les Austro-Sardes, il ne restait plus 
aux Espagnols qu'à vendre chèrement leur vie. Dans ces 
tristes conjonctures, le duc de Montemar ayant encouru la 
disgrâce de la cour de Madrid, fut remplacé par le lieutenant- 
général du Mont de Gages qui sut ramener pour quelque 
temps la victoire sous les drapeaux de Philippe V. 

Il conduisit l'armée à Bologne pour la faire cantonner 
pendant l'hiver de 1742 à 1743 et se prépara a prévenir 
l'ennemi en ouvrant de bonne heure la campagne suivante. 

Dès le 2 février (1743), il sortit de Bologne avec 
18,000 hommes environ, passa le Tanaro le 5, à la recherche 
des Autrichiens, les rencontra le 8 à Campo-Santo, dans 
le duché de Modène et leur livra bataille. L'ennemi, bien 
supérieur en nombre, fut culbuté et mis en déroute. Du 
reste, les deux partis s'attribuèrent la victoire. Quoi qu'il 
v en soit, M. de Gages fit, à la tête des gardes wallones, dont 
trois bataillons assistèrent à la bataille, des actions d'éclat 
qui lui valurent le titre de comte de Campo-Santo. 400 pri- 
sonniers, quatre pièces de canon, 180 chariots de blé, plu- 



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U8 HISTOIRE 

sieurs drapeaux et étendards furent les trophées de la 
victoire (*), 

Le régiment perdit 1 50 hommes et quatre officiers esti- 
mables : le maréchal de camp Balthasar comte de Jauche- 
Mastaing, capitaine de grenadiers, le capitaine de fusiliers 
Mathias Liot-Descampeaux, le lieutenant Philippe de Wyels 
et le sous-lieutenant François-Louis baron de Ceretany, qui 
mourut de ses blessures à Bologne, quelques jours après ( 3 ). 



S 



La journée de Campo-Santo n'avait pas été assez déci- 
sive pour permettre au comte de Gages de reprendre l'of- 
fensive. Après être restée sur le champ de bataille jusqu'au 9, 
l'armée décampa, franchit de nouveau le Tanaro et rentra 
dans Bologne. Quelque temps après, elle se retira dans la 
Bomagne, où elle passa tout l'été après avoir occupé suc- 
cessivement Zamora et Bimini. 

Ce fut dans cette dernière ville que les gardes wallones 
restèrent jusqu'à la fin de l'année. 

Au mois de décembre, le général Lobkowitz, à la tète 
de 50,000 Impériaux, pressa les Espagnols de si près que 



(') Souvenirs de famille du baron (I'Hi art. — Manuscrits de MM. d'Over- 
cbies et de Montagut. 
(») Contrôles du régiment. 



DES GARDES WALL0NES. 149 

le comte de Gages dut concentrer toutes ses troupes entre 
Pizzaro et Fano. 

Au printemps de l'année suivante ( 1744) les Autrichiens 
ayant encore reçu des renforts considérables, attaquèrent 
les lignes espagnoles. Le comte de Gages ne se croyant pas 
en mesure de les défendre, les abandonna, se replia sur le 
royaume de Naples et fit cette savante retraite qui le cou- 
vrit de gloire et lui valut les suffrages de Frédéric II ('). 
Quoique sans cesse harcelé par des forces supérieures, il 
sut conserver pour ainsi dire intacte sa petite armée, diri- 
geant ses attaques toujours à propos, il ne se laissa jamais 
entamer, et ménageant ses ressources avec beaucoup d'art, 
il fit néanmoins subir à l'ennemi des pertes considérables. 

Le régiment des gardes wallones et les grenadiers 
réunis , qu'on avait réorganisés pour cette campagne, mar- 
chèrent constamment à l'arrière-garde, et entre autres faits 
d'armes, ils enlevèrent à la baïonnette la montagne fortifiée 
de la Fayola (17 juin): ils y prirent cinq pièces de canon, 
firent prisonnier le général Pistalochy et forcèrent un ba- 
taillon de 500 hommes à poser les armes. Enfin le comte 
de Gages réunit ses troupes à l'armée napolitaine com- 
mandée par le roi don Carlos qui, voulant éviter que ses pro- 
vinces ne devinssent le théâtre de la guerre, entra dans les 
États pontificaux et y campa son armée, afin de barrer aux 



('} « C'est alors, dit J. J. Rousseau en parlant de cette campagne, que le 
comte de Gages, après avoir battu les Autrichiens dans la Lombardie, fit cette 
mémorable retraite, la plus belle manœuvre de guerre de tout Je siècle et 
dont l'Europe a trop peu parlé. » 



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1 50 HISTOIRE 

Impériaux le chemin du royaume de Naples. Dans ce but, il 
concentra tout son monde dans les environs de Vellétri et 
il établit son quartier général dans cette ville, située sur une 
éminence, à six lieues de Rome. 

Le général Lobkowitz se dirigea également de ce côté 
avec l'intention d'en déloger le prince; mais, en voyant 
combien sa position était avantageusement choisie, il n'osa 
pas l'attaquer dans ses retranchements, et se contenta de 
camper en vue de l'armée espagnole dont il resta séparé 
par une vallée profonde. Il y eut entre les deux armées de 
fréquentes escarmouches et, quoiqu'elles n'eussent rien de 
décisif, l'avantage était en réalité pour don Carlos puisqu'il 
fermait aux ennemis l'accès de tout le pays qu'il avait der- 
rière lui. Les choses restèrent assez longtemps dans cette 
situation, jusqu'à ce que Lobkowitz essaya de surprendre 
Vellétri de même que le prince Eugène avait surpris Cré- 
mone en 1702. Dans la nuit du 10 au 11 août, 6,000 Au- 
trichiens, conduits par le général Brown, pénètrent ino- 
pinément dans la place ; les sentinelles sont égorgées ; tous 
ceux qui tentent de se défendre sont passés au fil de l'épée; 
les autres sont faits prisonniers. Les troupes allemandes 
inondent les rues de la ville, l'alarme est partout, le roi 
allait être pris, quand le baron Henri d'Huart, commandant 
du bataillon des grenadiers réunis des gardes walJones, 
arrive avec un détachement de ce corps d'élite, court a don 
Carlos et le dégage. Don Carlos se met alors à la tête de 
cette poignée de braves; le comte de Gages survient et 
tombe avec intrépidité sur les agresseurs. En un instant 



DES GARDES WALLON ES» 151 

les Autrichiens sont culbutés et la ville est reconquise ('). 
Les deux partis avaient fait des pertes assez considérables, 
mais ce furent les gardes wallones qui souffrirent le plus 
dans cette surprise. Indépendamment de 600 hommes qui 
restèrent sur le champ de bataille, on eut a regretter la 
mort du maréchal de camp Philippe, chevalier de Bryas, et 
du brigadier Benoit de Bryas, l'un et l'autre capitaines de 
grenadiers; de Gilbert de Grancy, de Philippe de Santis, 
comte de Saint-Marceaux, et d'Emmanuel de la Croix, capi- 
taines; des deux aides-majors Alonse Blondel de Fechain, 
et Mathieu comte de Charneux ; du sous-aide-major Charles 
baron Vanderwerve; des lieutenants Joseph de Gand et 
Pierre de Noboa ; du sous-lieutenant Ignace de Jacobs et 
de l'enseigne Jean-François d'Hacqueville. Enfin, le sous- 
lieutenant Christophe de Martigny reçut des blessures dont 
il mourut peu de jours après {-). 

Voici la lettre pleine de candeur et de loyauté que le 
comte de Gages écrivit à Philippe V après la victoire : 

« J'ai été surpris dans mon camp, il a été forcé; les 
» ennemis sont entrés jusque dans notre quartier général, 
» d'où ils ont été chassés avec perte. Vos armes sont vic- 
» torieuses et le royaume de Naples est en sûreté; mais ce 
» succès appartient tout entier aux troupes de Votre Ma- 



(') Manuscrite de MM. LeVaillant-Duchatelet, de Montagul el de Roncy. — 
Souvenirs de famille, du baron d'Hcaut. 
(') Contrôles du régiment. 



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152 HISTOIRE 

» jesté. Leur valeur a réparé mes fautes, que l'événement 
» n'atténue pas et qui seraient impardonnables si je cher- 
» chais a les dissimuler. » 

L'armée quitta Velletri le 1 er novembre et poursuivit 
l'ennemi jusqu'à Foligno. Le lieutenant-général marquis 
d'Houchin, qui commandait l'avant-garde, ayant sous ses 
ordres une partie du régiment des gardes wallones et les 
grenadiers réunis s'avança jusqu'à Nochera où s'était ré- 
fugié un corps de 1,500 capetas ou fusiliers de la reine de 
Hongrie, commandés par le comte de Soro. Ces capetas 
firent une résistance désespérée et tinrent pendant trois 
jours avant de se rendre à discrétion. Comme ils comp- 
taient dans leurs rangs bon nombre de déserteurs de 
l'armée espagnole, les uns furent condamnés à être 
pendus, d'autres à passer par les armes, le reste fut envoyé 
aux galères. Deux compagnies de grenadiers et quelques 
détachements des gardes wallones prirent part à cette atta- 
que et contribuèrent puissamment à son succès. M. de Hou- 
chfause porta ensuite sur Perugia, espérant y surprendre 
l'artillerie autrichienne qui filait, par la Toscane, mais il 
n'arriva pas à temps. Le comte de Gages accorda à ses 
troupes quinze jours de repos, la ville d'Assise fut assignée 
aux gardes wallones; on traversa ensuite le Tibre et on 
prit les quartiers d'hiver. Le régiment eut pour destination 
la ville d'Orvieto (')• 



{■) Manuscrits de MM. d'Overcbies, de Monfagut et de Roncy. 



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DES GARDES WALLON ES. 155 



Si s. 

campagne de 1 745 commença de bonne heure. Dès 
le 2 février l'armée espagnole quitta ses cantonnements, 
passa le Tanaro au gué de Philisbourg et entra dans le 
duché de Modène sans que l'ennemi osât l'inquiéter. Le 
comte de Gages ayant reçu l'ordre de se joindre à l'infant 
don Philippe, mit son artillerie sous l'escorte d'un fort dé- 
tachement et la dirigea en grand secret sur les présides de 
Toscane. Lui-même avec l'armée prit la route du mont 
Pellerin qu'aucun corps de troupes n'avait traversé depuis 
Annibal; mais l'illustre général wallon avait si habilement 
pris ses mesures qu'il franchit ce passage redoutable sans 
perdre un seul homme. Il traversa non moins heureuse- 
ment lés États de Lucques, ceux de Massa-Carrera, et fit 
sa jonction, dans le pays de Gènes, avec l'année franco- 
espagnole. Après quelques jours de repos, on délogea l'en- 
nemi du village de Voltarego. Ce furent tous les grenadiers 
de l'armée et les avant-postes qui prirent part à cette 
affaire; partout où les grenadiers wallons se présentèrent, 
l'ennemi se retira sans opposer de résistance, de sorte 
qu'ils entrèrent dans la position sans avoir perdu un seul 
homme. Peu de jours après on commença le siège de 
Saraval : quelques détachements des gardes wallones y 

assistèrent. Après une défense honorable la garnison de la 

10 



• 

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154 HISTOIRE 

place dut se rendre à discrétion. Trois bataillons du régi- 
ment commandés par le général de Tassau, capitaine du 
corps, furent détachés à l'armée de l'infant don Philippe; 
les trois autres, placés sous les ordres du général marquis 
de Houchin, continuèrent à servir dans l'armée du comte de 
Gages et furent employés au siège de Tortone. Après la 
réduction de cette place ils prirent part à la conquête des 
duchés de Parme, de Plaisance, et à la surprise de Pavie. 
L'armée des trois couronnes étant réunie sur les bords du 
Tanaro, ses chefs résolurent d'attaquer l'ennemi et de le 
débusquer de la rive opposée (23 novembre). Ce fut aux 
gardes wallones qu'on confia le soin de commencer l'at- 
taque et de préluder a une des plus sanglantes batailles de 
toute la guerre. Cinq bataillons du régiment se formèrent 
en colonne et franchirent le Tanaro au gué de Bassignana, 
à peu de distance du Pô. Les Wallons s'acquittèrent de 
cette opération délicate avec l'énergie et la valeur qu'ils 
déployaient en toute circonstance ; les Austro-Sardes furent 
immédiatement culbutés sur tous les points, leurs positions 
enlevées à la baïonnette; la cavalerie acheva de disperser 
ceux qui avaient échappé aux coups de l'infanterie. La 
perte de l'ennemi fut énorme: artillerie, munitions, dra- 
peaux, étendards, tombèrent au pouvoir des Espagnols. 

L'armée victorieuse s'établit sur la rive opposée du Ta- 
naro. Après deux jours de repos accordés aux troupes, deux 
bataillons des gardes wallones furent détachés, sous le 
marquis de Tassau, pour assister au siège d'Alexandrie; 
les trois autres bataillons, commandés par le capitaine 



DES GARDES WALLONES. 155 

Legros de Ville, maréchal de camp, restèrent avec le comte 
de Gages, qui après avoir campé aux environs de Valence, 
alla occuper San-Salvador. Dès que la place d'Alexandrie 
se fut rendue, les deux bataillons de M. de Tassau vinrent 
camper à Monte et prirent part au siège de Valence. Cette 
place ne tarda pas à ouvrir ses portes. Le comte de Gages 
marcha alors sur Cassai avec les cinq bataillons du régi- 
ment, s'en rendit maître, et rallia à Pavie le corps du 
marquis de Houchin. Deux bataillons furent détachés 
ensuite pour coopérer à l'occupation du Milanais (19 dé- 
cembre) ; les quatre autres, sous M. de Houchin, restèrent à 
Bia de Gras avec deux bataillons des gardes espagnoles 
pour assurer la conservation du pont établi sur le Tessin 
et couvrir les quartiers de Vigevano ( ! ). 

Les services importants que M. de Gages avait rendus 
dans les campagnes précédentes lui valurent, vers cette 
époque, le collier de la Toison d'or, ainsi qu'un diplôme de 
comte expédié de Madrid le 7 septembre 1745 et conçu 
dans les termes les plus flatteurs. La victoire qu'il remporta 
le 25 novembre à Bassignana et la manière brillante dont 
il termina la campagne par la prise de Milan (19 décembre) 
avaient justifié de nouveau ces éclatantes distinctions. 



(') Souvenirs de famille du baron d'Hi art. — Manuscrits de MM. d'Over- 
chies, de Montagut et Le Vaillant. 



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m 



HI8T0IRE 



S C 

La campagne de 1 740 ne fut pas aussi heureuse que celle 
de 1 745. Le roi de Prusse ayant conclu a Dresde la paix 
avec Marie-Thérèse, cette princesse put faire passer en 
Italie un grand nombre de troupes qui ne lui étaient plus 
indispensables en Allemagne. Leur arrivée fut cause d'un 
revirement de fortune. Le comte de Gages avait effectué, 
dès le 8 février, le passage du Tessin avec un corps de 
22,000 hommes, et avait forcé le prince de Lichtenstein à 
quitter sa position d'Olleggio, pour se replier derrière la 
Secchia. Ce fut à cette époque que des renforts importants 
arrivèrent d'Allemagne. Pressés entre deux armées nom- 
breuses, les Espagnols perdirent leurs rapides conquêtes de 
l'année précédente : Astri, Milan, Guastella, Lodi, Cassai et 
Valence tombèrent au pouvoir des Austro-Sardes. Le mar- 
quis de Castellar, enfermé dans Parme, allait être contraint 
de poser les armes, quand le comte de Gages résolut de le 
délivrer. Il envoya à son secours la division du lieutenant- 
général de Corbalan. Les gardes wallones fournirent pour 
cette expédition dangereuse trois demi-compagnies de gre- 
nadiers et six détachements. Le comte de Gages avec le 
reste de ses troupes occupa les défilés du Taro et fit de si 
habiles dispositions que le marquis de Castellar et les 

5,000 hommes qu'il commandait échappèrent au général 

♦ 



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DES GARDES WALLONES. 157 

Brown. Dès qu'il fut informé de l'heureuse délivrance de 
la garnison de Parme, M. de Gages quitta les rives du 
Taro, stationna quelque temps a San-Domingo pour ral- 
lier ses divers détachements, puis se retira sur Plaisante. 
Le lieutenant-général comte Pignatelly, chargé de couvrir 
la retraite avec tous les grenadiers de l'armée, re|X)ussa 
plusieurs fois l'ennemi, lui prit dix drapeaux et lit prison- 
nier, dans Codono, le 7 mai, le général comte de Gros qui 
remit son épée au capitaine Boniface Descaly, aide-major 
aux gardes wallones. En outre deux bataillons de Sprecker 
et une partie du bataillon Teutzmeister mirent bas les 
armes. Les grenadiers du régiment des gardes wallones 
eurent les honneurs de cette journée ; on voulut néanmoins 
leur contester la part importante qu'ils y avaient prise; 
mais les pertes considérables qu'ils éprouvèrent sont une 
preuve évidente du dévouement et de la valeur opiniâtre 
qu'ils déployèrent : 50 grenadiers restèrent sur le champ de 
liataille; le comte De Scepeaux, maréchal de camp et capi- 
taine de grenadiers , le lieutenant Firmin de Gonzales, et le 
chevalier Philippe de Ponty, aide-major, se firent tuer; trois 
autres olliciers de grenadiers reçurent des blessures graves. 

Le 16 juin eut lieu la malheureuse bataille de Plaisance 
qui vint mettre le comble aux disgrâces qui accablaient 
tout à coup l'infant don Philippe. Pour cette journée néfaste 
on avait rallié tous les détachements, et les armées d'Es- 
pagne et de France avaient fait leur jonction. Les généraux 
de Gages et de Maillebois, dont l'avis n'était pas d'attaquer 
les Impériaux, durent céder aux ordres formels de la cour 



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1 58 HISTOIRE 

de Madrid et diriger leurs troupes sur les retranchements 
des Austro-Sardes. Ils formèrent deux colonnes; les gardes 
wallones qui tenaient la tête de la colonne de gauche sous 
M. le lieutenant-général marquis de Houchin, commandant 
du régiment, furent chargées de commencer l'attaque à 
l'aube du jour. L'ennemi était couvert par le Pô-Morte, 
qu'il fallait franchir sur un pont construit à la hâte et à 
peine assez large pour trois hommes de front. Le régiment 
s'élance en avant avec intrépidité; vainement l'artillerie 
ennemie, dont tous les feux convergent sur cet étroit pas- 
sage, porte la mort dans ses rangs; une énorme quantité 
de cadavres obstrue la voie, mais rien ne peut arrêter les 
braves Wallons; ils débouchent enfin sur la rive opposée, 
attaquent les retranchements ennemis, sont repousses, 
reviennent à la charge et restent maîtres de la position 
après sept attaques successives. Cette lutte acharnée durait 
depuis huit heures, lorsque vingt-cinq bataillons frais arri- 
vent au secours de l'ennemi. Les gardes wallones, aban- 
données à elles-mêmes, ne peuvent plus tenir tête aux 
masses qui s'avancent; elles cèdent au nombre, mais se 
retirent en bon ordre et sans vouloir abandonner deux 
pièces de canon dont elles s'étaient emparées et qu'elles 
ramenèrent jusqu'au parc d'artillerie, voulant, au milieu du 
désastre qui frappait l'armée, conserver un trophée de 
leurs succès. Les pertes du régiment furent immenses : 
1 ,800 hommes, et 80 officiers restèrent sur le champ de 
bataille; parmi ces derniers se trouvaient le commandant 
du régiment, le lieutenant-général marquis de Houchin, 



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DES GARDES WALLONES* 159 

les capitaines Gabriel baron de Corbecque, brigadier, Fran- 
çois Flodorp de Clabbecq, Antoine de Flores et Jean de 
Cabanes; l'aide-major Louis de Bonaert, les lieutenants 
de grenadiers Pierre de Ponty, baron de Pontillas et Gas- 
pard de la Faille ; les sous-aides-majors Joseph Clément 
baron de Liedekerke, Joseph de Brabant et Auguste Le 
Vaillant de Beaumont ; le sous-lieutenant Jean-Baptiste 
André; les enseignes Adrien de Marck, Jacques Des 
Maisières, Pierre de Grandchamp, Paul de Frone, Jèan 
de Lotembergh et Jean-Baptiste Van Asbroeck ('). 

S 7- 

L'armée, après la désastreuse bataille de Plaisance, vint 
camper à l'Hôpital et après y avoir rallié la garnison de 
Plaisance, elle repassa le Pô, sur trois ponts. On était au 
9 août; les troupes s'établirent au delà du fleuve ayant leur 
avant-garde postée près des rives du Tidone. Dans cette 
position l'armée se trouvait cernée par les Autrichiens et 
les Sardes. Il fallait qu'elle restât prisonnière ou qu'elle 
s'ouvrît un passage l'épée à la main : ce fut ce dernier parti 
qu'elle préféra. On traversa le Tidone dans la nuit du 9 au 1 0. 

Le lendemain, au point du jour, l'avant-garde qui était 



(') Souvenirs de famille du baron d'IIi aht. — Manuscrits de MM. Le 
Vaillant, d'Overchies et de Montagut. — Contrôles du régiment des gardes 
wallones. 



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1 f)0 HISTOIRE 

sous les ordres du comte Pignatelly fut brusquement atta- 
quée par les Austro-Sardes, commandés par le roi Charles- 
Emmanuel et le marquis de Botta. Ce fut le prélude d'une 
bataille sanglante. Le comte de Gages avec les trois faibles 
bataillons auxquels se trouvaient réduites les gardes wal- 
lones, accourut au secours de Pignatelly et donna, en ce 
péril extrême, une nouvelle preuve de sa brillante valeur et 
de ses hautes capacités militaires. Tout à la fois général et 
soldat, il chai'gea à plusieurs reprises à la tête du régiment 
et força l'ennemi à se retirer en laissant 0,000 hommes 
sur le champ de bataille. 

Cette journée du Tidone fut pour le régiment des gardes 
wallones, non moins meurtrière que celle de Plaisance; 
(îOO hommes et 52 officiers étaient hors de combat; 
700 hommes à peine restaient debout ! Le capitaine Edmond 
de Tobin, maréchal de camp, et le lieutenant Philippe de 
Beecman, chevalier du Vieusart, furent trouvés parmi les 
morts. Le capitaine Paul d'Hillebrandes mourut quelques 
jours après à Tortose des suites de ses blessures. 

Malgré ces désastres l'armée du comte de Gages ne 
s'était pas laissé entamer; elle se retira par Tortone aban- 
donnant tout le pays à l'ennemi. Cette campagne couvrit de 
gloire le comte de Gages ; il y déploya toute sa supériorité 
et une présence d'esprit admirable. Mais il déplorait amè- 
rement les plans que la cour avait adoptés contrairement à 
ses conseils , et dès ce moment il n'aspira plus qu'à se 
démettre du commandement, 

La mort du roi d'Espagne, arrivée le 12 juillet 1 740, lui 



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DES GARDES WALLONES. 101 

fournit un prétexte pour solliciter son rappel. Il l'obtint, 
remit la direction de Tannée le 15 août au marquis de Las 
Minas et retourna à Madrid. 

L'armée espagnole continua sa retraite et se relira suc- 
cessivement dans les États de Gênes et dans le comté de 
Nice; enfin elle franchit le Var et entra en Provence. 
Quelques détachements des gardes wallones qui faisaient 
partie du corps du brigadier Cagigal, eurent l'occasion, 
pendant cette marche rétrograde , de donner de nouvelles 
preuves d'intrépidité : les troupes de Cagigal se trouvant 
un jour cernées par cinq bataillons piémontais, les Wallons 
se jettent au milieu des rangs épais qui les environnent, 
et se font jour les armes à la main. Ils n'eurent qu'un 
seul soldat tué, deux sergents et quelques hommes blessés ; 
mais ils ramenèrent douze prisonnière arrachés a l'ennemi. 

Le régiment fut d'abord cantonné à Saint-Remy ; mais li 
peine établi, il dut courir au secours des Français, menacés 
dans leurs positions par les Autrichiens qui venaient de 
pénétrer en Provence. Après les avoir arrêtés par sa 
bonne contenance, il se rendit a Trieste. Là, on compléta 
deux bataillons, dont le commandement fut donné à M. Le- 
gros de Ville; les débris des quatre autres partirent pour 
l'Espagne, pour y être réorganisés. 

L'emploi de colonel du régiment qui était resté vacant 
depuis la mort du marquis de Risbourg, fut donné au comte 
de Glymes, lequel fut remplacé dans l'emploi de lieute- 
nant-colonel par le comte de Gages; ce dernier, qui était 
avant cette promotion mnjordu régiment, eut poursucces- 



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162 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 

seur Philippe de Wyls de la Boucharderie, maréchal de 
camp. 

En janvier 1747, l'ennemi ayant pénétré en Provence, 
une forte colonne, dont faisaient partie les deux bataillons 
du régiment restés à l'armée sous M. Legros de Ville, fut 
dirigée dans la direction de Grasse, en passant par Lorges, 
Draguignan et Saint-Vallier. Tous les grenadiers furent 
mis à la poursuite des Austro-Sardes, qui ne jugèrent pas 
à propos d'engager le combat, et repassèrent le Var. On 
rentra dans les quartiers d'hiver , et les gardes wallones 
occupèrent Montpellier. Au printemps, elles entrèrent dans 
le comté de Nice, et, après avoir pris part aux sièges des 
châteaux de Ville-Franche et de Saint- Alban , elles campè- 
rent à la Trébia, près de Vintimille, et à la Bourdina. Deux 
bataillons, commandés par le comte Antoine Livin de Gros- 
berg, arrivèrent d'Espagne pour renforcer l'armée. Peu de 
temps après, on prit de nouveaux cantonnements, et le 
régiment des gardes s'établit à l'abbaye de Saint-Pons, où 
il resta un mois ; il fut alors dirigé sur le camp retranché 
d'Erza, contribua à faire lever le siège de Vintimille, puis 
reprit ses quartiers d'hiver à Montpellier. 

En 1748, le traité d'Aix-la-Chapelle (16 octobre) rendit 
la paix à l'Europe. Les quatre bataillons des gardes ren- 
trèrent en Espagne, et rejoignirent le reste du régiment au 
camp de Tarragone, où l'on passa le mois de sep- 
tembre. 



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CHAPITRE VI. 

CAMPAGNE DE PORTUGAL. — EXPÉDITION D'AFRIQUE. 



(1762-1783.) 



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I • 



• 1. 



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1 

1 



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4 



CHAPITRE VF. 



CAMPAGNE DE PORTUGAL. -- EXPÉDITION I>* AFRIQUE. 

(1762-1783.) 

§ f ,r . Modification! apportées en 17W et 1760 à l'organisation des gardes 
wallones. — § 2. Campagne de Portugal. — § 3. Dévouement que mon- 
trent les gardes wallones pondant une émeute à Madrid. — § 4. Modi- 
fications dans la constitution du régiment des gardes wallones. - 
§ 5. Expédition sur les côtes d'Afrique. — § 6. Guerre avec l'Angleterre. 
— Siège de Gibraltar. 



S r. 

Après le traite" d'Aix-la-Chapelle, L'armée espagnole ayant 
été mise sur le pied de paix, un décret rendu par le roi Fer- 
dinand dans le mois de décembre 1 748, statua qu'à partir 
du T r janvier suivant, les compagnies de fusiliers du régi- 
ment des gardes wallones seraient réduites a 80 hommes 
et les compagnies de grenadiers à 50. Par suite de cette 
réduction d'effectif, tous les emplois de capitaine de grena- 
diers furent supprimés; les officiers qui en étaient titu- 
laires prirent des compagnies de fusiliers, et les compa- 



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166 



HISTOIRE 



gnies de grenadiers eurent pour chefs de simples lieute- 
nants. 

Le tableau suivant donne la composition du régiment 
après la réforme du 1 er janvier 1749. 



Colonel, Comte de Glyraes. 

Lieutenant-colonel, Comte de Gages. 

Major, De Wyts de la Boucharderie. 



Aides-majors , Chevalier d'Aix. 



N 
M 
H 
I» 
» 
II 



Bonifaee Descaley. 
Berthaut Van Mechelen. 
Antoine Du Smet. 
Jean de Locquenghien. 
Constantin de Caigny. 
Emmanuel de Cravwinckel. 



Sous-ahles-majors, Chevalier de Drouhot. 

Charles de Schotte. 
Joseph de Trazegnies. 
Ferdinand de Brabant. 
Baron de Quarré. 
Antoine de Wouters. 
André de Vriesen. 



» 

M 



CAPITAINES. 



LIEUTENANTS. 



SOUS-LIEUTENANTS. 



ENSFI6NES. 



(OMI'AGMKS DE T.HEN ADIE11S. 



( Varat. ) 

». 



n 
n 
» 
a 



Ch' deBethune. 
B on de Beer. 
Legros Derpent. 
Unis Delvael. 
Cabanesde Luttante 
H. de Wyels. 



F. de Faxardo. 
C. de Basquinet. 
J. de Collin. 
Pardo de Fremicourl 
B»° de Fourneaux. 
De la Framboisière. 



A. de Ferheronville. 
J. de M lis. 
S. de Vauchez. 
B°» de Waels. 
F. de Marlon. 
P. de Cabanes. 



COMPACMES DE Ft SILIF.IIR. 



O de Glymes. 
(> de Gages, 
h' du Barlet. 



C"de Nassau Conroj 
P. Duhautoit. 
B«« de Sponlin. 



B«» d'Aix. 

P. Van Oosterom. 

B» n de Warsage. 



B°» de la Barre. 
Ch'de la Barre. 
J. de Bassoeourt. 



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DES GARDES WALLONES. 167 
CAPITAINES LIEUTFIANTS. SOUS -LIEUTENANTS. ENSEIGNES, 



{Suite.) 



Ch' d'Huart Picasarv 


J. B de Franraue 


B on Demesnil 


A O'Mopp 


P. de Cabanes. 


C d'Hautreeard 


J i li' Rlnvior 
<i . uc nid» 1er. 




C* de Carnin Lilliers 


lion An Rîprpn« 


0 1 1' 1 \ 'ii '.t 1 1 . m 1 3 1 a 

1 . UnaCqUcMUc. 


r . ae Mray. 


A. de Braudot. 


De Lattre de Feienies 


I> Ul TT ,111 v 


Chr Aa IV,-,,. 

"-^n r ae t.roix. 


C u de Glvmes. 


Ch' d'Fsbiinihniirff 

vin u A^r>LdiiiJUUUi pli 


L». uc la Duruc. 


I fia Fict r.. 

j . ue rasire. 


C. de Prevoost. 


Ma» du Bus. 


C. de VVarluzel 


N dp finir»/* 


F. Van Marck. 




De lettre de 1 i i "nies 


r . Miunq ae uoizine 


B on d'Huart. 


B°° de Hpri^spm 


\ rlp Fnn rnipr 
n . uc r uu i il ici . 


J. UUU01S. 


F. Leeros de Ville. 


C u de Brvas 


Ph' dp I A»i 


r . u noves. 


Ch r de Marignat 


\ de la Faille 


F Du ^mpf 

r . L/U OUK l. 


n ae .uanau. 


J. B. de Tassau. 


J de Brvas 


lion Ap RnilffV 
uc j>uu n _> . 


F dp Vivarir. 

i . ue » ivano. 


FlodorpdeClabbecq. 


P. de Chanelle 


J B De<;fnnLainp«? 


A. Van ÂQhrivwlr 


B"» de Roisin. 


E. de Borluut 


A Dnve 


F. de Vinchant 


Bryas de Molenghien 


F. de Marbais 


Rnillpt ripfiranrnurt 


J. de Bureau 


Liotdu Maresquet. 


F. de Houchain. 


B°° de Roben 


A. de Villers. 


A. de Proosl. 


Lannov Beaurenaire 


B Van Gerven 

i ' . T 1111 Vlvl «VU« 


B°° deNorbecq. 


Mq- de Sîply. 


Pineuard de Dauforl 


Pardo de Fremirourf 


J. Le Baillv. 


M. de Héron. 


O* de Petrieux 


P de Cabanes 


B'"> Van Werden 


Le Mire de Quievry. 


C Doneelherc 


F Le Brun 


Ch r de Vinchant. 


C. Vander Borck. 


Baillet de Granrourt 

UUIIIVVUV Ul UIILUUI L. 


B 00 de I^imlierts 


A. de Kerckhoven 


C" du Bus. 


B on de SDan^hen 


H Van Ashrocck 

il a i 11 u 11H1I1 1/V1. n . 


B on Demesnil. 


C u de Limminehe 


Diimivs rie \fp*;nl."in 


H flp Vrppipif 


V«* de Roest 


C de Meiin 


y 4 ne noiitin. 


T. > dll l^dllK.ll. 


J de Ba^prnurf 


C'« de Grosbergh. 


P. de Dyon. 


J. de Courten. 


M. Du Smet. 


Mq* de la Roche. 


E. de Montpellier. 


C. Descalante. 


Ch«- de Warsage. 


J. de Bilbaus. 


Ch r de Vignacourt. 


Duhot de St.-Fleury. 


G. Mauger. 


G. Dupuys. 


J. de Grimau. 


F. de Robaulx. 


A. Gilekens. 


Ch r de Montolin. 


Kessel de Blamont. 


Mq» de Houchain. 


M. Des Maisières. 


N. de Bassecourt. 


B°» de St.-Amand. 


H. de Nieulant. 


J. Vande Walle. 


Diegue de Bryas. 


Ch' Vander Dilft. 


B. de Faxardo. 


Mq» de Fercourt. 


J. de Mannoyer. 


Ville de Maugremont 


J. de Wogan. 


Ch r de Quarré. 


Ch' de Sainte-Marie. 


Lericque Dalenne. 


J. de Garcia. 


Fort de St.-Maurin. 


DeLatiredela Hutte. 


R. de Peralta. 


J. Vanderstcghen. 


A. de Mendoza. 



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108 IIISTOIKE 

L'organisation de 1749 subsista jusqu'à la mort du roi 
Ferdinand, mais son successeur, Charles III, à son avène- 
ment au trône, se hâta de rétablir les gardes wallones sur 
le pied où elles se trouvaient avant la réforme de 1749 ; il 
ordonna qu'à partir du ! rr janvier 1700, les compagnies de 
fusiliers seraient augmentées de 20 hommes et celles de 
grenadiers de 50 , c'est-à-dire que les unes et les autres 
auraient un effectif de 100 hommes. À la même occasion, 
on rétablit les capitaines de grenadiers, et le roi conlia ces 
emplois aux six plus anciens capitaines du régiment, qui 
étaient le marquis de Bassecourt, Joseph de Mannoyer, 
François de Bryas de Malenghien, Philippe de Cabanes, 
Adrien de Proost, tous brigadiers, et le maréchal de 
camp le Mire de Quiévry. Toutefois, François de Bryas, 
qui était le plus ancien capitaine, et devait à ce litre com- 
mander le régiment, permuta de suite avec un capitaine 
de fusiliers, François-Joseph Yandenberg, comte de Lim- 
minghe, maréchal de camp. 

Dans l'intervalle, le régiment avait aussi changé de 
chefs; le comte de Glymes était mort le 5 décembre 1754, 
et le comte de Gages l'avait précédé de quelques mois dans 
la tombe. Le comte de Priego (Jean-Juste de Croy-Havré) . 
fut appelé à l'emploi de colonel, et le chevalier du Barlet 
(Pierre-Claude de Drouhol-Blondel), à celui de lieutenant- 
colonel. Ils étaient l'un et l'autre lieutenants-généraux ('). 



(') Manuscrit* de MM. de Montagut et d'Overchies. — Contrôles du régi- 
ment des gardes wallones. 



DES GARDES WÀLLONES. i G9 

Le tableau suivant représente la composition du régiment 
des gardes wallones après la réorganisation de 1760 
0" juillet). 



Colonel, Comte de Priego. 

Lieutenant-colonel, Chevalier du Barlet. 
Major, Wyts de la Boucharderie. 



Aides-majors, André de Vriesen. 

Boniface Descaley. 

Ferdinand de Brabant. 

Chevalier Drouhot. 

François Du Smet. 
- Pierre Van Oosterom. 
» Emmanuel de Craywinckel. 



Soiu-aides-mnjors, François de Vinrhant. 

André de Mendoza. 
François Van Caloen. 
Duhot de St.-Fleury. 
Baron de Quarré. 
Jean de Courten. 
Augustin de Villers. 



CAPITAINES. 



LIEUTENANTS. 



SOUS-LIEUTENANTS. 



ENSEIGNES. 



COMPAGNIES UK GKKNAIHKRS. 



Mq» de Bassecourt. 
J. de Mannoyer. 
O de Limminghe. 
P. de Cabanes. 
A. de Proost. 
Le Mire de Quievry. 



C ,p de Petrieux. 
C. Dongelberg. 
Kessel de Blamont. 
Lerique Dalenne. 
F. Vandermeere. 
Mq* du Bus. 



A. de Gilekens. 
M. de Dragonet. 
Fort de St.-Maurin, 
A. de Baretta. 
Ch' de la Barre. 
J. de Bassecourt. 



T. Dumont. 
G. de Cron. 

E. Fortde St.-Maurin 
D. de Wyels. 

F. de Neverlôe. 
P. d'Hoex. 



COMPAGNIES DE FISILIERS. 



C" de Priego. 
Ch' du Barlet. 
B~ de Spanghen. 
B°« de Saint-Amand 
Baillet deGrancourt. 



J. de Traze^nies. 
A. Des Maizières. 
B°" de Spontin. 
J. B. de Francque. 
B«» d'Aix. 



P. de Chermont. 
N. de Clairac. 
C" de Sainte-Claire. 
C. de Cabanes. 
RobeaulxdeSoumoy 



A. de Vestier. 

M. de Bellet 

B«» d'Horst. 

P. de Colins. 

I. de Boutillier. 
11 



■ 



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170 



HISTOIRE 



CAPITAINES. 


LIEUTENANTS. 


SOUS-LIEUTENANTS. 


r ma r» r i f* uro 

ENSEIGNES 




(Suite.) 




• 

C«*deCarninLillièrc. 


F. Le Brun. 


Ch' de Warsage. 


A. de Plotho. 


A. de Brandot. 


H. de Nieulant. 


Mq« de Fercourt. 


A. de Lados. 


C. de Hautregard. 


[Vacot.) 


F. Zualard deGolzine 


A. Dumont. 


C. de Prévost. 


B. Van Gerven. 


A. de Kerckhoven. 


A. d'Escalante. 


Cabanes de Luttange 


J. de Blavier. 


Ch* de Caro. 


B» de Meer. 


Legros Derpent. 


B°° de Herissom. 


A. de Cuvellier. 


L. Zualard deGolzine 


C. de Caigny. 


C" de Bryas. 


J. Le BaiUy. 


E. de Wyels. 


Ch' de Marignac, 


Mq» de Houchain 


J. de Marbais. 


J. de Schœman. 


B 0 * 1 de Bierens. 


F. de Robeaulx. 


J. de Fastre. 


C. de Colins. 


Flodorpde Clabbecq. 


P. de la Chapelle. 


J. Dubois. 


A. de Bassecourt. 


A. de Houcham. 


E. de Borluut. 


L. de Pasleel. 


G. de Schoeman. 


Bryas de Malenghien 


H. de Vrericx. 


Ch'de Vinchant. 


S. d'Escafïln. 


Ch'de Betbune. 


Ch' de Les. 


A. de Chermont. 


F. de Marimont. 


A. de Wouters. 


Lannoy Beaurepaire 

•* * 


F. de Vivario. 


Ch' de Lamberfs. 


Ch' Vander Ddft. 


C. d'Escalanle. 


Ch' Vander Burcht. 


DeSt.-Simphorien. 


J. de Grimau. 


B» n de Iximberts. 


P. de Cabanes. 


J. d'Escaffin. 


Pinguard de Daufort 


H. de Roben. 


Kessel de Blamont. 


Bryas de Malenghien 


J. de Locquenghien. 


J. B. Desfonlaines. 


J. Dumont. 


J. de Barboza. 


DupuysdeMespleau. 


PardodeFremicourt. 


C w de Lalaing. 


J. de GroufT. 


B. van Mechelen. 


Baillet de Grancourt. 


C. de La Chaussée. 


Menche Du vermeil. 


C Hz» Ml, 

t.. ae Meun. 

■ 


N. de Fournier. 


V»« de Roest. 


M. de Cabanes. 


J. de Bryas. 


P. de Dyon. 


M. Des Maisières. 


Ch'de Ghislenghien. 


M, 19 lia 1 .-, llmhn 

.wq 1 ae la Hocne. 


C. de Rasquinel. 


J. Lebrun. 


J. de Coupigny. 


A. Du Smet. 


F. de Faxardo. 


B 00 de la Barre. 


N. Du Smet. 


G. Dupuys. 


O' de la Frambpisièrc 


A. O'More. 


Ch' d'Eszeghem. 


Ch'de Montolin. 


B on de Warsage. 


1 Kr np f '1 tvi api 

\jir uc Aii nu j[ ,! . 


Neuville-de-Zembline 


Rodrigue de Peralta. 


L. Van Asbroeck. 


A. Van Asbroeck. 


B. de Bellet. 


Diegue de Bryas. 


J. de Collin. 


B on de Roncy. 


J. de Bryas. 


F. de Marbais. 


B nn Dernesnil. 


J. de Bureau. 


T. Dumont. 


De Nassau Courroy. 


A. Doye. 


C«* de Montijo. 


Butron de la Torn;. 


L. Delvael. 


P. D'Hacqueville. 


F. deMarton. 


B. d'Escalanfe. 



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DES GARDES WÀLLONES. 



171 



S 2. 

■ 

Après quatorze années d'une paix profonde, l'Espagne se 
trouva engagée dans une nouvelle guerre qui éclata en 
1762. 

Un traité connu sous le nom de pacte de famille avait 
été signé à Madrid le 16 août 1761, par le roi de France, 
le roi d'Espagne, le roi de Naples et le duc de Parme et de 
Plaisance. Cette alliance avait pour but de forcer l'Angle- 
terre à respecter sur les mers les droits des autres nations. 
L'Espagne s'efforça de faire entrer le Portugal dans la 
ligue, mais cette puissance ayant formellement refusé 
d'abandonner le parti de la Grande-Bretagne, Charles III 
lui déclara la guerre. 

Le 1 er janvier 1762, les cinq bataillons du régiment des 
gardes wallones qui étaient en garnison à Barcelone par- 
tirent sous les ordres de M. de Bryas de Malenghien , et 
après quelques campements en Aragon, ils vinrent rejoin- 
dre au camp de Zamora l'armée de Castille (20 avril). On 
entra en Portugal, où l'on prit Miranda, Branganza, Chaves 
et la tour de Moncorvo; ce furent les grenadiers wallons 
qui enlevèrent ces deux positions sans coup férir. L'armée 
espagnole se porta ensuite par Zamora dans la province 
de Beyra, mit le siège devant Almeida, et s'en empara 
après quinze jours de tranchée ouverte. Cette conquête 



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! 72 HISTOIRE 

terminée, l'armée fut d'abord campée à Castel-Branco et à 
Zcrsedilla ; elle rentra ensuite en Espagne par Alcantara, 
et alla occuper le camp de Valencia d' Alcantara, pour con- 
tinuer les opérations dans l'Alentejo. 

Sur ces entrefaites, des préliminaires de paix ayant été 
signés à Fontainebleau (le 3 novembre) , le régiment des 
gardes alla cantonner vers la fin du mois de novembre à 
Brozas , dans l'Estramadure ; le mois suivant il reprit la 
route de la Catalogne, et, au commencement d'avril 1763, 
il rentra dans le camp de Tarragone ('). 

Le major du régiment, Philippe de Wyts de la Bouchar- 
derie , maréchal de camp, était mort à Barcelone le 21 mai 
1 762 ; il avait été remplacé le mois suivant par Jean FIo- 
dorp, marquis de Siply, qui, deux ans après, fut nommé 
lieutenant-colonel en remplacement de Pierre de Blondel, 
chevalier du Barlet, mort à Valence. La charge de major 
échut alors à Philippe de Cabanes (*). 



[') Contrôles du régiment des gardes wallones. — Dimoi ri ex, Tableau tie 
l'État présent du Portugal. 

(') Au mois de septembre 1763 on créa dans chaque bataillon du régiment 
un anspessade et six ouvriers, ainsi que quatre fifres qui furent annexés à 
la compagnie de grenadiers. On augmenta en outre chaque bataillon d'un 
armurier. 



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DES GARDES \VALLO>ES. 



173 



S 

Au mois de mars de l'année 1766, des troubles écla- 
tèrent à Madrid à l'occasion de certains changements que 
le roi et son ministre Squillace avaient introduits dans les 
usages et surtout dans le costume espagnol. Il ne s'agit 
d'abord que d'obtenir la destitution du marquis de Squil- 
lace ; le peuple envahit le palais du roi et fut repoussé par 
le 4' bataillon des gardes wallones qui était de service. 
Irrités de celte résistance, les insurgés demandèrent impé- 
rieusement l'éloignement des troupes de la garde, et 
l'émeute prit alors de telles proportions, que Charles III se 
vit contraint de s'éloigner précipitamment de sa capitale, 
après avoir accordé aux mutins le renvoi des troupes qui 
avaient agi dans l'intérêt du rétablissement de l'ordre ('). 
Le 4 e bataillon dut se rendre à Caramanchel, tandis que le 
roi, fort ému des événements qui venaient de s'accomplir, 
partit sans gardes pour le château d'Aranjuez. Vers le soir, 
s'étant mis à la fenêtre, Charles III voit briller des armes 
dans un tourbillon de poussière. Son inquiétude redouble ; 
il s'imagine que le peuple de Madrid le poursuit, et immé- 
diatement il ordonne son départ. Au milieu de la confusion 
qui règne dans l'entourage royal, un officier qui avait été 



(•) Voir le manuscrit a 0 H974 de ta bibliobhèque de Bourgogne. 



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1 74 HISTOIRE 

reconnaître le corps en marche, vient annoncer que ces 
troupes sont les gardes wallones : « Qu'on me débotte, 
dit le roi, je suis tranquille , mes gardes arrivent, je vais 
me reposer. » C'était en effet le 4 e bataillon des gardes 
wallones qui le matin avait été dirigé sur Caramanchel ; il 
avait fait sept lieues d'Espagne en trois heures pour voler 
au secours de son souverain , et il eut l'honneur de garder 
seul le roi et la famille royale pendant trois jours. 

Ce fut a cette occasion que le roi réorganisa le service 
des gardes wallones auprès de sa personne ; il décida qu'à 
l'avenir, indépendamment d'un bataillon de garde, il y en 
aurait un second pour servir d'escorte à la cour partout où 
elle se rendrait. 

Quatre bataillons résidaient habituellement dans la Cata- 
logne ; un faisait le service auprès du roi et était relevé 
tous les deux ans; le sixième occupait une garnison voi- 
sine de la résidence royale, en attendant son tour de ser- 
vice à la cour. A partir de 1 766, ce fut dans la petite ville 
de Leganes, à deux lieues de Madrid, que dut résider le 
bataillon le premier à marcher pour prendre le service 
auprès du roi. 



DES GARDES WALLONES. 



175 



I 

Par un décret du mois de juin 1767, le roi augmenta 
de 300 réaux de veillon la solde de tous les capitaines du 
régiment. Le 1 er juillet suivant il augmenta d'un sapeur 
chaque compagnie de fusiliers. En 1768, il accorda une 
somme de 4,500 réaux par mois pour payer la musique ; 
en même temps on supprima le quatrième tambour de 
chaque compagnie. Enfin, en 1770, un nouveau règle- 
ment prescrivit de faire le service la baïonnette au fusil. 

Le 1 7 octobre de la même année, le deuxième bataillon, 
qui se trouvait a Leganes sous les ordres du capitaine Em- 
manuel-Joseph-Laurent de Borluut, reçut l'ordre de partir 
à marches forcées pour l'Andalousie, et de s'établir à Xérès, 
où il fut rejoint vers le milieu de décembre par le 4 e ba- 
taillon, commandé par Louis Varo, baron de Saint-Amand. 

Le 2* bataillon fut remplacé à Leganes par le 3 e , com- 
mandé par Jean de Bryas ; ce dernier bataillon se rendit 
peu de temps après à Alcala de Henares. 

Le 4 e bataillon, qui était passé sous les ordres du capitaine 
comte de la Framboisière, quitta Xérès le 2 juin 1 771 , s'em- 
barqua à Sainte-Marie à bord de l'escadre royale du marquis 
de Costa Tilly, et rentra a Barcelone vers le milieu du mois. 

Le 2* bataillon ayant pour chef le capitaine Charles de 
Rasquinet, qui avait succédé récemment à M. de Borluut, 



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1 7 G HISTOIRE 

quitta également Xérès le U septembre 1771. Il se rendit 
à Pecagna en attendant son tour de service qui correspon- 
dait au 1 er mai 1772. Il releva alors le V bataillon qui se 
rendit à Barcelone. 

A la fin de l'année 1773, le roi donna aux gardes wal- 
lones un nouveau règlement déterminant toutes les parties 
du service. Ce règlement attribua à chaque compagnie un 
sergent de l re classe, jouissant d'une gratification men- 
suelle de 15 réaux; il créa quatre nouveaux chirurgiens, 
deux aumôniers, deux fifres par compagnie; enfin, un 
avocat fiscal au traitement de 300 réaux par mois. 

Ce règlement fut mis en vigueur le 1 er janvier 1774. 

Voici la composition du régiment vers la même époque : 



Colonel, comte de Priego. 

Lieutenant-colonel , marquis de Siply. 
Major, Philippe de Cabanes. 



Aides-majors, C. de la Chaussée. 

Ch r deBassecourt. 
» C. de Cabanes. 
>• C tc de Coupigny. 
» F. de Vinchant. 
» A.deVillers. 
» A. de Chermont. 



Sous-aides-majors, B. d'Escalanle. 

J.-N. DuSmet. 



T. Dumont. 

H"" de St.-Simphorien. 
Ch r de Ca rondelet. 
Ch'de Ghillenghien. 
J . de Cray winckcî. 



CAPITAINES. 



De Nassau Conroy. 
Diegue de Bryas. 
B°» de Spanghen. 
Ch r de Bcthune. 
J. de Grimau. 
Mq'dela Hoche. 



LIEUTENANTS. 



SOUS-LIEUTENANTS. 



COM PAUMES DE GAE.N AMERS. 



r H. de Vrericx. 

( Vacal.) 
F. J. de Blavier. 
J. Desfontaine. 
H ,m Desmesnil. 
U*« de Lamberls. 



(1. de Schoemans. 
A. de Lados. 
F. M. de Cabanes. 
B nn d'Herma. 
B un d'Hoorst. 
J. de Schoemans. 



ENSEIGNES. 



F., de Crecy. 

Cil» de Carundelot. 

Ihiplessis-Chatillon. 

P. de Triest. 

F. de Tollenaeie. 

H°"de Lunning. 



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DES GARDES WALLON ES. 177 
CAPITAINES. LIEUTENANTS. SOUS-LIEUTENANTS. ENSEIGNES 

COMPAGNIES DE FUSILIERS. 



O de Priego. 
Mq a de Siply. 
Bailletde Grancourt. 
B°» deSaint-Amand. 
J.Baillet de Granct. 
F. de Faxardo. 
Mq» du Bus. 
C. de Uautregard. 
C. d'Escalante. 
B on de Herissem. 
Mq* de Houchain. 
C. de Caigny. 
P. Du Chastel. 
B on de Bierens. 
Ch* de Dyon. 
Blondel ch' Drouhot. 
PardodeFremicourt. 
O'delaFramboisière 
J. de Colins. 
F. Du Smet. 
C" de Montijo. 
H. Van Asbroeck. 
F. de Borluut. 
J. de Courten. 
A. Des Maisières. 
E. de Craywinckel. 
J. de Bryas. 
C 1 ' de Bryas. 
Ch r d'Estaimbourg. 
C" de Lannoy. 
L. Lerique Dalenne. 
R. do Peralta. 
L. de la Ho nie. 
Duhotde St.-Fleury. 
C. de Rasquinet. 
J. de Trazegnies. 



J. Le Bailly. 
Ch r de Warsage. 
J. Le Brun. 
Ch r de Lamberts. 
A. de Kerckhoven. 
L.Zualartde Golzine 
Ch r de Zamora. 
J. de Bureau. 
Ch' de Caro. 

F. de Marimont. 
Ch' de la Barre. 
A. O'Moore. 

M. Des Maisières. 
? 

J.de Vinchant. 

J. Kessel de Blaraont 

B un de Meer. 

A. Bu trou deMexica. 

P.FortdeSt.-Maurin 

C" de Sainte-Claire. 

A. Dumont. 

P. deChermont. 

K. deNeverlée. 

Robeaulxde Soumoy 

P. de Colins. 

N. de Fournier. 

A. Van Asbroeck. 

K. Fort de St.-Maurin 

Mq 1 de Fercourl. 

.1. Du Bois. 

J. de St.-Simphorien 

Mq» de Lados. 

I). de Wyels. 

G. de Cron. 
E. de Wyels. 
A. de Baretta. 



Ch r de Cunchy. 

De lettre de Feignies 

A. de Faligan. 

A. BailletMerlemont. 
F. de la Rochelle. 

B. de Bellet. 
B°° Rodoan. 
F. Lerique. 
P. Desquile. 
V* du Blaisel. 
J. de Barboza. 
P. de Colins. 

De Cordova Sastago. 
De Kessel Watermal. 

H. J. de Lamirault. 
F. de Wallacrt. 

R on de Petres. 
B 8 » de Bette. 
F.BnasMalenghien. 
J.B. de Beccart. 

I. de Boutillier. 
A. de Petres. 
J. B. Du Smet. 
Boulers de Cassina. 
Duque de Calomez. 
P. de Craywinckel. 
F. de Kessel. 
Menche Du vermeil. 
J. de Bouffa rd. 

J. Du Smet. 
S. d'Escaffin. 
D. Dubassart. 
A. de Bassecourt. 
M. de Boutillier. 
Ch r de Moniot. 
A. de Gougnies. 



Ch. de Sayve. 
Mq» Prud'homme. 
P. de Buisseret. 
Wullems de Milan. 
Nicolas de Gobort. 

E. de Coupigny. 
H. de Maloteau. 

G. de Warenghien. 
A. Goossens. 
O de Saint-Génois. 
? 

De Stappens. 
De Colins Tarcienno. 
J. F. de Goossens. 
C. J. de Dyon. 
Blondel de Drouhot. 
Ch» de Colins. 
M. A. Dupuys. 
Cardon de Fleccard. 
J. de Jolain. 
CaupeunedeSchaux 
PammarddeCaufour 
V'*deHam. 

A. Violaines. 

F. M. Levaillant. 
B»» d'Huart. 

B , ,n de Pelemherg. 
Ch* de Petres. 
Ch r de Malleray. 
C" Du Chastel. 

J. A. de la Porte. 
T. de Stevens. 
Ch* de Hespel. 
V. de Meyran. 
M. de Gouy. 
R. de Craywinckel. 



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178 



I1IST0IKE 



Trois bataillons des gardes wallones, les I", 2* et 5', 
prirent part, en 1773, à l'expédition qu'entreprit Charles III 
pour châtier l'insolence des Algériens, dont les pirates in- 
festaient la Méditerranée et exerçaient surtout de grands 
ravages sur les côtes de la Catalogne et de l'Andalousie. 
Ces trois bataillons, qui présentaient un effectif de 
2, 1 00 hommes, eurent l'ordre de s'embarquer à Barcelone 
le 8 du mois de mai, conjointement avec d'autres troupes; 
ils étaient sous les ordres de Charles de Hautregard, briga- 
dier et major du régiment depuis que Philippe de Cabanes 
était devenu lieutenant-colonel ('). On mit à la voile le 9 
sans savoir vers quels parages l'expédition devait se diri- 
ger; une terrible tempête obligea la flotte à relâcher à Car- 
thagène le 1 5. On se remit en roule le 22 juin, mais une nou- 
velle tempête arrêta encore l'expédition qui dut se réfugier 
dans la rade de la Subida , à quatre lieues de Carthagène. 
Enfin le 25 on cingla vers la cote d'Afrique, et le i" juillet 
les vaisseaux qui portaient les gardes wallones entrèrent 



(•) Ce fut au moment de cette expédition que les officiers et sergents des 
gardes wallones abandonnèrent l'ancien armement, qui consistait en espon- 
fons et hallebardes, pour prendre des fusils. 



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DES GARDES WALLONES. 179 

dans la baie d'Alger. On chercha longtemps un endroit fa- 
vorable pour opérer le débarquement qui présentait de 
grandes difficultés, car les Algériens s'étaient préparés a 
une vigoureuse résistance. Après plusieurs tentatives, on 
décida que les gardes wallones débarqueraient les pre- 
mières et prendraient des dispositions pour protéger l'at- 
taque contre les Maures. L'opération eut lieu le 8 h la 
pointe du jour. Le 1 er bataillon des gardes, soutenu parles 
trois compagnies de grenadiers et par un détachement de 
chasseurs, prit terre en face de l'ennemi. I^es grenadiers se 
portèrent immédiatement en avant pendant que le bataillon 
se formait en bataille; un second bataillon débarqua vers 
5 heures du matin; le troisième, une heure après. Ces trois 
bataillons s'établirent obliquement sur le flanc gauche de 
l'armée espagnole. A neuf heures du matin M. de llautre- 
gard reçut l'ordre de former ses Wallons en colonne par 
demi-compagnie, tous les grenadiers en tête, et de marcher 
résolument sur les retranchements des Maures. Cette atta- 
que réussit complètement, le fort fut enlevé par les Wal- 
lons et la garnison prit la fuite dans les montagnes où elle 
fut vivement poursuivie. 

Malheureusement, sur tous les autres points les Algériens 
restèrent vainqueurs. A midi, les généraux espagnols, 
désespérant' de vaincre, tirent cesser le combat et ramenè- 
rent leurs troupes sur la plage dans les positions occupées 
lors du débarquement. 

Beaucoup d'officiers du régiment des gardes wallones se 
tirent remarquer pendant cette journée; leur valeur est 



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180 HISTOIRE 

constatée officiellement dans le rapport suivant que leur 
chef adressa au comte d'Oreiily, sous la date du 27 juillet 
1775 ('): 

« En exécution des ordres par lesquels Votre Excellence 
y me charge de lui faire connaître les officiers qui se sont 
» le plus distingués dans la journée du 8 juillet, je citerai 
» d'abord ceux qui chassèrent les Maures d'une maison 
» retranchée d'où ils faisaient beaucoup souffrir notre 
» gauche; grâce,à la prise de la maison nous ne fûmes plus 
» exposés au feu qui en partait. Ces officiers sont le capi- 
» taine de fusiliers don Juan de Courten et les premiers 
» lieutenants don Manuel de Wyels et don André de Basse- 
» court. 

» Le zèle et l'intelligence avec lesquels s'est conduit le 
» sous-aide-major baron de Carondelet, qui pendant l'ac- 
» tion jusqu'au soir quand il fut blessé dans les tranchées, 
» s'est constamment exposé aux plus grands dangers pour 
» maintenir en bon ordre son bataillon, me paraissent mé- 
» riter une mention spéciale. 

» Votre Excellence elle-même a été témoin oculaire de 
» la valeur el de la conduite des officiers de ma brigade, 
» attestées d'ailleurs par quatre tués et dix-sept blessés; 
» parmi ces derniers , je ne puis omettre de mentionner le 
y maréchal de camp, capitaine de grenadiers don Diège de 



(■) Ce rapport se trouve en original aux Archives générales de Simancas. 
Guerres du xvnr siècle. Leg. 2004. 



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DES GARDES WALL0NES. 181 

» Bryas, qui eut deux de ses officiers blessés et son pre- 
» mier lieutenant don Joseph de Vinchant tué. Je supplie 
y Votre Excellence de vouloir bien recommander à la pitié 
» du roi la veuve de cet officier tué; elle reste avec trois 
» fils dont l'aîné est cadet au régiment de Flandre, le se- 
» cond a dix ans, le troisième n'en a qu'un. 

» Le baron de Spangen mérite aussi une mention spé- 
» ciale : pendant toute l'action il est resté à la tète de sa 
» compagnie et s'est maintenu avec la plus grande valeur 
» dans les tranchées qu'il n'a quittées qu'au point du jour 
» suivant, en même temps que les grenadiers des gardes 
» espagnoles. 

» Enfin, Votre Excellence a pu apprécier par elle-même, 
» en différentes circonstances de l'action, le dévouement 
- des officiers de ma brigade, toujours prêts à tout sacri- 
» fier au bien du service. 

» Don Carlos de Hautregard. » 

Les pertes du régiment s'élevèrent au chiffre énorme 
de 636 sous-officiers et soldats. Les quatre officiers tués 
étaient Jean-Marie-Joseph, chevalier de Vinchant, lieutenant 
de grenadiers; le baron Léopold-Michel- Hubert -Joseph 
de Rodoan, sous-lieutenant de fusiliers; le chevalier Michel 
d'Aumale, enseigne de grenadiers; et Charles Cardon de 
Fleccard, enseigne de fusiliers. 

Les officiel blessés étaient Diège de Bryas, maréchal 
de camp et capitaine de grenadiers; Philippe de Palafox- 
d'Havré, comte de Montijo, brigadier et capitaine de fusi- 



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182 tustoire 

liers; Henri de Vrericx, capitaine de fusiliers; Servais- 
Augustin vicomte de Villers, colonel et aide-major; André 
de Bassecourt, comte de Sainte-Claire; François-Alexandre 
baron de Lados; le chevalier Charles de Colins et le baron 
Alexandre de Petres, lieutenants de fusiliers ; Dominique- 
Jérôme de Boufiard et Joseph de Lattre de Feignies, sous- 
lieutenants de grenadiers; Alexis de Pammart de Caufour, 
sous-lieutenant de fusiliers; le chevalier Antoine dcSayve, 
enseigne de grenadiers; le chevalier Théodore du Mont de 
Longpont, Gabriel de Schoemans et François-Marie cheva- 
lier de Thumarie de Carondelet, enseignes de fusiliers. 

Les pertes considérables que subit le régiment attestent, 
non moins que le rapport du général de Hautregard, 
l'énergie et le courage que les Wallons déployèrent dans 
cette circonstance, et donnent un démenti à d'injustes ac- 
cusations que l'envie produisit contre la conduite des 
gardes wallones. On osa prétendre que c'était par leur 
faute, par l'excessive ardeur que le régiment avait déployée 
dans la première attaque, que l'expédition avait échoué, 
tandis que la victoire s'était déclarée en sa faveur . par- 
tout où il avait combattu. Son chef, le lieutenant- 
colonel de Hautregard, protesta hautement contre ces ca- 
lomnies ; il produisit des attestations des officiers les plus 
considérables de l'armée, et fit rendre à ses vaillantes 
troupes la justice qu'elles méritaient. 

Voici, entre autres, une lettre qui fut adressée au lieu- 
tenant-colonel de Hautregard, par un officier témoin occu- 
laire de la conduite des gardes wallones : 



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DES GARDES WALLOÎS'ES. 



185 



Rade d'Alger, le 10 juillet 1775. 

« Je ne crois pas, monsieur, qu'on puisse se tromper sur 
» le fait de votre troupe; mais puisque vous désirez un 
» témoignage aussi faible que le mien, je n'hésiterai jamais 
» à le donner. 

» J'eus l'honneur de débarquer avec vous un des premiers, 
» et je courus aussitôt à la première petite dune qui borde 
» la plage, où vous m'atteignîtes un moment après avec 
» vos grenadiers. Vous leur fîtes faire halte, et former par 
» demi-compagnies de front. Dans ce temps, nous vîmes 
» les ennemis paraître sur nos deux flancs; ils venaient 
» par des chemins creux. Vous fîtes seulement sortir les 
» chasseurs sur votre gauche pour tirailler contre la cava- 
» lerie des Maures qui venait escarmoucher. Tandis que 
» ceci se passait à notre flanc , je vis à droite avancer le 
» reste des troupes sur tout le front, faisant une espèce 
» de quart de conversion sur la gauche, qui resta ferme. 
» L'ordre de marcher vous vint, et vous le fîtes en avan- 
» çant de trois à quatre cents pas avec une intrépidité 
» admirable; votre front et vos flancs soutenant un feu 
» terrible, auquel il fallut enfin céder, ce que vous fîtes, 
» comme le reste de l'armée, tant à cause du nombre con- 
» sidérable des ennemis qu'à cause de la situation défavo- 
» rable où vous vous trouviez sur la pente de la colline. 
» Je vous vis faire cette manœuvre avec un grand sang- 
» froid, que j'admirerai toujours et qui me servira d'exem- 
» pie toute ma vie. On résolut de se retrancher, et je vous 



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184 HISTOIKE 

» quittai pour aller en tracer les lignes. Voilà, monsieur, 
» tout ce que j'ai vu ayant rapport à l'objet que traite votre 
» lettre. Je m'étendrais bien davantage si je ne craignais 
» de blesser votre modestie ; je me borne à vous assurer 
» que j'ai bien pris leçon de vous dans cette fatale journée, 
» qui éternisera en moi la vénération et l'attachement avec 
» lequel j'ai toujours eu l'honneur d'être, etc. » 

Le roi, après avoir pris connaissance de l'enquête qui 
fut faite sur les causes de l'insuccès de l'expédition, se 
plut à rendre hommage à la valeur et à la fidélité de ses 
gardes wallones, et se déclara satisfait de leur con- 
duite ('). 

Les trois bataillons du régiment, après s'être embarqués 
les 8 et 9 juillet, mirent à la voile le 1 2, et furent conduits 
à Alicante, où l'on arriva le 16. La plus grande partie des 
blessés furent débarqués, le reste fut envoyé à Carthagène 
sous l'escorte d'une compagnie de grenadiers. 

Les bataillons furent également débarqués h Alicante, 
mais seulement le 31 juillet; ils allèrent prendre des quar- 
tiers de rafraîchissement à une lieue de la ville. Le 10 août, 
après avoir été passé en revue sur le môle d'Alicante, le 
régiment se rembarqua. On mit à la voile le 18, et l'on 
rentra dans Barcelone le 23. 



(') Manuscrit de MM. d'Overchies et de Montagut. — La dérision du roi 
se trouve en minute aux Archives de Zimanras. 



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« 



DES GARDES WALLONES. 185 



î 6. 

Trois années plus lard, en 1778, éclata la guerre entre 
la France et l'Angleterre, à propos de l'insurrection des 
colonies américaines. Louis XVI invoqua le pacte de fa- 
mille pour déterminer Charles III à prendre part à cette 
guerre. Le roi d'Espagne, qui avait de son côté plusieurs 
griefs contre l'Angleterre , et qui désirait vivement recon- 
quérir Mahon et Gibraltar, positions importantes que l'An- 
gleterre avait conservées par suite de la paix d'Utrecht, se 
laissa facilement persuader, et, le 16 juin 1779, il déclara 
la guerre à l'Angleterre. Quinze jours après, les 3 e et 
4 e bataillons du régiment des gardes wallones partirent de 
Barcelone pour le camp de Saint-Roch; ils avaient pour 
chefs le chevalier de Bassecourt comte de Sainte-Claire, et 
le marquis de Houchain; vers la fin du mois de septembre, 
ils se trouvaient sous le canon de Gibraltar. 

Charles de Villegas , baron d'Estaimbourg, étant le plus 
ancien capitaine des deux bataillons, commandait provisoi- 
rement la brigade; mais comme parmi les capitaines de 
fusiliers il n'y en avait point qui eût le grade de brigadier, 
le roi Charles III se décida à donner par exception le 
commandement des deux bataillons à Joseph de Trase- 
gnies, qui était brigadier et capitaine de grenadiers. 

C'était une dérogation aux anciennes règles, qui ne per- 

12 



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186 HISTOIRE 

mettaient pas qu'un capitaine de grenadiers commandât 
jamais le régiment. 

Une partie des troupes employées au blocus de Gibraltar 
s'étant embarquées pour l'Amérique l'année suivante, le 
6' bataillon des gardes wallones, qui occupait Leganes, 
reçut l'ordre de se rendre à Gibraltar. Ce bataillon avait 
pour chef Charles d'Escalanle ; à son arrivée, le comman- 
dement de la brigade échut à Marie-François-Louis Blondel 
Drouhot. Un second envoi de troupes en Amérique ayant 
eu lieu peu de temps après, le 1 er bataillon des gardes 
wallones partit à son tour pour Gibraltar; son chef, Lau- 
rent Lerique d'Alennes, eut le commandement de la brigade, 
qui se composait alors des 1", 3 e , 4 e et 6 e bataillons. 

Le blocus de Gibraltar dura plus de deux ans, sous la 
direction de don Martin Alvarez de Soto-Mayor. Ce géné- 
ral fut remplacé par le duc de Crillon , qui convertit le 
blocus en siège, sans pouvoir parvenir à se rendre maître 
de la place. Le comte d'Artois, qui depuis régna en France 
sous le nom de Charles X, et le duc de Bourbon , assistè- 
rent à ce siège en simples volontaires. On rendit au pre- 
mier les mêmes honneurs qu'aux infants d'Espagne ; les 
gardes wallones montèrent la garde auprès de sa personne. 

Après de nombreuses tentatives pour entrer dans la place, 
on dut renoncer à l'espoir de la prendre et les préliminaires 
de paix furent signés au commencement du mois de jan- 
vier 1783. Les conditions en étaient avantageuses pour les 
Espagnols ; et s'ils ne parvinrent pas à reconquérir Gibral- 
tar, au moins ils recouvrèrent Minorque et la Floride. 



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DES GARDES WALLONES. 187 

Le régiment des gardes wallones perdit au siège de 
Gibraltar le baron de Darmstadt, enseigne de grenadiers, 
qui mourut de ses blessures après avoir été fait prisonnier 
par les Anglais ; le chevalier Joseph de Barboza, lieutenant, 
et le comte Charles de Saint-Genois , sous-lieutenant de 
grenadiers, furent blessés très-dangereusement. 

Les quatre bataillons des gardes quittèrent le camp de 
Saint-Roch dans le courant du mois de mars et rentrèrent 
à Barcelone ('). 

Pendant la période du siège de Gibraltar et durant les an- 
nées qui suivirent, le personnel des gardes wallones subit de 
nombreuses mutations : le comte de Priego, colonel du régi- 
ment, ayant donné sa démission en 1778, son emploi resta 
vacant jusqu'en 1789 ; le U janvier de cette année, il fut 
donné à Théodore-François, chevalier de Croix, lieutenant- 
général, et vice-roi du Pérou. Il mourut à Madrid le 8 avril 
1791, et eut pour successeur, le 25 avril, le prince Paul de 
Sangro de Castel Franco , premier lieutenant de la garde 
flamande et lieutenant-général des armées. 

Le lieutenant-colonel du régiment, Philippe de Cha- 
banes, était mort à Madrid le 29 avril 1780; il eut pour suc- 
cesseur le baron Alexis de Spanghen, qui mourut subite- 
ment à Madrid le 50 janvier 1 786 , et fut remplacé par le 
lieutenant-général Charles de Hautregard. Celui-ci ne jouit 
pas longtemps de son emploi, étant mort à Barcelone le 



(') Manuscrits de MM. de Montagut et d'Overchies. — Contrôles du régi- 
ment des gardes wallones. 



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188 



HISTOIRE 



19 septembre de l'année suivante. Le baron d'Estaimbourg 
fut alors nommé lieutenant-colonel, et remplacé dans l'em- 
ploi de major par le lieutenant-général François Du Smel. 

En 1 782 et 1 783 , un grand nombre d'officiers belges 
prirent leur retraite , entre autres , dix capitaines, savoir : 
le marquis de Houchain , Joseph de Trasegnies , le baron 
de Lamberts, le chevalier de Lamberts, Charles de Ca- 
banes, Charles de Rasquinet, Louis Duhot de Saint-Fleury, 
Nicolas de Fournier , le marquis de Fercourt , et François 
de Vinehant ; sept lieutenants : le comte du Plessis-Chatil- 
lon, Jean-Baptiste de Carondelet, Louis Blondel-Drouhot , 
Ferdinand d'Hespel de Coisne, le baron de Lunning, le 
comte d'Alençon, le comte du Chastel, etc., et beaucoup 
d'officiers d'un rang inférieur. 

Ce fut surtout à partir de cette époque que le corps 
d'officiers des gardes wallones commença à se transformer 
sensiblement par l'introduction de nombreux étrangers ('). 



(') Il paraît qu'un détachement du régiment des gardes wallones assista 
à la défense d'Oran, lorsque cette place, qui était au pouvoir des Espagnols 
depuis 1732, fut assiégée en 1791 par le bey Mohammed. On sait que cette 
entreprise eut pour résultat la fin de l'occupation espagnole. 

Je n'ai du reste pu constater la part que les gardes wallones prirent à 
cette expédition, que par la mort de l'enseigne Pierre de Saint-Ellier d'Am- 
breville, qui, d'après les contrôles du régiment, fut tué le 15 juin par les 
Maures au siège d'Oran. 



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DES GAKDES W ALLOUES. 



189 



Le tableau suivant présente la composition du régiment 
des gardes wallones vers la fin de l'année 1 791 . 



Colonel, Prince de Castel Franco. 

Lieutenant-colonel, Baron d'Estaimbourg. 
Major, Jean de Courlen. 



Aides- majors, C. de Witte. 

J. de Colins. 
V. de Santilly. 
J. de Hautregard. 
P. de Buren. 
V. d'Àmelin. 
J. de Preussenuere. 



Sous - aides - majors , L. Menthe. 



» 
» 
» 



M 
» 
» 
D 



J. de la Porte. 
C. de rSerclaes. 
X. de Craywinckel. 
J. Estampa. 
Baron de Koisin. 
L de Bassecourt. 



CAPITAINES. 



LIEUTENANTS. 



SOUS-LIEUTENANTS 



ENSEIGNES 



COMPACMKS DE liHE.VADIEttS. 



J. de Bureau. 
J. Le Bailly. 
C««de Sainte-Claire. 
T. du Mont. 
C* de Coupigny. 
J . Hoden-Dubois. 



A. Levai liant. 
J. de Poulie. 
Blondel Drouhol. 

A. de Pammard. 

B. de Craywinckel. 
P. de Slappens. 



C. Romréu. 
A. du Blaizel. 
P. de Ilamoir. 
A. du Rieux. 
M . de Cardenas. 
Cf* de Bryas. 



J. de Blende. 

E. de Bocarmé. 
H. Mencbe. 

H. de Nioulant. 
A. Obert. 

F. Koningsegg. 



«OM PAC MES DE KISILIEUS. 



Prince Castel-Franco 
B" d'Estaimbourg. 
B* n de Meer. 
Ch' de Petres. 
A. de Baretta. 
J. de Lanne. 



A. de Goossens. 
P. de Vorcy. 

J. de Bassecourt. 
F. Maloteau. 

B. deSaint-EUier. 
B on d Armendariz. 



{Vacat.) 
C. Fusco deMataiony 
L. de l'Église. 
A. Du mont. 

( Vacat. ) 
C. de Hault-Lassus. 



P. de Croy. 
B. Obert. 
i. de Valicourt. 
V. de Thiirn. 
J. de Coupigny. 
B°" de Lamberts. 



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HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 

LIEUTENANTS. SOUS LIEUTENANTS. ENSEIGNES. 

[Suite.) 



190 



CAPITAINES. 



F. de Kessel. 
( Vacat.) 

B»° de Bette. 

G. de Schœmans. 
J. de la Porte. 

J. B. Du Smet. 
A. deGognies. 
J . Kessel de Bla mont . 
A. O'Moore. 
A. d'Escalanle. 
C. de Cunchy. 
A. de Chermont. 
F. du Bassard. 

E. de Craywinckel. 
J. de Bout illier. 
B 0 » d'Horst. 

J. de Beccard. 

A. Du Mont. 

Fort de St.-Maurin. 
B on de Triest. 
Cordova de Sastago. 

F. Menche. 

M. de Boutellier. 
P. Desquille. 

B. de Bellet. 
N. de Faligan. 
B nn de Neverlée. 
Billion y Mexica. 
M. Dupuys. 

V" du Blaisel. 



C. de Raulin. 
Ch'd'Angeville. 
H. Van Asbrouck. 
C. de Romrée. 
A. de la Porte. 
Ode Montagut. 
De Morta gne La nda s . 
M. de Bassecourt. 
J. de Warsage. 
T de Crocsser. 
F. de Poulie. 
P. de Pornis. 
A. Dupuys. 
Clément de St-Marcq 
J. de Ros. 
Ch r d'Armendariz. 
N. de Creeft. 
J. Vander Leepe. 
Ch' de Sainte-Croix. 
J. Bureau. 
A. de Coupigny. 

( Vocal.) 
Ch' de Malespina. 
Vrancx deLeslieu. 
Patras de Campagno 
J. de Warsage. 
J. de Franchimont. 
A. de Coupigny. 
Ch« du Chatelet. 
L. de Longvilliers. 



C. de Malleray. 
J . de la Barre. 
E. de la Barre. 
C. Quarre. 
C. d'Horst. 

A. L'Espagnol. 
Lossy deCroyno. 
J. Le Brun. 

P. de Berenger. 
J. de Bassecourt. 
C* de Crecenti. 

B. de Chateaumon 

C. Menche. 

J. de Berenger. 
L. de Bryas. 
C. de Coupigny. 
P. Boringe. 
Mq» de Moy. 
A. de Foxa. 
J. Roncalis. 
J. de Bassecourt. 
L. de Crillon. 

A. de Saint-Pons. 
Ch' d'Huart. 

C. de Moy. 
Menche de Loisne. 
(Vacat.) 

B. de Ciria. 
M. Désireux. 
M. de Roncalis. 



J. de Coupigny. 
Ch f de Menche. 

( Vacat. ) 
Ch r du Blaizel. 
M. Dumont. 
Ch r de Vinchant. 
A. Roncalis. 
C. de Vertegans. 
F. de Lannoy. 
F. Le Vaillant. 
F. Subiratz. 
A. Menche. 
C. de Héron. 
A. de Moy. 
J. de Courten. 
L. d'Heurne. 
A. de Seidel. 
Ch'VanderStraeten. 
Menche du Vermeille 
C. de Saint-Maxens. 
Ch' de Torcy. 
C. Ouarré. 
J. de Hautregard. 
R. de Seidel. 
V. de Coupiguy. 

A. du Blaisel. 
C. Van Calocn. 

B. de Bellet. 
Ch'de Ros. 
M. du Blaisel. 



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CHAPITRE VII. 

CAMPAGNES CONTRE LA FRANCE. 



(I703-I7illi. ) 



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CHAPITRE VII. 



GUEHHE AVEC LA hÉPUBLUJUE »' H A NÇ A I *E . 

(1793-1795.) 

§ 1. Campagne de 1793. — Invasion du Roussillon. — Prise de Ceret, de 
Mas d'Eu et de Bellegarde. — § 2. Opérations de l'armée espagnole autour 
de Perpignan. — Bataille de Ponteilla. — § 3. Campagne de 1794. — 
Désastres de l'armée espaguole : affaires du Boulou, de la Muga, de 
Figuières. — § 4. Campagne de 179o. — Les gardes wallones quittent 
l'armée des Pyrénées orientales. — § 5. Opérations de l'armée de Navarre. 



L'Espagne hésita longtemps à entrer dans la coalition 
que la plupart des grands États de l'Europe formèrent 
contre la révolution française. Le roi Charles IV avait 
espéré qu'en s'abstenant de toute démonstration hostile, en 
Rengageant même à la neutralité par un acte formel, il sau- 
verait son infortuné parent, Louis XVI ; mais lorsque la 
tête de ce souverain tomba sur l'échafaud, toutes les espé- 
rances de maintenir la paix s'évanouirent, et Charles IV se 



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194 HISTOIRE 

décida à prendre les armes. La nation espagnole s'associa 
du reste avec enthousiasme à la douloureuse indignation de 
son chef; « tous les bras s'offrirent et toutes les bourses 
s'ouvrirent, » dit M. de Pradt. L'Espagne dépassa tout ce 
que, à aucune époque de l'histoire moderne, on connait 
d'offrandes faites par le patriotisme aux gouvernements 
qui ont réclamé son appui. Les dons volontaires, qui en 
France ne s'étaient élevés qu'a 5 millions et en Angleterre 
à 45, atteignirent en Espagne le chiffre énorme de 75 mil- 
lions! 

L'Espagne était loin d'être préparée à la guerre. Tout au 
plus pouvait- elle rassembler une quarantai^ de mille 
hommes. Il fut donc décidé, vu l'insuffisance de ces moyens, 
que l'on n'agirait offensivement que dans le Roussillon, et 
qu'on resterait provisoirement sur la défensive dans la 
Navarre et dans la province de Guipuzcoa. 

Le général don Antonio Ricardos, gouverneur de la 
Catalogne, fut placé à la tête du corps destiné a agir dans 
le Roussillon contre le général Fiers. Ses armes, comme 
on le verra, obtinrent de brillants succès. 

Ricardos n'avait guère que 35,000 hommes de troupes 
de ligne, lorsqu'il reçut de sa cour l'ordre impératif de 
commencer les hostilités ; parmi ces troupes se trouvaient 
les 1", 2 e et 6 e bataillons du régiment des gardes vval- 
lones ('). 

Se sentant trop faible pour entreprendre des opérations 



(') Journal de M. de Preussenaere de la Woestyne. 



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DES GARDES WALLONES. 195 

méthodiques, le général espagnol résolut de réunir en une 
masse toutes ses ressources disponibles, de forcer la fron- 
tière sur un seul point, pour prendre à revers les positions 
des républicains, de couper toute communication des fron- 
tières avec l'intérieur du pays; de mettre ainsi les places et 
les forts qui les couvrent dans l'alternative de devoir se 
rendre ou de tomber au pouvoir de l'armée de renfort qui 
se rassemblait dans la Catalogne. 

Après avoir pris avec soin toutes les précautions néces- 
saires pour assurer le succès de cette manœuvre hardie, le 
général Ricardos se jette dans les Pyrénées et se dirige 
directement sur Saint-Laurent de Cerda, que son avant- 
garde enlève, le 1 7 avril, malgré la vigoureuse défense de 
la garnison. Dès le lendemain, toutes les positions qui cou- 
vrent la ville d'Arles sont attaquées et conquises; le 20, un 
combat sanglant a lieu sous les murs de Ceret; les batail-. 
Ions espagnols marchent aux Français avec une énergie 
irrésistible, les mettent en fuite et restent maîtres de la 
ville de Ceret. Les trois bataillons des gardes wallones, qui 
étaient commandés par le lieutenant -général Jean de 
Courten, major du régiment, avaient pris part à toutes ces 
opérations ; ils entrèrent dans la ville conquise, marchant 
en tête de leur division ( ! ). 

Les mauvais temps empêchèrent le général Ricardos de 



(') Histoire de la guerre entre la France et l'Espagne pendant les guerres 
de la liéwlution française, 1793, 1794 et partie de 1795. par Loi is de Mar- 
cillac. 



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19(> HISTOIRE 

tirer un grand fruit de ce premier succès. Le 1 1 mai, ayant 
fait partir de Ceret pour menacer Thuir, une forte recon- 
naissance composée entre autres troupes du 3* bataillon 
des gardes wallones, il vit cette expédition arrêtée en route 
par une de ces pluies si fréquentes au printemps dans ces 
contrées, pluies dont quelques heures suffisent pour 
changer les moindres cours d'eau en des torrents infran- 
chissables. Ricardos dut en conséquence retarder ses opé- 
rations. D'ailleurs son artillerie n'avait pu suivre la marche 
précipitée de ses colonnes au travers des cols abruptes des 
Pyrénées; il fallut lui laisser le temps de rejoindre avant 
de chercher à pénétrer dans la plaine du Roussillon. 

Un mois environ après la prise de Ceret, dans la nuit du 
18 au 19 mai, Ricardos se remit en marche pour enlever 
Thuir. Il trouva aux abords de cette ville* toutes les posi- 
tions occupées par les troupes républicaines, qui, ayant eu 
avis de son approche, s'étaient formées sur trois colonnes 
et annonçaient par leurs manœuvres , le projet d'attaquer 
et de dépasser le flanc gauche des Espagnols. 

Ricardos prend aussitôt ses dispositions pour assaillir 
l'ennemi : le duc d'Ossuna doit se porter sur la droite avec 
sa colonne, composée de quatre bataillons de gardes espa- 
gnoles, de la brigade des carabiniers, d'un régiment de 
cavalerie et de six pièces de campagne; le lieutenant-général 
de Courten, ayant les trois bataillons de gardes wallones 
en tête de sa colonne, reçoit l'ordre de se porter rapide- 
ment sur la gauche avec deux régiments de dragons, deux 
de cavalerie et six pièces de campagne; enfin l'attaque du 



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DES GARDES WÀLLONES. 197 

centre est confiée au lieutenant-général de Yillalba, com- 
mandant à trois bataillons de grenadiers et de chasseurs 
provinciaux, un bataillon irlandais et six bouches à feu ('). 

Le 19, à cinq heures du matin, l'artillerie ouvre son feu, 
mais la position des républicains est inattaquable de front a 
cause de ravins très-profonds , protégés par des batteries 
disposées en arrière. Le duc d'Ossuna reçoit alors l'ordre 
de tourner le village de Mas-del-Conte , afin de pouvoir 
assaillir celui de Mas-d'Eu occupé en force par l'ennemi. 
Ricardos se met lui-même à la tête de la cavalerie, se porte 
sur sa gauche et cherche à tourner les batteries françaises 
de la droite, mais elles ne cessent de faire un feu si suivi 
et si violent que ce général est contraint, après avoir subi 
une perte assez considérable, de renoncer à cette attaque. 
La cavalerie manœuvre alors en retraite, mais son premier 
mouvement ayant fait croire aux républicains que les 
Espagnols veulent les tourner par les deux flancs, de l'hé- 
sitation se manifeste à leur aile gauche. Le duc d'Ossuna 
«s'en aperçoit; en général habile, il se jette sur l'ennemi avec 
intrépidité, le force à reculer, et, protégé par les gardes 
wallones, il pénètre dans son camp par Mas-d'Eu, pendant 
que la droite des républicains, écrasée par quatorze bouches 
à feu qui protégeaient le déboucher de la cavalerie espa- 
gnole, n'a que le temps de se former en carrés pour en 
repousser les charges. 



(') Journal de M. de Preussenaere de la Woestyne. — Marcillac, — Jomim, 
Histoire des guerres de la Révolution française. 



è 



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198 HISTOIRE 

Une victoire complète fut le prix de ces efforts; l'armée 
française abandonna ses trois camps, son artillerie et ses 
munitions; elle ne fut pas vivement poursuivie à cause des 
difficultés du terrain augmentées encore par une obscurité 
profonde. Les soldats de Ricardos étaient d'ailleurs barassés 
de fatigue : depuis seize heures ils étaient sous les armes ; 
ils avaient Fait cinq lieues avant le combat et il leur en 
rèstait encore près de trois à parcourir pour gagner le camp 
du Boulou, où ils devaient trouver leurs vivres. Malgré ces 
fatigues, les soldats s'attachèrent de bonne volonté aux 
canons conquis sur les Français et qu'il aurait fallu aban- 
donner faute d'attelages pour les traîner. 

Peu de jours après le combat de Mas-d'Eu, le fort des 
Bains tomba au pouvoir des Espagnols (3 juin), ainsi que 
celui de la Garde (5 juin) ; en outre le général La Union 
s'empara d'Argelès. Ces nouvelles conquêtes qui assuraient 
la possession de toute la plaine entre Perpignan et les 
Pyrénées, permirent à Ricardos de pousser le siège de 
Bellegarde, et dès le 22, il établit' ses batteries à 500 toises 
de la forteresse. La garnison fit une héroïque résistance, 
mais elle dut capituler le 25 ; elle fut prisonnière de guerre. 
Avant sa sortie de la place, le général Ricardos, mû par ce 
principe d'honneur qui commande aux vainqueurs les 
égards dus au malheur, fit mettre à l'ordre de l'armée cette 
sévère et touchante proclamation : 

« Soldats! vous devez respecter le malheur; ce principe 
que dicte l'humanité est le propre de la générosité de la 
nation espagnole. Le général ne peut présumer que qui 



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DES GARDES WALLONES. 199 

que ce soit se permette d'insulter du geste, par paroles ou 
d'autre manière quelconque, les prisonniers français, soit à 
leur sortie du fort, soit dans leur marche pour se rendre au 
lieu qui leur sera assigné. Si le motif d'honneur n'était pas 
suffisant pour vous contenir, songez que les chances de la 
guerre peuvent vous mettre dans un cas semblable. Mais 
si, contre toute espérance, il se trouvait des soldats, paysans 
charretiers ou personnes quelconques qui se permissent la 
moindre insulte envers ces militaires malheureux, ils seront 
immédiatement arrêtés et punis. 

» Le général ne peut présumer que parmi les officiers ou 
autres personnes distinguées, il s'en trouve qui manquent 
aux égards dictés par l'éducation et la générosité. Mais, 
dans le cas contraire, le général prévient qu'il punira le 
délinquant suivant son rang et les insultes dont il se sera 
rendu coupable. 

» Au quartier général du Boulou, 25 juin 1793. » 

Pendant que les Espagnols s'emparaient d'Argelès et de 
Bellegarde, le régiment des gardes wallones défendait le 
camp du Boulou. Le 8 juin, il détacha dix-huit piquets 
avec les compagnies de grenadiers pour faire une recon- 
naissance sur Elne ; le U, le 6 e bataillon fut chargé de la 
garde des batteries avancées du camp. 

Le 25, le général La Union s'avança en avant du Boulou 
pour occuper Thuir; il avait une colonne de six bataillons 
dont faisaient partie les trois bataillons des gardes wal- 
lones. Les républicains les attaquèrent entre trois et quatre 
heures de l'après-midi, mais, grAce à l'énergie que déployè- 



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200 HISTOIRE 

rent les Wallons, les efforts des Français échouèrent et 
Thuir resta finalement au pouvoir des Espagnols. 

Une expédition contre la position de Millas eut un égal 
succès; elle avait été confiée au 2' bataillon et aux grena- 
diers des gardes wallones, commandés par le baron de 
Kessel (I" juillet) ('). 

S* 

Rieardos voulant tout à la fois assurer sa position de 
Mas-d'Eu et surveiller les mouvements de l'armée républi- 
caine dont les postes avancés occupaient Canohes, fit porter 
son avant-garde à Ponteilla. Les trois bataillons des gardes 
wallones faisaient partie de ce corps. 

Le 7 juillet, au point du jour, 4,000 Français se portent 
sur ce village. Rieardos fait aussitôt mettre son armée sous 
les armes et ordonne aux avant-postes de battre en retraite 
avec précipitation. Les Français croyant les avoir obligés 
à fuir les poursuivent avec acharnement, mais bientôt ils 
sont assaillis par une division de cavalerie placée en em- 
buscade. Ils sont mis en pleine déroute avec une perte 
considérable et Canohes, abandonnée par Pavant -garde 
ennemie , tombe au pouvoir des Espagnols. 



(*) Journal de M. de Preussenaere de la Woestyne. — Maiicii.i.ac, --- 
Fehvkl, Campagne* de la Révolution française dans les Pyrénées orientales 
(1793, 179V, <79S). 



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t 



DES GARDES WALLONES. 201 

Les républicains ne songèrent plus alors qu'à couvrir 
Perpignan jusqu'à l'arrivée des renforts qui étaient atten- 
dus; ils formèrent trois camps en avant et sous le feu de 
la place. Le camp sur la droite était établi au village d'Orles 
et s'appuyait au Tet. Celui sur la gauche était à Cabestany, 
ayant en avant la rivière de Catarassa qui se jette dans le 
lac de Saint-Nazaire et couvrait ainsi la position des Espa- 
gnols, d'Argelès et d'Elne; enfin le camp du centre, le plus 
fort des trois, était sur la route d'Espagne. 

Uicardos sentit toute l'importance de faire sortir l'ennemi 
de cette position avantageuse, avant qu'il eût rassemblé 
assez de forces pour prendre l'offensive; il résolut de 
manœuvrer dans ce but. 

En conséquence, le 13 juillet, à la pointe du jour, l'armée 
espagnole, après avoir laissé un corps d'observation devant 
les places de Collioure et de Port-Vendres, s'ébranla sur 
trois colonnes : l'avant-garde se porta en avant et fut rem- 
placée, sur les hauteurs de Carache, par la colonne de 
droite, aux ordres du lieutenant-général don Manuel de Ca- 
gigal ; la colonne du centre, sous les ordres du marquis de 
Las Amarillas,et celle de gauche sous le prince deMontforte, 
firent halte à la hauteur de Canohes, laissant ce village entre 
elles. Les Français se mirent en bataille derrière leurs 
retranchements et les deux armées restèrent ainsi en pré- 
sence pendant trois jours. Le 16, à la chute du jour, l'ar- 
mée espagnole fit un mouvement en avant ; pendant la nuit, 
l'avant-garde composée de volontaires pris dans les trois ba- 
taillons des gardes walloncs et commandés par le lieutenant 

13 



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202 HISTOIRE 

Clément de Saint-Marc, s'empara de trois batteries qui 
couronnaient une montagne et couvraient la position des 
Français ('). Vingt-neuf pièces de canon furent établies 
avant le jour sur un autre point pour soutenir l'attaque 
qu'on devait faire de front sur le camp français à un signal 
convenu. Enfin des divisions de cavalerie, disposées sur la 
droite et sur la gauche, étaient destinées à couper à l'en- 
nemi le chemin de Perpignan. 

Le 1 7, de très-bonne heure, l'attaque eut lieu sur cinq 
colonnes : celle de droite, forte de deux bataillons de gardes 
espagnoles, reçut l'ordre de se porter par Poullestres sur 
Cabestany, derrière la gauche du camp; le marquis de Las 
Amarillas, avec quatre bataillons, fut chargé de l'attaque 
d'Orles où il devait se rendre par Niel et Canohes ; la troi- 
sième colonne, formée de deux bataillons de gardes wal- 
lones et conduite par le lieutenant-général de Courten, de- 
vait se porter par Trouillas et Thuir contre Pezillas; la 
quatrième colonne avait l'ordre de passer le Tet à Millas 
pour s'avancer sur Cornelia et Saint-Estève; enfin la cin- 
quième, sous le général la Union, reçut la mission de se 
porter sur Reversaltes, de s'emparer du pont de la Gly et 
de couper la retraite des républicains sur Salces f). 

Le feu commença de part et d'autre avec vivacité. Le 
camp de droite des Français fut ébranlé par la vigueur de 



[') Marcillac. 

(») Journal de M. de Preussenaere de la Woestyne. — Marcillai.. 
Jomini. — Fervel. 



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DES GARDES WALLONES. 203 

l'attaque des gardes wallones ; mais la quatrième colonne, 
qui devait les seconder, n'ayant pu arriver à temps, le gé- 
néral Cagigal, qui commandait en chef cette attaque, re- 
connut l'impossibilité de forcer la position, et ordonna d'y 
renoncer. La retraite s'effectua sous la protection des 
gardes wallones qui se retirèrent lentement en ordre 
déployé ('). Le plan de Ricardos échoua ainsi par l'isole- 
ment où se trouvaient les différentes colonnes et bien que 
l'attaque confiée aux gardes wallones eût complètement 
réussi, l'on n'en put retirer aucun fruit. 

Deux jours après la bataille de Perpignan, les gardes 
wallones quittèrent le camp de Canohes et allèrent s'établir 
sur l'Esquerde, aux environs de Ponteilla. Elles y res- 
tèrent jusqu'au 1 1 août, changèrent alors de position avec 
les gardes espagnoles et se trouvèrent à la droite de la 
ligne. 

Ricardos n'avait pas renoncé à l'espoir de forcer les ré- 
publicains a abandonner Perpignan; il avait résolu de 
manœuvrer par la gauche pour gagner la Gly et tourner 
les Français. Pendant le mois d'août, il s'empara de Prades 
et de Villafranca, menaça la Cerdagne française, enfin il 
enleva la forte position de Cornelia et cerna Perpignan. 

Ces opérations furent secondées par diverses attaques 
des gardes wallones contre les positions des républicains : 
le 19 août, le régiment fit une démonstration contre Mas- 
d'Eu et repoussa l'ennemi. Le capitaine de grenadiers, Fer- 



( ) Journal de M. de Preussonaere de la Woestynp. 



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204 HISTOIRE 

dinand baron de Neverlée, brigadier, fut tué dans cette 
affaire. Le 25, les 1 er et 6 e bataillons chassèrent encore les 
Français de Solé ('). 

Après ces succès, Ricardos voulut combiner une attaque 
générale. Dans ce but, il avait fait porter des troupes sur 
le Conflanc, afin de masquer les Français qui étaient à 
Mont-Louis, les empêcher de passer le Tet et d'opérer une 
diversion qui eût entravé ses opérations. Il avait aussi donné 
l'ordre d'attaquer les camps en avant de Perpignan. 

Le brigadier Joseph-Primitive le Bailly de Cowerbecque, 
capitaine de grenadiers des gardes wallones, fut chargé 
d'enlever le camp de droite à Orles, avec ses compatriotes 
(le 2 e bataillon et les grenadiers du 1 er ), pendant qu'une 
autre colonne enlèverait le camp de gauche à Cabestany. 
Un troisième corps devait se tenir en observation vis-à-vis 
du camp retranché, afin de le contenir et d'empêcher les 
troupes qui le gardaient de secourir les camps de la droite 
et de la gauche ( 2 ). 

Telles étaient les dispositions du général en chef dans la 
soirée du 2 septembre. Vers minuit, le corps de Bailly 
attaque le camp d'Orles, s'empare de la principale batterie, 
encloue les canons et y fait prisonnier le général Fre- 
cheville avec 260 républicains : deux officiers des gardes 
wallones furent blessés. 



(') Journal de M. de Preussenaere dp la Woestyne. — Contrôles du régi- 
ment des gardes wallones. 
(') Marcillac. 



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DES GARDES W ALLOUES. 205 

Le camp de Gabestany tomba également au pouvoir des 
Espagnols : ce furent les chasseurs d'un régiment wallon 
qui délogèrent l'ennemi de cette position ('). 

L'attaque du camp de Pey restortes, par le général Las 
Amarillas, ne put avoir lieu malheureusement que le 8, a 
cinq heures du soir. Un feu d'artillerie s'engagea de part et 
d'autre avec vivacité, puis soudainement quelques compa- 
gnies de grenadiers provinciaux se jettent à travers la mi- 
traille sur les batteries des républicains, s'en emparent 
après une lutte acharnée à la baïonnette, mettent l'ennemi 
en déroute et pénètrent dans le camp. 

Ces succès ne devaient pas durer longtemps : quelques 
jours après, les républicains combinèrent une attaque avec 
toutes leurs forces réunies. Le général de Courten, qui oc- 
cupait le Vernet avec les 1 er et 2 r bataillons des gardes wal- 
lones, fut assailli par des forces supérieures et culbuté. Las 
Amarillas établi au camp de Peyrestortes, ne peut résister au 
choc de plusieurs colonnes qui l'attaquent de front et de 
flanc; son corps est mis en déroute et doit se réfugier 
derrière le Tet en abandonnant une partie de l'artillerie ( 2 ). 

Pendant que ces combats se livraient sur la rive gauche 
du Tet, le 6' bataillon des gardes wallones était détaché à 
Prades avec la division du comte de la Union, afin de cou- 
vrir la retraite des troupes revenant d'Olettes. Le 6, une 



(') PSRVEL. 

(*) Journal de M. de Preussenaere de la Woeslyne. — Maiich-lac. — 
Feivei 



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200 HISTOIRE 

expédition secrète fut confiée à des volontaires wallons 
commandés par l'aide-major du bataillon. Lors de la dé- 
route de la colonne de Las Amarillas à Pe\ restortes, 
le 6* bataillon des gardes wallonnes quitta le camp de 
l 'rades pour couvrir la retraite sur Saint-Feliu ; deux jours 
après, le 19, il dut encore protéger la marche de l'artillerie 
sur Hilla; le même jour, il alla camper à Mas-d'Eu, où il re- 
joignit les deux autres bataillons du régiment ('). 

C'était entre cette ville et Thuir que s'étaient ralliés les 
Espagnols; leur centre occupant Trouillas et leurs avant- 
postes Ponteilla. Ce fut dans cette position que le général 
Dagobert, appelé récemment au commandement en chef de 
l'armée française, vint les attaquer le 22 septembre. 

Au point du jour, 18,000 hommes d'élite se mirent en 
mouvement sur trois colonnes ( 2 ). Celle du centre, qui de- 
vait enlever les camps de Ponteilla et de Trouillas, défen- 
dus par le général de Courten et les trois bataillons des 
gardes wallones, était commandée par le général en chef 
en personne. L'attaque fut vive, la défense opiniâtre. La 
bataille dura toute la journée et offrit de part et d'autre de 
beaux exemples de courage; mais la fortune devait ce 
jour-là encore être favorable aux armes espagnoles. Les 
gardes wallones prirent une large part à cette victoire; 
une partie du régiment combattit à la gauche; le reste, 
formant la réserve, décida le sort de la journée, lorsque 



(') Journal de M. do Preussenaere de la Woestyne. 

(") Febvkl. - Murrillac dit que les Français étaient au nombre de 14,000. 



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DES GARDES WALL0.NES. 207 

le général Rieardos, s'apercevant que les républicains 
allaient forcer son centre, ordonna au général de Courten 
de tomber sur eux avec ses braves Wallons. Le succès fut 
complet ('). Tout un régiment d'infanterie française resta 
prisonnier ( 2 ). 

Entre autres ofliciers de distinction, le régiment perdit ce 
jour-là le capitaine de grenadiers le Bailly, brigadier des 
armées d'Espagne. 

Le lendemain de sa défaite, Dagobert chargea l'un de ses 
généraux de menacer le pont de Ceret. Les trois bataillons 
des gardes wallones furent dirigés sur ce point et rendirent 
vaines les démonstrations des républicains. Ils rentrèrent 
au camp pendant la nuit 

Malgré les avantages que lui donnait la victoire qu'il 
venait de remporter, Rieardos jugea que sa position à Mas- 
d'Eu n'était plus tenable et qu'il ne pourrait plus reprendre 
l'offensive, d'autant plus que les républicains venaient d'être 
rejoints par un renfort de 15,000 hommes. Il se décida à 
reprendre la position du Boulou. 

Ce camp était posé dans la plaine qui est en avant du 
Boulou et que traverse la grand'route de Perpignan. Son 
front était défendu par un ravin se prolongeant de l'est à 
l'ouest et au fond duquel coule la petite rivière de Valmagna 
qui se jette dans le Tech. A droite de la ligne se trouvait 



(') Journal de M. de Preussenaere de la NVoestyne. — Marcii i.ac. 

(') Le 61 e régiment, ci-devant Vermatulois. 

{>) Journal de M. de Preussenaere de la \\ oest\ ne. 



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208 HISTOIRE 

le camp des Trompettes dont la garde était confiée aux 
trois bataillons des gardes wallones et au général de 
Courten. Des batteries à feux croisés placées sur les ma- 
melons qui dominent la plaine défendaient les approches 
du ravin et couvraient le camp, lequel était appuyé à gau- 
che sur un prolongement des coteaux qui régnent du nord 
au sud et . qu'on avait couronnés de fortes batteries. 

Les républicains se consumèrent dans une série d'atta- 
ques contre ces positions; du 3 au 8 octobre ils ne laissè- 
rent pas passer un seul jour sans tenter d'enlever un des 
points de résistance. L'attaque du 4 fut dirigée contre la 
droite du camp où se trouvait le lieutenant-général de 
Courten avec les gardes wallones. Cette tentative n'eut pas 
plus de succès que les autres ; à la suite d'un combat meur- 
trier, chacun rentra dans son camp. 

Une des batteries des Espagnols était établie sur le pla 
del Rey; elle fut appelée depuis la Buttera de la Sangre, 
la batterie du sang, parce qu'elle fut le théâtre d'un affreux 
carnage lors d'une attaque que tentèrent, le U octobre, les 
républicains, afin de rejeter les troupes de Ricardos au delà 
des Pyrénées. Cette batterie, prise par les Français sur les 
Espagnols, attaquée peu d'heures après par un détache- 
ment de 300 gardes wallones du premier bataillon, ne resta 
au pouvoir de ces derniers qu'après une lutte opiniâtre 
dont la fin fut l'extermination complète des Français qui la 
défendaient et qui préférèrent une mort glorieuse à une 
retraite qui certes n'eût pas été déshonorante après les 
efforts hérojqucs qu'ils avaient fails pour la conserver. La 



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DES GARDES WALLONES. 209 

brillante valeur que déployèrent dans cette circonstance les 
gardes wallones leur valut l'honneur detre désignées spé- 
cialement pour veiller à la conservation de cette position 
importante ('). 

Les fatigues de la rude campagne de 1 793, les combats 
sanglants renouvelés presque chaque jour, une épidémie 
cruelle qui décimait l'armée, toutes ces circonstances dé- 
terminèrent Ricardos à donner quelque repos à ses troupes 
en leur assurant de bons quartiers d'hiver. Mais pour arri- 
ver à ce résultat il fallait encore chasser l'ennemi de plu- 
sieurs positions importantes, et notamment de Villalongue 
d'où il prenait à revers le centre de la ligne des Espagnols. 

La nuit du 6 au 7 décembre fut fixée pour surprendre 
cette position. L'entreprise fut confiée au général de 
Courten; les 1 er et 6 e bataillons des gardes wallones y pri- 
rent part. Ils enlevèrent avec une vigueur irrésistible les 
batteries, s'emparèrent du quartier général et mirent les 
républicains dans une déroute complète. Immédiatement 
après ce succès, les grenadiers et quelques piquets du régi- 
ment se rendirent encore maîtres 'de la Loque et de Saint- 
Denis; un de leurs officiers, le» vicomte Louis de Ro- 
cheneuve, enseigne, fut mortellement blessé dans celte 
expédition. Il rendit le dernier soupir a Figuières quelques 
jours après. 

Il ne restait plus à Ricardos, pour assurer ses quartiers, 



(') Manuscrit de M. de Preussenaere de la Woestyne. — Marcillac, — 
Fervei.. 



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210 HISTOIRE 

que de s'emparer du col de Banyuls; l'attaque eut lieu le 
1 4 ; elle était encore dirigée par le général de Courten, 
ayant avec lui les 1 er et 6 e bataillons du régiment; elle 
réussit au delà de toute espérance, et de glorieux trophées 
restèrent aux mains des vainqueurs. Les gardes wallones, 
qui n'avaient cessé d'être au poste le plus périlleux, 
n'eurent néanmoins qu'un seul officier gravement blessé. 
Le 20 décembre, elles assistèrent encore à l'attaque et à la 
prise des hauteurs du puich d'Oriol, de Port-Vendres, du 
fort Saint-Elme et à la reddition de Collioure. Le lende- 
main, elles se signalèrent a la prise d'Argelès, qui termina 
glorieusement la première campagne contre la République 
française. 

Le régiment prit ses quartiers d'hiver à Ceret. 

S 3. 

Pendant tout l'hiver de 1795 à 1 794 l'année espaguole 
des Pyrénées orientales était restée adossée aux Pyrénées, 
depuis Pratz de Mollo jusqu'à la mer, son extrême droite 
occupant Collioure. Elle était couverte par le Tech, depuis 
la mer jusqu'au camp du Boulou, et depuis là par la chaîne 
de collines qui se rattache au Ganegou. Elle ne comptait 
plus que 25,000 hommes disponibles lorsque le général 
la Union, désigné pour remplacer le général Ricardos, 
vint en prendre le commandement. 

La campagne s'ouvrit dans les premiers jours du mois 



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DES GARDES WALLONES. 211 

d'avril. Les républicains voulurent s'emparer de la redoute 
delà Palmera dans les Aspres; ils l'attaquèrent avec une 
vigueur remarquable et allaient l'emporter, lorsque survin- 
rent les 1 er et 2 e bataillons des gardes wallones et six pièces 
d'artillerie qui forcèrent les ennemis à se retirer (28 avril). 
Le régiment perdit le sous-lieutenant Charles de Fusco de 
Matalony ('). 

Deux jours après, le général la Union fait sortir des re- 
tranchements du pont de Ceret plusieurs colonnes qui 
surprennent les postes avancés des républicains; les gardes 
wallones composaient une de ces colonnes chargée d'en- 
lever le Mas de Villar et la redoute de Rouvre ; la vigueur 
de leur attaque attestée par la perte de 24 officiers qui res- 
tèrent sur le champ de bataille, obligea les Français à rétro- 
grader au delà de Oms ( 2 ). 

Malheureusement, la funeste bataille du Boulou (30 avril 
et l ,r mai) enleva aux Espagnols tout le fruit de la cam- 
pagne précédente et les força même à évacuer les conquêtes 
qui formaient le glorieux trophée remporté par Ricardos. 
Les trois bataillons des gardes wallones placées sur les 
hauteurs de Ceret couvrirent la retraite de l'armée, et leur 
héroïque résistance en sauva les débris. 

Toute la plaine du Roussillon se trouvait évacuée après 
cette catastrophe; le général la Union se retira. précipitam- 
ment sous le canon de Figuières, bornant désormais son 



(•) Fervel. — Journal de M. de Preussenaere de la Woestyne. 



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212 HISTOIRE 

rôle a défendre la Catalogne contre les entreprises de Du- 
gommier. 

Dès que les troupes furent remises des désastres du 
Huulou , le chef de l'armée espagnole résolut de rouvrir la 
campagne par une attaque contre la division du général 
Augereau, qui s'était installée assez inconsidérément à 
Saint-Laurent de la Mouga. Les gardes wallones formaient 
la seconde des sept colonnes que le général la Union 
chargea de cette opération (19 mai). Elles se déployèrent 
en tirailleurs sur le versant septentrional de la Magdeleine, 
se précipitèrent sur la Fonderie, qu'elles étaient spéciale- 
ment chargées d'assaillir , et elles soutinrent pendant plus 
de huit heures un des combats les plus sanglants qui aient 
signalé cette campagne. Les Français furent vainqueurs , 
et traitèrent avec une cruauté inouïe leurs vaillants adver- 
saires ; ils furent impitoyables, et, sauf 250 prisonniers, ils 
massacrèrent tout ce qu'ils purent atteindre. Ils traitèrent 
surtout sans merci les troupes qui s'étaient opiniàtrées 
contre les redoutes, et se trouvaient ainsi les plus enga- 
gées, les gardes wallones, qui prouvèrent une fois de plus 
par leur obstination au feu, dit un historien français, que la 
race des vieilles bandes, dont ils portaient le glorieux nom, 
avait survécu au désastre de Hocroy. L'acharnement fut 
tel , qu'on vit des volontaires du 2 e bataillon de la Haute- 
Garonne étouffer dans leurs étreintes de malheureux fuyards 
qui s'étaient enlacés a eux pour éviter leurs baïonnettes ('). 



( ; Fervbl. 



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DES GARDES WALLONES. 213 

Les Espagnols perdirent un cinquième de leur effectif; 
des cimes de la Magdeleine aux précipices de la Muga, dit 
un rapport, les ravins étaient jonchés de cadavres et les 
rochers teints de sang. 

Parmi les officiers du régiment qui trouvèrent la mort 
dans cette fatate journée on comptait les sous-lieutenants 
Frédéric baron de Koniggseg et Emmanuel du Blaisel. 
L'aide-major Xavier de Craywinckel mourut quelque temps 
après a Géronne des suites de ses blessures. 

Afin de barrer aux républicains rentrée de l'Ampourdan , 
l'armée espagnole entreprit la construction d'une ligne im- 
mense d'ouvrages défensifs autour de Figuières; elle fut 
souvent troublée dans ses travaux par les Français : lors 
de l'attaque du 7 juin, les gardes wallones concoururent a 
la défense du plateau de Llers ; le camp du 6' bataillon , 
cerné par les hussards et les miquelets, allait être pris, 
lorsque, par un effort suprême, les Wallons repoussèrent 
les agresseurs et restèrent maîtres de la position ('). 

Deux mois environ se passèrent en escarmouches et 
en sorties; vers le milieu du mois d'août, le général la 
Union, informé que la garnison de Bellegarde était aux 
abois, résolut de tenter un suprême effort pour la sauver, 
et le 29 il fit attaquer toute la ligne des républicains. 

Les bataillons mutilés des gardes wallones faisaient 
partie de la division du général de Courten, qui, après avoir 
remonté la gorge de Terrasas, assaillit les républicains sur 



( ) Journal de M. de Preussenaere de la Woestyne. 



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2U HISTOIRE 

les hauteurs de la Muga, leur enleva leur artillerie et les 
força d'abord à évacuer leurs positions ; mais l'issue du 
combat fut à l'avantage des Français, qui, cette fois encore, 
se montrèrent sans pitié , et exécutèrent avec une énergie 
qui tenait de la férocité, l'odieux décret de guerre à mort 
rendu récemment par la Convention (25 août) ('). 

Le 21 septembre, le général la Union voulut tenter sur 
la montagne Noire un nouvel effort ; le brigadier Tarranco, 
avec 4,000 hommes d'élite, parmi lesquels se trouvaient les 
gardes wallones, s'élance résolument sur l'ennemi, qui, 
pris à l'improviste, se retire en désordre, mais revient 
ensuite en force et oblige les Espagnols à renoncer à leur 
entreprise. 

L'armée espagnole ne subit plus que des revers pendant 
tout le reste de cette campagne. Elle fut repoussée succes- 
sivement de toutes les positions retranchées autour de 
Figuières, et, après avoir perdu son général en chef, fit 
une retraite qui ne fut pas sans gloire. Les bataillons des 
gardes wallones eurent constamment la défense des postes 
les plus importants : d'abord à la Salud, où fut tué le 
chevalier d'Heurne sous-aide-major. Ils évacuèrent cette 
position le 17 novembre pour occuper le camp de Llers. 
Après s'y être vaillamment conduits, ils firent leur retraite 
sur Bascara, défendirent pendant deux jours entiers le col 
d'Oriol (21 et 22 novembre), où furent tués les deux 
frères Charles et Pierre Mettecoven, sous-lieutenants, puis 



{•) Ff.rvf.i-. 



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DES GARDES WALLON ES. 215 

enfin gagnèrent Géronne. Toujours presses par les répu- 
blicains, ils durent abandonner cette place le 6 décembre, 
et allèrent camper avec l'avant-garde à Pont-Major, sur les 
bords du Ter ('). 

Pendant cette campagne de 1794, qui doit être rangée 
au nombre des plus sanglantes du siècle dernier, tous les 
corps de l'armée espagnole furent à peu près détruits, 
quelques-uns disparurent même complètement. Le régi- 
ment des gardes wallones fut du petit nombre de ceux qui 
conservèrent leurs drapeaux : quelques officiers et soldats, 
derniers restes de cette glorieuse phalange, se tinrent con- 
tinuellement groupés autour de ce symbole de l'honneur 
militaire, et furent assez heureux pour empêcher que l'en- 
nemi parvînt jamais à s'en emparer. 

Le 24 décembre , les restes du régiment prirent leurs 
quartiers d'hiver h Pueblos-de-Pont-Major-de-Saria. 

Dans les premiers mois de l'année 1795, l'armée espagnole 
se prépara à défendre le passage de la Fluvia et à interdire 
l'entrée de la Catalogne aux républicains. Le général Urrutia, 
qui avait remplacé la Union dans le commandement en 
chef, concentra dans ce but ses principales forces à Banyolas. 

Dès le mois de février, le 2' bataillon des gardes waJ- 



(') Journal de M. de Preussenaere de la Woestyne. 



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21 6 histoire 

lones fut établi au village de Bézalu; il occupa cette posi- 
tion avancée, y resta quelques jours, mais dut l'évacuer le 
1 rr mars, en présence des nombreuses colonnes du général 
Augereau, cherchant a s'emparer des postes propres à faci- 
liter le passage de la Fluvia ('). 

Le 2* bataillon rejoignit à Banyolas les 1 er et 6% au 
moment où les républicains se présentaient devant la place. 
Là fut livré un vigoureux combat à la suite duquel les 
troupes d' Augereau furent repoussées et se retirèrent non 
sans désordre sur Bézalu. 

L'insuccès de cette entreprise engagea les Français à 
rester désormais sur la défensive. Les Espagnols profitè- 
rent de leur inaction pour s'installer sur la Fluvia. Plus 
d'un mois se passa ainsi sans que les deux armées en vins- 
sent sérieusement aux mains. Le 14 avril, les gardes wal- 
lones furent chargées d'une expédition secrète sous les 
ordres de don Idelphonse Arias. Le 24 du même mois, le 
général Augereau ayant fait quelques mouvements qui 
annonçaient l'intention de tenter une attaque, les trois 
bataillons du régiment allèrent s'établir à la croix de 
Falinas et bientôt après ils se rendirent à l'avant-gardc, au 
col d'Oriol. 

Les deux partis continuèrent ainsi d'escarmoucher pen- 
dant tout le mois de mai : un jour les grenadiers wallons 
passèrent la Fluvia a Bascara, repoussèrent vigoureuse- 
ment une reconnaissance ennemie, déjouèrent une embus- 



(•) Fkrvki.. — Manuscrits de M. de Preussenaere. 



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DES GARDES WALLONES. 217 

cade et poursuivirent les républicains jusqu'à leurs avant- 
postes. 

Quelques jours après (26 mai), les Français à leur tour 
se jetèrent de l'autre côté de la Fluvia et attaquèrent le 
petit poste de Calabuig qui n'était défendu que par un faible 
piquet de gardes wallones. Heureusement le 2 e bataillon 
du régiment fut averti à temps; il se porta à la rencontre 
de l'ennemi, et après un combat opiniâtre, il le rejeta sur la 
rive gauche de la rivière ('). 

Ce fut la dernière action à laquelle les gardes wallones 
prirent part à l'armée des Pyrénées orientales; les trois 
bataillons reçurent l'ordre de se rendre à l'armée de Na- 
varre et partirent dans le courant du mois de juin, sous les 
ordres du capitaine de grenadiers Joseph de Bureau, briga- 
dier et chef de la brigade. Les Wallons emportèrent les 
regrets de toute l'armée, qui avait été si souvent témoin de 
leur valeur, et ils reçurent du commandant en chef les 
témoignages les plus honorables (*). 

Ces bataillons arrivèrent à l'armée de Navarre précisé- 
ment au moment où la paix de Bàle venait d'être signée; 
ils rejoignirent le reste du régiment dont ils étaient séparés 
depuis le commencement de la guerre. 



(') Journal de M. de Preussenaere de la Woestyne. 

(') Les bataillons des gardes wallones arrivèrent le 7 juin près de Barce- 
lone et s'arrêtèrent pendant un mois environ pour que l'on pût réparer 
l'habillement des troupes. Ils se remirent en marche le 6 juillet et arrivèrent 
le 30 à Pampelune ; trois jours après ils allèrent camper à Los Berios, à une 
lieue de la ville. [Journal de M. de Potesta.) 

H 



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HISTOIRE 



s ». 

Les 3 e , 4' et 5 e bataillons du régiment des gardes wal- 
lones avaient été" désignés, en 1793, pour faire partie de 
l'armée de Navarre commandée par le général Ventura 
Caro. 

On sait que toute la campagne de \ 793 se passa en chi- 
canes d'avant-postes destinés à protéger la frontière contre 
les entreprises des Français. Il serait fastidieux d'énumérer 
tous les petits combats auxquels les gardes wallones furent 
associés. Il convient de mentionner cependant que le 6 juin 
les Wallons formaient lavant-garde qui, sous les ordres du 
général Escalante, fut chargée de surprendre la position de 
Château -Pignon et qui accomplit cette expédition avec 
autant d'adresse que de valeur. 

Pendant la campagne de 1 794, les bataillons des gardes 
wallones furent attachés à la division du lieutenant-général 
Gil, chargée d'abord de garder les rives de la Bidassoa et 
plus tard le camp retranché de Saint-Martial, sous le canon 
d'Yrun. Le l ep août, les républicains assaillirent inopinément 
les Espagnols dans leur camp et les mirent en déroute. Les 
gardes wallones se couvrirent de gloire dans cette circon- 
stance ; ils formaient l'arrière-garde, et ce fut grâce à leur 
contenance ferme et énergique que la division espagnole 
parvint à échapper aux attaques combinées des généraux 



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DBS GARDES WÀLLONES. 219 

Moncey et Fregeville et à gagner Ernani, sur la grand' 
route de Bayonne à Madrid ('). 

Dans les nombreux combats qui remplirent le reste de 
cette campagne et où Ja fortune fut presque constamment 
contraire aux armes espagnoles, les gardes wallones éprou- 
vèrent des pertes considérables qu'on ne parvint pas à 
combler par la levée qu'on essaya de faire pour recruter le 
régiment. Parmi les principaux officiers qui furent ou tués 
ou prisonniers, se trouvaient les capitaines Pierre Fort de 
Saint-Maurin, Balthasar de Bellet, Jean-Baptiste de Bekaert, 
François -Eugène Menche- Du vermeil, le baron François 
de Bette, Raphaël-Joseph de Craywinckel, Augustin-Fran- 
çois le Vaillant, et Jean-Pierre d'Esquille; les lieutenants 
Armand baron d'Armendariz , Louis - Auguste - Ghislain 
baron de Roisin, Joseph Thadée de Croeser, Antoine Mallet 
de Coupigny, Xavier de Craywinckel ; les sous-lieutenants 
Julien chevalier de Bassecourt, Balthasar de Bellet, Augustin 
du Blaisel, Jean-Antoine Triestan, etc., etc. 

Dès que la nouvelle de la paix conclue entre la France 
et l'Espagne fut connue, le régiment rentra dans Pam- 
pelune où il resta deux mois. Le 10 octobre, il se 
mit en route pour Madrid où il fit son entrée le 19 no- 
vembre (*)• 



(•) JoMisn. 

(•) Le régiment s'était arrêté pendant vingt jours dans une petite ville à 
deux lieues de Madrid, pour être habillé à neuf avant son entrée dans la 
capitale. 



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220 HISTOIRE 

Le tableau suivant présente la composition du régiment 
des gardes wallones après la guerre contre la République 
française (décembre 1795) : 



Colonel, Le prince de Castel Franco. 

Lieutenant-colonel. Le baron d'Estaimbourg. 
Major, Jean de Courten. 



CAPITAINES. 



LIEUTENANTS. 



SOUS-LIEUTENANTS. 



ENSEIGNES. 



4' r BATAILLON. 



B°» de Meer. Gr. 
P*« de Castel Franco. 
B°» d'Estaimbourg. 
B° n de Buren. 
J. Van Asbroeck. 
G. Butron Muxica. 
Ch» d'Amelin. 



P. Porras. Gr. 

O de Bryas. 

A. Dumont. 

J. Lebrun. 

L. de L'Espagnol. 

J. de Bassecourt. 

C. Romrée. 



J. deCoupigny. Gr. 

C. de Lannoy. 
H. Scherer. 

(Vacat.) 

D. Ailmer. 
P. Triestan. 
A. du Blaisel. 



VanderStraelen. Gr. 
F. de Recourt. 
F. Idiaquez. 
A.Pignatelly. 
H. de Ciria. 
L. Mosquera. 
N. Gatway. 



2' BATAILLON. 



J. Bureau. Gr. 
Ch' d'Angeville. 
A. de Lignereuil. 
P. de Goossens. 
R. Craywinckel. 
Ch r de Ros. 
J. de Poulie. 



De l^ongvilliers. Gr. 

C" de Moy. 

J. Berenger. 

P. Obert. 

Mq 1 de Moy. 

De la Porte de Pierr. 

L. Creft. 



J. de Vinchant. Gr. 
Ch' de Torcy. 
C. Gravina. 
M. Des Maisières. 
B«n d'Overchies. 
Mixel y Blondel. 
J. Vander Straeten. 



E. Zambecari. 
(Vacat.) 

P. Sario. 

A. de Bassecourt 

F. Victor. 

L. de Villamar. 
F. de Roxas. 



Gr. 



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DES GARDES WALLONES. 



CAPITAINES. 



LIEUTENANTS. 



SOUS LIEUTENANTS. 



ENSEIGNES. 



3 r BATAILLON. 



A. d'Escalaute. Gr. 
A. de Cocdova. 
B°» de Triest. 
E. Vander Lèpe. 
A. Pammard. 
B» n de Warsage. 
M. de Boutillier. 



B»° de Torcy. Gr. 
A. de Louverval. 
P. de Bureau. 
L. de L/Église. 
F. de Boringe. 
C. de Coupigay. 
[Vocal.) 



M. Dumont. Gr. 
Zurita y Adomo. 
A. de Coupigny. 
D. du Blaizel. 
V«« de Nieulant. 
F. de Lamberts. 
J. de Cosbée. 



De Baillencourt. Gr. 
I. de Peralta. 
H. de Heusch. 
H. de Lamberls. 

{Vacat.) 

( Vacat. ) 
J. Ugarte-Salinas. 



4' BATAILLON. 



T. Dumout. Gr. 
Ch' de Petres. 
A. Drouhot. 
F. du Bassart. 
J. La porte. 
L. de Colins. 
O de Montagut. 



PaUasCarapagno Gr, 
M. de La Barre. 
H. Du Blaizel. 
M. Ruiz. 
A. Laporte. 

[Vocal.) 
F. d'Armeudardz. 



A. deMoy. Gr. 

E. de Lambert*. 
C. Van Werde. 

F. de SubiraU. 

B. Obert. 
Pio Trieslan. 
J. de Porras. 



M. Power. Gr. 
N. de Villora. 
L Agraz. 
Vander Dussen. 

[Vacat.) 

{Vacat.) 
A. de Maries. 



5* BATAILLON. 



[Vacat.) 
A. Dupuis. 
T. de Kessel. 
A. O'Moore. 

[Vacat.) 
J. B. Van Afibroeck 
P. de Vorey. 



[Vacat.) 
A. Le Vaillant. 
H. Menche. 

{Vacat.) 

[Vacat.) 
C. Menche. 
J. de La Barre. 



A. de Seidel. Gr. 

C. Du Repaire. 

D. de Boutign y . 
Vallente. 

(Vacat.) 
J. de Seidel. 
A. Ronialy. 



(i. Saporito. Gr. 

[Vacat.) 

[Vacat.) 

[Vacat.) 

[Vacat.) 
Silva de Valdestein. 
F. de Maries. 



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222 



HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 



CAPITAINES 



LIEUTENANTS. 



SOUS-LIEUTEMiTS. 



EISEItlES. 



6« BATAILLON. 



OdeCoupigny. Cr. 

E. Du vermeil. 
[Vacat.) 

P. de Saint- Marcq. 

F. de Croix. 
T. de Croeser. 
J. Poulie. 



C. de Raulin. Cr 
A. Du Repaire. 

[Vacat.) 
Ch r Malleray. 
P. d'Estreux. 

[Vacat.) 
A. L'Espagnol. 



F. Levaillant. 

J. Peralla. 

L. d'Aigremont. 

A. Rocheneuve. 

P. Bojous. 

C. deLauzières. 

J. de Polesta. 



Cr. 



M. Echavaria. 
J. de Villamar. 
B. Vial. 
J. Andriani. 
J. de Recourt. 
L. Bonstetten. 
[Vocal) 



Gr. 



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CHAPITRE VIII. 

GUERRE DE L'INDÉPENDANCE. - CONCLUSION. 



(1808-1822.) 



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CHAPITRE VIII. 



CUEHRE DK L'INDÉPENUANCE. 

(I808-I82Î.) 

§ I rr . Guerre avec l'Angleterre. — Expéditions en Amérique et en Portugal. — 
§ i. Réorganisation du régiment des gardes wallones. — § 3. l*artieipation 
des gardes wallones à lïguerrede l'indépendance. — § 4. Le régiment des 
gardes wallones réorganisé en <8U, prend, en 18* 8, le titre de 2* régiment 
d'infauterie de la garde ; il est massacré aux portes de Madrid en 18SS. 



; s i rr . 

La paix de Baie, signée le "2ï juillet 1795, avait mis tin 
à la guerre entre l'Espagne et la France ; un an plus tard 
(18 août 179G), le traité de Saint-Ildephonse établit entre 
les deux pays une étroite alliance, niais en même temps il 
fut le signal de la guerre avec l'Angleterre. 

Depuis longtemps les mauvais procédés de cette puis- 
sance envers l'Espagne avaient vivement indisposé les 



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226 HISTOIRE 

esprits : le pavillon espagnol avait éprouvé toutes sortes 
d'avanies de la part de la marine anglaise ; les côtes de la 
péninsule étaient infestées de contrebande anglaise, au 
point que la plupart des manufactures se trouvaient rui- 
nées; lors du commencement de la campagne de 1795, 
l'Angleterre avait refusé d'aider l'Espagne; tous ces 
griefs et d'autres avaient engagé le cabinet de Madrid 
à rompre d'une manière éclatante avec son ancienne 
alliée. 

Les chances de la guerre maritime qui s'ensuivit ne 
furent pas heureuses; la flotte espagnole, battue par les 
Anglais près du cap Saint- Vincent, dut se retirer à Cadix ; 
les vainqueurs vinrent bloquer ce port. 

Heureusement la garnison de Cadix, dont faisaient 
partie plusieurs bataillons du régiment des gardes wal- 
lones, se conduisit avec beaucoup de valeur ; sa constance 
et son énergie rendirent vaines toutes les tentatives de 
l'ennemi pour s'emparer de la ville. Parmi les officiers du 
régiment qui se distinguèrent pendant le bombardement de 
Cadix, les relations citent tout spécialement le sous-lieute- 
nant Joseph-Jean-Marie-Louis de Potesta, qui, placé dans le 
fort SaintrSébastien avec 80 hommes de sa compagnie, 
sut contenir trois vaisseaux anglais qui voulaient interdire 
l'entrée du port à deux IxHiments grecs chargés de grains. 
Sa bonne contenance donna à quelques embarcations espa- 
gnoles le temps d'arriver et de contraindre les vaisseaux 
anglais à se retirer. 

Pendant les événements de la Révolution française, les 



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DES GARDES WALLONES. 227 

Anglais s'étaient emparés de tous les établissements hol- 
landais dans l'Amérique méridionale. Il ne leur restait plus 
à prendre que les forts de la Nouvelle-Amsterdam et de Ze- 
landia, près de Paramaribo, pour être maîtres de toute la 
Guyenne. 

L'Espagne résolut d'aider les Hollandais à se maintenir 
dans ces deux forts, et, dans ce but, un petit corps 
expéditionnaire s'embarqua à Cadix au mois d'octobre 
1798. Six cents hommes des gardes wallones furent dési- 
gnés pour prendre part à cette entreprise. La petite flottille 
espagnole parvint à tromper la vigilance des Anglais, qui 
bloquaient toujours Cadix ; elle fit voile vers Surinam, et 
arriva à Cayenne le 20 janvier 1799. Cinq jours après, 
elle alla mouiller aux îles du Salut et du Diable, en atten- 
dant des renseignements sur la situation politique de 
Surinam; enfin, le 15 février, les troupes furent débar- 
quées dans le fort de la Nouvelle-Amsterdam. Elles y pas- 
sèrent six mois dans la plus aflreuse misère, entassées 
dans les casemates de la citadelle, et manquant des choses 
les plus indispensables à la vie. 

Le 12 août, on aperçut dix-huit voiles, et bientôt on 
apprit que c'était une escadre anglaise sortie de la Marti- 
nique, et commandée par le vice-amiral Hugh Seymour ; 
le 1 6, un parlementaire vint sommer la garnison espagnole 
de se rendre. 

Les chefs de la colonie décidèrent dans un conseil de 
guerre qu'il n'y avait pas lieu de résister. Les officiers du 
détachement des gardes wallones furent indignes de cette 



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228 HISTOIRE 

décision du conseil ; ils firent une représentation a leur 
chef, et demandèrent à combattre. Mais leur commandant 
répondit que les instructions secrètes qu'il avait reçues 
de la cour le subordonnaient en tout au gouverneur ; qu'il 
ne pouvait donc que déplorer avec eux la faiblesse du 
conseil. 

Le 20 on publia la reddition de la colonie ; le lende- 
main, les Hollandais prêtèrent serment de fidélité aux An- 
glais, et relevèrent les gardes wallones dans tous les 
[Mistes. Ceux-ci furent prisonniers. On les embarqua le 
8 septembre au soir, pour les transporter à la Martinique, 
où ils arrivèrent le 14. Le 10 novembre, un bâtiment 
parlementaire les reconduisît en Espagne, et les déposa, 
après cinquante-trois jours de traversée, à Ribadeo, jietit 
port de la Galice ('). 

A l'instigation de la France, l'Espagne déclara la guerre 
au Portugal, par un manifeste qui fut publié le 27 février 
1801 ( 2 ), dix-huit jours seulement après la signature de la 



(') U relation de cette expédition est tirée des papiers de M. de Potesta 
de Walef. Cet officier ne put revenir avec le détachement: une maladie le 
retint au fort Ro>al de la Martinique , avec 1 le sous-lieutenant Jean Pio 
Tristan et quelques soldats. Le 28 avril 1800, ils semliarquèrent sur/e 
Victorieux avec le caporal Pastorini et le fusilier Mestro-Santy et arrivèrent 
a Pl\mouth le 23 juin. Delà ils passèrent en Espagne. 

{*) Dès l'année précédente, l'Espagne avait formé, par précaution , trois 
camps volants, a Mérida en Estramadure, à Malasa dans le royaume de 
Grenade, et à Ares dans la Galice. Deux bataillons des gardes wallones tirent 
partie du corps campé à Mérida et qui se composait de vingt-trois bataillons. 
— L'année suivante le camp d'Ares fut renforcé de sept bataillons, nu 
nombre desquels se trouvait un bataillon de gardes wallones. Le 12 mars 



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DES GARDES WALLON ES. 229 

paix de Lunéville. Rien n'était prêt pour faire cette guerre ; 
le trésor était vide aussi bien que les arsenaux ; le crédit 
était anéanti, l'armée était considérablement réduite, et il 
fallait la réorganiser à la haie. 

Le 20 mai 1801, un corps espagnol, dont faisaient 
partie quelques détachements des gardes wallones, entra 
en Portugal. Ces troupes s'emparèrent d'Olivenza, de Ju- 
rnmenha, et battirent une partie de l'armée portugaise a 
Arrondies et à Flor-de-Roza. Ces succès engagèrent le 
Portugal à demander la paix, qui fut conclue le 9 juillet 
par le traité de Badajoz. 

A la fin de l'année, une paix générale fut signée à 
Amiens. 

S 2. 

A cette époque, le régiment des gardes wallones se 
trouvait réduit à quelques débris. Il se composait encore 
nominalement de six bataillons; mais les cadres étaient 
vides, et il n'y restait plus qu'un très-petit nombre de 
soldats wallons. Le corps d'officiers seul , bien que depuis 

les derniers événements il eût vu s'introduire dans ses 

« 

rangs des Espagnols, des Italiens, des Français, conservait 
encore beaucoup de Belges. 



«SOI , un des bataillons du camp de Mérida dut se rendre dans la Vieilltv 
Castille. 



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MO 



HISTOIRE 



Le tableau suivant présente la composition du régiment 
des gardes wallones en décembre 1802 : 



Colotiet, Prince de Castel Franco. 

Lieutenant-colonel, Joseph de Bureau. 
Major, Baron de Meer. 



Aides-majors. V. de Saint-Pons. Som- aides -majors, F. d'Hautregard. 



L. de Bassecourt. 
L. de Menche. 
Baron de Roisin. 
J. de Roncaly. 
C. de Maiches. 
J. F. de Blende. 



» 
m 

m 

» 



C. de Héron. 

L. d'Aigremont. 

C. Van Werde. 

F. Beaulincourt de Maries. 

M. de Curcy. 

L. Vander Straeten. 



CAPITAINES. 



LIEUTENANTS. SOUS-LIEUTENANTS. 



ENSEIGNES. 



<«• BATAILLON. 



DeCraywinckel. Gr. 

[Vacat.) 

[Vacat.) 
P. de Buren. 
Ch r de Ruis. 
P. de Bureau. 
P. de Saint-Marcq. 



B«" de La Barre. Gr. 
V» de Nieulant. 
P. de Miguel. 
C. de La Haye. 
J. de Bassecourt. 
Ch' de Ros. 
P. de Torcy. 



M. Power. Gr. A. Zambecary. Gr. 



Ch' de Recourt. 
J. Pratz. 
L. de Victor. 
A. Casaviella. 
A. de Triestan. 
H. A. Lamberts. 



A. Dumont. 
L. de Villena. 
R. Pratz. 

F. J. de Meer. 
R. Foxa. 

G. Aramendy. 



2' BATAILLON. 



F. de Bassart. Gr, 
F. Levaillant. 
C. de Coupigny. 
P. de Goossens. 
J. de Craywînckel. 
Ch' de Ros. 
Delà Porte des Pierr. 



P. A. d'Huart. Gr. (Vacat.) 

C. de Gravina. 

D. de Boutigny. 
B«n (j e Valicourl. 
C. Van Calocn. 
L. de Lau7.ièi*es. 
B. de Billet. 



L Agraz. 

A. de Bassecourt. 
M. de Bette. 
F. Moretli. 
S. de Villamnyor. 
A. d'Huerne. 



J. Dexado. 
J. d'Espeleta. 
M. de Les. 
V. Quesada. 
F. de Rosières. 
Ramon Huguet. 
J. Valcarel. 



Gr. 



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I 



DES GARDES W ALLOUES. 251 



CAPITAIIEt. 



UEUTEIAITl 



SOUS-LIEUTEIAITt. 



EISEIIIEt- 



3' B VTA 11X0 V 



B. de Billet. Gr. 

C. de T'Serclaes. 
P. de Porras. 
Coupig. de I .ouverval 
A. de Pammard. 
h m de Warsage. 

J. de Basserourt. 



J. Le Brun. Gr. H. de Scherer. Gr. 



L. de Rocheneuve. 
M. Dumont. 
D. Dublaizel. 
F. de Subiratz. 
J. R. deSeidel. 
F. Levaillant. 



M. Saldivar. 
J. Peralta. 
J. Saldivar. 
X. de Landabaru. 
O de Haro. 
F. de Rircioli. 



M. Undabaru. Gr. 
F. X. de Cabanes. 
L. A. Eraso. 

(Vacat.) 
R. Lasaleta. 
R. Pratz. 
A. L. de Rulron. 



4' BATAILLON. 



A. deButron. Gr 
L. de Longvillters. 
A. Drouhot. 
I. d'Esterippa. 
A. de la Porte. 
J. de Mortagne. 
O de Montagut. 



O de Moy. Gr. 
B on de Bonstetten. 
II. de Blaisel. 
F. du Vermeil. 
F. de Lamberts. 
L. A. de Moy. 
A. de Coupigny. 



A. de Foxa. Gr 
J. R. de Arellano. 
L. de Villamar. 
J. M. Fasano. 
J. Andriani. 
J. d'Estremera. 
C. d'Aunoy. 



M. Dexado. Gr. 
J. Van Oostrom. 
C. Barenechera. 
M. de Terrassas. 
A. de Bureau. 
A. Des Maizières. 
M.L.deCraywinrM 



5 e BATAILLON. 



B°» de Coupigny. Gr. 
O de Bryas. 
F. de Sainte-Croix. 
Mq* de Malespina. 
C. de Campagne 
C. de Romrée. 
F. de Poulie. 



De la Porte. Gr. 
A. Le Vaillant. 

{Vacat.) 
P. d'Ailmer. 
F. de Lannoy. 
C. de Menche. 
Ch' de la Barre. 



J. de Porras. Gr. 
C"de Maries. 
Gonzalez de Cordova 

A. de l^s. 

G. de Verrac. 

B. Lasalela. 
M. Montalvo. 



A. de Mina. 
M. de Monteil 
D. Junro. 
J. Salomony. 
G. de Hanas. 
C. d Eliot. 
C. de Coupigny. 



Gr. 



G* BATAILLON. 



I. de Boutillier. Gr. 
J. de Peneranda. 
J. de Lanne. 
Ch' de Rollin. 
J. de Pruyssenaere. 
A. de Lignereuil. 
A. Dupuys. 



C« de Boringe. Gr. 
J. P. de Triestan. 
J. de Coupigny. 
C. de Malleray. 
P. M. d'Estreux. 
L. de L'Église. 
A. de L'Espagnol. 



M. Des Maizières. Gr 
T. de Villora. 
R. de Sans. 
B on de Garo. 
L P. de Sario. 
N. Du Smet. 
F. de Roxas. 



L. de Faucault. Gr. 
J. B. Du Smet. 
A. Lasaleta. 
R. de Miguel. 
M. de Tovar. 
F. de Moscovo. 
M. N. de Feraxas. 



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232 HISTOIRE 

Le régiment reçut alors une nouvelle organisation ; par 
un décret du 3 avril 1803 , provoqué par le prince de la 
Paix, généralissime des armées espagnoles, il fut ré- 
duit, de même que le régiment des gardes espagnoles, a 
trois bataillons de sept compagnies, dont une de grena- 
diers (*). L'effectif des compagnies de fusiliers était fixé 
à 150 hommes, et celui des compagnies de grenadiers à 
100 hommes seulement. La force de chaque bataillon était 
donc de 1 ,000 hommes sans les officiers. 

On réforma les officiers qui ne purent trouver place 
dans cette nouvelle organisation ; quelques-uns furent pen- 
sionnés; les uns et les autres conservèrent leur traitement 
entier. 

La composition de l'état-major du régiment et celle des 
compagnies se trouvèrent également modifiées : 

L'état-major comprenait un colonel, un lieutenant - 
colonel, un sergent-major ou major, trois commandants de 
bataillon, quatre premiers «adjudants et quatre deuxièmes 
adjudants, un chapelain-major, deux chapelains de batail- 
lon, un fourrier-major, un chirurgien-major et un chirur- 
gien en second, un tambour-major, trois armuriers, douze 
fifres, dont six de première classe et six de seconde Ç). 

Quant au cadre de chaque compagnie de grenadiers, il 



(■) Les l« et 6' bataillons anciens formèrent le 1^ nouveau ; les 2' et 
» bataillons formèrent le 2', les V' et 5» formèrent le 3'. 

(») Ce fut à partir de rette époque que le colonel et le lieutenant-colonel 
n'eurent plus de compagnie en propre ainsi que l'usage en avait existé pré- 
cédemment. 



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DES GARDES WÀLLONES. 233 

se composait d'un capitaine, d'un lieutenant, d'un enseigne 
et d'un porte-drapeau, d'un premier sergent, de trois autres 
sergents, de six caporaux, de dix anspessades, de trois 
tambours et de 77 grenadiers. 

Les compagnies de fusiliers, dont l'effectif était de 
126 soldats, avaient en plus un sergent et deux capo- 
raux. 

Le tableau suivant présente la composition du régiment 
des gardes wallones après la réorganisation de 1803 : 

t 

Colonel, Le prince de Castel Franco. 

Lieutenant-colonel, Joseph Bureau. 

Major, Baron de Meer. 

4" BATAILLON. 

Aide-major, Louis Menche. 

Id. Baron de Roisin. 

Sous-aide-major, François Maries. 

CAPITAINES. LIEUTENANTS. SOUS LIEUTENANTS. ENSEIGNES. 



P. de Campagno. 
J. De Lanne. 
DelaPorted'Espierr. 
P. de Bureau. 
C. de rSerclaes. 
P. de Goossens. 
B»« de Warsage. 



DelaPorted'Espierr. 
J. de Coupigny. 
C w de Boringe. 
C. de Mallerny. 
P. A. d'Huart. 
Ch'de Ros. 
B. de Bellet, 



M. Saldivar. 
F. de Roxas. 
F. Riccioly. 
M. Power. 
J. Saldivar. 
De Héron. 
I. Agraz. 



R. Lasalela. 
V. Quesada. 
J. M. Dexado. 

A. Dumont. 

B. J. Pratz. 

L. A. de Erazo. 
D. Junco. 
15 



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234 HISTOIRE 



2* BATAILLON. 

Aide-major, Victor de Saint-Pons. 
Id. Miguel de Curcy. 



CAPITAINES, 



LIEUTENANTS. 



SOUS-LIEUTENANTS. 



ENSEIGNES. 



P. de Saint-Marc. 
P. de Porras. 
J. de Bassecourt. 
Ch' de Raulm. 
J. dePeneranda. 
J. de Craywinckel. 
P. deBuren. 



B on de La Barre. 
M. Dumont. 
P. M. Désireux. 
B on de Valicourt. 
A. de L'Espagnol. 
J. de Bassecourt. 
L. L'Église. 



J. de Porras. 
J. Peralta. 
A. Casaviella. 
Ch' de Recourt. 
I. Perez de Sarrio. 
T. de Villora. 
E. Lamberts. 



F. de Rozières. 
J. Espeleta. 
L de Butron. 

[Vacat.) 
J. de Valcarel. 
F. Moscovo. 
L. Villena. 



3 r BATAILLON. 

Aide-major. Louis de Bassecourt. 

Id. Charles de Héron. 

Sous-aide-major, Paulin d'Aigremont. 



F. de Sainte- Croix. 
I. d'Estarripa. 
C. deCoupigny. 
F. de Poulie. 
Mq« de Malespina. 
A. de Pamart. 
J. Mortagne. 



C" de Moy. 
V" de Nieulant. 
A. Le Vaillant. 
Ch' de La Barre. 
L.iA. Moy. 
C. de Menche. 
M. De Blaizel. 



A. Foxa. 
L. de Villamar. 
R. de Acellano. 
C« de Maries. 
J. Andriani. 
Gonzalez de Cordova 
S. de Villa Mayor. 



B. de Guendulain. 
J. Salomoni. 

A. de Bureau. 

C. d'Elliot. 

A. Des Maizières. 

A. Mina. 

M. de Terrazas. 



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DES GARDES WAU-ONES. 



355 



S 3. 

Par un traité conclu entre la France et l'Espagne et qui 
fut signé à Fontainebleau, le 27 octobre 1807, l'invasion 
du Portugal avait été décidée. Ce royaume devait être par- 
tagé entre les belligérants ; certaines provinces étaient des- 
tinées à constituer un apanage au prince de la paix. Le 
général Francisco Solano, marquis de Soccoro, capitaine- 
général de l'Andalousie, avait été chargé, à la suite de ce 
traité, de réunir à Badajoz une division de huit bataillons, 
cinq escadrons et une batterie d'artillerie pour prendre pos- 
session, après la conquête, des provinces échues en par- 
tage au prince de la Paix ; en attendant, il devait rester dans 
le sud du Portugal. Le troisième bataillon du régiment des 
gardes wallones fut désigné pour faire partie de cette di- 
vision; il se rendit à Sétubal, vaste port à quelques lieues 
de Lisbonne. 

Vers la même époque, l'Espagne se trouva tout à coup 
envahie par plus de 100,000 Français qui, accueillis par- 
tout comme des alliés, comme des amis, employèrent la 
ruse et la violence pour se rendre maîtres des places fortes 
les plus importantes. Ce fut ainsi que le 17 février 1808, 
le général Darmagnac s'empara de la citadelle de Pampe- 
lune par un stratagème dont lui-même déplora la déloyauté 
dans le rapport qu'il adressa au ministre de la guerre. La 



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236 HISTOUtE 

prise de Figuières, où stationnait un détachement de gardes 
wallones de la garnison de Barcelone, fut due à un acte de 
la plus odieuse perfidie ; ce fut encore par une trahison que 
les Français s'emparèrent de la citadelle de Barcelone où se 
trouvait le 2* bataillon des gardes wallones. 

Les troupes du général Duhesme avaient été reçues en 
amies dans cette ville ; elles se partageaient avec les soldats 
espagnols le service des gardes. Le 27 février, le général 
annonce son départ pour Cadix et ordonne une revue de 
son armée. Ses divisions se réunissent à cet effet sur l'es- 
planade de la citadelle au' milieu d'une afîîuence considé- 
rable de la population ; elles manœuvrent pendant quelques 
instants, puis tout à coup un bataillon s'élance à la baïon- 
nette à l'entrée de la citadelle. Les gardes -wallones qui 
étaient en faction sont massacrés ; le poste est désarmé et 
le bataillon français, soutenu par le reste des troupes, pé- 
nètre dans l'enceinte du fort et s'y établit. 

La foule des spectateurs, en voyant s'accomplir cet acte 
d'odieuse trahison, fut pénétrée d'indignation ; aux chants 
de victoire des Français, répondit un immense cri de fu- 
reur; il devait bientôt retentir dans toute l'Espagne. 

Dès que la nouvelle de l'audacieuse perfidie de ses alliés 
parvint à Charles IV, elle jeta dans son âme les plus vives 
alarmes. La cour résidait en ce moment à Aranjuez, château 
royal sur le Tage, à quelques lieues de Madrid. Le roi ré- 
solut de se retirer à Séville avec sa famille, afin d'être plus 
à portée de fuir s'il était forcé par les circonstances de 
chercher un refuge au delà des mers. 



» - * 



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DES GARDES WALLON ES» 237 

Le !" bataillon des gardes wallones était alors en garni- 
son à Madrid. Il fut appelé à Aranjuez, afin de protéger la 
fuite du roi, de sorte qu'il assista au mouvement populaire 
qui eut lieu dans cette ville dans la nuit du 17 au 18 mars. 
Le régiment, depuis la mutilation qu'il avait subie en 1803, 
partageait les sentiments de toute la nation espagnole à 
l'égard du prince de la paix ; il laissa s'exercer la vengeance 
populaire et s'associa à l'ivresse générale que fit éclater la 
chute du favori. 

Après l'abdication de Charles IV, le 1 er bataillon rentra 
à Madrid , escortant le nouveau roi Ferdinand VII 
(24 mars). 

Après les événements de Bayonne qui dépouillèrent les 
Bourbons du trône d'Espagne, le peuple comprit que les 
odieuses manœuvres qui avaient livré à Napoléon tous les 
membres de la famille royale, allaient nécessairement abou- 
tir à la ruine de la nationalité; des soulèvements éclatèrent 
dans toutes les provinces et amenèrent promptement des 
collisions armées entre les Espagnols et les Français. Ployées 
sous les formes de la discipline, les troupes n'avaient pas 
manifesté d'abord la même exaltation de sentiments que les 
habitants, mais lorsque l'on ne put plus douter des projets 
d'asservissement de l'empereur des Français, l'armée s'as- 
socia a la cause nationale. 

Le grand-duc de Berg avait été nommé par Napoléon, 
lieutenant-général du royaume; il était entré a Madrid 
le 23 mars, avec des forces imposantes; en attendant que 
l'armée française occupai Cadix et Valence, il avait ordonné. 



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238 HISTOIRE 

conformément aux instructions de l'empereur, les mesures 
qu'il jugeait les plus propres à briser ce qui restait de 
moyens de résistance dans les troupes espagnoles. D'après 
le plan qui avait été formé, les gardes wallones devaient 
être encadrées dans le corps du maréchal Moncey, en même 
lemps que les gardes du corps et les gardes espagnoles (*). 
Mais le 1 er bataillon des gardes wallones en garnison à 
Madrid ne voulut pas entrer dans les rangs de l'armée fran- 
çaise ; officiers et soldats désertèrent en masse et allèrent 
se mettre à la disposition des vaillants défenseurs de la 
nationalité qui, pendant six années de lutte sanglante contre 
les envahisseurs de l'Espagne, donnèrent d'immortels exem- 
ples de constance et d'héroïsme. 

A partir de cette époque, il devient très-difficile de suivre 
les différentes fractions du régiment des gardes wallones 
dans les mille combats qui furent livrés sur tous les points 
de l'Espagne pendant la guerre de l'insurrection. Dès le 
début des hostilités, les trois bataillons du régiment se sont 
trouvés séparés les uns des autres ; parfois les compagnies 
d'un même bataillon ont agi isolément. Il faut donc une 
attention extrême pour retrouver leurs traces d'un combat 
à l'autre. 

Les détails qui vont suivre ne sont peut-être pas très- 
complets, mais ils sont de la plus scrupuleuse exactitude ( 2 ). 



(') Général Foy, Guerre de la Péninsule. 

(•] Les détails relatifs à la participation des gardes wallones à la guerre 
tle l'indépendance ont été fournis par un grand nombre d'anciens officiers 
du régiment; notamment par MM. les lieutenants-généraux baron de Meer 



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DES GARDES WÀLLONES. 239 

On a vu qu'après le départ de Ferdinand VII pour 
Bayonne, et à la suite des événements du 2 mai 1808, qui 
dépouillèrent les Bourbons de la couronne d'Espagne , le 
1 er bataillon des gardes wallones avait quitté Madrid, résolu 
de prendre part à la guerre en faveur du roi légitime, et 
heureux de concourir, avec toute la nation, à la sainte mis- 
sion de délivrer la patrie de ses envahisseurs. Officiers et 
soldats gagnèrent les provinces de Valence, d'Aragon, 
d'Andalousie, d'Estramadure, et s'offrirent pour faire partie 
des armées qu'organisaient les chefs de l'insurrection. 

Après la bataille de Baylen (1808), les officiers et une 
partie des soldats de ce bataillon se réunirent à Madrid et 
se réorganisèrent ; puis ils partirent pour la Navarre avec 
l'armée d'Andalousie. Ils se distinguèrent à la bataille de 
Tudeki, où les Espagnols furent battus par le maréchal 
Lannes; ils accompagnèrent l'armée jusqu'à Buença, et 
prirent une part glorieuse à la bataille d'Uclès, le 1 3 février 
1809. Dans cette affaire malheureuse, le bataillon fut en 
partie détruit ou fait prisonnier. 

Le 2* bataillon avait été fait prisonnier à Barcelone 
lorsque les troupes du général Duhesme s'emparèrent par 
surprise de la citadelle de cette ville. Plusieurs officiers et 
soldats parvinrent à s'évader, et se présentèrent à Tarra- 
gone au quartier général de l'armée espagnole. Ils formè- 
rent le noyau du nouveau 2 e bataillon, qu'on organisa rapi- 



et comte deClonard, par M. Emmanuel Louis de Craywinckel, ancien capi- 
taine du régiment, M. le vicomte de llespel, etc., etc. 



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240 HISTOIRE 

dément. Ce bataillon, après avoir pris part à plusieurs 
affaires, fut presque entièrement fait prisonnier à la bataille 
de Margalef, livrée le 23 avril 1810. Ses débris se rendirent 
dans file Minorque pour se reformer de nouveau. 

Le troisième bataillon qui, à la fin de l'année 1807, avait 
été en Portugal avec la division du général marquis de 
Socorro, revint, par ordre du prince de la Paix, sur la 
frontière d'Andalousie vers l'époque des événements d'A- 
ranjuez, dans le but de protéger le voyage projeté de 
Charles IV ; quelque temps après il rentra en Espagne, et 
fut désigné pour faire partie de la division qui se réunit en 
Andalousie à l'armée du général Castanos. Il assista aux 
batailles des 16 et 19 juillet 1808, qui précédèrent la 
fameuse capitulation de Baylen. 

Le général Castanos avait une telle confiance dans la 
discipline et la bravoure de ce corps , qu'il lui confia la 
garde des ailes de sa première ligne à la bataille de Baylen. 
Le bataillon fut donc partagé en deux détachements, qui 
se placèrent sur les flancs des divisions des généraux 
de Coupigny-Lignereul et Reding. Ils eurent à soutenir les 

attaques désespérées des brigades françaises de Chabert et 
de Dupré, qui s'épuisèrent en efforts inutiles pour les rompre. 
Le vieux et respectable général Dupré fut frappé mortelle- 
ment en essayant un effort suprême contre les Wallons , 
qui se montrèrent, comme toujours, inébranlables sous le 
feu de l'ennemi. Enfin, après plus de neuf heures de résis- 
tance, les Espagnols restèrent maîtres de la position, et 
les Français', exténués, durent solliciter une suspension 



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DES GARDES WALLONES. 241 

d'armes ('). Le baron Emmanuel de la Barre, capitaine aux 
gardes wallones, fut tué dans ce combat ( 2 ), qui jeta un 
deuil si profond sur les armes françaises. 

Après la bataille de Baylen, le 5 e bataillon se rendit à 
Madrid, que venait d'abandonner le nouveau roi Joseph. 
Les compagnies du demi-bataillon de droite, y compris les 
grenadiers, restèrent dans cette ville. La compagnie de 
grenadiers fut destinée à servir de garde de la junte cen- 
trale qui se forma à Aranjuez; elle accompagna cette 
assemblée lorsque, au retour des Français à Madrid (dé- 
cembre 1808), elle se retira à Séville. Les l re , 2* et 3 e com- 
pagnies restèrent prisonnières des Français avec le reste 
de la garnison de Madrid (4 décembre 1808). 

Le demi-bataillon de gauche partit avec les troupes qui 
combattirent à Medellin (28 mars 1809). Dans cette ba- 
taille, les Wallons se comportèrent avec la plus brillante 
valeur ; ils s'emparèrent un instant de l'artillerie française ; 
mais l'aile gauche de l'armée espagnole ayant été mise en 
déroute, les gardes-wallones furent enveloppés par les 
Français, et, sur leur refus de se rendre, ils furent massa- 
crés. Quarante-deux seulement parvinrent à échapper aux 
coups de l'ennemi ! Parmi les officiers qui restèrent sur le 
champ de bataille, se trouvaient le capitaine baron Joseph 
de Morlagne-Landas, qui commandait le détachement ; les 



(') Général Fov, — Napier, Hixtory of the war in the l'eninsula and in 
the soulh of France, from the year !807 to the year 181 i. 

( l ) D'après certaines relations, le baron de la Barre aurait été tué à la 
hataille de Menji\ar, l'avanl-veille de la bataille de Baylen. 



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242 HISTOIRE 

capitaines Antoine Moy et François Du vermeil, le sous- 
lieutenant Achille Bureau, et l'enseigne Emmanuel Val- 
carel. 

Un autre détachement des gardes wallones assista éga- 
lement à la bataille de Medellin , et partagea le malheureux 
sort du demi-bataillon de gauche du 3 e bataillon. Ce déta- 
chement était commandé par le capitaine Jean de la Barre. 
Cet officier avait rassemblé a Badajoz les débris du !" ba- 
taillon après la bataille d'Uclès, et il en avait formé un 
petit bataillon auquel il donna le nom de 4 e bataillon des 
gardes wallones. Il se rendit à l'armée d'Estramadure, se 
trouva d'abord à la bataille de Gamonal , près de Burgos 
(10 novembre 1808), et ensuite à la bataille de Medellin, 
où, comme on l'a vu, il fut massacré. 

Après tous ces désastres, on pourrait croire que les 
gardes wallones se trouvaient complètement anéanties ; on 
les vit néanmoins reparaître de nouveau quelque temps . 
après. 

Après la bataille de Medellin , on réunit à Séville les 
débris des 3' et 4 e bataillons, et on les envoya à San- 
Lucar-de-Barrameda, pour y former un nouveau 1" batail- 
lon. La compagnie de grenadiers du 3 e bataillon, qui avait 
accompagné à Séville la junte centrale, lit partie de ce 
bataillon qui quitta Séville h l'entrée des Français; il partit 
avec les autres troupes pour le Contado-de-Niebla , et de 
la se rendit à Cadix. 

Des détachements assistèrent aux batailles de Chiclana 
(5 mars 1809) et d'Albuera (16 mai 1809), puis rentrèrent 



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DES GARDES WALLONES. 243 

dans Cadix ; la compagnie de grenadiers , ainsi que les 3 e , 
4 e , 5 e et 6 e compagnies de fusiliers, firent partie de l'expé- 
dition commandée par le général Blake, qui sortit de la 
rade de Cadix le 22 juillet 181 1, pour se rendre h Almérie, 
où s'opéra le débarquement. Ces compagnies assistèrent le 
9 août suivant à l'affaire de Zujar; elles y perdirent le 
sous-lieutenant Clery de Kleefeld, dont le père s'est illustré 
par son dévouement à Louis XVI pendant sa captivité au 
Temple. Ce jeune officier avait reçu deux blessures graves ; 
il tomba entre les mains des Français, qui le fusillèrent le 
lendemain. 

Ces cinq compagnies de gardes wallones passèrent 
ensuite dans les royaumes de Murcie et de Valence ; elles 
prirent part au combat de Puzol, près de Valence, le 
15 octobre 1811 ; elles assistèrent le 24 décembre à l'affaire 
de Mislata, puis elles rentrèrent dans Valence, où elles 
. tombèrent au pouvoir des Français le 9 février 1812. 

Les r r et 2' bataillons se reformèrent une troisième fois; 
le 1" à Cadix, le 2 e h Alicante. L'un et l'autre assistèrent 
à une multitude de combats, et notamment a la bataille de 
Castalla , qui fut livrée au commencement du mois d'août 
1812, et dans laquelle les trois quarts des troupes espa- 
gnoles furent massacrées. Les gardes wallones y perdirent, 
entre autres officiers, le capitaine Charles Quarré de la Haye 
tlu Repaire, qui commandait le 2 e bataillon, et le lieutenant 
Emmanuel de Vorcy. 

Après la bataille de Castalla, le l rr bataillon l'ut envoyé 
dans l'ile de Léon , près de Cadix ; il y resta jusqu'au 



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244 HISTOIRE 

retour de Ferdinand VII en Espagne. Quant au 2* batail- 
lon, il lit partie du corps de réserve d'Andalousie ; il assista 
encore à plusieurs combats, et, entre autres, à la bataille 
de Sarauren. A l'époque de la paix il se trouvait à Ba- 
dajoz. 

Les officiers supérieurs du régiment des gardes wal- 
lones furent plusieurs fois renouvelés pendant la guerre 
de l'indépendance : le colonel prince de Caste! Franco 
avait embrassé de suite le parti français. Il assista avec 
d'autres grands d'Espagne à la junte extraordinaire ras- 
semblée à Bayonne pour discuter l'abdication de Ferdi- 
nand VII ; il présida la députation de cette assemblée qui fut 
envoyée à Saragosse pour obtenir la soumission de cette 
ville au nouvel ordre de choses. Le roi Joseph, dès qu'il eut 
pris possession du trône, lui conféra une des grandes digni- 
tés de sa cour; mais lorsque, après la désastreuse journée 
de Baylen, le nouveau souverain abandonna Madrid pour 
se retirer derrière l'Élire, le prince de Castel Franco fut du 
nombre des seigneurs espagnols qui abandonnèrent la cause 
de Joseph. Ce fut probablement cette conduite peu hono- 
rable que Napoléon voulut flétrir, lorsque, par un décret du 
mois de novembre 1808, il déclara l'ancien colonel des 
gardes wallones ennemi de la France et de l'Espagne. Le 
prince de Castel Franco fut enfermé dans le fort de Fenes- 
t relies, puis dans celui de Porlici a Naples, où il resta jusqu'à 
la paix de 1814. 

Le comte de Coiipiguy, lieutenant-colonel du régiment, 
embrassa également le parti du roi Joseph, de sorte que le 



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DES GARDES WALLONES. 24.Ï 

commandement du corps fut donné au major Emmanuel- 
Philippe de Craywinckel, qui fut eu même temps élevé au 
grade de lieutenant-colonel; peu de temps après, il fut 
remplacé dans le commandement provisoire du régiment 
par le vicomte de Gand 

M. Emmanuel-Philippe de Craywinckel avait été rem- 
placé dans l'emploi de major par le brigadier et capitaine 
de grenadiers Ferdinand de Sainte-Croix. Ce dernier étant 
devenu gouverneur d'Alicante, eut pour successeur le lieu- 
tenant-général et capitaine Louis-Alexandre de Bassecourt. 

A la mort d'Emmanuel de Craywinckel, l'emploi de lieu- 
tenant-colonel échut à Jean de Lannoy qui commandait le 
1" bataillon, et celui-ci étant mort à son tour, le brigadier 
Ferdinand de Sainte-Croix rentra au régiment pour le rem- 
placer. 

Plusieurs officiers des gardes wallones furent investis 
d'emplois supérieurs et, jouèrent un rôle important dans la 
guerre de l'indépendance, entre autres, le chevalier le Clément 
de Saint-Marcq, capitaine et maréchal de camp, qui com- 
manda une division de l'armée de Valence et Aragon, et 
fut fait prisonnier de guerre lors de la prise de Saragosse ; 
le baron de Warsage, capitaine, qui organisa un bataillon 



(') Le vicomte de Gand était avant la Révolution française colonel du 
régiment de Champagne en garnison à Bordeaux. En 179* il émigra et 
se rendit en Espagne où un de ses frères était général. Il prit également 
du service et commanda pendant la campagne de 4794 le régiment de la 
Reine, composé d'émigrés français. Il était grand d'Espagne et l'un des 
seigneurs les plus aimables de l'ancienne cour de Versailles. 



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24G HISTOIRE 

d'étudiants volontaires, commanda les héroïques défenseurs 
de Saragosse en 1809 et fut tué au moment où les Fran- 
çais entraient dans la place; le marquis de Coupigny-Ligne- 
reul, qui commanda la deuxième division de l'armée d'An- 
dalousie aux batailles de Menjivar et de Baylen, et qui fut 
ensuite commandant en chef dë l'armée qui défendit Cadix 
et l'ile de Léon en 1810 et 1812; Louis-Alexandre de Bas- 
secourt, capitaine et maréchal de camp, qui commanda le 
corps d'armée de la province de Cuença en 1810 et 1811 
et qui devint capitaine-général de Galice, de Valence et 
d'Aragon ; enfin le capitaine et maréchal de camp Jean de 
la Barre, qui commanda une division de l'armée de Cata- 
logne. 

La guerre de l'indépendance fut le dernier fait d'armes 
du régiment des gardes wallones; avec elle devrait peut-être 
se terminer l'histoire de cette glorieuse phalange, qui après 
avoir donné pendant plus d'un siècle tant de preuves d'une 
rare fidélité aux rois d'Espagne de la branche des Bour- 
bons, venait de verser jusqu'aux dernières gouttes de son 
sang pour la délivrance de sa patrie adoptive. Mais la 
renommée que les soldats wallons avaient su conquérir par 
leurs exploits devait vivre longtemps encore dans les sou- 
venirs de l'Espagne, aussi l'héritier des Bourbons, en 
remontant sur le trône de ses pères, essaya-t-il de restaurer 
une garde qui s 'était toujours fait remarquer entre les plus 
vaillants défenseurs de la couronne. 



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I 



DES GARDES WALLONES. 247 



g 4. 

Lorsque Napoléon, forcé par les circonstances mal- 
heureuses où il se trouvait vers la fin de 1815, crul 
devoir rétablir la dynastie des Bourbons sur le trône 
d'Espagne, Ferdinand VII revint prendre possession de 
ses États. 

Les 1" et 2 e bataillons des gardes wallones, derniers 
débris échappés à une guerre longue et sanglante, se 
hâtèrent d'arriver à Madrid pour y former la garde du roi, 
et le prince de Castel Franco fut remis en possession du 
commandement du régiment en remplacement du vicomte 
de Gand à qui le ministre de la guerre fit la communication 
suivante au nom du roi : 

« Sa Majesté déclare à cette occasion qu'elle est très- 

» satisfaite des services militaires de Votre Excellence pen- 

»> dant la révolution passée ; elle ne l'est pas moins du zèle 

» et de l'amour que vous avez manifestés pour sa royale 

» personne, dans l'exercice de votre dignité de colonel du 

» régiment des gardes wallones. Sa Majesté a décidé en 

» conséquence que les honneurs de cette dignité seraient 

» conservés à Votre Excellence comme un témoignage de 

» sa haute satisfaction, et je m'empresse de vous faire 

» connaître cette marque de la bienveillance de notre sou- 



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248 HISTOIRE 

» verain, de laquelle je donne avis, sous la même date, à 
» tous les chefs de corps de la maison du roi. 
» Madrid, 14 août 1814. > 

Le prince de Castel Franco étant mort le 12 janvier 
181 o, le commandement du régiment fut donné à Claude- 
Anne de Rouvroy marquis de Saint-Simon, capitaine- 
général; les emplois de lieutenant -colonel et de major 
passèrent au maréchal de camp Jean de Lanne et au lieute- 
nant-général Louis de Bassecourt. On créa en outre des 
emplois de commandants de bataillon qui furent confiés 
à Pierre de Goossens, Honoré Du Blaisel et Ferdinand de 
Poulie, qui étaient tous officiers généraux ('). 

Le rétablissement des gardes wallones porta bientôt 
ombrage à l'entourage de Ferdinand VIL On fit valoir que 
le maintien d'un corps étranger froissait le caractère 
national et blessait les susceptibilités de l'armée. Ces raisons 
ne purent décider le roi à rayer de sa maison militaire le 
glorieux régiment des gardes wallones, mais il se contenta 
d'en garder le nom et consentit à ce que désormais on 
n'admît plus dans ce corps que des Espagnols; il y fit même 
incorporer, en vertu d'un décret du mois de juillet 1815, 
cinq vieux régiments d'infanterie espagnole ( 2 ), afin de 



(') Malgré toutes mes recherches il m'a été impossible de me procurer le 
tableau de la composition des cadres d'officiers du régiment des gardes 
wallones, en 1845. 

(*) C'étaient les régiments de Cadix, de Sequenza, de Castropol, de Lena 
et de Praira. — Ce fut à dater de cette incorporation seulement que la à 
langue française cessa d'être en usage pour les commandement*. 



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1 



DES GARDES WALLONES. 240 

créer les 5', 4' et 5 e bataillons; enfin le décret du l rr juin 
1818 supprima définitivement la dénomination de garde 
uxillone et donna au régiment, qui jusqu'alors l'avait portée, 
le titre de 2 e régiment des royales gardes d'infanterie (') ; 
les anciennes gardes espagnoles formèrent le I er régiment. 

Ces deux régiments, que la population de Madrid con- 
tinua, malgré le décret du I er juin 1 81 8, de désigner sous 
leurs anciens noms, n'existèrent pas longtemps : en 1822, 
lors de la révolution constitutionnelle , ils se dévouèrent a 
défendre la cause du roi et une circonstance fortuite les 
amena à tenter en faveur de l'absolutisme un mouvement 
qui aboutit au massacre de toute cette milice (*). 

Voici, d'après les documents de l'époque, la relation de 
ce tragique événement : 

On était au dernier jour de la session des cortès : le roi 
Ferdinand VII avait été prononcer le discours de clôture. Il 
fut à son retour accueilli par des cris de : Vive le roi consti- 
tutionnel! auxquels répondirent quelques clameurs de : Vive 
le roi absolu! Ces derniers mots, dit-on, étaient sortis des 
rangs de son escorte. Il n'en fallut pas davantage pour que 
les anarchistes accablassent d'injures la garde royale qui la 



(') Le marquis de Saint-Simon resta colonel du nouveau régiment; l'em- 
ploi de lieutenant-colonel était vacant depuis la mort du lieutenant-général 
de Lanne; celui de major resta aux mains de M. de Bassecourt; les briga- 
diers Charles de Coupigny, Jean de la Porte des Pierres, le comte de Moy, 
Honoré du Blaisel et Ferdinand de Blende conservèrent le commandement 
des bataillons. 

\ (*) Voir l'Espagne, par Joseph I.avallée. — Histoire de l'Espagne, par 

Marlum, — de Mamïgnac ; - les journaux du temps. 

16 



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250 HISTOIKE 

composait. Ils allèrent même jusqu'à lancer des pierres aux 
grenadiers. Quelques-uns de ceux-ci, dont la patience était à 
lK)ut, sortirent des rangs, chargèrent leurs agresseurs à 
coups de baïonnettes; d'autres firent feu et plusieurs per- 
sonnes furent blessées. 

Un des officiers de la garde, Mamertin Landabaru, connu 
pour ses idées exaltées et affilié à la congrégation des 
communeros, était mal vu de ses camarades et détesté des 
soldats. Il blâma vivement la conduite de la garde royale, 
et frappa de son sabre un grenadier qui avait proféré une 
parole inconstitutionnelle. Il ne tarda pas à expier l'impru- 
dence de son emportement : le même soir on le trouva 
assassiné sur les marches du palais. 

Cet assassinat retentit dans toute la capitale comme un 
signal d'alarme. Les opinions exagérées de Landabaru 
étaient bien connues; aussi fit-on de sa mort une affaire 
politique. Les régiments de la ligne et la milice, tout 
dévoués aux cortès, vinrent s'établir autour du palais où 
se trouvaient deux bataillons de la garde (') ; l'artillerie mit 
ses pièces en position. 

Le lendemain, une ordonnance royale enjoignit de pour- 
suivre les assassins de Landabaru avec toute la rigueur de 
la loi. La journée se passa d'une manière assez calme ; 
mais, au milieu de la nuit, quatre bataillons de la garde sor- 
tirent de leurs casernes ayant quelques officiers à leur tête. 
A onze heures, ils se trouvaient rangés en bataille hors de 



(') C'étaient le 2» bataillon du régiment et le t« bataillon du 2*. 



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DES GARDES WALLONES. 251 

la ville, dans un endroit appelé le champ des Gardes. 
Bientôt après, ils se mirent en route pour le Pardo, rési- 
dence royale située sur le bord du Mançanarès a deux 
lieues environ au nord de Madrid. 

Plusieurs circonstances avaient probablement contribué 
à rendre plus vive l'irritation de ce corps. Le bruit avait 
couru qu'il allait être licencié ; pendant les derniers jours 
de la session, les cortès avaient discuté sur les réformes à 
introduire dans la garde royale ; la motion avait été faite 
de la placer dans les mêmes conditions que les autres régi- 
ments de l'armée. Se croyant menacée dans son existence, 
la garde pensa-t-elle que cette rébellion la ferait respecter ? 
Le gouvernement parut croire que tel était le motif de sa 
conduite. Il chercha à rassurer les révoltés, et pour leur 
offrir une espèce de garantie, on donna au général Morillo 
le titre de colonel de la garde royale. 

Les révoltés ne se contentèrent pas de cette satisfac- 
tion; ils demandèrent qu'il fût permis à quelques-uns 
d'entre eux de présenter à Sa Majesté en personne l'ex- 
pression de leurs sentiments; en outre, ils envoyèrent au 
roi l'adresse suivante : 

« Sire, 

> 

» Les chefs, officiers, sous-officiers et autres personnes 
» composant le T r et le 3 e bataillon du !" régiment d'in- 
» fan ter ie de la garde royale, et le 2' et le 3 e bataillon du 
f 2* régiment de la même garde, exposent très-humble- 
» ment a Votre Majesté que les outrages multipliés qu'ils 



252 HISTOIRE 

» ont soufferts avec la plus grande patience de la part des 
» autorités, ont exaspéré à un tel point l'esprit des sol- 
» dats, qu'ils sont convaincus que l'on veut les désarmer : il 
» n'a pas été possible de contenir leur courage offensé. 
» Dans cette disposition, les soussignés n'ont pas cru 
» devoir abandonner les soldats afin de conserver réunis 
» les bataillons, bien convaincus qu'ils resteront toujours 
» soumis à Votre Majesté et à ses lois. Les soussignés 
p n'abandonneront pas non plus leur poste actuel jusqu'à 
» ce que Votre Majesté daigne ordonner que la garde 
» royale reçoive enfin des garanties certaines ; mais ils ne 
» céderont jamais à la force , car ils préfèrent la mort à 
» l'opprobre. 

» Au camp du Pardo , le 2 juillet 1 822. 

» Les très-humbles serviteurs de Votre Majesté 

» Au nom de tous, 

» Le comte de Mo y. » 

Pendant que quatre bataillons de la garde se retiraient 
au Pardo, les deux autres bataillons qui étaient de service 
au palais du roi à Madrid étaient cernés par les troupes de 
la garnison et parla milice. Ils n'avaient donné aucun signe 
de rébellion , mais on ne croyait pas pouvoir compter sur 
eux pour réduire les quatre bataillons révoltés. Il était pro- 
bable qu'ils ne voudraient pas combattre contre leurs cama- 
rades; il était même à craindre qu'au moment décisif ils ne 
fissent cause commune avec eux, car on leur connaissait à 
tous les mêmes sentiments et ils avaient les mêmes intérêts. 



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DES GARDES WALLONES. 233 

Les ministres se trouvaient dans le plus grand embar- 
ras, hésitant entre l'emploi de la force pour réduire les 
révoltés et les concessions que le roi était tout disposé à 
faire, mais que repoussaient énergiquement les membres 
de la municipalité. 

Cette crise sans exemple dura six jours, pendant les- 
quels les partis restèrent continuellement en armes. Enfin, 
dans la journée du 7 juillet, le bruit s'étant répandu parmi 
les gardes du Pardo que le roi était emmené hors de son 
palais comme prisonnier des cortès, 1 ardeur de cette 
troupe fidèle ne put se contenir davantage. Elle résolut de 
pénétrer jusqu'au palais , de rejoindre les deux bataillons 
des gardes qui y étaient restés, et de mettre le roi eu 
liberté. 

A trois heures du malin, les quatre bataillons entrèrent 
dans la capitale par la porte del Conde-Duque. Là , ils se 
divisèrent en trois colonnes; L'une tourna à droile et se 
porta sur le parc d'artillerie placé près de la porte Saint- 
Vincent; elle était commandée par Louis Moy. 

La seconde colonne, prenant à gauche, se dirigea vers 
la porte del Sot, située presque au centre de Madrid, non 
loin de la place Mayor. Elle dispersa sur sa route les mili- 
ciens qu'on avait postés sur la place Saint-Martin et dans la 
rue des Bordadores. Par suite de cette dispersion, le palais 
du roi, situé entre la porte Saint- Vincent et la place Mayor, 
se trouvait au milieu de deux attaques. 

La troisième colonne marcha directement sur la place 
Mayor. Elle s'en empara de vive force malgré le feu de 



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254 HISTOIRE 

deux pièces chargées à mitraille, et celui qui partait des 
croisées de toutes les maisons où les miliciens avaient été 
postés et retranchés dès le jour précédent. Les gardes se 
maintinrent dans cette position, attendant l'arrivée des 
deux autres colonnes. 

Pendant ce temps, la première colonne avait échoué 
dans son attaque sur le pare d'artillerie de la porte Saint- 
Vincent ; les soldats qui d'ailleurs manquaient de chefs se 
débandèrent, s'enfuirent dans les rues environnantes où on 
les prit presque sans défense. 

La seconde colonne, arrivée à la porte del Sol, y trouva 
de nombreuses troupes. Après une charge meurtrière , la 
garde fut mise en désordre ; elle parvint cependant à se 
rallier, et arriva par de longs détours sur la place du 
Palais. 

La troisième colonne qui se soutenait encore sur la 
place Mayor, apprenant la défaite des deux autres, se 
retira également vers le palais , de sorte que tout ce qui 
restait de la garde s'y trouva réuni dans un état de décou- 
ragement presque complet. 

Quant aux deux bataillons qui étaient restés au château, 
ils attendaient sous les armes qu'on les conduisit au se- 
cours de leurs camarades. On ne leur donna pas d'ordre et 
ils ne prirent point part au combat. 

Aussitôt que les gardes furent rassemblés sur la place, 
ils se rangèrent autour du palais du roi. Les miliciens et 
les troupes du régiment de don Carlos unis a la populace 
armée par les clubs se portèrent vers le château par toutes 

4 



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DES GARDES WALLONES. 255 

les avenues, et de nombreux canons établis aux débouchés 
des rues adjacentes furent braqués contre les portes et les 
fenêtres. Dix mille personnes, tant miliciens que bandits, 
poussant des cris épouvantables, étaient prêts à se ruer 
sur les malheureux gardes ! A ce moment d une solennité 
lugubre, Ion vit tout à coup flotter un drapeau blanc sur 
les tours du palais ; les hostilités cessèrent. 

Une démarche fut faite alors au nom du roi en faveur 
des vaincus. On demanda une capitulation honorable pour 
la garde; mais la junte qui s était emparée de l'autorité sous 
prétexte que le roi n'était plus libre, repoussa cette demande ; 
elle ordonna que les deux bataillons qui n'avaient pas com- 
battu sortissent avec leurs armes et se rendissent immédiate- 
ment l'un à Leganès, l'autre a Vicalbaro. Qoant aux autres 
bataillons, ils devaient être désarmés et se constituer prison- 
niers. Ceux-ci ne voulurent point accepter ces conditions 
honteuses. Ils saisirent leurs armes, se précipitèrent hors 
du château, gagnèrent la porte de Ségovie ; mais ils furent 
poursuivis par le régiment d'Almanza, par l'artillerie et 
par la cavalerie de la milice. La mitraille porte alors la 
mort dans leurs rangs. Ils sont inhumainement sabrés par 
lu cavalerie, et tous ceux qui ne périssent pas par le fer ou 
par le feu sont faits prisonniers ! 

On instruisit le procès des officiers pris les armes à la 
main, on déféra leur conduite à un conseil de guerre ; ils 
étaient seize, un seul, le lieutenant Goeflicux, fut condamné 
à la peine capitale. L'instruction ayant démontré que le 
complot avait été organisé dans l'intérieur du palais et que 



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250 HISTOIlîE DES GAKDES WALLONES. 

les troupes avaient été séduites par de hautes influences, on 
arrêta les poursuites. Il semble que l'on craignit de rencon- 
trer dans le cours de la justice, des coupables que la loi et 
les circonstances ne permettaient pas de punir. 

Les deux bataillons à qui l'on avait permis de sortir de 
Madrid avec leurs armes furent dissous ; les officiers quit- 
tèrent le service, les soldats furent disséminés dans diffé- 
rents régiments d'infanterie de l'armée. 

Telle fut la fin du régiment des gardes vvallones, qui 
pendant les cent vingt ans qu'il figura dans les rangs de 
l'armée espagnole, continua les glorieuses traditions atta- 
chées au nom flamand depuis des siècles. Ce corps avait 
été créé pour la garde et la défense des rois d'Espagne, sa 
destinée providentielle était de disparaître dans un dernier 
et suprême effort en faveur de l'ancienne royauté, luttant 
contre l'introduction du régime constitutionnel.... 

« Le régiment des gardes wallones, disait il n'y a pas 
» longtemps M. le comte de Clonard, a eu la gloire de 
» ne jamais avoir tourné le dos à l'ennemi. L'Espagne, 
» l'Afrique, la France, l'Italie, l'ont vu tour à tour se cou- 
» ronner des lauriers de la victoire et rougir le sol du sang 
» de milliers de ses soldats et de ses officiers. Dès sa crea- 
» tion, il fut en butte aux intrigues qui voulaient sa suppres- 
» sion, mais jamais le moindre souffle ne ternit sa glorieuse 
» réputation. » 

FIN. 



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ANNEXES. 



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Aknixi a. 

EXTRAIT 

DU RÈGLEMENT DU 2 DÉCEMBRE 1773 

CONCERNANT L'tNIFORME 

des officiers et soldats du régiment des gardes wallon et. 



TITRE II. 

Article premier. — L'habit et culottes de l'habillement des 
régiments des gardes doit être bleu avec la veste et devise rouge, 
le tout de drap travaillé dans mes domaines d'Espagne et de la 
meilleure qualité, garnis de galon de fil blanc comme les capo- 
raux et soldats s'en servent aujourd'hui. 

Art. 2. — Ces individus et les tambours des gardes espa- 
gnoles auront la cocarde d'estame rouge, comme étant la devise 
de la nation, et les wallones auront aussi des cocardes d'estame 
rouge, mais afin qu'il y ait quelque distinction, elles la porteront 
avec un petit til noir sur les deux bords, d'une ligne de large. 

Art 5. — Les habits des tambours et fifres seront garnis 
d'une frange pareille à celle de ma maison royale, et les vestes 
de galons de fil comme celles des caporaux et soldats. 



TITRE IV. 

Article premier. — Le grand uniforme des ofiicicrs doit être 
composé d'un chapeau avec galon mousquetaire, plumet rouge et 
cocarde de soie de la même couleur; d'un habit de drap bleu, 
doublé de serge de soie rouge et garni d'un galon d'argent sur 



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HISTOIKE DES GAHDES WALLOXES. 



toutes les coutures, du dessin qui est destiné j>our ces corps; 
d'une veste et parements d'écarlate; la veste sera garnie le long 
du bord d'un galon large du même dessin, ainsi que sur le haut 
et bas des pattes ; des culottes bleues avec des boutonnières et 
jarretières d'argent, et bas blancs. 

Akt. "2, — Celui des gardes wallones sera seulement distingué 
des espagnoles, d'un plumet blanc au chapeau et le filet noir à la 
cocarde. 

Aht. 3. — Outre le grand uniforme, les officiers de ces corps 
porteront continuellement le petit uniforme qui sera sculemeul 
garni d'un galon large aux parements le long du bord, aux pattes 
et aux plis de l'habit, et la veste de la façon qu'ils la portent à 
présent, sans aucune variation. 

I 

A ut. i. — Les officiers auront toujours en leurs petits uni- 
formes, les distinctions qui leur correspondent pour les grades 
de l'armée qu'ils obtiendront, ainsi qu'il est prévu dans l'ordon- 
nance générale {ceci concerne les épaulettes). 



Aht. 8. — Tous les officiers useront aussi de fusils à baïon- 
nette, fourniture, ceinturon, et hausse-col lorsqu'ils seront sous 
les armes ou employés à mon service. 

Art. 9. — Ces armes seront de même calibre, dimension et 
façon que celles qui sont signalées pour les autres corps de 
l'armée et dont ils usent actuellement; les ceinturons et fourni- 
tures sur du velours rouge brode et garnis d'un galon étroit 
comme celui que les grenadiers ont toujours porté; celles des 
fusiliers seront plus petites. 

Aht. 10. — Les officiers auront des épées uniformes, et lors- 
qu'ils seront de garde, ils les auront en bandouillière. 

Ain. II.- Les grands uniformes des sergents seront de drap 
bleu, parements d'écarlale et galons d'argent, comme ils usent 
aujourd'hui, et la doublure de la même couleur et qualité. 

Sur. 15. — Les sergents gradués d'officiers porteront sur 
leur petit uniforme la distinction qui leur correspondra pour 



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ANNEXE .4. 



201 



leur grade dans l'armée ; tant ceux-ci comme ceux qui ne le sont 
point, useront de la cocarde de soie. 

Art. H. — Les sergents de première classe seront distingués 
par deux épauleltes d'étame rouge et d'un (il d'argent mêlé sur 
les épaules de l'habit du petit uniforme; et ceux de la seconde en 
porteront une pareille sur la droite. 

Art. 19. — Tous les sergents de fusiliers seront dorénavant 
(comme ceux de grenadiers), fournis de fusils, fourniture et 
ceinturon, toutes les fois qu'ils se mettront sous les armes ou 
qu'ils seront de garde; les ceinturons et fournitures seront 
d'écarlale brodé et garnis d'un galon d'argent comme . celui de 
leur uniforme et leur grandeur sera proportionnée à celle des 
officiers de leur classe. 

Art. 16. — Les sergents dpvront également avoir comme 
leurs officiers des épées d'uniforme et les porter comme ceux-ci 
de la façon et dans les occasions ainsi qu'il est prévu. 



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202 



HISTOIRE DES GARDES WAI.LONES. 



ASJKXK B. 

TARIF DES SOLDES 

DU RÉGIMENT DES GARDES WALI.ONES D APRÈS LE RÈGLEMENT 
DU 2 DÉCEMBRE 1773 ('). 



GRADES. wlM, "T" 


GRADES. 


soidi iMriUI 


KM 


reaux i»;. 


en réaux. 


Cotonel, outre la solde de 




Aumônier .... 


. . 4,200 




60,000 


Fourrier-major . . 


. . 5,850 


Lieutenant-colonel, outre la 




Chirurgien-major. . 


. . 9,000 


solde de capitaine. . . 


48,000 


Chirurgien .... 


. . 3,600 


Major, inspecteur. . . . 


45,600 


Tambour-major . . 


. . 4,440 




10,800 


Maître armurier . . 


. . 4,440 


Sous-aide-major .... 


7,200 


Caporal charpentier . 


768 


Commissaire propriétaire . 


24,000 


Charpentier . . . 


696 


Avocat fiscal 


3,600 


Fifre de 4 1 * classe. . 


4,200 


Premier aumônier . . . 


4,800 


Fifre de 2' classe . . 


. . 4,020 


COMPAGNIES DE GRENADIERS. 


COMPAGNIES DE FUSILIERS. 












7,680 






Sous-lieutenant .... 


6,000 


Sous-lieutenant . . . 


. 4,560 


Enseigne 


4,560 




. 3,360 


Sergent de 1« classe. . . 


4,572 


Sergent de classe. . 


. 4,380 


Sergent de 2' classe . . . 


1,392 


Sergent de 2*- classe . . 


. 1,200 




648 








768 








648 








588 







{') Je n'ai pas trouvé d'indication à ce sujet pour l'époque antérieure. 
(•) U réal de Veillon fait 27 centimes. 



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t 



* 



ANNEXE B. 263 

Indépendamment de la solde portée au tableau précédent, les 
capitaines avaient pour chaque homme de l'effectif de leur com- 
pagnie 9 réauxet 24 maravédis de Veillon. 

Le bataillon qui était de garde auprès du roi recevait une in- 
demnité journalière, savoir : 

Le colonel 20 réaux. 

Le lieutenant-colonel 12 

Le major 8 » 

L'aide-major 5 » 

Le sous-aide-major 4 » 

L'aumonier 2'/» 

Le fourrier-major 2 

Le chirurgien 2 » 

Le capitaine 6 » 

Le lieutenant 5 » 

Le sous-lieutenant 4 » 

L'enseigne 3 » 

Le sergent » 24 maravédis. 

Le caporal et le soldat » 41 

Le bataillon de service recevait encore une indemnité annuelle 
de logement, savoir : 

Le major 1,005 réaux. 

L'aide-major 800 » 

Le sous-aide-major. 500 

Le fourrier- major 360 » 

Le capitaine 1 ,000 »> 

Le lieutenant 500 » 

Le sous-lieutenanl 400 » 

L'enseigne 380 » 



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264 HISTOIRE DES GARDES WAUONES. 



TARIF DES SOLDES 

Di: RÉGIMENT DES GARDES WALLONKS D'APRES LE RÈGLEMENT 

Dl! 8 AVRIL 1805. 



Colonel, par mois 5,000 réaux. 



Lieu t enan t-colonel , 




4,000 — 


Major, 




4,000 — 


Commandant de balai lion, 




2,500 - 


Lieutenant aide-major, 




4,400 


Sous-lieutenant sous-aide-major. 




750 - 


Capitaine, 




2,000 - 


Lieutenant, 




900 ~ 


Enseigne, 




600 — 


Porte-drapeau, 




300 - 


Premier sergent. 




141 - 


Sergent, 




133 - 


Premier caporal, 




82 - 


Anspessade, 




72 — 


Tambour, 




71 - 


Soldat, 




60.16— 



Indépendamment de ces soldes, tous les officiers jouissaienl 
du traitement affecté à leur grade dans l'armée, savoir : le 
colonel et le lieutenant-colonel le traitement de leur grade de 
général ; les chefs de bataillon celui de brigadier, les capitaines 
celui de colonel, les lieutenants le traitement de lieutenant- 
colonel, les enseignes et porte-drapeaux celui de capitaine. Les 
sous-oflficiers et soldats des compagnies de grenadiers jouissaienl 
d'un supplément de solde mensuel de 7 réaux 2 maravedis. 



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CONTROLE GÉNÉRAL 



DES OFFICIERS QUI ONT SERVI DANS LE RÉGIMENT DES GARDES 

WALLON ES ('). 



Adorno (Augiiste-Zurila y) fut nommé enseigne le 10 jan- 
vier 1794; sous-lieutenant le 50 octobre de la même année. Il 
lit les campagnes contre la République française. 

AfTaltady. — Voir Hll«t. 

Agras (Ignace) fut nommé enseigne le 50 octobre 1794; 
sous-lieutenant le 20 janvier 1800. Il fit les campagnes contre la 
République française. 

Atsremoni (Louis-Paulin d') fut nommé enseigne le 50 sep- 
tembre 1795 ; sous-lieutenant le b" février 1795; sous-aide-major 
le 5 avril 1799; lieutenant le 20 décembre 1802. Il fit les cam- 
pagnes contre la République française. 

Aiguière* (Gilles baron d ) fut nommé sous-lieutenant à la 
création du régiment en 1705; lieutenant le 1 er juillet 170G. Il 



(') Malgré les immenses recherches que cette liste a occasionnées et le 
soin avec lequel elle a été établie, il serait téméraire d'afllrmer qu'il ne s'y 
trouve ni erreur ni omission. 11 est utile de rappeler ici que dans les gardes 
wallones l'emploi et le grade étaient deux choses tout à fait distinctes : les 
enseignes et les sous-lieutenants avaient le grade de capitaine, les lieute- 
nants avaient le grade de lieutenant-colonel, les capitaines avaient celui de 
colonel. C'était là la règle; mais souvent des lieutenants avaient le grade de 
colonel, et beaucoup de capitaines étaient généraux ( brigadiers et lieute- 
nants-généraux) . Cette différence entre Yemploi et le grade dont les officiers 
des gardes wallones étaient revêtus est la source de nombreuses erreurs 
dans les généalogies et d'une grande confusion. Dans les notes que l'on va 
lire, les emplois seuls sont indiqués, sauf dans les cas où les titulaires 
possédaient un grade supérieur à celui de l'assimilation ordinaire men- 
tionnée plus haut. 

17 



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266 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 

fît la campagne de 1704 contre le Portugal, assista à la bataille 
d'Almanza et mourut en Catalogne en 1707. 

Aiimc r (Diego) fut nommé enseigne en 1794; sous-lieutenant 
le 2 septembre 1799. Il fit les campagnes contre la République 
française. 

Aix (Joseph chevalier d') fut nommé enseigne le 8 août 1757; 
enseigne de grenadiers le 8 juin de Tannée suivante; sous-lieute- 
nant le 8 juin 1743; sous-aidemajor le 9 novembre 1744; aide- 
major le 3 août 1746; lieutenant le 3 janvier 1756. Il filles 
campagnes d'Italie; assista aux batailles de Campo-Santo, de 
Plaisance et du Tidone, et se noya accidentellement dans le Tage 
en 1771. 

au (Charles baron d') fut nommé enseigne le 24 novembre 
1744; sous lieutenant le 1 er septembre 1746; sous-lieutenant 
de grenadiers le 6 mai 1750; lieutenant le 6 septembre 1755. 
Il fit lés campagnes d'Italie; assista a la bataille de Campo- 
Santo, à l'affaire de Velletri , aux batailles de Plaisance, du 
Tidone, etc., etc. Il fut agrégé à l'état-major de la place de Bar- 
celone, en qualité de lieutenant-colonel. 

Aldegonde. — Voir (Balnte-aldegonde. 

Aiençon (Claude-Annibal comte de Vendeleville), né le 23 avril 
1755, fils de Mathias comte d'Âlencon , capitaine aux gardes 
lorraines; fut nommé enseigne le 24 novembre 1771 et donna 
sa démission en 1775. 

Aiençon (François-Scipion comte d'), né le % mars 1754, frère 
du précédent, fut nommé enseigne le 24 novembre 1771, sous- 
lieutenant le 6 juin 1776, sous-lieutenant de grenadiers le ^jan- 
vier 1782, lieutenant le 19 juillet de la même année. Il prit sa 
retraite à Barcelone en 1785. Il fit l'expédition d'Alger en 1775; 
et assista au siège de Gibraltar. 

Alennea. — Voir Le Rlrque. 

Ameiin ( Michel-Charles-Joseph Vranx chevalier d'), né le 
3 mai 1755; fils d'Ignate-François Vranx, échevin de Tournai, 
et de Catherine-Joseph de Behault; fut nommé enseigne le 
27 février 1772; sous-lieutenant le 9 août 1776; sous-lieute- 
nant de grenadiers le 23 mai 1782; sous-aide-major le 6 juin 
suivant; lieutenant le 1 er janvier 1785; aide-major le 6 décem- 
bre 1787; capitaine le 6 mars 1794. Il devint major de la cita- 
delle de Barcelone en 1797. Il avait fait l'expédition d'Alger en 
1775 et les campagnes contre la République française. — Il 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 



Î67 



quitta l'Espagne vers la fin du siècle dernier. Il servit dans 
l'armée des Pays-Bas avec le grade de colonel et mourut à Tour- 
nai le 8 janvier 1828. Il avait épousé en Espagne Marié-Antoi- 
nette de Miro y de Folch. Des vingt-deux enfants qui provinrent 
de cette union, deux seulement survécurent et servirent dans 
l'armée des Pays-Bas. 

Ameiaga. — Voir l'ArchMlM. 

André (Michel) fut nommé sous-lieutenant le 26 octobre 
1719; sous-lieutenant de grenadiers le 2 mars 1725 ; lieutenant 
le 1 er février 1728; lieutenant de grenadiers le 8 mars 1737. Il 
mourut à Foligno en 1742. Il fit la campagne de Sicile, celle 
d'Afrique, assista en 1726 au siège de Gibraltar, prit part à la 
campagne d'Italie de 1734 et assista à la bataille de Bitonto. 

André (Jean-Baptiste) fut nommé enseigne le 11 décembre 
1741 ; enseigne de grenadiers le 23 novembre 1745; sous-lieu- 
tenant le 9 février de l'année suivante. Il mourut de ses blessures 
après la bataille de Plaisance en 1746. Il avait assisté à la 
bataille de Campo-Santo et à l'affaire de Velletri. 

Andrinni (Joseph) fut nommé enseigne le 11 septembre 1794, 
sous-lieutenant le 2 mai 1799 

Ansevtiie (Guillaume-Charles chevalier d') fut nommé en- 
seigne le 26 juillet 1776; enseigne de grenadiers le 24 janvier 
1781; sous-lieutenant le 19 janvier 1782; sous-lieutenant de 
grenadiers le 15 juin 1786; lieutenant le 7 février 1788; lieute- 
nant de grenadiers le 11 septembre 1794 ; capitaine le 3 août de 
l'année suivante. Il avait assisté au siège de Gibraltar et pris une 
part honorable aux campagnes contre la République française. 

Antiguy (Guillaume-René comte de Baillencourt, baron d') fils 
de Charles-François de Baillencourt, baron d'Antigny, fut nommé 
enseigne le 11 décembre 1730; enseigne de grenadiers le 20 oc- 
tobre 1734; sous-lieutenant de grenadiers le 3 novembre 1741 ; 
lieutenant le 24 décembre 1744. II fit partie de l'expédition 
(FAfrique en 1732, prit part aux campagnes en Italie et quitta 
les gardes wallones pour commander le régiment de Flandre. Il 
était commandeur de l'ordre de Calatrava et devint gouverneur 
d'Alicante où il mourut en novembre 1775. Il avait épousé, le 
19 septembre 1755, Marie-Josèphe-Julie du Chasteler. (Voir Gé- 
néalogie de la famille Vandernoot, p. 265.) 

Aramendy (Gaspard) fut nommé enseigne le 11 février 1802. 

Arrnbrrc (Pierre d') fut nommé enseigne le 1" juillet 1706 et 



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208 HISTOIRE DES G A K DES WALLONES. 

sous-liculenant le !" décembre 1708. Il fut tué à la bataille de 
Saragosse en 1710. 

Armeiiii«riK (Gabriel baron d') fut nommé enseigne le 1 er juin 
1711 ; sous-lieutenant le î> septembre 1714; il fut tué en Sar- 
daigne en 1717. Il avait assisté au siège de Barcelone en 1714. 

ArmrndariM (François chevalier d') fut nommé enseigne le 
I er avril 1715; enseigne de grenadier le 1 er octobre 1716. 11 
s'évada à la suite d'une condamnation à cinq années de prison. 

Armendaris (Jean-Armand baron d') fut nommé enseigne le 
22 juin 4780; enseigne de grenadiers le 21 novembre 1785; 
sous-lieutenant le 5 septembre 1784; sous-lieutenant de grena- 
diers le 29 septembre 1788; lieutenant le 50 mars 1790. Il fut 
fait prisonnier par les Français en 1794, et devint colonel de 
hussards en mai 1796. 

Arnendarim (Ferdinand-Louis chevalier d') fut nommé en- 
seigne le 21 juillet 1780; sous-lieutenant le 17 septembre 1784; 
sous-lieutenant de grenadiers le 8 octobre 1789; lieutenant le 
17 mars 1791. II fit les campagnes contre la République fran- 
çaise, et devint, en 1 796, lieutenant-colonel aux volontaires d'Es- 
pagne (cavalerie). 

Arachot (Guillaume-Ogier-Léandre-François, comte d'Arschot 
de Rivière, d'Hers et du Saint-Empire, baron de Houffalize), (ils 
putné de Henri-Roger, comte d'Arschot de Rivière et d'Hers, sei- 
gneur d'Ostmael, etc., mort le 2 décembre 1678, et de Dorothée- 
Henriette de Cottereau; fut nommé capitaine à la création du 
régiment en 1703; capitaine de grenadiers le 1 er juillet 1706, 
avec grade de lieutenant-général; fît la guerre de la succession 
d'Espagne, devint conseiller de S. M. Catholique dans son conseil 
de guerre, vice-roi de Murcie, gouverneur de Carthagène en 
1717, et mourut à Madrid en 1729, ne laissant pas de postérité 
de sa femme Marie-Rosalie de Ncsselrode. 

Asbroeck. Voir V»n Anbroeck. 

AKHigny (■) (Jean d') fut nommé capitaine le 20 décembre 171 9, 
mais disparut immédiatement après sa nomination. 



{') Famille de l'Artois qui tire son nom du château d'Assigny près d'Aire 
et s'est divisée en plusieurs branches aujourd'hui éteintes. Voir la ChêX- 
naye des bois , I, 470. — Généalogies de quelques familles des Pays-Has, 
Amsterdam, 1774. p. 156 et suivantes. — Dvmont, Fragments gênèalo- 



* 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 2f>0 



%»»i««y (Jean Daloise chevalier d') fut nommé enseigne le 
3 novembre 1745; il n'a pas accepté. 

Audegnien (•) (Joseph Van Dam, chevalier d'), fils de Florent 
Van Dam, colonel au service de Hollande, fut nommé capitaine à 
la création du régiment en 1705, quitta Tannée suivante avec 
brevet de colonel de cavalerie et revint servir aux Pays-Bas où il 
leva un régiment de dragons pour compte du conseil d'État com- 
mis au gouvernement général du pays. 

Aude*iiic« (Philippe Van Dam d'), fils du précédent, fut 
nommé sous-lieutenant à la création du régiment en 1703; sous- 
aide-major le 1 er février 1706 et quitta en 1710. Il avait assisté a 
la bataille d'Almanza, au siège de Tortose, au combat de la Gu- 
dina, etc., etc. * 

% m m aie (Michel chevalier d") fut nommé enseigne le 14 octobre 
1770; enseigne de grenadiers le 6 mai 1773. Il fut tué à l'expé- 
dition d'Alger le 8 juillet 1775. 

Aunoy (Charles d') fut nommé enseigne en 171)7 ; sous-lieute- 
nant le 50 août 1802. 

Avenue (d'). Voir Koncy. 

Avril (Jean chevalier d') fut nommé enseigne le 2 août 1745; 
il n'a pas accepté. 

Asemar ( a ) (Jacques) fut nommé fourrier-major le 1 8 mai 1 77 1 . 

Ainara y Gandia (Jean d') fut nommé capitaine le 9 novembre 
1719, et gouverneur de Rosas en 1727. 

.%suara y «uudia (Joscph-François-Emmanuel d'), né à Gund 
le 8 novembre 1705, fils de François d'Azuara y Gandia, lieute- 
nant du roi et gouverneur de Carthagène et de Marie-Anne-Col- 
lette Vander Haeghen de Gand ( Vlaemschen Indicateur, XV, 
308); fut nommé enseigne le (» février 1723; enseigne de grena- 
diers le 14 février 1730; sous-lieutenant le 15 octobre 1731; 



yiques. I, 154. — Roger, Noblesse et chevalerie du comté de Flandre, 
d'Artois et de Picardie. Amiens, 1843, in-8°, p. 283. 

(') La famille Van Dam, connue en Belgique sous le nom de De Dam, 
y avait le titre de vicomte. Elle descend de Florent Van Dam, colonel au 
service de Hollande, qui épousa Marie Agrès de Bossu, dame d'Audegnies, 
Aulmerie , Schafflingen et Moriensart. Sa généalogie est donnée dans 
Généalogies des familles nobles et anciennes des dix sept provinces des 
Pays-Bas, II, 424. — Suite du supplément au Nobiliaire des Pays-Bas, 
1686-1762, p. 234. 

(') Famille du Languedoc : la Chesnaye des Bois, I, p. 613 et 624. 



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270 HISTOIRE DES G AH DES WALLONES. 



sous-lieutenant de grenadiers le 9 décembre 1733; lieutenant le 
10 octobre 1735; fut fait exempt des gardes du corps de la com- 
pagnie flamande, et mourut à Gand le 14 janvier 1771. Il assista 
au siège de Gibraltar , à la conquête d'Oran , à la bataille de 
Bitonto en 1734. 11 avait épousé, le 28 octobre 1751, Philippine- 
Thérèse de Coninck de Gand, veuve en premières noces de Pierre 
Ignace de Corte ou Descorte, officier aux gardes wallones. 

Balllencourt. Voir Autlgny. 

naiiiencourt (François chevalier de) fut nommé enseigne de 
grenadiers le 3 août 1795 

naine* de Merle mont (•) (Alexandre-Joseph de), fils puiné de 
Charles-Joseph Raymond, vicomte de Baillet, seigneur de Merle- 
mont, de Dourbe et d'autres lieux, et de Thérèse-Thérence de 
Romrée; fut nommé enseigne le 16 juin 1765; enseigne de gre- 
nadiers le 8 septembre 1767; sous-lieutenant le 25 juin de 
Tannée suivante; lieutenant le 6 juin 1776. Il assista à l'expé- 
dition d'Alger en 1775 et quitta le service en juin 1787 avec le 
grade de colonel. Il revint aux Pays-Bas et épousa à Alosf, en 
1787, sa belle-sœur Charlotte-Jeanne Vilain. 

uaiiiet de Meriemont (Charles-Théodore chevalier de), frère 
aîné du précédent; fut d'abord cadet, puis enseigne le 14 sep- 
tembre 1765. Obtint sa démission le 1 er juillet 1767, et mourut 
en Espagne. 

naine* de Latour (Jean-Mathieu}, seigneur de Gorcy, de Ctis- 
signy, etc., fils de Jean-Baptiste de Baillet, seigneur de Lalour, 
conseiller secrétaire du roi à Metz, membre de l'État noble du 
duché de Luxembourg, et de Marie-Thérèse-Alexandrine Mar- 



(') La famille de Baillet compte un grand nombre d'officiers de tout 
grade. Les deux Baillet de Meriemont qui servirent dans les gardes wal- 
lones étaient frères; leur père était Charles-Joseph-Raymond vicomte de 
Baillet, etc. Jean-Mathieu de Baillet-Latour, qui fut capitaine aux gardes 
wallones et lieutenant de roi à Barcelone, avait pour père Jean-Baptiste de 
Baillet seigneur de La tour; ses deux fils furent également capitaines aux 
gardes wallones; son frère servait en qualité de capitaine dans un autre 
corps et eut un fils major d'infanterie. Parmi les descendants de ces officiers 
on trouve, indépendamment d'une foule d'officiers, Louis WiUebrod de 
Baillet qui fut successivement lieutenantrgénéral en Autriche et en France; 
son frère Charles-Anloine-Maximilien, qui fut feld-maréchal en Autriche et 
dont le nom a été illustré par le vaillant régiment wallon des dragons de 
Latour; enlin le fils de ce dernier. Théodore, également feld-maréchal et 
ministre. 



CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 271 

chant; fut nommé enseigne le 19 juin 1707 ; sous-lieutenant le 
12 avril suivant; sous-lieutenant de grenadiers le 15 février 
1711 ; lieutenant le 10 février de l'année suivante ; aide-major le 
11 janvier 1718; capitaine le 6 février 1723. Il avait fait pres- 
que toutes les campagnes de la guerre de la succession d'Espagne 
et assisté aux expéditions de Sardaigne et de Sicile. Enfin, il fut 
nommé, en 1756, lieutenant de roi à la citadelle de Barcelone. Il 
épousa en Espagne Élisabeth Montolien. 

Baille* de Latour ( h a n Pu rre-lgnace, dit de Grancourt), (ils 
ainé du précédent, fut nommé enseigne le 11 avril 1755 ; sous- 
lieutenant le 16 octobre 1741 ; sous-lieutenant de grenadiers le 
9 novembre 1 744; lieutenant le 3 novembre de l'année suivante ; 
lieutenant de grenadiers le 18 mai 1757 ; capitaine le 24 janvier 
1760; capitaine de grenadiers le 7 mai 1774. Il eut la retraite de 
brigadier en 1775. Il avait fait la guerre d'Italie et avait assisté 
aux batailles de Campo-Sanlo, de Velletri , de Plaisance du 
Tidone, etc. 

Baiiiet de Latoar (Claude-Emmanuel, dit de Grancourt), frère 
du précédent; fut nommé enseigne le 18 décembre 1741 ; sous- 
lieutenant le 8 février 1745; lieutenant le 18 juin 1752; lieute- 
nant de grenadiers le 24 novembre 1763; capitaine le 15 no- 
vembre 1766. Il fut agrégé à l'état major de la place de 
Barcelone en 1778. Comme son frère, il avait fait les campagnes 
d'Italie et assisté à toutes les batailles de cette guerre; il prit part 
aussi à l'expédition d'Alger en 1775. 

Baille» de La tau r ( Bonaventure-Servais-François-Xavier-An- 
toine-Félix comte de), (ils de Maximilien-Antoine de Baillei, 
seigneur de Latour, capitaine au service d'Espagne, membre de 
l'État noble de Luxembourg, et de Marie Josèphe-lsabellc del 
Patricinio de Escalante ; fut nommé enseigne le 1 1 février 1759 ; 
quitta le service d'Espagne en 1745 et passa dans l'armée impé- 
riale où il devint major. Le titre de comte lui fut octroyé par 
diplôme de l'impératrice Marie-Thérèse du 10 juillet 1752. [Listes 
des titres de noblesse, p. 188.) Il épousa à Anvers Marie-Thérèse 
Cogels, et mourut dans la même ville le 17 mars 1760. 

Baiiiy (Joseph-Primitive de Cowerbecque le), lils de Joseph- 
Adrien le Bailly, seigneur d'Inghuem, bourgmestre et rece- 
veur général du Franc-de-Bruges, et de Joséphine de Beyts; fut 
nommé enseigne le 26 août 1747; sous-lieutenant le 4 février 
1756; sous-lieutenant de grenadiers le 20 octobre 1762; lieule- 



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272 



HISTOIRE DES GAKDES WALLONES. 



nant le 27 février 1768; lieutenant de grenadiers le 17 décembre 
1775; capitaine le 22 février 1776; capitaine de grenadiers le 
1 er juillet 4784; brigadier en 1795. Il fut tué la même année à 
la bataille de Truillas (ou Ponteilla) (le 17 septembre). Il avait 
fait la guerre en Italie, avait assisté à la bataille de Plaisance en 
1746 et pris part aux expéditions en Portugal (1762) et en 
Afrique (1775). 

iiaiiiy (Justin-Robert le), frère puîné du précédent; fut 
nommé enseigne le 25 avril 1762 et mourut à Tarragone en 
1766 ('). 

■taianfanx (Guillaume de) fut nommé lieutenant à la création 
du régiment en 1705; lieutenant de grenadiers le 4 er février 
1706; capitaine le 18 juillet de la même année. Il prit part à 
presque tous les combats de la guerre de la succession d'Espagne 
et fut tué dans un combat contre les Miquelets en 1711. 

Halay. — Voir ti h 1-1*1111 1. 

Harberot 4'uotei (Joseph) fut nommé enseigne le 29 août 
1785 et mourut à Barcelone le 25 septembre 1785. 

iiarbaaa (Joseph chevalier de) fut nommé enseigne le 18 fé- 
vrier 1760; enseigne de grenadiers le 20 octobre 1762; sous- 
lieutenant le 15 juin de l'année suivante; sous-lieutenant de 
grenadiers le 1 er mai 1764; lieutenant le 22 septembre 1770; 
lieutenant de grenadiers le 26 janvier 1781, fut blessé au siège 
de Gibraltar en 1782 et obtint le grade de capitaine le 14 no- 
vembre delà même année. En 1788 il fut appelé au gouvernement 
de Maureza. 

narco (Nicolas del) fut nommé enseigne le l ,r juillet 1700, 
puis il passa dans les gardes espagnoles. 

Bareneeher* (Cayetano) fut nommé enseigne le 28 février 1 805. 

Barett» (Alexandre de) fut nommé enseigne le 15 août 1746; 
enseigne de grenadiers le 5 avril 1749; sous- lieutenant le 
21 juillet de l'année suivante; sous-lieutenant de grenadiers 
le 1 er mars 1760; lieutenant le 28 décembre de l'année suivante; 
lieutenant de grenadiers le 11 août 1770; capitaine le 28 mai 
1774. Il mourut à Barcelone le 15 janvier 1794. (Alias le 21 dé- 
cembre 1795.) Il avait fait la guerre en Italie et pris part a l'ex- 
pédition d'Alger en 1775. 



(') I n* troisième frère, Antoine le Bailly, servait dans les armées de l'em- 
pereur et devint colonel du régiment wallon d'Arbcrp. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 



873 



narra* (Jacques de) (') fut nommé enseigne le 11 avril 1710; 
enseigne de grenadiers le 18 février de l'année suivante. En 1710 
il quitta les gardes wallones pour prendre une compagnie d'in- 
fanterie. 

Barre (Adrien-François-Joseph baron de la Barre de Flandre), 
(ils puîné de Philippe-Joseph baron de la Barre- de Flandre, sei- 
gneur de Neufmaisnil, la Tourelle, Mainvaux, etc., mort le 4 jan- 
vier 1729, et de Claire Vinchant; il fut nommé enseigne le 
5 mars 1747; sous-lieutenant le 21 mars 1752; agrégé à l'état- 
major de la ville de Villafranca, en Catalogne, en 1702. Il avait 
épousé : 1° le 30 décembre 1 750, Louise comtesse de Bryas, morte 
en 1 700, tille de François de Bryas, capitaine aux gardes wallones, 
et 2° à Madrid, le 14 mai 1705, Joséphine-Ignace baronne 
de Pechman. Il est l'auteur de lu branche de la famille de 
la Barre établie en Espagne [de Francquen, p. 9). 

Barre (Jean-Antoine chevalier de la), frère puîné du précé- 
dent; fut nommé enseigne le 3 mars 1747 ; enseigne de grena- 
diers le 21 mars 1752; sous-lieutenant le 18 juillet de la même 
année ; sous-lieutenant de grenadiers le 1 er mars 1700; lieute- 
nant le 28 mai 1702. Il se retira avec le brevet de colonel et 
mourut à Barcelone le 19 mai 1777. 

Barre (Emmanuel baron de la), fils ainé d'Adrien-François, 
mentionné plus haut, et de Joséphine-Ignace baronne de Pechman, 
fut nommé enseigne le 0 juin 1782; enseigne de grenadiers 
le 11 août 1780; sous-lieutenant le 4 janvier 1787; sous-lieute- 
nant de grenadiers le 4 juillet 1795; lieutenant le 0 mars de 
l'année suivante; lieutenant de grenadiers le 5 juin 1794; capi- 
taine en 1805. Il avait fait toutes les campagnes contre la Répu- 
blique française et fut tué à la bataille de Baylen, en 1808. Il 
avait épousé Philippine comtesse de Isla et ne laissa point de 
postérité. 

Barre (Jean-Antoine chevalier, puis comte de la), frère du pré- 
cédent; fut nommé enseigne le G août 1784; enseigne de grena- 
diers le 27 mars 1788; sous-lieutenant le 4 janvier 1789; lieu- 
tenant le 1 1 septembre 1794; capitaine avec le grade de maréchal 
de camp, gouverneur de Gironne, grand-croix de l'ordre de 
Saint-Hcrmenegilde, chevalier de l'ordre de Saint-Ferdinand. Il 
fit toutes les campagnes contre les Français en Espagne et fut 



(') Famille provençale, la Chemaye des Dois, l, 743. 



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Î74 



HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 



blesse sur iu brèche à l'immortelle défense de Saragosse; il com- 
manda aussi une division de l'armée de Catalogne. Il avait épousé 
Marie de Taberner. 

Barre (Alexandre comte d'Erquelines de la) fut nommé en- 
seigne le 16 février 1765 et quitta l'année suivante. 

■MMrt (François de Sire du) fut nommé enseigne le 28 mai 
1762; sous-lieutenant le 25 août 1767 ; sous-lieutenant de gre- 
nadiers le 15 août 1772; lieutenant le 6 octobre 1775; lieute- 
nant de grenadiers avec le grade de colonel le 5 mai 1785; 
capitaine de grenadiers le 10 janvier 1788. Il avait assisté 
en 1775 à la descente d'Alger et fit les campagnes de 17U3-1795 
contre la République française. j 

«««■coure (') (André marquis de), fils d'André de Bassecourt, 
écuyer seigneur de Crocq, natif de Bapaume, et de Marie 
de Thieulaine ; fut nommé enseigne le 2 juillet 1710; enseigne 
de grenadiers le 1 er septembre 1715; sous-lieutenant le 16 jan- 
vier 1717; sous-aide-major le 11 mai 1720; aide-major le 
l rr janvier 1728; capitaine le 15 mai 1754. Fut fait colonel du 
régiment d'infanterie de Flandre et mourut à la tète de ce corps. 
Il avail fait les dernières campagnes de la guerre de la succession 
d'Espagne, assisté aux expéditions de Sardaigne, de Sicile et 
d'Afrique et à la bataille de Bitonto, en Italie. 

na«»ecourt ( Procope de), frère du précédent, fut nommé 
enseigne le 15 décembre 1717 ; sous-lieutenant le 1 er mars 1720; 
sous-lieutenant de grenadiers le 15 septembre 1728; lieutenant 
le 11 décembre suivant. Il avait fait l'expédition de Sicile et 
assisté à la bataille de Villa-Franca. En 1720 il prit part à l'expé- 
dition d'Afrique; enfin il perdit une jambe au siège de Gibraltar, 
en 1726. Il fut fait capitaine en 1731 et gouverneur du Montjouy, 
puis de Lérida, où il mourut en 1766. 

Basnecouri de la Haute-Portr (Nicolas), frère cadet des pré- 
cédents, fut nommé enseigne le 25 septembre 1720: enseigne de 
grenadiers le 1 er janvier 1728; sous-lieutenant le 5 août de la 
même année; lieutenant le 25 novembre 1735; lieutenant de 



(•} En 4579, Pierre et Charles (te Bassecourt, frères domiciliés en Artois, 
furent anoblis par le roi Philippe II. [Nobiliaire des Pays-Bas, p. 65.) Par 
diplôme du roi Charles II. donné le 27 juillet 4690, Catherine-Jean-Baptiste 
de Bassocourt d'Huby, domicilié en Catalogne, fut créé marquis de Grigny. 
( Listes des titres de noblesse, publiées par M. Gérard, p. 55.) 



CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 275 

grenadiers le 14 juin 1744; capitaine le 9 février de l'année sui- 
vante; capitaine de grenadiers le 5 janvier 1749, avec le grade 
de brigadier; gentilhomme de la chambre de Sa Majesté en 1 762, 
avec service auprès de l'infant don Louis. Il avait assisté au 
siège de Gibraltar, à la conquête d'Oran (1732) , aux campagnes 
d'Italie, et s'était fait remarquer aux batailles de fiitonto, de 
Campo-Santo, de Plaisance, du Tidone, etc. 

Bauerourt (Jean-Joseph de), fils de Marie-Procope-François 
de Bassecourt, frère aîné des précédents; fut nommé enseigne 
le 13 août 1746; enseigne de grenadiers le 1 er janvier 1750; 
sous-lieutenant le 28 avril 1751 ; sous -lieutenant de grenadiers 
le 1 er mars 1760^ lieutenant le 23 janvier 1762; aide-major 
le 14 mai 1767; lieutenant de grenadiers en 1772; capitaine 
et brigadier en 1776. Il prit sa retraite en 1788. 11 avait fait 
partie de l'expédition en Portugal en 1762 et avait assisté à la 
descente d'Alger en 1775, ainsi qu'au siège de Gibraltar. 

Baa«eeonrt (Jean comte de Sainte-Claire) fut nommé enseigne 
le 50 avril 1752; sous-lieutenant le 16 mars 1754; sous-lieu le- 
nantde grenadiers le 7 décembre 1762; lieutenant le 27 juin 1764; 
lieutenant de grenadiers le 7 décembre 1 772 ; capitaine le 9 juillet 
1774 ; capitaine de grenadiers le 2 novembre Îv86 ou 1788, avec 
le grade de maréchal de camp. Il avait fait la campagne de Por- 
tugal en 1762 et assisté à la descente d'Alger (1775) et au siège 
de Gibraltar. (C'est lui, je crois, qui en 1796 fut nommé capitaine- 
général de la Havane.) 

Baiseconri (André comte de Sainte-Claire de) fut nommé en- 
seigne le la juin 1760; sous-lieutcnant le 20 juillet 1765; sous- 
lieutenant de grenadiers le 8 décembre 1770; lieutenant le 
19 mars 1772. 11 fut blessé à la descente d'Alger, le 8 juillet 1775. 
Nommé lieutenant de grenadiers le 19 juillet 1782, il assista au 
siège de Gibraltar et prit sa retraite avec grade de colonel 
en 1784. 

«iw.MTui.ri (Marie marquis de) fut nommé enseigne vers 1775 ; 
sous - lieutenant le 12 octobre 1780; lieutenant le 12 juillet 
1787. 

naaiiecoiirt (Jean-Joseph chevalier de) fut nommé enseigne le 
11 mai 1780; sous-lieutenant le 5 septembre 1784; sous-lieute- 
nant de grenadiers le 50 avril 1789; lieutenant le 27 mars 1790; 
capitaine le 21 avril 1800. Il prit part à la guerre contre la Ré- 
publique française de 1793 à 1795. 



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27G 



HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 



«««•«eeonri (Jean-François marquis de) fut nommé enseigne le 

25 mai 1782 ; enseigne de grenadiers le 5 août 1785 ; sous lieu- 
tenant le 7 décembre 1786; sous-lieutenant de grenadiers le 
M mars 1703; lieutenant le 6 mars de Tannée suivante. Il se 
retira du service en 1795 (15 janvier), après avoir fait les pre- 
mières campagnes contre la République française. 

B««»eeourt (Julien-Procope chevalier de), né le 20 août 1766, 
fut nommé enseigne le 29 décembre 1785; sous-lieutcnant en 
1787; lieutenant le 50 novembre 1704. Il fit les campagnes contre 
la France de 1705-1705. 11 fut nommé, en 1705, lieutenant- 
colonel aux volontaires de Barcelone. 

B«M«rcourt (Louis-Alexandre chevalier de^redesin), né le 
1 er juin 1769, frère de Julien Procope, fut nommé enseigne le 

26 juin 1783; enseigne de grenadiers le 27 mars 1788; sous- 
lieutenant le 12 juin 1788; sous aide-major le 27 novembre 
1788; lieutenant le il septembre 1704; aide-major le 30 oc- 
tobre de la même année. Il prit part à la guerre contre la Répu- 
blique française de 1703 à 1795. En 1809 ou 1810 il devint lieu- 
tenant-général et major du régiment, et conserva cet emploi 
jusqu'à l'extinction du régiment. Il avait commandé le corps 
d'armée de la province de Cuença en 1810 et 1811, puis était 
devenu capitaine-général de la Galice, de Valence et d'Aragon. 
Il était grand-croix de Saint-Ferdinand, de Saint Ucrmenegildc 
cl d'Isabelle la Catholique. 

Banserourt (Charles de Bassccourl du Crocq) fut nommé en- 
seigne le 25 août 1786, et démissionné en 1790. 

B««flecourt (Nicolas de) fut nommé enscigue le 27 novembre 
1777; sous-lieutenant le 6 juin 1782, obtint en 1788 retraite 
de lieutenant-colonel et se retira en Flandre. 

naMMeeourt (André de) fut nommé enseigne le 3 août 1795; 
sous-lieutenant le 7 août 1800 

BuudlfeitlcN. Voir Carondelet. 

B«y (Georges de) (') fut nommé sous lieutenant à la création 



(') Famille agrégée en 1764 au lignage patricien de Caudenl>crg a 
Bruxelles, originaire de Salins en Franche-Comté. Alexandre Maître fut créé 
marquis de Bay par lettres patentes du roi Philippe V du 23 janvier 1704 
[fa Chesnaye des Dois, II. 120}. Il était premier lieutenant des gartles du 
corps du roi Philippe V, lieulenant-genéral, rhevalier de la Toison d'or. Il 
mourut vice-roi d'Est ramadure le 14 novembre 1715. (Voir Butkens, supple- 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 277 



du régiment en 1705; lieutenant le 30 novembre 1704; sous- 
aide- major le 1" février 1706; aide-major le 1 er septembre 1709; 
capitaine le 1 er février 1713 avec grade de brigadier; gouverneur 
de Saint-Philippe. Il assista à toutes les affaires de la guerre do 
la succession d'Espagne. 

Bay (Philippe de) fut nommé enseigne le 1 er janvier 1713; 
sous-lieutenant le 6 octobre 1717. Il mourut à Franca Villa, en 
Sardaigne, en 1719. Il avait pris part à l'expédition de Sicile en 
1717. 

B« y (Jean-Baptiste de) fut nommé enseigne le H avril 1716; 
sous-liculenant en 1719. 

Beaueh«snp» (Jean Petit de) fut nommé aide-major le 19 jan- 
vier 1720; capitaine le 20 novembre 1734; colonel agrégé au 
bataillon de Madrid. Il prit part ù l'expédition d'Afrique en 1720, 
au siège de Gibraltar, à la prise d'Oran et à la campagne d'Italie 
en 1734. 

, Beauchamp* Anselm de) fut nommé lieutenant à la création 
du régiment en 1703; lieutenant de grenadiers le 18 août 1707; 
capitaine le 1 er février de la môme année. Il quitta le service en 
décembre 1708, après avoir pris part aux premières campagnes 
de la guerre de la succession d'Espagne. 

Beaudignum (Gaston chevalier de) fut nommé enseigne le 
1" juillet 1706 et quitta l'année suivante. 

Beauffort-fipontln. — Voir Mponlln. 

Beaufort (Ferdinand chevalier de) fut nommé sous-aide-major 
à la création du régiment en 1703, fit les. premières campagnes 
de la guerre de la succession d'Espagne et fut tué à l'attaque de . 
Villa-Realen 1706. 

Beaufort (François chevalier de) fut nommé sous-aide-major 
à la création du régiment en 1703; aide-major le 1 er février 
1706; fit les premières campagnes de la guerre de la succession 
d'Espagne, assista à la bataille de Saragosse et fut tué à la ba- 
taille de Villa- Viciosa en 1710. 

Beaufort (Fernand ou Ferdinand de) fut nommé enseigne le 
17 mai 1796; ne rejoignit pas le régiment en 1797. 

Beaullneourt. — VotV Marlea. 



ment aux trophées de Brabant, I, 505.) C'était probablement le père des 
trois officiers du même nom qui servirent dans les gardes wal loues 



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278 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 



neaurrgard (') (Joseph Daloise chevalier de) fut nommé en- 
seigne le 1" juin 1707; lieutenant le I er juillet 1710; fit quel- 
ques campagnes de la guerre de la succession d'Espagne et fut 
tué à la bataille de Saragosse en 1710. 

Bedoran (François-Bernard de) fut nommé enseigne le 18 juil- 
let 1707; sous-lieutenant le 19 décembre 1708; fit quelques 
campagnes de la guerre de la succession d'Espagne et fut tué a la 
bataille de Saragosse en 1710. 

ncerman (Philippe-Nicolas chevalier du Vieusart de), fils de 
Jean Nicolas de Beecman, chevalier, seigneur de Corroy-le-Grand ; 
et de Jeanne-Claire-Thérèse d'Udekem; fut nommé enseigne le 
5 novembre 1733; enseigne de grenadiers et sous-lieutenant le 
14 novembre 1736; sous lieutenant de grenadiers le 18 novembre 
1742; lieutenant le 11 janvier 1744; fut tué à la bataille de Ti- 
done (ou Rotto-Freddo) en 1746. 

Béer (Pierre-Charles baron de), fils de Gaspard-Robert-Fran- 
çois de Beer, baron de Meulebecke; et de Françoise-Camille 
Dennetières [la Chesnaye des Bois, II, 270); fut nommé ensei- 
gne le 7 août 1755; enseigne de grenadiers le 4 février 1755; 
sous-lieutenant le 5 janvier 1736; sous-lieutenant de grenadiers 
le 16 octobre 1741; lieutenant le 8 juin 1743; lieutenant de 
grenadiers le 16 juin 1747; capitaine le 11 janvier 1755. II 
mourut à Barcelone le 16 mars 1767. Il avait fait avec distinc- 
tion les campagnes d'Italie; avait assisté aux batailles de Bitonto, 
de Campo-Santo, de Plaisance, du Tidone, elc, etc. 

Bekaert (Jean-Baptiste de), fut nommé enseigne le 5 octobre 
1 760 ; sous-lieutenant le 9 novembre 1 765 ; lieutenant le 20 mars 
1775; assista à l'expédition d'Alger en 1775, passa lieutenant 
de grenadiers le 14 novembre 1782, après le siège de Gibraltar ; 
capitaine le 50 mars 1786. Il fut fait prisonnier par les Fran- 
çais à la bataille de Viscarette, le 17 octobre 1794. 

Beiiegarde (Philippe de Rochou, chevalier de) fut nommé 
enseigne le 15 novembre 1720; prit part à l'expédition d'A- 
frique, passa enseigne de grenadiers le 17 août 1729; sous- 
lieutenant le 15 octobre de la même année. Il mourut à Ypres 
en 1751. 



( ) Famille aujourd'hui éteinte, dont les armoiries ont été relevées par la 
famille Deudon, en vertu de lettres patentes de rimpératriee Marie-Thérèse 
données le 25 février 1741 . 



CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 279 

BeistiHEe (Louis chevalier de), fils de Charles de Belzunce, 
vicomte de Meharin, hailli du pays de Mixe, et d'Angélique de 
Cusaux (la Chesnaye des Bois, II, 310); fut nommé enseigne le 
8 avril 1714 et prit sa démission en 4 717. II devint colonel du 
régiment de Navarre avec lequel il servit en Sardaiyne cl en Si- 
cile. Rentré en France, il obtint une pension et fut nommé co- 
lonel réformé à la suite de l'état-major de la ville de Bayonne. 

Bérenser (Juste de) fut nommé enseigne le 27 juin 1783; 
sous-lieutenant le 1 er mai 1788; lieutenant le 11 septembre 
1794. Il fit les campagnes contre la République française. 

Rrrrn*er (Philippe de) fut nommé enseigne le 6 août 1784 ; 
sous lieutenant le 3 octobre 1788. Il passa capitaine au régi- 
ment de Navarre le 25 août 1794. 

■ergeret (Alexandre de) fut nommé enseigne le 1" juillet 
1700; sous-lieutenant le 11 janvier 1708; sous-aide-major le 
1 er juillet 1710; lieutenant le 13 juin de Tannée suivante. Il 
quitta le service en 1719. Il avait pris part à presque toutes les 
campagnes de la guerre de la succession d'Espagne et à l'expédi- 
tion de Sicile. 

Ber*eret (Anloine de) fut nommé enseigne le 12 janvier 171 1 ; 
enseigne de grenadiers le 8 février 1714; sous-lieutenant le 
2 décembre 1717; sous lieutenant de grenadiers le 1 er août 
1719. Il quitta le service l'année suivante. Il avait assisté au 
siège de Barcelone et à l'expédition de Sardaigne. 

Berghe» (François-Désiré-Marc-Ghislain, marquis, puis prince 
de Bergbes-Saint-Winox après la mort de son frère aîné), fils 
d'Eustache-Joseph de Berghes Saint-Winox, vicomte d'Aïeux, 
mort le 22 mars 1757, et de Marie-Françoise de Carnin ; né le 
25 avril 1747, fut nommé enseigne le 12 février 1762, et quitta 
le service l'année suivante. Il passa au service de l'empereur et 
devint colonel du régiment d'Anhalt (infanterie). Il était membre 
de l'état noble de l'Artois. 

Berniont (Pierre de) fut nommé sous-lieutenant le 1 er octo- 
bre 1705; sous-lieutenant de grenadiers le 1 er juillet de l'année 
suivante. Il fut tué à la prise de Cuença en 1706. 

Bernnbé (Manuel Polo de) fut nommé enseigne le 21 janvier 
1799. 

Be«*ay (François de Tinante, chevalier de) fut nommé en- 
seigne le 12 juin 1710; sous-lieutenant le 3 mars 1719. li mou- 
rut de ses blessures en Sicile la même année. 



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280 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 

Béthune (Albert de Sainl-Martin , chevalier de) l'ut nommé 
enseigne le 45 septembre 1728 ; sous-lieutenant le 13 mai 1734 ; 
sous-lieutenant de grenadiers le 28 mars 1740; lieutenant le 
16 octobre de Tannée suivante; lieutenant de grenadiers le 
24 décembre 1747; capitaine le 2 juin 1751 ; capitaine de gre- 
nadiers le 7 juillet 1767 avec le grade de brigadier. Il mourut 
à Madrid en janvier 1771. Il avait assisté à la conquête d'Oran 
et s'était distingué pendant les campagnes d'Italie, notamment a 
l'affaire de Velletri. 

Bette (Ferdinand-François marquis de Lède), fils de Jean- 
François-Nicolas Bette, marquis de Lède, chevalier de la Toison 
d'or, grand d'Espagne de la l re classe, président du conseil su- 
prême de guerre, directeur-général de l'infanterie, vice-roi de 
Sicile, l'un des plus grands capitaines du xvin* siècle, mort à 
Madrid le 11 janvier 1725, et d'Anne-Marie de Croy; il fut 
nommé capitaine le 23 août 1737, devint colonel du régiment 
d'Afrique et passa nu service de France où il fut nommé maistre 
de camp le 25 août 1749. 

Bette (François baron de) fut nommé enseigne le 12 février 
1762; sous-lieutenant le 20 décembre 1766; sous-lieutenant de 
grenadiers le 30 avril 1772; lieutenant le 18 mars 1775; il as- 
sista à la descente d'Alger en 1775, passa lieutenant de grena- 
diers le 25 novembre 1784; capitaine le 22 décembre 1787. Il 
fit avec distinction la campagne de 1793, et fut fait prisonnier 
par les Français en 171)4. 

Bette (Marian de) fut nommé enseigne vers 1797; sous-lieu- 
tenant le 28 juin 1802. 

Bettenhoven (Guillaume de) fut nommé lieutenant à la créa- 
tion du régiment en 1703, et passa dans les dragons avec le 
grade de colonel ('). 

Bibaus (') (Joseph de) fut nommé lieutenant le 20 décembre 
1719; prit part à l'expédition d'Afrique l'année suivante; passa 
lieutenant de grenadiers le 23 novembre 1733; capitaine le 
19 décembre de l'année suivante, et obtint le gouvernement de 
Peniscola. 

Bie (François-Albert de) fils de Claude-François de Bie, con- 
trôleur-général des finances, et de Françoise de Wavre; fut 



(') La famille Bettenhoven fut anoblie par le roi Charles II en 1681 . 
Famille noble établie à Louvain. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 281 

nommé enseigne le I er février 1706; sons-lieutenant de grena- 
diers le 1 er février de l'année suivante ; lieutenant le 1 er mars 
1708; lieutenant de grenadiers le 9 mai 1748; capitaine le 
27 janvier 1728; gouverneur de Saint-Philippe ('). Il avait pris 
part à presque toutes les campagnes de la guerre de la succession 
d'Espagne, ainsi qu'aux expéditions en Sardaigne et en Sicile. 

nie (Augustin de), frère du précédent, fut nommé enseigne le 
25 janvier 1725; assista au siège de Gibraltar; passa enseigne 
de grenadiers le 9 juillet 1730; sous-lieutenant le 24 avril de 
l'année suivante; prit part à la conquête d'Oran en 1752; 
obtint le grade de sous-lieutenant de grenadiers le 17 octobre 
1735; celui de lieutenant le 19 février de l'année suivante; et 
devint sous-aide-major le 28 avril 1734. Il mourut en 1737. 

Rieren* (Albert baron de) fut nommé enseigne le 9 août 1733 ; 
fit la campagne d'Italie et assista à la bataille de Bitonto ; devint 
enseigne de grenadiers le 12 janvier 1757; sous-lieulenant le 
5 mars de la même année; sons-lieutenant de grenadiers le 
4 juin 1744; lieutenant le 9 novembre suivant; prit part h 
toutes les affaires de la campagne d'Italie (1740-1748); obtint 
le grade de lieutenant de grenadiers le 21 janvier 1755; fut 
nommé capitaine le 4 mai 1757; capitaine de grenadiers le 
2 janvier 1771 ; brigadier. Il mourut à Madrid le 10 mai 1774. 

Bigodet (Jean de) fut nommé enseigne le 7 août 1755 et 
quitta l'année suivante. 

it h»... ii (Philippe baron de) fut nommé enseigne le 10 avril 
1717 ; sous-lieutenant le 1 1 mai 1719 et mourut la même année. 

Biiandt (Adrien chevalier de) fut nommé enseigne le 10 dé- 
cembre 1717; prit part à l'expédition de Sicile; devint sous- 
lieutenant le 11 novembre 1718; sous-lieutenant de grenadiers 
le 1 er avril de l'année suivante ; lieutenant le 1 1 septembre 1721 . 
Il mourut à Utiel dans la Manche, en 1726. 

BiiMdt (Adrien baron de) fut nommé enseigne le 2 mars 1725 
et quitta l'année suivante. 

Billet (Jean-François chevalier de Ruttel) fut nommé sous- 
lieutenant de grenadiers le 18 février 1706 et fut tué au siège 
de Tortose en 1708. 



(') Voir la généalogie de cette famille dans les Annales de l'Académie 
d'Archéologie. I, p. 83 et suivantes; — Généalogie des familles nobles et 
anciennes des dix-sept provinces des Pays-Has, I, 72. 

18 



282 HISTOIRE DES GARDES W ALLOUES. 

Billet (Antoine-Marie de) fut nommé enseigne le 30 août 
1757; enseigne de grenadiers le 28 mai 1702; fit la campagne 
de Portugal; devint sous-lieutenant le 22 novembre de la même 
année. Il mourut à Tortose le 10 août 1708. 

Miiiet (Balthasar de) fut nommé enseigne le 15 juin 1700; 
prit part à l'expédition de Portugal ; devint sous-lieu tenant le 
5 octobre 1704; lieutenant le 4 avril 1771 ; assista à la descenie 
d'Alger en 1775; fut nommé aux grenadiers le 25 mai 1782, 
et devint capitaine le 19 novembre 1784. 11 eut une compagnie 
de grenadiers et fut fait prisonnier par les Français à la bataille 
de Viscarette, le 17 octobre 1704. 

émet (Balthasar de) fut nommé enseigne le 1" août 1788 , 
enseigne de grenadiers le 17 février 1793; sous-lieutenant la 
même année; sous-lieutenant de grenadiers le 30 octobre 1794; 
lieutenant le 10 décembre 1795. Il prit part à presque toutes 
les affaires de la guerre de 1793 à 1795 contre la République 
française. 

Hiaiaei (Emmanuel vicomte du) fut nommé enseigne le 8 sep- 
tembre 1704. Il fut suspendu pendant une année, du 22 mai 1 700 
au 22 mai 1707; replacé comme enseigne de grenadiers le 
8 septembre 1707; sous-lieutenant le 25 juin de l'année sui- 
vante; lieutenant le 0 juin 1770; lieutenant de grenadiers le 
24 janvier 1788; capitaine le 17 juillet suivant. Il se retira du 
service en 1793 (')• 

Biainei (Antoine vicomte du) fut nommé enseigne le 19 janvier 
1782; sous-lieutenant le 23 mars 1780; sous-lieutenant de 
grenadiers le 5 avril 1790. 11 passa capitaine au régiment de 
Cordova en 1797. 

Bi«i»ei (Honoré chevalier du) fut nommé enseigne le 12 juillet 
1787; sous-lieutenant le 24 juillet 1792 ; lieutenant le 15 février 
1795. Il assista à presque tous les combats de la guerre de 1793 
à 1795 contre la République française; devint capitaine pen- 
dant la guerre de l'indépendance, puis commandant de bataillon. 



(') La famille «lu Biaise! est une ancienne famille noble établie dans le 
Boulonnais avant la bataille de Crécy. Elle obtint du roi Louis XVI le titre 
et les aimes de marquis en 1770. (P. Roger, Sobles.se et chevalerie du 
comté de Flandre, pp. 242 et 345.) Celte famille avait été maintenue dans la 
noblesse de la Picardie par la déclaration de Louis XIV du 21 décembre 
1697. 



CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 283 



Btai»ei (Emmanuel chevalier du) fut nommé enseigne le 
1" août 1788; sous-lieutenant en 171)3. Il fut tué le 19 mai de 
Tannée suivante à l'affaire de la Muga. 

niais, i (Augustin du) fut nommé enseigne le 15 septembre 
1791 ; enseigne de grenadiers le G mars 1794; sous-lieutenant 
le 11 septembre suivant; il mourut au mois d'octobre de la 
même année. 

mai«ei (Dominique du) fut nommé enseigne le 17 juillet 
1793; sous-lieutenant le 50 octobre de l'année suivante; lieute- 
nant le 31 mai 1802. Il assista à la plupart des combats de la 
guerre contre la République française. 

H la m on t. Voir Kensel. 

Biaugie* (Albert de) fut nommé sous-lieutenant de grenadiers 
à la création du régiment en 1703; lieutenant le 1 er juin 1705; 
sous-aide-major le 1 er février 1706; aide-major le 1 er juillet 
1710; capitaine le 6 juin 1714; fit toutes les campagnes de la 
guerre de la succession d'Espagne; devint capitaine de grena- 
diers le 26 mai 1721 ; assista au siège de Gibraltar et fut agrégé 
au bataillon de Madrid en 1733. 

niavier (Joseph le), écuyer, seigneur de la Rocq, fut nommé 
enseigne le 3 janvier 1727 et démissionné peu de temps après ('). 

ma* u r (François-Joseph le), fils du précédent et de Jeanne 
de Madré, fut nommé enseigne le 2 août 1745 ; enseigne de gre- 
nadiers le 5 mars 1747; sous-lieutenant le 20 août 1757; lieu- 
tenant le 18 février 1760; lieutenant de grenadiers le 22 sep- 
tembre I769 v ; capitaine le 30 avril 1772. Il mourut à Liège le 
10 août 1783. 

Blende (Jean-Ferdinand de) fut nommé enseigne le 25 sep- 
tembre 1787 ('); enseigne de grenadiers le 15 avril 1790; sous- 
lieutenant en 1793; lieutenant le 10 septembre 1795; aide-major 



(') La famille le Blavier, établie au pays de Liège, obtint le titre de baron 
par diplôme de l'empereur Léopold II du 7 février 1791, douué a Alexandre- 
Joseph le Ravier, connu sous le nom de l>aron de la Rocq, admis dans 
l'ordre équestre de lu province de Liège, mort sans postérité en 1830, 
dernier de son nom et armes. {Listes des titres île noblesse, publiées par 
Gérard.) Elle descend d'Antoine le Blavier, bourgmestre de Liège en 1331 
et. 1335, et de Rasse de Lumine. [Recueil héraldique des bourgmestres de 
Liège, 1720, in-folio, p. fiO.) 

(') La famille de Blende est brugeoise, elle fut anoblie par le roi 
Charles II le M février 168V. (Voir Listes des litres de noblesse, etc., p. 49.) 



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284 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 



le 9 mars 1801 ; il devint 'capitaine puis commandant de bataillon 
pendant la guerre de l'indépendance. 

Biom (François de) fut nommé sous-lieutenant de grenadiers 
à la création du régiment en 1703 ; lieutenant le 3 août 1704 ; 
sous-aide-major le 1 er février 1706; aide-major le 1 er octobre de 
l'année suivante. Il assista à la bataille de Saragosse et fut tué 
à la bataille de Villaviciosa en 1710. 

■UndH de Fcrhain (Pierre ou Louis) fut nommé enseigne le 
17 octobre 1731 ; assista à la conquête d'Oran; devint enseigne 
de grenadiers le 29 avril 1754; sous-lieutenant le 19 juillet 
1755; sous-lieutenant de grenadiers le 10 décembre 1741 ; sous- 
aide-major le 3 novembre 1741 ; lieutenant le 8 juin 1745. Il 
mourut à Viterbe. 

Biondei de Feehain (Alonze) fut nommé enseigne le 5 sep- 
tembre 1720; assista au siège de Gibraltar; devint enseigne de 
grenadiers le 1 1 janvier 1728; sous-lieutenant le 5 août suivant; 
prit part à la conquête d'Oran; fut nommé lieutenant le 15 no- 
vembre 1755; aide- major le 3 novembre 1741. Il fut tué à 
l'attaque de Velletri en 1744. 

Boearmes (Édouard Visart comte de) fut nommé enseigne le 
1 er février 1787 ; enseigne de grenadiers le 28 juillet 1 791 ; sous- 
lieutenant le 19 janvier 1792; lieulenant le 5 février 1795. Il 
avait fait toutes les campagnes de la guerre contre la France et 
fut nommé lieutenant-colonel aux volontaires d'Espagne peu de 
temps après. 

Bueekhoven (Eugène de Lière, seigneur d'ïmmerzeele, comte 
de) fils de Thomas de Lière, seigneur d'ïmmerzeele, comte de 
Boeckhoven et vicomte d'Alost, fut nommé capitaine a la créa- 
tion du régiment en 1705. 11 quitta les gardes walloncs pour 
devenir enseigne des gardes du corps de la compagnie flamande. 
II mourut en 1716 étant lieutenant-général et gouverneur de 
Cadix. Le comte de Boeckhoven avait épousé sa cousine germaine 
Marie-Thérèse de Coloma marquise de Canales, chanoinesse de 
Maubeuge; il ne laissa pas d'enfants. {Nobiliaire des Pays-Bas, 
I, 256. — Généalogie de la famille Coloma, p. 96.) 

BoiAMona (Nicolas de) fut nommé enseigne le 1 er juin 1711 ; 
assista au siège de Barcelone; devint sous-lieutenant le 7 août 
1714; prit part à l'expédition de Sardaigne; fut nommé sous- 
aide-major le 26 avril 1718. Il quitta en 1720. 

boJoiim (Philippe) fut nommé enseigne en 1789; enseigne de 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 



285 



grenadiers le IG juin 1794; sous-lieutenant le 1 1 septembre de 

la même année 

■on (le). — Voir Montacut. 

h. muer t (Louis de), fils de Joseph-Hyacinthe de Bonaert, bourg- 
mestre d'Ypres, mort le 20 mars 1 724 ; fut nommé enseigne le 
3 janvier 1727 ; enseigne de grenadiers le 7 juillet 1729 ; assista 
à la conquête d'Oran ; devint sous-lieutenant de grenadiers le 
49 novembre 1755 ; lieutenant le 2 avril 1738; sous-aide-major 
le 8 juin 1745 ; aide-major le 9 novembre de l'année suivante ; 
fut tué à la bataille de Plaisance en 1746, après s'être plusieurs 
fois distingué pendant la campagne d'Italie. 

Bonaert (Jacques-Joseph-Livin de), frère du précédent; fut 
nommé enseigne le 24 avril 1730 ; assista à la conquête d'Oran ; 
devint enseigne de grenadiers le 30 novembre 1755 ; sous-lieu- 
tenant le 19 avril de l'année suivante; assista à la bataille de 
Bitonto ; fut nommé sous-aide-major le 16 janvier 1741 ; lieu- 
tenant le 8 juin 1741. Il quitta le service l'année suivante et 
revint aux Pays-Bas où il fut nommé conseiller receveur général 
des finances de la Flandre rétrocédée. Créé baron par lettres 
patentes de l'impératrice Marie-Thérèse du 30 septembre 1755. 
Il fut aussi premier échevin de la salle et cliâtellenie d'Ypres, et 
mourut le 15 août 1782. 11 avait épousé en premières noces 
Marie-Françoise Immeloot, morte le 26 février 1767, et en se- 
condes noces Françoise-Thérèse-Xavière de Ghellinck. 

Bonamour ; Louis de Thalouette comte de) fut nommé capi- 
taine par patente du 9 février 1720; assista au siège de Gibral- 
tar, à la conquête d'Oran, et fut tué sur le champ de bataille de 
Bitonto en 1734. 

Bonnechère (Lambert de) fut nommé enseigne le 12 février 
1762; puis il passa capitaine dans un régiment d'infanterie. 

Bon«tctten (Louis-Marie- Joseph de) né le 11 juillet 1775; fils 
puîné d'Albert-Dominique baron de Bonstetten et du Saint- 
Empire, seigneur de Faustroy, et de Louise-Claire Bonnaert; fut 
nommé enseigne le 4 juillet 1795; sous-lieutenant le 5 février 
1795; lieutenant le 22 novembre 1802 . . . ( l ). 



(•) I.a famille noble de Bonstetten est originaire du ranton de Berne et 
fut décorée du titre de baron par diplôme de l'empereur Maximilien, donne 
à Ma\ence le 3 janvier 1499. (E. A. Helli.n. Histoire du chapitre de Saint- 
Hacon, supplément, p. 139.) 



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286 



HISTOIKE DES GAKDES VYALLONES. 



morér (louis de la) fut nommé enseigne le 18 avril 1742; 
sous-lieutenant le 20 août 1745; fil les campagnes d'Italie; 
devint sous lieutenant de grenadiers le 13 août I 7 >l ; sous-aide- 
major vers 1752; lieutenant le 4 juin 1753; aide-major le 26 fé- 
vrier 1761 ; capitaine le 2 avril 1767; prit part à l'expédition 
d'Alger; fut nommé capitaine de grenadiers le 10 août 1779; 
brigadier le 3 janvier 1783. Il prit sa retraite en 1788. 

Borie (Victor-Louis Mallet de Roquefort, chevalier de la)(') 
fut nommé enseigne le 23 avril 1762; enseigne de grenadiers le 
21 mars 1764; sous-lieutenant le 18 juillet 1767. Il obtint l'an- 
née suivante le commandement d'une compagnie d'invalides 
formée à Dénia. 

uoringe (Pierre-Joseph-François de Boringe de Nangi) fut 
nommé enseigne le 23 août 1782; enseigne de grenadiers le 
18 août 1786; sous-lieutenant le 24 janvier 1788; sous-lieute- 
nant de grenadiers le 6 mars 1794; lieutenant le 11 septembre 
suivant. Il lit toutes les campagnes contre la République française. 

Boriutit (Emmanuel Joseph-Laurent de), né le 10 août 1717; 
fils de Jean-François Borluul, seigneur d'Hoogstraelen, échevin 
des porchons de (Jand, et de Catherine-Philippine de Brune 
(E. A. Hellin, Chapitre de Saint- Bavon, p. 565;; fut nommé 
enseigne le 16 avril 1759; (it les campagnes d'Italie; devint en- 
seigne de grenadiers le 15 août 1746; lieutenant le 5 mars de 
l'année suivante ; lieutenant de grenadiers le 28 mai 1762; capi- 
taine le 7 décembre de la même année. Il mourut à Cadix, le 
29 juin 1771. 

nornac (Jacques de) fut nommé sous-lieutenant le 1 er juillet 
1706, et passa dans l'artillerie en 1708. 

BorqueiinauN (Antoine de) fut nommé enseigne le 11 mai 
1719: sous lieutenant le 1 er mars de l'année suivante; prit part 
à l'expédition d'Afrique; devint sous-lieutenant de grenadiers le 
1 er janvier 1729; lieutenant le 27 avril de l'année suivante; 
sous-aide-major le 15 mai 1734; assista à la bataille de Bitonto, 
fut nommé aide-major le 6 avril 1739; capitaine le 11 janvier 
1744. Il fut ensuite agrégé à l'état-major de la place de Barce- 
lone. Il avait assisté aux batailles de Campo-Santo, de Plaisance, 
du Tidone, etc., etc. 



(') La Borie, froisse de Suillac dans le Iws Limousin. La branche de 
Mallet Hoquefoil aiiosséde celte seigneurie jusqu'à la révolution. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIEItS. 



287 



un ••*(■■! (François comte de) fut nommé enseigne le 10 octobre 
1721 ; enseigne de grenadiers le 2 octobre 1725; assista au siège 
de Gibraltar; devint sous-lieutenant le 27 mars 1729; prit part 
à la conquête d'Oran ; fut nommé sous-lieutenant de grenadiers 
le G novembre 175'*; lieutenant le 41 avril 1755. Il passa la 
même année au commandement du régiment de Parme ('). 

■oudy (Barlbélemy) fut nommé cbirurgien-major le 50 juin 
1744, et fut agrégé à la suite du bataillon de Madrid en 1765. 

Boiiirard (Dominique-Jérôme de) fut nommé enseigne le 
22 juillet 1765; enseigne de grenadiers le 4 mai 1705; sous- 
lieutenant le 22 octobre 1767; sous-lieutenant de grenadiers le 
H août 1770; lieutenant le 26 février 1776. Il fut blessé à la 
descente d'Alger, le 8 juillet 1775, et fut agrégé à l'état-major de 
la place de Barcelone en décembre suivant. 

Boulenger. — Voir Montlgny. 

boni?™ (') (Charles-François-Ghislain de Cassina, des comtes 
délia Marlesuna, chevalier du Saint-Empire romain, comte de 
Wonsbeim, baron de), né le 16 janvier 1751, fils puiné de 
Pierre-Philippe-François de Cassina, comte de Wonsbeim, et de 
Marie-Louise de Plotlio , fut nommé enseigne le 28 mai 1762; 
sous-lieutenant le 25 août 1767, puis se relira du service. Il 
avait épousé Catherine-Henriette Francoise-de-Paule-GhMaine 
de Brouchoven, baronne de Leefdael. (Nobiliaire des Pays-Bas. 
Supplément, 1614-1630, p. 20.) 

Bou«ie» (Joseph-Eugène vicomte de) fut nommé enseigne le 
22 juillet 1763 et passa quelque temps après en qualité d'exempt 
dans la compagnie flamande des gardes du corps. 

BoutiK»y (Denis de) fut nommé enseigne en 1784; sous-lieu- 
tenant le 11 septembre 1794; lieutenant le 17 novembre 1800. Il 
lit les campagnes contre la République française de 1793 à 1795. 

Boutinirr (Ignace de) fut nommé enseigne le 15 juin 1760; 
enseigne de grenadiers le 21 janvier 1 764 ; sous-lieutenant le 
21 décembre de la même année; lieutenant le 26 septembre 
1771. Il assista à la descente d'Alger en 1775; devint lieutenant 
de grenadiers le 23 mai 1782; capitaine le 2 avril 1785. 



(') Pierre et Augustin de Borseli frères, furent créés chevaliers par lettres 
patentes du roi Philippe IV en 1064. [Listes des titres de noblesse, p. 14.) 

(*} Boulers est une ancienne baronnie et Beerie de Flandre qui fui acquise 
par Francisco Bernaniino de Cassina. 



288 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 

oouiinier (Marie-Théodore-Joseph de), né a Lille, le 25 jan- 
vier 1744, fut nommé enseigne le 6 juin 1 761 ; sous-lieutenant 
le 20 décembre 1766; sous-lieutenant de grenadiers le 18 avril 
1771 ; lieutenant le 4 mars 1775 ; il assista à l'expédition d'Alger 
en 1775; devint lieutenant de grenadiers le 25 juillet 1784; capi- 
taine le 22 septembre 1789. Maréchal de camp ; il mourut à Bar- 
celone le 2 avril 1800. Il avait épousé Marie-Josèplie-Procope de 
Bassecourt. 

Brahant (Joseph de) fut nommé enseigne le 15 juillet 1755; 
sous-lieutenant le 16 octobre 1741; sous-aide-major le 9 no- 
vembre 1744. Il fut tué à la bataille de Plaisance en 1746. 

Brabnnt (Ferdinand de) fut nommé enseigne le 50 juin 1758 ; 
enseigne de grenadiers le 8 juin 1745; sous-lieutenant le 10 juin 
de l'année suivante; sous-aide-major le 5 août 1746; aide-major 
le 6 août 1755; capitaine, le 22 novembre 1762. Il mourut à 
Madrid le 20 mars 1767. Il avait fait avec honneur toutes les 
campagnes d'Italie et avait assisté aux batailles de Campo-Santo, 
de Plaisance, du Tidone, etc. 

Braudot (Antoine de) fut nommé enseigne le 18 décembre 
1720; assista au siège de Gibraltar; devint enseigne de grena- 
diers le 15 septembre 1728; sous-lieutenant le 11 décembre de 
la même année; prit part à la conquête d'Oran ; fut nommé lieu- 
tenant le 15 janvier 1755; assista à la bataille de Plaisance; de- 
vint lieutenant de grenadiers le 1 er avril 1746; capitaine le 
9 avril de la même année; capitaine de grenadiers le 25 avril 
1762 avec le grade de brigadier. Il fut fait lieutenant de roi à 
liadajoz la même année. 

Bray (Ferdinand de), fils de Pierre-Joseph de Bray, avocat au 
conseil souverain de Hainaut qui obtint de l'empereur Charles VI 
des lettres patentes de confirmation de noblesse, données le 
25 avril 1755; fut nommé enseigne le 5 mars 1747; sous-lieute- 
nant Ic i" juillet 1752. 11 quitta la même année. 

Brlci. — Voir Balnl-Kller. 

Brigue* (Pierre) fut nommé chirurgien-major le 28 sep- 
tembre 1749. 

Briquet (Antoine de) fui nommé enseigne le 1 er juin 1707; 
sous-lieutenant le 1 er juillet 1710; sous-lieutenant de grenadiers 
le 11 avril 1714; lieutenant le 1 er janvier de l'année suivante. Il 
mourut à Madrid en 1717. H avait assisté à la plupart des combats 
de la guerre de la succession d'Espagne et au siège de Barcelone. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 289 

Brugen (Bernard de) fut nommé enseigne le 1 er février 1712; 
sous-lieutenant le 1 er avril 4715 et quitta en 4719. 

■rases (Nicolas de) fut nommé enseigne le 8 juin 1 745 et dis- . 
parut peu de temps après. 

Brun» (François le) fut nommé enseigne le 9 février 1745; 
assista à la bataille de Plaisance; devint sous-lieutenant le 
3 mars 4747; lieutenant le 9 février 4760; lieutenant-colonel 
agrégé à l'élat-major de Saint-Philippe ('). 

un.... (Joseph le) fut nommé enseigne le 24 mars 4752; sous- 
lieutenant le 7 avril 1760; sous-lieutenant de grenadiers le 
45 juin 47G5; lieutenant le 44 mai 4767; agrégé lieutenant- 
colonel de toute la principauté de Catalogne le 4 er octobre 4774. 

»t ..... (Joseph le) fut nommé enseigne le 25 mai 4782 ; en- 
seigne de grenadiers le 48 mai 4785; sous-lieutenant le 7 dé- 
cembre 4786; sous-lieutenant de grenadiers le 6 mai 1795; lieu- 
lenant le 6 mars de l'année suivante; capitaine le 46 décembre 
1802. Il avait fait avec distinction toutes les campagnes de la 
guerre contre la République française de 1795 à 4795. 

Brya» (Alexis de), lils de Charles-Sylvestre de Bryas, baron 
d'Awondance et de Waltencheux, et de Maric-Jeanne-Isabelle 
de Lattre d'Ayette, sa seconde femme; fut nommé lieutenant le 
4 er juillet 4706; aide-major le 48 février 4744 ; prit part à la 
guerre de la succession d'Espagne; devint capitaine le 4« r avril 
4745; brigadier et commandant de brigade. Il fut tué à la ba- 
taille de Bitonto en 4754. Il avait épousé N. Osorio, de l'illustre 
maison des marquis d'Astorgo et comtes d'Altamisa au royaume 
de Léon. Une branche de la famille de Bryas, issue de ce mariage, 
existe encore en Espagne (*). 

Brya* (Philippe chevalier de) fut nommé enseigne le 1 er juillet 
1706; sous-lieutenant le 42 juin 4707; sous-lieutenant de gre- 
nadiers le 4 ,r juillet 1710; lieutenant le 18 février de Tannée 



(■) La famille lcBrum est originaire de l'Artois. [La Chesnaye des liais, 
III, 300. — Suite du supplément au nobiliaire des Pays-Bas, 1630-1061, 
p. 205.) 

p) Cette famille doit son nom à la seigneurie de Bryas ou Brias. au comté de 
Saint-l'ol en Artois. .Voir Hecueil généalogique des familles originaires 
des Pays-Bas ou y établies, p. 362. — Laixé, Archives de la noblesse de 
France, t. IX. — La Chesnaye des Bois, III, p. 183. — De Saint-Al.vis. 
Sobiltaire universel de France, t. III, p. 1-9. — Suite du supplément au 
nobiliaire des Pays-Bas, 1630-1661, p. 116.) 



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200 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 



suivante; capitaine le 3 janvier 1719; capitaine de grenadiers 
le 1 er juin 1742; maréchal de camp. Il mourut en 1744 des 
. suites de ses blessures, à Pescara, dans le royaume de Naples.' 
Il avait fait toutes les campagnes de la guerre de la succession 
d'Espagne , pris part aux expéditions de Sardaigne et de Sicile, 
assisté au siège de Gibraltar et à la conquête d'Oran (1732). 

Bry«« (Benoît de) fut nommé lieutenant le 10 août 1719; ca- 
pilaine le 22 janvier de l'année suivante; capitaine de grenadiers 
le H juin 1744; brigadier. Il fut tué à l'affaire de Velletri en 
1744, après des prodiges de bravoure. 

Bryu» (Alexandre de) fut nommé enseigne le 26 janvier 1725; 
assista au siège de Gibraltar; devint sous-lieutenant le 9 novem- 
bre 1733; sous-lieutenant de grenadiers le 18 avril 1736; lieu- 
tenant le 5 mars 1738. Il mourut a Fano en Italie en 1745. 

»»->'•« (Diègue de) fut nommé enseigne le 3 juin 1728; prit 
part à la conquête d'Oran; devint sous-lieulenant le 3 novembre 
1733 ; assista à la bataille de Bitonto; fut nommé sous-lieule- 
nant de grenadiers le 18 novembre 1756; lieutenant le 28 mars 
1740; lit toutes les guerres en Italie; devint lieutenant de grena- 
diers le 13 août 1746; capitaine le 3 mars de l'année suivante; 
capitaine de grenadiers le 28 août 1763 avec le grade de maré- 
chal de camp. Il fut blessé à la descente d'Alger le 8 juillet 1775, 
et fut fait gouverneur de Tortose la même année. 

Br;«M (Jean de) fut nommé enseigne le 23 novembre 1733; 
assista à la bataille de Bitonto ; devint enseigne de grenadiers le 
8 mars 1736: sous-lieutcnant le 8 mars de l'année suivante; lit 
toutes les campagnes d'Italie; fut nommé sous-lieulenant de gre- 
nadiers le 8 juin 1745; lieutenant le 11 janvier de l'année sui- 
vante; lieutenant de grenadiers le 7 septembre 1754; capitaine 
le 20 décembre 1755. Il fut fait lieutenant de roi de la citadelle 
de Barcelone en 1775. 

■rjM (Joseph comte de) fut nommé enseigne le 5 mars 1758 ; 
sous-lieutenant le 11 janvier 1744; fit toutes les campagnes 
d'Italie; devint lieutenant le 5 mars 1747; lieutenant de grena- 
diers le 8 mars 1761; capitaine le 20 octobre de l'année sui- 
vante; assista à l'expédition d'Alger en 1775; capitaine de gre- 
nadiers le 4 février 1776; brigadier le 5 janvier 1785. Il mourut 
à Reus le 16 juin 1784. 

urj«M (François de) fut nommé enseigne le 1" juillet 1738; 
et démissionné peu de lemps après. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 291 



Brya* (Procopc de) fut nommé enseigne le 24 octobre 1751 et 
mourut à Barcelone la même année. 

ui>m« (Joseph de) fut nommé enseigne le 15 juin 1760 et 
mourut à Madrid le 13 septembre de la même année. 

Br>a« (François comte de) fut nommé enseigne le 22 février 
1782; sous-lieulenant le 20 juillet 1786; sous-lieutenant de gre- 
nadiers le 22 avril 1791 ; lieutenant le 4 juillet 1793; capitaine 
le 24 avril 1802. Il avait fait toutes les campagnes contre 
la France. 

Brya« (Jean Belolo de) fut nommé enseigne le 24 janvier 
1782 et démissionné le 7 avril de l'année suivante. 

Brya* (Louis chevalier de) fut nommé enseigne vers 1 782 ; sous- 
lieutenant le 1 er mai 1788: sous-aide-major. 11 passa en 1799 
dans l'administration des rentes d'Alici. 

Bry«M de Maienghien (François de) fut nommé sous-lieule- 
nant le 8 juillet 1712; assista au siège de Barcelone; devint lieu- 
tenant le 7 mai 1718; prit part à l'expédition d'Afrique; devint 
lieutenant de grenadiers le 13 novembre 1720; assista à la con- 
quête d'Oran; fut nommé capitaine le 13 novembre 1733; lit 
toutes les guerres d'Italie; assista aux batailles de Bitonlo, de 
Campo-Sanlo, de Plaisance, etc., etc.; fut promu capitaine de 
grenadiers le 24 décembre 1746; commanda le régiment étant le 
plus ancien capitaine; brigadier agrégé à l'état-major de la place 
de Tarragone en 1762. 

Bry«n ûe MaiengMen (François-Engleberl-l;:nace comte de), 
fils» puîné d'Englebert-Frédéric comte de Bryas, marquis de Ma- 
lenghien, baron de Moriamé et d'Hernicourt, premier beer de 
Liège, membre de l'étal noble du dit pays et du comté de Looz, 
ainsi que membre de la noblesse des États d'Artois; grand bailli 
héréditaire des bois et forêts du Hainaut, seigneur haut justicier 
des villes et terres franches de Fumay, Rivin-sur-Meuse; sei- 
gneur de Bryas, Malcnghien, etc.; et de Marie-Françoise-Alde- 
gonde-Ghislaine comtesse de llamal et du Saint-Empire, ancienne 
chanoinesse du chapitre noble de Sainte Gerlrude à Nivelles ; fut 
nommé enseigne le 5 octobre 1760; fit la campagne de Portugal ; 
devint sous-lieutenant le 2 avril 1767; lieutenant le 23 avril 
1774; prit part à la descente d'Alger en 1775 ; fut promu au rang 
de colonel en 1783; capitaine le 7 décembre 1786. Il fut fait 
corrégidor de Falam le 3 juin 1788, et mourut sans postérité en 
septembre 1818. 



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202 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 



urjim de naieaghteu (Albert-Louis-Marie-Alexandre comte 
de), frère du précédent, né au château de Moriaiué le 17 avril 
1755, fut nommé enseigne le 27 novembre 1777, et mourut à 
Madrid le 51 décembre 4780, sans, laisser de postérité. 

Brynd de Maieaghicn (Louis), fut nommé enseigne le 2G juin 
1783 et sous-lieutenant le 1 er mai 1788. 

urjmm de la ««lie (Jacques 1, fut nommé enseigne le 1 1 avril 
1714; prit part aux expéditions en Sardaigne et en Sicile; devint 
sous-lieutenant le 17 janvier 1718, lieutenant le 41 septembre 
1721. Colonel agrégé à l'étal- major de la place de Barce- 
lone. 

■ryas de la «aile (Emmanuel) fut nommé enseigne le G juin 
1761, et (il la campagne de Portugal; il fut peu de temps après 
démissionné et exilé à Oran à la demande de sa famille. 

BuiNMerei (Philippe de), fils puîné de Philippe-François de 
Buisserct, écuyer, seigneur d'Hilfaut, et de Barbe-Thérèse Dru- 
inan; fut nommé enseigne le 28 mai 1702; enseigne de grena- 
diers le 1" juillet 1700; il fut démissionné le l- r juillet de 
l'année suivante. 

Bureau (Joseph de) fut nommé enseigne le 15 mai 1 741» ; 
sous-lieutenant le 9 février 1700; lit l'expédition de Portugal, 
devint sous-lieutenant de grenadiers le 17 décembre 1703; lieu- 
tenant le 27 juin de l'année suivante; prit part à la descente 
d'Alger en 1775; fut nommé lieutenant de grenadiers le 25 jan- 
vier 1770 et capitaine le 4 octobre suivant, avec le grade de bri- 
gadier; capitaine de grenadiers le 44 juin 1701 , lit toutes les 
campagnes de la guerre contre la Révolution française ; devint 
lieutenant-colonel du régiment le 13 septembre 1802 avec le 
grade de lieutenant-général. 

Bureau (Pierre-Joseph de), fils du précédent, fut nommé en- 
seigne le 2 mars 1780; sous-lieutenant en juillet 1784; sous- 
lieutenant de grenadiers le 50 avril 178!) ; lieutenant te 18 février 
1790; capitaine le 25 juillet 1799. Il prit parla toutes les cam 
pagnes de la guerre avec la République française. 

Bureau (Achille de) fut nommé enseigne le 22 janvier 4801 ; 
sous-lieutenant en 1804. 11 fut tué à la bataille de Medellin le 
28 mars 1809. 

Bure» (Paul-Antoine baron de), fils de Godefroy de Buren, 
d'une ancienne famille chapitralc de Munster en Weslphalie, 
trésorier général du district d'Osnabruck, et d'Agnès OoslholV, 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 



293 



fut nommé enseigne le 9 juillet 1772; fit partie de l'expédition 
d'Alger en 1772; devint sous-lieutenant le 23 janvier 1777 ; sous- 
aide-major le 25 mai 1782; lieutenant le 1 er janvier 1785; 
aide-major le 42 octobre 1780; lieutenant de grenadiers le 
22 novembre 1792; capitaine le 6 mars 1794, brigadier. Il fit 
avec distinction toutes les campagnes de la guerre contre la 
République française ; devint commandant de bataillon et mourut 
à Madrid le 22 janvier 1815 ('). 

Burcn (Charles), fils aîné du précédent, fut nommé lieute- 
nant en 1815. 

■luron (Joseph), frère puîné du précédent; fut nommé sous- 
aide-major en 1815. 

Burennr ( Jean-Danneaux de) fut nommé sous-lieutenant le 
14 juin 1711 et tué la même année près de Calaf. 

Bu*. — Voir du Bus. 

Butron Musira j de la Torrc (Alexandre-Joseph Gomez de), 
fils d'Alexandre-Eugène Butron y Muxica de la Torre seigneur 
d'Obies et de Baviseau, lieutenant-colonel au service de France 
au régiment de Mailly, et d'Hélène-Thérèse de Monaldy; fut 
nommé enseigne le 29 mai 1756 ; enseigne de grenadiers le 1 8 juin 
1700; fit la campagne de Portugal; devint sous-lieutenant le 
1 er mai 1760; sous-lieutenant de grenadiers le 8 septembre 
17G7; lieutenant le 25 novembre 1769; assista à la descente 
d'Alger; devint lieutenant de grenadiers le 7 novembre 1776; 
capitaine le 19 juillet 1782. 

Buttel. — Voir Billet. 

Buitré (Pierre Rivedoux chevalier de) fut nommé enseigne le 
11 février 1711 ; assista au siège de Barcelone; devint enseigne 
de grenadiers le l pr avril 1714; sous-lieutenant le 1 er septembre 
1715; prit part aux expéditions de Sardaigne et de Sicile; fut 
nommé sous-lieutenant de grenadiers le 11 mai 1719 ; assista 
au siège de Gibraltar; devint lieutenant le 1 er novembre 1727; 
lieutenant de grenadiers le 28 août 1734; capitaine le 5 mars 
1738. Il mourut en 1740. 

Buttré (François de Meldeman, chevalier de) fut nommé cn- 



(') .Son frère Christophc-Bernard-Fréderir romte de Burcn fut colonel du 
régiment wallon des dragons de Latour au service d'Autriche; il avait 
épousé à Gand Anne-Françoise Van de Woestyne de Pilckem et mourut à 
Tournay en 1791. 



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294 



HISTOIRE DES GARDES WALLON ES. 



soigne le 3 janvier 1718; sous-lieutenant le 1 er mars 1720: lit 
l'expédition d'Afrique et mourut de ses blessures à Tarragone. 

r«b«ne« (Isidore de) fut nommé enseigne le 1 er octobre 1707 ; 
enseigne de grenadiers le 12 juillet 1710; sous-lieutenant le 
13 février 1711 ; sous-lieutenant de grenadiers le i fr avril 1714; 
lieutenant le 1 er décembre de l'année suivante. Il assista à pres- 
que tous les combats de la guerre de la succession d'Espagne 
et fut tué à la tranchée de Melazo ('). , 

rabane» (Philippe de), né en 1699, fut nommé enseigne le 
8 janvier 1718; assista a la bataille de Villa-Franca ; devint sous- 
lieutenant le l«* mars 1720; sous-lieutenant de grenadiers le 
2 octobre 1728, après le siège de Gibraltar; fut nommé lieute- 
nant le 18 octobre de l'année suivante; sous-aide major le I er oc- 
tobre 1755; assista à la bataille de Bitonto; devint aide-major 
le 20 novembre 1 735 ; capitaine le 8 juin 1745; assista à tous 
les combats de la campagne d'Italie : à Campo-Santo* à Velletri, 
à Plaisance, à Tidone; fut promu capitaine de grenadiers le 
5 janvier 1760; major du régiment le 3 mai 1764; lieutenant- 
colonel du régiment le 50 août 1771, avec grade de lieutenant- 
général. Il mourut à Madrid le 29 août 1780, après avoir été 
commandant général de la Catalogne. 

rabanea (Jean Baptiste de) fut nommé enseigne le 8 décembre 
1720; assista au siège de Gibraltar; fut promu ensi igne de gre- 
nadiers le 15 septembre 1728; sous-lieutenant le 27 novembre 
de la même année; prit part à la conque' te d'Oran en 1752; de- 
vint lieutenant le 29 août 1754; assista à la bataille de Bitonto; 
fut nommé lieutenant de grenadiers le 11 décembre 1744; capi- 
taine le 7 avril 1746. Il fit toutes les campagnes de la guerre 
d'Italie, et fut lué à la bataille de Plaisance en 1746. 

rabane» (Philibert de) fut nommé enseigne le 7 avril 1746; 
enseigne de grenadiers le 16 juin de l'année suivante; sous-lieu- 
tenant le 3 avril 1749; lieutenant le 6 juin 1761. Il quitta le 
service la même année. 

rabane» (Charles de) fut nommé enseigne le 30 avril 1752; 
enseigne de grenadiers le 10 août 1757; sous-lieutenant le 
18 avril 1760; fit la campagne de Portugal; devint sous-aide- 
major le 29 maiJ765; lieutenant le 14 mai 1767; aide major le 



[■) La famille de Cabane* o*f originaire do la Provonne. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 295 

28 mai de l'année suivante; capitaine le 30 juillet 1778. Il eut 
sa retraite le 2 mai 4782. 

Cabanes (François-Marie de) fut nommé enseigne le 14 janvier 
1758; fit la campagne de Portugal de 1762; devint enseigne de 
grenadiers le 42 septembre de la même année; sous-lieutenant le 
5 mai 4770. Il donna sa démission peu de temps après. 

cabanes (François-Marie de) fut nommé enseigne le 18 sep- 
tembre 17G2; sous-lieulcnant le 15 juin de l'année suivante; 
sous-lieutenant de grenadiers le 9 juin 17G8 

Cabane» (Dominique-Guillaume de) fut nommé enseigne le 
25 mai 1782, mais ne rejoignit pas. 

€'abane» (François-Xavier de) fut nommé enseigne le 20 mai 
4802. 

cabanes de Luttante (François de) fut nommé enseigne le 
3 novembre 1728; prit part à la conquête d'Oran; devint sous- 
lieutenant le 23 février 1753; assista à la bataille de Bitonto; 
devint sous-lieutenant de grenadiers le 5 mars 1738; lieutenant 
le 46 septembre 4741. Il prit part à tous les combats de la 
guerre d'Italie; assista aux affaires de Campo-Santo, de Velletri, 
de Plaisance, du Tidone; fut promu lieutenant de grenadiers le 
45 août 4746; capitaine le 29 septembre 4750. Il mourut le 
28 janvier 1765 à Arroys del Porto dans l'Estramadure. 

caigny (Constantin de) fut nommé enseigne le 16 juin 1734; 
enseigne de grenadiers le 44 décembre 4757; sous-lieutenant le 
50 janvier 4758; fil les campagnes d'Italie; devint sous-aide- 
major le 9 novembre 4744; aide-major le 5 août 1746; lieute- 
nant de grenadiers le 44 octobre 4755; capitaine le 24 janvier 
1760; agrégé à Barcelone en 1770 avec autorisation de résider 
en Flandre. 

Calaen. — Voir Van Caloen. 

cambray (François-Joseph Danneux vicomte de), fils puîné de 
Philippe-Jean Danneux, marquis de Warigny, prince de Barban- 
çon, pair du Hainaut, comte de Buath, baron de Crevecœur, 
vicomte de Cambray; fut nommé enseigne le 50 septembre 
1717; sous-lieutenant le 18 novembre de l'année suivante; (il 
l'expédition de Sicile; devint lieutenant le H septembre 1723; 
capitaine le 9 juillet 1750. Il passa peu de temps après au com- 
mandement du régiment de Bourgogne (infanterie). 

€^nmpaftno (Alexandre comte de Patras de) fut nommé enseigne 
le 15 mars 1777 ; enseigne de grenadiers le 28 janvier 1779; 



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2% HISTOIRE DES CARDES WALLONES. 



sous-lieutenant le 23 mai 1782; sous-lieutenant de grenadiers le 
1 er février 1787 ; lieutenant le 18 mai 1788; lieutenant de grena- 
diers le 50 oetobre 1794; capitaine le 15 janvier 1798. Il prit 
part à la guerre contre la République française. 

< urinnN (Manuel-Ignace de) fut nommé enseigne de grenadiers 
le 10 juillet 1776, et quitta peu de temps après. 

c«no (Philippe-Michel- Joseph de), filsd'Élienne-Michel deCano, 
seigneur de Boulines, échevin de la ville de Bruxelles, puis sur- 
intendant du canal, mort le 1 er juin 1720, et de Catherine do 
Carena ; fut nommé enseigne le 1« r juin 1707 et fut tué en 1710 
étant en détachement ('). 

rararriom (Joseph), fut nommé enseigne vers 1794 ; il quitta 
en 1799. 

rarbon (Alexandre de) fut nommé capitaine à la création du 
régiment en 1703; fit toutes les campagnes de la guerre de la 
succession d'Espagne ; passa capitaine de grenadiers le 9 juillet 
1716 avec grade de maréchal de camp; prit part à l'expédition 
de Sardaigne et mourut en Sicile en 1719 (*). 

Cara>na*. — Voir Unis. 

cardon «le rieerard (Charles-Louis) fut nommé enseigne le 
10 juin 1769, et resta parmi les morts à la descente d'Alger, le 
8 juillet 1775. 

cardone (Marc de) fut nommé lieutenant à la création du ré- 
giment en 1703; aide-major le 1 er février 1706 avec brevet de 
colonel. Il fit toutes les campagnes de la guerre de la succession 
d'Espagne; prit part aux expéditions de Sardaigne et de Sicile, 
et mourut à Chinchon en Cast.il le en 1719. 

« «riier (Philippe de) fut nommé enseigne le i' r août 1719 et 
mourut en Sicile ( 3 ). 

carnin-iJiiiern (Albert-François comte de), fils de Maximilicn- 
Prançois de Carnin, marquis de Nédonchel, baron de Lil- 
liers, etc. ; fut nommé lieutenant le 25 janvier 1725 ; assista au 
siège de Gibraltar ; devint capitaine le 1 er juillet 1750 ; prit part 



(•) \ai famille de Cano fut admise dans les lignages de la ville de Bruxelles, 
et obtint en 1730 de l'empereur Charles VI le litre de baron de Meghem. 

(•> Famille du Hainaut qui obtint décoration d'armoiries par diplôme du 
roi Philippe V, du 1 rr juin 1701. 

( J ) Adrien-Dominique Carlier. un de ses ancêtres, fut anobli par le roi 
Charles II en 1677. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 



297 



à la conquête d'Oran en 1732 ; devint capitaine de grenadiers le 
3 octobre 1745; il reprit une compagnie de fusiliers le 5 dé- 
cembre 4749, les capitaines de grenadiers ayant été réformés. 
Lieutenant-général agrégé à l'état-major de la place de Barce- 
lone. 11 avait épousé successivement la marquise de Gironella 
et Marie-Antoinette de Ferrer-y-Pinos, veuve de don Juan de 
Castro, capitaine-général et gouverneur de l'Estramadure. 

car© (Antoine-Bonaventure chevalier de) fut nommé enseigne 
le 21 mars 1752; sous-lieutenant le 7 avril 1760; lit. la cam- 
pagne de Portugal; devint lieutenant le 14 mai 1767. En 1775 
il passa colonel agrégé dans un régiment de dragons ; fut nommé 
plus tard capitaine-général des armées d'Espagne, et commanda 
l'armée des Pyrénées occidentales pendant les campagnes de 1793 
ell794 contre la France. 

carondeiet (Fraiiçois-Louis-IIector baron de), fils de Jean- 
Louis Carondelet, baron de Noyellcs, et de Marie-Marguerite- 
Louise de Razoir, sa seconde femme ; né le 29 juillet 1747, fut 
nommé enseigne le 22 juillet 1763; sous-lieutenant le 22 octo- 
bre 1767; sous-aide-major le 6 août de l'année suivante; aide- 
major le 27 juillet 1777. Il fut agrégé avec grade de lieutenant- 
colonel au régiment de Flandre le 18 mars 1779, et devint 
gouverneur de San-Salvador aux Indes. 

carondeiet de DaudignieM (Jean-Baptiste-Augustin chevalier 
de) fut nommé enseigne le 14 mai 1767 ; enseigne de grenadiers 
le 6 août de l'année suivante; sous-lieutenant le 27 avril 1771 ; 
fit l'expédition d'Alger; devint lieutenant le 28 mai 1778. Il fut 
retraité en février 1782. 

carondeiet (François-Marie chevalier de Thumarie) fut nommé 
enseigne le 22 mai 1773, et quitta le service l'année suivante. 

Canal (Charles de Grillo comte de) fut nommé enseigne le 
3 janvier 1727; passa dans la marine Tannée suivante, et fut 
plus tard assassiné à Venise. 

caaavieiia (Antoine) fut nommé enseigne vers 1797; sous- 
lieutenant le 12 février 1801. 

castagneda (Jean de) fut nommé sous-lieutenant le 12 février 
1706 ; sous-lieutenant de grenadiers le 12 juillet 1708; lieute- 
nant le 17 juillet 1710 ; lieutenant de grenadiers le 2 mai 1717; 
capitaine le 1 er janvier 1719 avec grade de capitaine. Agrégé à 
l'état-major de la place de Madrid en 1735. Il avait pris part à 
presque toutes les affaires de la guerre de la succession d'Espagne; 

19 



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298 IIISTOIHE DES GARDES WÀLLONES. 



avait assisté au siège de Barcelone, aux expéditions de Sardaignc, 
de Sicile, d'Afrique, ainsi qu'au siège de Gibraltar. 

( aNtaitnrdH ( l,ou i s de) fut nommé enseigne le 1 er juillet 1700; 
enseigne de grenadiers le 4 janvier de l'année suivante ; sous- 
lieutenant le 1 er juillet 1708; sous-lieutenant de grenadiers le 

10 février 1711 ; lieutenant le 8 avril 1714. H (it toutes les 
campagnes de la guerre de la succession d'Espagne; devint capi- 
taine le 7 janvier 1719. Il fut plus tard gouverneur de la Cambre 
de Grenade. 

CMteiar (Jean baron de) fut nommé enseigne en 1776; sou«- 
lieutenant en 1782 ; lieutenant le 6 juin 1785. 

CMtei Fraaro (Don Paul de Sangro prince de) fut nommé 
colonel du régiment le 23 avril 1791 ; il était alors lieutenant- 
général et lieutenant dans la compagnie des gardes flamandes. 

11 commanda l'armée d'Aragon pendant la campagne de 1794. 
Ayant adhéré depuis à la constitution de Rayonne, il accepta 
les emplois que lui conféra le roi Joseph Napoléon. Il abandonna 
ensuite la cause de ce prince. L'empereur Napoléon le déclara 
ennemi de la France et de l'Espagne par décret du mois de no- 
vembre 1808. Il fut enfermé au château de Fenestrelle et ensuite 
au chAteau de Portici à Naples. A son retour, en 1814, le roi 
Ferdinand VII lui rendit son régiment des gardes wallones cl 
son rang à la cour. Il est mort à Paris le 12 janvier 1815. 

cantro (Mathias de) fut nommé sous-lieutenant le 20 décembre 
1719; fit l'expédition d'Afrique; devint lieutenant le 1 er janvier 
1728; .sous-aide-major le 25 août 1750; assista à la conquête 
d'Oran; fut nommé aide-major le 20 novembre 1734. Il fut fait 
lieutenant de roi à Rosas en 1730. 

c Mtouiiiani (Adrien de) fut nommé enseigne le 20 novembre 
1719; fit l'expédition d'Afrique; devint enseigne de grenadiers 
le 24 janvier 1724 ; sous-lieutenant le 18 juin de la même année. 
Il assista au siège de Gibraltar et mourut à Villeneuve en 1752. 

raupenne de Pénaux (Henri-Simon de) fut nommé enseigne 
le 24 novembre 1770; prit part à l'expédition d'Alger; devint 
sous-lieutenant le 20 juillet 1770; sous-lieutenant de grenadiers 
le 23 mai 1782 ; lieutenant le 7 août suivant avec rang de colo- 
nel. II mourut à Madrid le 10 novembre 1789. 

( avHiiinn (Philippe de) fut nommé sous-lieutenant le 1 er sep- 
tembre 1707; s'évada après avoir tué en duel le sous-lieutenant 
du Vivier-Coulon. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 299 

cavaiiio» (Ramond de) fut nommé sous-lieulenanl le 1 er sep- 
tembre 4705 ; sous-lieutenant de grenadiers le 19 juin 1707 ; 
lieutenant le 20 août de la même année. Il avait assisté à la ba- 
taille d'Almanza et mourut en 1708. 

céeiie (François chevalier de) fut nommé enseigne le 11 mai 
4719; sous-lieutenant le 11 mars de Tannée suivante ; Ht l'expé- 
dition d'Afrique; devint lieutenant le 7 août 1735. Il passa au 
commandement du régiment wallon d'Anvers. 

cereiany (François-Louis baron de) fut nommé enseigne le 
10 avril 1735; sous-lieutenant le 18 octobre 1741. Il fit une 
partie des campagnes d'Italie et mourut de ses blessures à Bo- 
logne en 1743. 

cerny (Adrien chevalier de) fut nommé lieutenant de grena- 
diers à la création du régiment en 1703. Il fut tué à l'attaque 
de Monle-Santo, en Portugal, en 1704. 

Chaiandanz (Louis-Charles comte de) fut nommé sous-lieute- 
nant le 19 novembre 1721 ; assista au siège de Gibraltar; devint 
lieutenant le 20 avril 1731 ; il donna sa démission peu de temps 
après. 

Champion. — Voir ▼««Ht, 

chapelle (Pierre de) fut nommé enseigne le 28 mars 1740; 
enseigne de grenadiers le 14 janvier 1744; sous-lieutenant le 
3 août de la même année; fit les campagnes d'Italie; devint sous- 
lieutenant de grenadiers le 3 mars 1747; lieutenant le 16 juin 
1747 ; lieutenant de grenadiers le 18 septembre 1762 ; capitaine 
le 27 septembre 1763. 11 se retira en 1767 avec jouissance de 
son traitement. 

charneux (Mathieu-Alexis chevalier de) (') fut nommé en- 
seigne le 2 octobre 1728; assftla à la conquête d'Oran; devint 
enseigne de grenadiers le 25 novembre 1733 ; sous-lieutenant le 
23 novembre 1734; fit la campagne d'Italie; fut nommé sous- 
aide-major le 3 janvier 1736 ; aide-major le 30 juin 1744; assista 
à la bataille de Campo Santo, et fut tué à l'attaque de Velletri la 
même année. 

Cha«»eaa (Pierre de) fut nommé enseigne le 20 décembre 
1719; capitaine d'infanterie agrégé à Tortose. 

Chaaaebreall. — Voir La Roehe. 

châatei (du) Charles-Marie baron d'Howardrie, fils de Ferdi- 



(') Seigneurie dans l'ancien duché de Limbourg au ban de Hervé. 



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300 



HISTOIRE DES GARDES WALLONES 



nand François chevalier et vicomte d'Howardrie, fut nommé 
lieutenant à la création du régiment en 1703. Il fut tué au siège 
de Gibraltar en 4705. 

cuÀMtri (du) François chevalier d'Howardrie, frère du précé- 
dent, fut nommé sous-lieutenant à la création du régiment en 
1703 ; lieutenant le 19 juillet 1706 ; lieutenant de grenadiers le 
2 février 1711 ; fit toutes les campagnes de la guerre de la suc- 
cession d'Espagne, et devint capitaine le 3 février 1717; colonel 
agrégé à l'état-major de la Corona. 

Châatei (du) Philippe comte de Petrieu, fils d'Albéric-Adrien- 
François du Châstel comte de Petrieu , seigneur d'Houplines et 
la Vacquerie; fut nommé sous-lieutenant le 8 juin 1743 : sous- 
lieutenant de grenadiers le 13 août 1746 ; lieutenant le 3 mars 
de l'année suivante; assista à tous les combats de la guerre 
d'Italie; se distingua à Plaisance; devint lieutenant de grenadiers 
le 9 février 1760; capitaine le 20 octobre 1762; capitaine de 
grenadiers le 25 janvier 1776; assista à la descente d'Alger et 
fut agrégé à l'état-major de la place de Barcelone le 18 mars 
1777. 

châstel (Ferdinand-Eugène-François comte du), fils d'Alexan- 
dre-Auguste-François comte du Châstel de la Howardrie, né en 
1739; fut nommé enseigne le 22 septembre 1769; il devint suc- 
cessivement sous-lieutenant le 12 juin 1777; sous-lieutenant de 
grenadiers le 2 août 1782 ; lieutenant le 16 avril 1783 ; la même 
année il quitta le service, devint directeur de l'hospice des 
vieux hommes a Walerlos, près de Turcoing, et mourut à 
Lille. 

Châ«tei (Robert-François-Charles-Henri-Marie comte du Châs- 
tel de la Howardrie), né à Nivelfcs le 28 février 1761 , second 
fils de Ferdinand-Eugène qui précède; fut nommé enseigne le 
6 juin 1776; sous-lieutenant le 28 janvier 1779, et quitta en 
1786 comme lieutenant-colonel d'infanterie'espagnole. Lors de 
la révolution brabançonne, les États le nommèrent colonel du 
régiment d'infanterie n° 4. Sous le gouvernement des Pays-Bas, 
il siégea a la première chambre des états-généraux et mourut à 
Tournai le 5 avril 1825. 

Chaateieer (François-Jacques du), né le 30 juin 1693, fils 
puiné d'Antoine-Chrétien de Cliastelcer, seigneur de Moulbaix et 
d'Anscrmont, député extraordinaire de la noblesse du Uainaut 
au congrès d'Utrecht, mort le 10 septembre 1722, et de Marie- 



CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 301 

Catherine-Josèphe de Franeau (Généalogie de la maison du 
Chasteleer avec les preuves, Bruxelles, 1771, in-folio, page 32) ; 
fut nommé enseigne le 1" juillet 1712; sous-lieutenant le 1 er dé- 
cembre de Tannée suivante; assista au siège de Barcelone; de- 
vint sous-lieutenant de grenadiers le 2 septembre 1 7 1 7 ; fit partie 
des expéditions de Sardaigne et de Sicile ; fut nommé lieutenant 
le I! mai 1719; aide-major le l ,r mars de Tannée suivante. Il 
mourut à Tortose en 1723. 

chAteaurort (Jacques-Joseph Bosseau marquis de) fut nommé 
lieutenant le 5 novembre 1729; assista à la conquête d'Oran et 
à la bataille de Bitonlo ; devint lieutenant de grenadiers le 10 oc- 
tobre 4741 ; capitaine le 20 janvier 1744; lit la campagne d'Ita- 
lie; agrégé à Barcelone. C'est le neveu et l'héritier de l'illustre 
marquis de Cliateaufort, un des généraux les plus distingués que 
la Belgique ait donnés à l'Espagne. 

chairaamont (Bernard de) fut nommé enseigne le 4 décem- 
bre 1783; enseigne de grenadiers le l rr février 1787; sous- 
lieutenant le 29 juin 1788; lieutenant-colonel agrégé au régi- 
ment de Naplescn 1793. 

cn&teiet (Guillaume Lcvaillant chevalier du) fut nommé en- 
seigne le 2 novembre 1775; sous-lieutenant de grenadiers le 
23 octobre 1783; lieutenant le 24 février 1785. Il se relira du 
service en 1792 (23 avril) et retourna en Flandre. 

< huu mon t (Jean de) fut nommé sous-lieutenant à la création du 
régiment en 1703, et mourut de ses blessures à Gibraltar en 1705. 

cheruuibounr (David de) fut nommé enseigne le 18 décembre 
1721 ; assista au siège de Gibraltar; devint enseigne de grena- 
diers le 2 octobre 1727; sous-lieutenant le 2 octobre de Tannée 
suivante; prit part à la conquête d'Oran ; fut nommé sous-lieu- 
tenant de grenadiers le 15 novembre 1733; assista à la bataille 
de Bitonto; devint lieutenant le 29 août 1734; capitaine le 
21 septembre 1741. Il mourut à Rome en 1744. 

chermont (Pierre de) fut nommé enseigne le 12 février 1751 ; 
enseigne de grenadiers le 4 mai 1757 ; sous-lieutenant le 18 fé- 
vrier 1760; fit la campagne de Portugal ; devint sous-lieutenant 
de grenadiers le 31 décembre 1763; lieutenant le 14 septembre 
1765 ; capitaine le 22 mai 1777. Il fut fait lieutenant de roi à 
Tortose en 1778. 

i hrniHH.i (Achille de) fut nommé enseigne le 10 juillet 1751 ; 
sous-lieutenant le 7 août 1 760 ; fit la campagne de Portugal ; 



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302 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 

devint sous-lieutenant de grenadiers le 18 juillet 1764 ; lieute- 
nant le 20 décembre 1766; aide-major Tannée suivante; assista 
à l'expédition d'Alger; fut nommé capitaine le 14 mai 1778. 

< hlmay. — Voir Hennin. - 

Chimay (Godineau chevalier de Saint-Georgrs) fut nommé 
lieutenant à la création du régiment en 1703, et fut tué au siège 
de Gibraltar en 1 705. 

< n îu (Benoit de) fut nommé enseigne le 18 mai 1785; ensei- 
gne de grenadiers le 3 juillet 1788 ; sous lieutenant le 22 octobre 
I789 ; il se retira en 1793 avec pension de capitaine (Saragosse). 

CtaMve* ( ) fut nommé enseigne le 20 septembre 

1792, et mourut l'année suivante. 

«i«bbec«, (Jean-Pierre-Toussaint de Flodorp seigneur de) fut 
nommé sous-lieutenant à la création du régiment en 1703; sous- 
lieutenant de grenadiers le 1 er juin 1705; fut tué à l'attaque de 
Villaréal en 1706 ('). 

ciabberq (François de Flodorp de), frère du précédent, fut 
nommé enseigne le 1 1 juin 1711 ; sous-lieutenant le 1 er décem- 
bre 1713; assista au siège de Barcelone; devint lieutenant le 
11 mai 1719; lit l'expédition d'Afrique ; fut nommé lieutenant 
de grenadiers le 1 er janvier 1728; prit part à la conquête d'Oran; 
devint capitaine le 13 novembre 1733. Il fut tué à lu bataille de 
Plaisance en 1746. 

club».. » «, (Joseph de Flodorp de) fut nommé sous-lieutenant 
le 11 mai 1719; sous-aide-major le 11 août de la même année; 
lit partie de l'expédition de Sicile et de celle d'Afrique; devint 
aide-major le 6 mars 1723. Il passa aide-major de la compagnie 
flamande des gardes du corps. 

ciabbeeq (Antoine de Flodorp de) fut nommé enseigne le 
5 août 1728; assista à la conquête d'Oran; devint sous-lieute- 
nant le 3 novembre 1733 ; fit la campagne d'Italie ; fut nommé 
sous-lieutenant de grenadiers le 8 mars 1737; lieutenant le 
28 mars 1740; capitaine le 3 mars 1743. 11 se retira du service 
et conserva la jouissance de son traitement. Il avait fait toute la 
guerre d'Italie et assisté aux batailles de Campo-Santo, de Plai- 
sance, du Tidonc, etc. 



(•) La famille de Flodorp est originaire de Gueldre. Elle doit son nom a la 
terre de Flodorp près de Ruremonde. Elle obtint le titre de vicomte par 
lettres patentes de l'empereur Charles VI, données le 19 mai il'M. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 505 



ciairae (Nicolas de) fut nommé enseigne le 3 mars 1747; en- 
seigne de grenadiers le 14 mars 1750; sous-lieutenant le 31 août 
de l'année suivante ; lieutenant le 28 mai 1762 ; fit la campagne 
de Portugal et devint lieutenant-colonel agrégé à l'état-major de 
la place de Séville en 1765. 

Clalrpuya (François-Simon de) fut nommé lieutenant à la 
création du régiment en 1703, et mourut à Madrid l'année sui- 
vpnte. 

riitriM (Philippe de) fut nommé lieutenant le 20 décembre 
1719 et mourut à Cantilana en 1721. 

rit-mont 4e Nnini-Marcq (Philippe-Auguste Joseph le) cheva- 
lier, seigneur de grand Bus, de Lobel , etc., flls puiné de Phi- 
lippe-Alexandre-Joseph le Clément, chevalier, seigneur de Saint- 
Marcq, de Molinel, de Taintegnies, dé Geugnies de la Blafart de 
la Pecquerie, etc., et de Marie-Joséphe d'Oslrel; fut nommé en- 
seigne le 26 juillet 1776; enseigne de grenadiers le 25 novem- 
bre 1780; sous-lieutenant le 19 janvier 1782; sous-lieutenant 
de grenadiers le 1 er juin 1786 ; lieulennnl le 24 janvier 1788; 
lieutenant de grenadiers le 11 septembre 1794; capitaine le 
26 février de l'année suivante. Il fil avec distinction toutes les 
campagnes contre la Révolution française et fut nommé lieute- 
nant-général et commandant de l'armée de Valence pour la dé- 
fense de Saragosse, don! il devint gouverneur à la fin du siège. 
Lors de la reddition de cette place, il fut conduit en France 
prisonnier de guerre et eut pour résidence la ville de Nancy, où 
il resta jusqu'en 1814- Rentré en Espagne, il fut, en récompense 
de ses services , nommé capitaine et gouverneur-général de la 
Galice. Il était chevalier grand'croix de l'ordre de Saint-Ferdi- 
nand, de Saint-Hermenegilde et de Charles III; membre du con- 
seil de guerre, etc. Il mourut à Madrid en 1831. Il avait épousé 
Gabrielle de Jorda ('). 

ciery de itiéefeid (Charles), fils de Jean-Baptiste Cant Hanet 
Clery qui s'est illustré par son dévouement envers Louis XVI, 
était sous-lieutenant. Ayant été grièvement blessé à l'affaire de 



(■) l.a famille le Clément de Saint-Marrq appartenait à la noblesse de 
l'Artois et était originaire du Cambresi.s (Sai.nt-Alais , Nobiliaire universel 
de France, VIII, p. 190). Le père et le grand'|>ère du chevalier de Sainl- 
Marcq étaient officiers supérieurs au service de France. Aujourd'hui le 
dernier représentant de cette famille est dans la diplomatie. 



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304 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 



Zujar en Murcie le 9 août 1812, il fut pris par les Français et 
fusillé le lendemain. 

CUnchant. — Voir Mallly. 

roiord (Laurent de) fut nommé enseigne le 2C septembre 
1717; sous-lieutenanl le 16 août 1719. Il fit partie de l'expédi- 
tion de Sicile et fut tué à la bataille de Franca Villa (1719). 

coiiim (Jean-Pierre), fils de Philibert-Antoine Colins, seigneur 
de Quicvrechin et de Lumbossche, et de Gaspardinc-Carolinc- 
Michclle Colins d'Ilutvelde; fut nommé enseigne le 30 octobre 
1741 ; enseigne de grenadiers le 14 novembre 1744; sous-lieute- 
nant le 9 février de Tannée suivante. Il assista aux batailles de 
Campo-Santo, de Plaisance, du Tidone et devint sous-lieutenanl 
de grenadiers le 7 juin 1747; lieutenant le 50 septembre 1751. 
Il fit la campagne de Portugal ; fut nommé lieutenant de grena- 
diers le 22 novembre 1763; capitaine le 5 octobre 1764; capi- 
taine de grenadiers le 1 er mai 1777. Il mourut à Aix-la-Chapelle le 
19 octobre 1780. 

câlin» (Philippe-Pierre-Jacques-Édouard-Joseph), frère du 
précédent; fut nommé enseigne le 16 mars 1757; enseigne de 
grenadiers le 12 février 1762; fit la campagne de Portugal; de- 
vint sous-lieutenant le 20 octobre de la même année; lieutenant 
le 4 janvier 1770. 

colin» (Charles), frère des précédents; fut nommé enseigne le 
15 juin 1760; fit la campagne de Portugal; devint enseigne de 
grenadiers le 2 juillet 1765; sous-lieutenant le 5 octobre 1764; 
sous-lieutenant de grenadiers le 9 juin 1 768 ; lieutenant le 4 avril 
1772. Il fut blessé à la descente d'Alger le 8 juillet 1775 et fut 
agrégé à l'élat-major de la place de Barcelone. 

«•lin» de Tarnienne» (Alexandre-Joseph), né le 20 avril 1749; 
fils de François-Ignace Colins, seigneur de Tarsiennes de l'état 
noble de Namur, capitaine de cavalerie au service de France, et 
d'Isabelle-Pétronille Colins de Termuren, sa seconde femme; fut 
nommé enseigne le 10 juin 1 769 ; enseigne de grenadiers le 14 fé- 
vrier 1772; sous-lieutenanl le 2 mai 1776; sous-lieutenant de 
grenadiers le 19 janvier 1782; lieutenant le 2 juin de la même 
année. Il prit sa retraite le 2 février 1785, revint aux Pays-Bas 
et mourut à Tournai le 23 octobre 1786. 

coiina de Tamicnnea (Landelin-François-Joseph), né le 20 oc- 
tobre 1750, frère du précédent; fut nommé enseigne le 24 no- 
vembre 1770; enseigne de grenadiers le 1 er février 1774; fit 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 



505 



partie de l'expédition d'Alger; devint sons-lieutenant le 16 mai 
1776; sous-aide-major le 27 novembre 1777; lieutenant le 
49 juillet! 782; aide-major le 3 février 1785; capitaine le 25 no- 
vembre 1793. Il mourut à Barcelone le 23 octobre 1796, après 
avoir fait les campagnes contre la république française. - 

coiomem (Henri-François Leduc de) fut nommé enseigne le 
H avril 1764; enseigne de grenadiers le 8 septembre 1767; 
sous-lieutenant le 25 juin de l'année suivante; sous-aide- major 
le 18 avril 1771. Prit part à l'expédiliou d'Alger et devint lieute- 
nant en mai 1776. 11 mourut à Paris le 18 octobre suivant. 

condom (Bernard) fut nommé fourrier-major le 28 mars 1763 
et mourut à Madrid le 6 mai 1 771 . 

corbeeque (Gabriel Dongelberg baron de) fut nommé sous- 
lieutenant le 26 septembre 1717; fit partie de l'expédition de 
Sicile et assista à la bataille de Villa-Franca ; devint lieutenant 
le 20 novembre 1719; capitaine le 20 décembre de la même 
année; assista à l'expédition d'Afrique; devint capitaine de gre- 
nadiers le 5 mars 1738. Il fut tué à la bataille de Plaisance 
en 1746, après s'être distingué dans plusieurs combats de la 
guerre d'Italie, notamment à la bataille de Campo-Santo et à la 
surprise de Velletri. 

corbeeque (Frànçois Dongelberg, baron de) fut nommé enseigne 
le 29 août 1754; enseigne de grenadiers le 8 janvier 1758; sous- 
lieutenant le 8 juin 1743; lieutenant le 3 août 1746; fil toutes 
les campagnes de la guerre d'Italie; se distingua à la bataille de 
Plaisance; devint lieutenant de grenadiers le 9 février 1760; 
capitaine le 18 septembre 1762. Colonel agrégé à l'élat-major de 
la place de Barcelone le 29 mai 1768. 

corbeeque (Philippe Dongelberg chevalier de) fut nommé 
lieutenant le 18 janvier 1706 et tué en duel la même année. 

Corbeeque (Philippe-Charles Dongelberg chevalier de), fils de 
Charles-Robert Dongelberg, baron de Corbeeque, seigneur de 
Stumberge, et de Marie-Jeanne Van Eyck; fut nommé sous-lieu- 
tenant à la création du régiment en 1703; lieutenant le 7 jan- 
vier 1719. Il fil toutes les campagnes de la guerre de la succession 
d'Espagne; prit part à l'expédition de Sicile; se distingua à la 
bataille de Villa-Franca et mourut à Madrid en 1724. 

corbeeque (Henri-Louis Dongelberg, chevalier de), frère du 
précédent; fut nommé enseigne le 1 er avril 1708 ; sous-lieutenant 
le 18 février 1711; sous-lieutenant de grenadiers le 1 er dé- 



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506 HISTOIRE DES GARDES WALLON ES. 

eembre 1714. Il assista à presque toutes les affaires de la 
guerre de la succession d'Espagne et fut tué pendant la cam- 
pagne. 

corbeeqae (Pierre Dongelberg chevalier de) fut nommé sous- 
liculenant le 3 février 1 71 1 et mourut de ses blessures à Saragosse 
la même année. 

corberque (François Dongelberg chevalier de) fut nommé en- 
seigne le 11 avril 1750; fit partie de l'expédition d'Afrique; 
devint enseigne de grenadiers vers 1732; sous-lieutenant le 
29 août 1734. Il mourut de ses blessures à Augusta, en Sicile, 
en 1735. 

corbecqnr de Mare»queiie (Joseph) fut nommé enseigne le 
18 septembre 1762 et quitta le service peu de temps après. 

cordov«-s«st«ffo (Ambroise de) fut nommé enseigne le 17 juil- 
let 1766; sous-lieutenant le 4 janvier 1770; lit l'expédition 
d'Alger; devint sous-lieutenant de grenadiers le 28 mars 1776; 
lieutenant le 19 décembre suivant; lieutenant de grenadiers 
le 21 février 1788; capitaine le 19 mars 1789. Maréchal de camp 
agrégé à Madrid en 1799, après avoir fait toutes les campagnes 
contre la république française. 

cordova (Gonzalve de) fut nommé enseigne vers 1797; sous- 
lieutenant le 2 mai 1799. 

corctte (Théodore de) fut nommé sous-lieutenant à la création 
du régiment en 1705 et tué en duel en 1705. 

corte (Pierre-Ignace de), fils de Joseph de Corte, chevalier 
seigneur de Jonckershoven ter Vesten, etc., conseiller pension- 
naire de la ville de Bruges et ensuite conseiller maitre de requêtes 
ordinaire au grand conseil de Malines, mort le 22 septembre 
1723, et d'Anne- Catherine de Vaentkins, dame de la Redc 
(Vluemschen Indicateur, XV, 308); fut nommé sous-lieutenant 
à la création du régiment en 1705; lieutenant le 19 février 1706; 
lieutenant de grenadiers le 1 er juillet 1710; aide-major le 18 fé- 
vrier de l'année suivante; capitaine, le I er avril 1715. Il lit avec 
distinction toutes les campagnes de la guerre de la succession 
d'Espagne; prit part aux expéditions de Sardaigne et de Sicile; 
assista à la bataille de Villa-Franca. Il quitta le service en 1722 
et mourut le 2 mars 1746. Il avait épousé le 24 novembre 1759 
Philippine -Thérèse de Coninck, laquelle se maria en secondes 
noces avec Joseph d'Azuara mentionné plus haut. 

rouion (Pierre du Vivier) fut nommé enseigne le 1 er juillet 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS 



307 



1706; sous-lieutenant le 14 janvier de Tannée suivante. Il fut 
tué en duel par le chevalier de Cavaillon. 

coupigny (Alexandre-Joseph Malet de Coupigny de la Burgue, 
dit le chevalier de), né en 4736 , fils puîné de Charles-François- 
Joseph Malet, chevalier comte de Coupigny, seigneur de la Burgue, 
Nourœil, Louverval, et de Françoise-Florence de Briois; fut 
nommé enseigne le 29 mai 1 756 ; enseigne de grenadiers le 
12 février 1762; fit la campagne de Portugal ; devint sous lieute- 
nant le 15 septembre delà même année; sous-aide major le 8 sep- 
tembre 1764; aide-major le 25 juin 1768; prit part à la descente 
d'Alger; fut nommé capitaine le 6 juin 1782; capitaine de gre- 
nadiers le 11 septembre 1794. Il lit toutes les campagnes contre 
la république française et mourut en 1828. Il avait épousé 
Dorothée Mac Donnel et fut l'auteur de la branche de la famille 
Malet de Coupigny établie en Espagne ('). 

coupigny (Léon-Ernest Malet de), fils puîné de Charles- 
Maximilien Malet de Coupigny, comte d'IIcnu, seigneur de Var- 
lincourt, député de la noblesse aux états d'Artois, et de Marie- 
Françoise d'Héncourt baronne héritière de Borné ; fut nommé 
enseigne le 7 novembre 1767; enseigne de grenadiers le 27 oc- 
tobre 1770; sous-lieutenant le 21 décembre 1771 ; sous-lieute- 
nant de grenadiers le 26 juin 1777. Il quitta le 19 mai 1780. 

coupigny (Albert-Joseph Malet de), né le 5 septembre 1765 , 
fils de Constant-Marie-Hyacinlhe-Joseph Malet comte de Coupi- 
gny, seigneur de la Burgue, Nourœil et Louverval, mort au 
château de Louverval le 4 novembre 1804, et de Marie-Maximi- 
lienne-IIenriette de Preudhomme d'Ailly , morte le 7 septembre 
1775 ; fut nommé enseigne le 26 juillet 1776 ; sous-lieutenant le 
29 septembre 1780; sous-lieutenant de grenadiers le 7 juillet 
1785; lieutenant le 4 janvier 1787; lieutenant de grenadiers 
le 11 septembre 1794; capitaine le 19 mars de l'année suivante. 
H fit toutes les campagnes contre la République française et 
mourut à Surinam en 1795. 

coupigny de i.ouvervai ( Antoine-Joseph Malet de), né le 



{") Celle famille artésienne descend d'Eustarhe Malet, seigneur des Prez- 
lez-Fournes qui vivait en <285. On en trouve la généalogie dans la Chesnayc 
dex Uois. - Dictionnaire de ta noblesse, Paris, 1773. in-*», V, pp. 206-2L*. 
— Borel hllAiTKKivE, ftevue historique de ta nobtesse, Paris, <84l, II, 
pp. 375-453. 



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308 HISTOIUE DES GARDES WALLONES. 

23 mai 1765, frère du précédent; fut nommé enseigne le 29 sep- 
tembre 1780; aux grenadiers le 11 avril t783; sous-lieutenant 
le 5 mai 1785; lieutenant le 29 septembre 1791. Il prit part 
à la guerre contre la France, et devint capitaine le 1 er mai 
1800. II mourut en 1808 à Masaro dont il était gouverneur. 
Il avait épousé en 1801 sa cousine germaine Clémentine- 
Françoise de Sales Malet de Coupigny, morte à Paris le 29 avril 
1842 (•). 

roupigny (François-Joseph comte de Malet de), né à Cambrai 
le 17 juin 1771, frère des précédents; entra dans les gardes 
walloncs en 1787, fut nommé enseigne le 1 er août 1788; sous- 
lieutenant le 4 juillet 1793 ; sous - lieutenant de grenadiers 
le 30 octobre 1794. Il avait fait avec distinction les campagnes 
contre la République française, et devint lieutenant le 13 juin 
1796. Il épousa à Cambrai, en 1824, Ambroisine- Eulalie le 
Gaucher du Broulel. 

coupleur (Charles Renaud-Louis comte de), fils d'Alexandre- 
Joseph Malet de Coupigny mentionné plus haut, et de Dorothée 
Mac Donel ; fut nommé enseigne le 23 mai 1782 ; sous lieutenant 
le 2 novembre 1786 ; lieutenant le 3 janvier 1794. Il fit les 
campagnes contre la République française ; devint capitaine le 
4 novembre 1802; gouverneur de Tarragone et général des ar- 
mées d'Espagne. Au retour de Ferdinand VII il eut le comman- 
dement d'un bataillon des gardes wallones, et mourut en 1850. 
Il avait épousé Marie-Louise de Courten. 

coupi«ny (Charles Valentin-Hubert baron et ensuite marquis 
de Malet de), fils d'Amable-Marie-François-Hubert de Malet 
baron de Coupigny, ancien officier de marine guillotiné en 1795, 
et de Valentine Charlotte du Caricul ; fut nommé enseigne le 
25 octobre 1788; enseigne de grenadiers le 11 septembre 1794; 
sous-lieutenant le 50 octobre de la môme année. Il fit les cam- 
pagnes contre la France; devint lieutenant le 12 octobre 1801 , 
puis capitaine. Il passa dans l'armée française, devint maréchal 
de camp et fit partie plusieurs fois de la chambre dos députés. 
Il avait épousé en 1828 Caroline de Petit Pas. 

coupigny (Valentin comte de) fut nommé enseigne en 1792 ; 
quitta en 1795. 



(') Louverval, terre seigneuriale près de Uapaume en Artois, fut érigée en 
comté en 1765, en faveur de la famille Malet de Coupigny, par Louis XV. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 



309 



« o. ip i«n, (Constantin de) fut nommé enseigne le 4 novembre 
1802 

«oupigny de Lignereuii (Albert-Antoine marquis de), né en 
1 759, fils de François marquis de Malet de Coupigny, seigneur 
de Noyelles, capitaine de marine; fut nommé enseigne le 26 juil- 
let 1776 ; enseigne de grenadiers le H avril 1780; sous-lieute- 
nant le 49 janvier 1782; sous-lieutenant de grenadiers le 15 juin 
1786 ; lieutenant le 7 février 1788. II fit les campagnes contre la 
France, et devint capitaine le 5 août 1795, puis capitaine-général 
des îles Baléares. Il fut lieutenant-général et lieutenant-colonel 
du régiment; prit part à la victoire de Baylen contre les Français 
en 1808; passa au service du roi Joseph Bonaparte, et fut fait 
général en chef de l'armée qui défendit Cadix en 1810 et 1812. 

tourten (Jean de) fut nommé enseigne le 11 janvier 1744; 
sous-lieutenant le 50 août 1746; assista à la bataille de Plai- 
sance; devint sous-lieutenant de grenadiers le 8 octobre 1754; 
lieutenant le 1 er février de Tannée suivante; sous-aide-major le 
20 décembre 1755; aide-major le 22 novembre 1762 ; capitaine 
le 14 mai 1768 ; assista à la descente d'Alger ; fut nommé capi- 
taine de grenadiers le 25 novembre 1780; brigadier le 3 janvier 
1783; major du régiment en 1793 avec grade de lieutenant- 
général. Il commanda avec beaucoup de distinction une des 
divisions de l'armée de Ricardos pendant les campagnes de 1793 
et 1794 contre la France, et mourut le 21 décembre 1796, 
étant capitaine-général de l'Aragon. 

courte» (Jean de) fut nommé enseigne le 14 octobre 1790. 
L'année suivante il passa en qualité de lieutenant-colonel au ré- 
giment de Cordova. 

couvreur (Nicolas le) fut nommé enseigne le 16 mai 1724 et 
quitta le service en 1726. 

craywinrkei (') (Emmanuel de) fut nommé enseigne le 15 fé- 
vrier 1736; sous-lieutenant le 18 décembre 1741 ; sous-aide- 



(') Famille anversoise qui fut anoblie dans la personne de Barthelemi 
Van Craywinckel seigneur de Sombeke, Landegbem et tioyeghem par 
lettres patentes du roi Charles II du 46 mai 1687. 

Barthelemi Van Craywinckel était fils de Livin Van Craywinckel et de 
Barbe de la Chambre ; petit fils de Barthelemi Van Cra\wincke| avocat au 
conseil de Brabant et de Cécile Mayal ; arrière petit-fils de Jean Van Cray- 
winckel, archer de la garde du corps de l'empereur Charles V, tué au siège 
de Met/, en 1552 et de Marguerite Walschart. 



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310 HISTOIRE DES GAItDES WAI.LONES. 



major le 8 juin 1743 ; aide-major le 3 novembre 1741) ; fit avec 
distinction la campagne d'Italie; devint capitaine le 50 janvier 
1760. Il mourut à Barcelone en juillet 1772. 

CruywiMckei (Joseph de) fut nommé enseigne le 12 février 
1762; fit la campagne de Portugal ; devint enseigne de grenadiers 
le 8 septembre 1764; sous-lieutenant le 2 avril 1767; sous-aide- 
major le 4 juin 1768. Il mourut à Madrid le H février 1771. 

craywinekei (Emmanuel-Philippe de) fut nommé enseigne le 
30 juin 1763 ; sous-lieutenant le 22 octobre 1767 ; lieutenant le 
25 janvier 1776; lieuleniint de grenadiers le 30 mars 1786; 
assista à la descente d'Alger et devint capitaine le 24 janvier 
1788 (grenadiers). En 1808 il était maréchal de camp et major 
du régiment; il devint lieutenant-colonel et commanda le régiment 
pendant la détention du prince de Caslel Franco jusqu'à l'époque 
où le vicomte de Gand fut nommé colonel provisoire. 

craywinekei ( Raphaël-Joseph de) fut nommé enseigne le 
14 janvier 1768; sous-lieutenant le 14 octobre 1774; fît partie 
de l'expédition d'Alger; devint sous-lieutenant de grenadiers 
le 8 juin 1780; lieutenant le 22 février 1782, avec grade de co- 
lonel-; lieutenant de grenadiers le 2 mars 1789; capitaine le 
24 janvier 1795. Il ht les campagnes contre la France et fut fait 
prisonnier par les Français en 1794. 

craywinckei (Xavier de) fut nommé enseigne le 19 janvier 
1782; enseigne de grenadiers le 27 février 1784; sous-lieutenant 
le 15 juin 1786; sous-aide-major le 5 janvier 1788; fit les pre- 
mières campagnes contre la France et mourut à Geronne le 
13 août 1794. 

craywinckei (Emmanuel-Louis) fut nommé enseigne le 19 août 
1802 et devint successivement lieutenant et capitaine pendant I» 
guerre de l'indépendance. 

crecenti (Ignace comte de Crerenti et de Castillo) fut nommé 
enseigne le 25 mai 1785; sous-lieutenant le 7 janvier 1790; 
sous lieutenant de grenadiers le 1 1 septembre 1794. Il prit part 
à toutes les campagnes contre la République française. 

creey (Gaspard-Emmanuel chevalier de) fut nommé enseigne 
le 14 mai 1767; enseigne de grenadiers le 6 août 1768; sous- 
lieutenant le 27 avril 1771 ; assista à l'expédition d'Alger; devint 
sous aide-major le 4 janvier 1776; lieutenant le 30 juillet 1778; 
aide-major le 22 avril 1779 avec rang de colonel. Il obtint sa 
retraite en 1786 et se retira en Flandre. 



CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 311 



creeft(') (Jean- Louis-Nicolas de), fils de Nicolas de Creclt, natif 
de Saint-Trond, avoué de cette ville, et de Charlotte de Chestret. 
sa seconde femme; fut nommé enseigne le 11 septembre 1778; 
enseigne de grenadiers le 14 novembre 1782; sous-lieutenant 
le 3 juin ! 783; sous-lieulenant de grenadiers le 5 septembre 1 788 ; 
lieutenant le 22 octobre 1789. Il fit les campagnes contre la 
République française et devint colonel des volontaires de Malaga 
(cavalerie) en 1795. 

rreqny (Jean-Antoine-Léonore de), fils de Louis de Crequy, 
seigneur de Vangicourt, sous-brigadier de la garde du roi de 
France, tué à la bataille de Nerwinde le 30 juillet 1693; fut 
nommé lieutenent le l« r janvier 1708; lieutenant de grenadiers 
le 1 er avril 1714. Il avait pris part à la plus grande partie des 
combats de la guerre de la succession d'Espagne et devint capi- 
taine le 22 avril 1717. Il fit partie des expéditions de Sardaigne 
et de Sicile et mourut à Barcelone en 1730. (Dumont, Recueil 
généalogique, 11, p. 107.) 

rreyer (Joseph de) fut nommé enseigne le 1 er août 1719 et 
mouVut la même année en Sicile. 

CHftoa (Louis-Antoine-François de Paule de Balbe Oillon, duc 
de Mahon, grand d'Espagne de la l re classe), fils puîné de Louis 
de Balbe, marquis de Grillon, créé duc de Mahon-Crillon par le 
roi Charles III, pour avoir conquis l'île M inorque; chevalier de 
la Toison d'Or ; lieutenant-général au service de France et ensuite 
capitaine-général au service d'Espagne, mort à Madrid en 1790, 
et de Josèphe-Athanase de Roman Garmon Spinosa de Los Mon- 
teras : fut nommé enseigne le 5 juin 1784; sous-lieutenant 
le 17 juillet 1788. Il quitta en 1793 et pas<a colonel d'infanterie 
agrégé. Il devint plus tard commandant de la ville de Saint-Sébas- 
tien qu'il livra aux Français en 1808. 

creeaer (Joseph-Thadée de), seigneur de Belincourt, né le 
12 décembre 1756, fils de Benoit-Dominique de Croeser, capi- 
taine aide-major au régiment de Navarre, major commandant de 
Valenciennes, chevalier de l'ordre de Saint-Louis, mort le 20 mars 
1758, et de Marie-Anne-Ignace de Sars (Histoire généalogique 
de la famille de Croeser, par le baron de Croeser de Berges. 



(') Ancienne famille originaire de la Hesba\e, qui s'est divisée en un nom- 
bre infini de branches et dont le nom a subi la transformation nécessaire 
pour s'accorder avec l'idiome de la localité. 



312 HISTOIRE DES GARDES WALLON ES. 



Bruges, in-folio, p. 18); il fui nommé enseigne le C juin 1772; 
enseigne de grenadiers le 45 août 1777; sous-lieu tenant le 
3 juin 1779; sous-lieutenant de grenadiers le 27 novembre 
1785; lieutenant le 16 mars 1786; lieutenant de grenadiers le 
8 juillet 1794; capitaine le 30 octobre 4795. Il avait fait les 
campagnes contre la République française et prit 9a retraite en 
1798. Il épousa le 21 août 1800 Catherine-Josôphe de Sars, sa 
cousine germaine. 

croiMMi t (Joseph de) fut nommé enseigne en 1780; sous-lieu- 
tenant de grenadiers le 18 décembre 1785. 

croix (Charles marquis de) fut nommé enseigne le 18 décem- 
bre 1721 ; fit partie de l'expédition d'Afrique; devint sous-lieu- 
tenant le 26 septembre 1725; fut fait exempt des gardes du 
corps de la compagnie flamande Tannée suivante. 

Croi* (') (Philippe-Charles-François marquis de), fils de Alexan- 
dre-Maximilien-François chevalier de Croix, marquis de Heu- 
chin, seigneur des prévôtés de Freylingen, gentilhomme de la 
chambre de Joseph-Clément de Bavière, électeur de Cologne, et 
d'Isabelle-Claire-Eugénie de Houchain; fut nommé enseigne le 
18 décembre 1741 ; enseigne de grenadiers le 9 février 1745; 
sous -lieutenant à la même date. Il avait fait avec distinction 
toutes les campagnes en Italie et assisté aux batailles de Campo- 
Santo, de Plaisance, du Tidone. Il fut fait exempt des gardes du 
corps de la compagnie flamande, brigadier, colonel du régiment 
wallon de Bruxelles. En 1777 il fut nommé capitaine-général du 
royaume de Valence et mourut en 1784. 

cr«i* (Théodore-François chevalier de), frère puîné du pré- 
cédent, fut nommé enseigne le 26 août 1747; enseigne de gre- 
nadiers le 29 septembre 1754 ; sous-lieutenant le 4 février 1756. 
Il fut fait exempt des gardes du corps de la compagnie flamande 
en 4760, lieutenant -général en 4785; vice -roi du Pérou en 
1784. Le 14 janvier 1789 il fut nommé colonel du régiment, 
grand-croix de l'ordre teutonique ainsi que des ordres de Saint- 
Jacques et de Charles III. Il mourut à Madrid en 1791 (8 avril). 



(') La maison de Croix a pris son nom d'un fief situé dans la Flandre 
wallone, rhâlellenie de Lille à une lieue et demie au nord-est de cette ville. 
Voir Généalogies de quelques familles nobles des l'ays-Bos, p. 38 et sui- 
vantes. — Saixt-Alais. Nobiliaire universel de France, t. XIX, pp. 389- 
438. — De Fraxqi f.n, hecueil historique, etc. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 313 

Croi* (Balthasar de) fut nommé enseigne le 16 juin 1743, 
mais n'a pas rejoint le régiment. 

Crois. — Voir ftalnto-Croix. 

cran (Gaspard de) fut nommé enseigne le 1 er mars 1754; * 
enseigne de grenadiers le 18 mai 1760 ; sous-lieutenant le 2 fé- 
vrier 1762; fit la campagne de Portugal; devint sous-lieutenant 
de grenadiers le 28 février 1767; lieutenant le 8 septembre de 
la même année; prit part à l'expédition d'Alger; fut nommé 
capitaine le 26 janvier 1781. Il devint en mars 1785 un des 
grands officiers delà maison de l'infant don Gabriel. 

croy (Philippe-François marquis de Croy, baron de Moiem- 
bais), fils de Balthasar de Croy baron de Molembais, et de Marie- 
Philippine-Anne deCrequy; fut nommé capitaine à la création 
du régiment en 1703. Il fit la guerre de la succession d'Espagne 
et quitta les gardes wallones en 1716, en même temps que son 
cousin le colonel duc d'Havré. 

< roj (Louis d'Havré prince de) fut nommé enseigne le 12 sep- 
tembre 1791, et quitta le 26 juin 1794 comme colonel d'infan- 
terie agrégé (régiment du prince). 

Croy. — Voir Bavre'. 
Croy. — Voir Prlrao. 

cnaehy (Charles chevalier de) fut nommé enseigne le H avril 
1764; enseigne de grenadiers le 8 septembre 1767; sous-lieu- 
tenant le 25 juin de l'année suivante ; sous-aide-major le 20 mars 
1773; fit partie de l'expédition d'Alger; devint lieutenant le 
2 mai 1776; aide major le 11 septembre 1778; capitaine le 
15 mai 1788. Il fut nommé lieutenant de roi en 1795 à la 
citadelle de Barcelone. 

curcy (Michel de) fut nommé enseigne vers 1792; sous- 
lieutenant le 26 février 1795; sous-aide-major le 17 novembre 
1800. 

caaaqne (Charles de) fut nommé sous-lieutenant le 1 er juillet 
1706; sous-lieutenant de grenadiers le 18 juillet 1710; lieute- 
nant le 1 er avril 1712. Il fit la guerre de la succession d'Espagne ; 
devint lieutenant de grenadiers le l« r mars 1718; prit part à 
l'expédition de Sicile; fut nommé capitaine le 22 décembre de 
l'année suivante ; maréchal de camp. Il passa au service de Naples 
et fut fait gouverneur de Melazo. 

caaaqne (Denis chevalier de) fut nommé enseigne le 13 avril 
1708 et se retira peu de temps après. 

20 



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5t4 HISTOIRE DES G AH DES WALLONES. 

cummé (Joseph de) fut nommé enseigne le 23 mai 1794; en- 
seigne de grenadiers le 30 octobre de la même nnnée; sous- 
lieutenant le 19 mars 1795. 

Cuatii (Jean-Ferdinand Charles de), fils de Charles-François 
Custis, seigneur de Calevoorde, receveur-général des fortifica- 
tions de Bruges, juge des domaines et droits d'entrée de ce quar- 
tier, mort le 26 février 4752, auteur des Annales de Bruge* y et 
de Thérèse-Angeline de Crets; fut nommé enseigne le 23 avril 
1762, et se retira en 1764. Il devint échevin héréditaire du ma- 
gistrat de la prévôté de Bruges, et mourut dans celle ville le 
7 juin 1796. Il avait épousé le 10 juin 1767 Marie Ver 
plancke ('). 

cnveiier (Albert-Ignace-Joseph , seigneur de Champion), né à 
Namur le 9 novembre 1730; fut nommé enseigne le 2 juillet 
1751 ; sous-lieutenant le 7 avril 1760 ; fit la campagne de Por- 
tugal; devint lieutenant le 15 août 1766. Il fut agrégé à l'état- 
major de la place de Barcelone. 

Daiukonre (Joseph) fut nommé enseigne le 26 sepiembre 171 9 ; 
fit l'expédition d'Afrique; devint sous lieutenant le 14 décembre 
1723; assista à la conquête d'Oran ; lieutenant le 9 septembre 
1733; prit part à la campagne d'Italie, et mourut à Tarragone 
en 1739. 

Dagout o> Villeneuve (Jean Flotte) fut nommé enseigne le 
27 octobre 1755 ; disparut en 1738. 

Dam. — Voir Audegnlea. 
Damman. — Voir Hé H n ne». 
Uanneaux. — Voir »urenne. 

o'Arbonnier ou Harbonier (Pierre) fut nommé sous-lieute- 
nant le 1 er décembre 1705; sous-lieutenant de grenadiers le 
1" janvier 1707; lieutenant le 10 février de la même année. Il 
disparut peu de temps après. 

D'Arehennea (Marc-Guillaume d'Amezaga chevalier), fils puîné 
de Marie-Antoine d'Amczaga, seigneur d'Archennes, Bossut, 
Nil Saint-Vincent, Nil Pierreux et Vaulx, mort le 21 janvier 
1720, et de Magdeleine Deens; fut nommé enseigne le 9 sep- 
tembre 1755 ; enseigne de grenadiers le 19 février 1756; sous- 



(•) La famille Custis est d'origine anglaise; le grand père de Jean-Ferdi- 
nand était consul d'Angleterre à Bruges; il se maria et se fixa dans cette 
ville au commencement du XVIII* siècle. { Vlaemscke indicateur, XII, 370.) 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 315 



lieutenant la même année. Il mourut le 28 septembre 1758. Il 
avait épousé à Barcelone Philippote, fille de Benoit de Bryas. 
(Généalogie de la famille Van der Noot, page 74.) 

Darmatattt (le baron Antoine de) fut nommé enseigne le 
15 mars 1777; enseigne de grenadiers le 24 juin 1779. Il fut 
tué au siège de Gibraltar en 1781. 

Danfart. — Voir iMnituRi-n. 

nmeida (Louis chevalier) fut nomn\é aide-major le 7 janvier 
1719, puis fut fait colonel du régiment d'Alcantara (cavalerie), 
neiiot. — Voir Uot. 

Deijiidice (Louis) fut nommé enseigne le 6 janvier 1725; 
sous lieutenant le 26 septembre 1725; assista au siège de Gi- 
braltar; devint lieutenant le 5 janvier 1729. Il passa au régi- 
ment d'Asturie avec brevet de colonel en 1751. 

ncivari (Louis-Robert), fils de Maximilien-Guiilaume Delvael, 
et de Robertine-Seholastique Vander Meere ; fut nommé ensei- 
gne le 21 août 1750; assista à la conquête d'Oran ; devint en- 
seigne de grenadiers le 24 août 1754; fit la campagne d'Italie ; 
fut nommé sous-lieutenant le 2 août 1755; lieutenant le 11 dé- 
cembre 1741 ; lieutenant de grenadiers le 24 décembre 1746; 
assista à tous les combats de la seconde guerre en Italie : a 
Campo-Santo, à Vellelri, à Plaisance, à Tidone. Nommé capi- 
taine le 21 août 1751, il mourut à Barcelone le 9 mars 1762. 

Drivanx (François) fut nommé enseigne le 1 er octobre 1707 et 
quitta le service en 1709. 

Deny* (Charles) fut nommé enseigne le 1" juillet 1706 ; sous- 
lieutenant le 10 juillet 1708; sous-aide-major le 1 er septembre 
de l'année suivante. Il fit avec distinction la guerre de la succes- 
sion d'Espagne et fut tué à la bataille de Villaviciosa en 1710. 

Dcnborde» (Pierrej fut nommé enseigne le 1" juin 1706; 
sous-lieutenant quelques mois après. Il fut tué au siège de Lérida 
Tannée suivante. 

BMMtey (Boniface) fut nommé enseigne le 5 juin 1755; 
sous-lieutenant le 5 novembre 1741 ; sous-aide-major le 18 avril 
1742; aide-major le 9 novembre 1744. Il fit toutes les campa- 
gnes de la guerre d'Italie ; assista aux affaires de Campo-Santo, 
Velletri, Plaisance et Tidone; devint capitaine le 2 avril 1757; 
lieutenant-colonel agrégé au régiment de Brabant ( infanterie) ; 
colonel en pied au même régiment; brigadier. 

Druraamp» (Nicolas) fut nommé sous-lieutenant à la création 



.116 



HISTOIRE DES GARDES WALLON ES. 



du régiment en 1705 . lieutenant le 1 er février 1706. Il mourut 
de ses blessures à Valence, l'année suivante. 

DeKkampi (Philippe) fut nommé sous-lieutenant à la créa- 
tion du régiment en 4703. Il dut se retirer en 1706 après un 
duel malheureux dans lequel i! tua le chevalier de Corbecque. 

DMchaoi (Gabriel chevalier) fui nommé sous-lieutenant le 
19 juillet 1712; assista au siège de Barcelone ; devint sous-lieu- 
tenant de grenadiers le 5 novembre 4717; prit part aux expé- 
ditions de Sardaigne et de Sicile ; fut nommé lieutenant le 17 jan- 
vier de l'année suivante; lieutenant de grenadiers le 10 février 
4725. Il mourut à Tarragone l'année suivante. 

■»r«coadoBuvre (Jean-Baptiste) fut nommé enseigne le 23 avril 
4762; enseigne de grenadiers le 44 décembre 4765; sous-lieu- 
tenant le 18 juillet 4767. Il mourut à Madrid le 28 avril 4760. 

Dtstontaine* (Jcan-Baptisle) fut nommé enseigne le 9 novem- 
bre 4744; sous-lieutenant le 25 août 4746; sous-lieutenant de 
grenadiers le 22 septembre 4754; lieutenant le 27 juillet 4757 ; 
fit la campagne de Portugal ; devint lieutenant de grenadiers le 
48 juillet 1764; capitaine le 43 mai 4770; prit part à la des- 
cente d'Alger; fut nommé capitaine de grenadiers le 6 octobre 
1780. II obtint le gouvernement de Vich en 4786 étant bri- 
gadier. 

De>giy (Jacques) fut nommé sous-lieutenant le 1 er février 
4707; sous-lieutenant de grenadiers le 1 er juillet 4740; lieute- 
nant le 2 février 4744; fit les campagnes de la guerre de la suc- 
cession d'Espagne; assista au siège de Barcelone, à l'expédition 
de Sardaigne et à celle de Sicile; devint lieutenant de grenadiers 
le 1 er mars 4720; prit part à l'expédition d'Afrique; capitaine 
le 6 février 4723 avec grade de brigadier. Agrégé à l'état-major 
de Barcelone; puis gouverneur de Vich. 

oeamauièrea (Jacques), fils de Jean-François-Antoine Desmai- 
sières et de Marie-Cécile-Agnès de Hennin-Wambrechies; fut 
nommé enseigne le 8 juin 1743 ; enseigne de grenadiers le 7 avril 
4745 ; il assista à la bataille de Campo-Santo, à l'affaire de Velle- 
tri, et fut tué à la bataille de Plaisance en 4746. 

■wMMlitèiwa (Albert-Antoine), frère du précédent; fut nommé 
enseigne le 8 juin 4743 ; sous-lieutenant le 8 août 4746 ; fit les 
campagnes d'Italie ; devint sous-liculenant de grenadiers le 24 oc- 
tobre 1751 ; lieutenant le 1 er février 4 755 ; prit part à l'expédi- 
tion de Portugal et fut nommé capitaine le 27 février 1768. Il 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 317 



quitta en 1775 et mourut à Barcelone en mai 1785, étant colonel 
agrégé à l'état-major de la place. 

uesnauièrea ( Arnould -Michel -Joseph ) , frère des précé- 
dents; né le 30 mars 4733; fut nommé enseigne le 3 mars 
1747; enseigne de grenadiers le 21 août 1751; sous-lieutenant 
le 22 octobre 1754; sous-lieutenant de grenadiers le 28 mai 
1762 ; prit part à l'expédition de Portugal ; lieutenant vers 1764; 
lieutenant de grenadiers le 8 août 1774; assista à la descente 
d'Alger en 1775; fut nommé capitaine le 4 janvier 1776; bri- 
gadier le 3 janvier 1783. Il obtint en 1789 le gouvernement de 
Thuy dans la Galice. 

Desmaiiière* (Michel), iils du précédent ; fut nommé enseigne 
le 13 janvier 1794; enseigne de grenadiers le 50 octobre de la 
même année; sous-lieutenant le 5 février 1795. Il fil les campa- 
gnes contre la République française et passa dans une compa- 
gnie de grenadiers. 

oeamaiaières (François-Paulin-Charles) fut nommé enseigne 
le 13 mars 1777; enseigne de grenadiers le 11 janvier 1781 ; 
sous-lieutenant le 22 février 1782; sous-lieutenant de grenadiers 
le 7 décembre 1786; lieutenant le 27 mars 1788; prit sa dé- 
mission le 24 septembre 1789 et revint en Flandre se marier. 

Bewmaiaièrea (Rosindo) fut nommé enseigne le 7 mai 1778; 
enseigne de grenadiers le 25 mai 1782; sous -lieutenant le 
14 novembre de la même année; sous-lieutenant de grenadiers 
le 10 avril 1788; lieutenant le 22 août de la même année. Il fut 
agrégé comme lieutenant-colonel à la place de Barcelone en 1791. 

Beamauièrea (Antoine) fut nommé enseigne le 2 octobre 
1800. 

vwnarrti (Bauduin) fut nommé aide-mnjor à la création du 
régiment en 1703 ; capitaine le 1 er avril 1715. Fut fait gouver- 
neur de Dénia en 1717. 

Dramareaide Mancourt (Louis) fut nommé enseigne le 1 1 avril 
1755; sous-lieutenant le 16 octobre 1741; lieutenant le 5 no- 
vembre 1745. Il fit les campagnes d'Italie et quitta le service 
en 1748. 

Deapechea ,1< n Baptiste- Joseph ) fut nommé enseigne le 
11 mai 1719; fit l'expédition d'Afrique; devint enseigne de gre- 
nadiers le 17 avril 1720; sous-lieutenant le 6 février 1723. Il 
assista au siège de Gibraltar et fut démissionné en 1729. 

Deaaaing (Antoine) fut nomme sous-lieutenant le I er janvier 



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318 HISTOIRE DES GARDES WALLONES 



1719; prit part à l'expédition d'Afrique l'année suivante; devint 
sous-lieutenant de grenadiers le 46 février 1723; lieutenant le 
3 décembre suivant; assista à la bataille de Bitonto ; devint lieu- 
tenant de grenadiers le 5 mars 1738. Il mourut à Tarragonc 
en 1739. 

•ewiuf. Voir wi««. 

it. va.io (Joseph) fut nommé enseigne le II mars 1799. 

vexado (Emmanuel) fut nommé enseigne le 11 mars 1799. 

De>n»e ( Joacliim-Maximilien-Marie-Joseph-Hy acinllie comte 
de Mérode de Montfort, marquis de), né le 14 mars 1790, fils de 
Maximilicn-Albert comte de Mérode, marquis de Deynse, mort 
le 4 août 1716, et de Claire-Éléonore-Charlotte princesse de Salm ; 
l'ut nommé enseigne le 1 er juillet 1708, capitaine le 12 juillet 
1712. Il lit les campagnes de la guerre de la succession d'Es- 
pagne; quitta le service de Philippe V avec le duc d'Havré en 1716 
et mourut le 9 août 1740. Il avait épousé 1° en 1715 Thérèse- 
Jeanne-Philippe comtesse de Mérode de ISalineset 2° le 21 juillet 
1728 N. de Jauche de Mastaing. 

Dieudonné (Laurent de) fut nommé commissaire du régiment 
le 15 juillet 1754 et mourut à Barcelone le 7 septembre 1770. 
Après lui l'emploi de commissaire aux gardes wallones fut et 
demeura supprimé. 

Dllft. Voir Vmm der Bllft. 

mon (Philippe-Louis-Alexandre de), fils de Louis-François- 
Tranquilain-Isidore de Dion, chevalier, baron de Riqucbourg, 
seigneur de Wandonne , etc., et de Françoise- Alexandrine 
de Bryas; fut nommé enseigne le 16 octobre 1741 ; enseigne de 
grenadiers le 11 novembre 1744; lit les campagnes d'Italie; 
assista à la bataille de Campo-Santo, à la surprise de Velletri, 
aux batailles de Plaisance et du Tidone; fut nommé sous-lieute- 
nant le 3 novembre 1747 ; lieutenant le 11 avril 1749 ; lieutenant 
de grenadiers le 20 octobre 1760; lit la campagne de Portugal ; 
devint capitaine le 14 avril 1764; obtint le 8 mars 1776 sa 
retraite de colonel et mourut le 29 mars 1808. 

Dion (Charles-Joseph chevalier de), neveu du précédent; fut 
nommé enseigne le 8 avril 1769; enseigne de grenadiers le 
7 août 1775; sous-lieutenant le 2 mai 1776; sous-aide-major le 
19 décembre 1776; aide-major le 6 juin 1782. Il obtint sa re- 
traite en Flandre en 1786 et mourut le 7 mars 1820. 

Dongelberg. Voir Bevci. 



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CONTROLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 319 



Doye (Antoine) fut nommé enseigne le 9 février 1745; sous- 
lieutenant le 5 mors 1747 ; lieutenant le 18 février 1760. Il tit la 
campagne de Portugal et fut démissionné le 7 mai 4768. 

Drafonet (Michel de) fut nommé enseigne le 3 mars 1747; 
sous-lieutenant le 2 juillet 1751; sous-lieutenant de grenadiers 
le 1" mars 1700; lieutenant le 12 février 1762; prit part à la 
campagne de Portugal. Il fut fait lieutenant-colonel des milices 
d'Estramadure en 1767. 

Drouaot (Marie-François-Louis Blonde! chevalier de), né à 
Flechain. près de Cambray, le 24 août 1728, lils d'Antoine- 
Hyacinthe Blondel baron de Drouhot, colonel propriétaire d'un 
régiment de cavalerie de son nom, au service de Louis XIV, puis 
du roi d'Espagne Philippe V, mort au château de Flechain le 
5 août 4748, et de Géneviève-Angélique de Caulincourt; fut 
nommé enseigne le 10 janvier 1744; sous-lieulcnant le 11 août 
1746; assista à la bataille de Plaisance et à celle du Tidone; 
sous-aide-major le 11 avril 4749; lieutenant le 25 août 1755; 
aide-major le 5 avril de l'année suivante ; capitaine le 25 juin 
1768. Il obtint le gouvernement de la Corona le 14 février 4784 
étant maréchal de camp et eut ensuite celui de Lérida. Il avait 
épousé, à Barcelone en 1752, Marie-Françoise Wytz de la Bou- 
charderie, fille aînée de Philippe, maréchal de camp et major aux 
gardes wallones, mentionné plus loin. 

Drouhot (Louis-Hyacinthe Blondel de), iils aîné du précédent, 
né à Flechain le 4 août 4756; fut nommé enseigne vers 4772; 
sous-lieutenant en 4776; lieutenant le 29 septembre 1780. Il 
fut retraité en 1782. 

Bronhoc (Antoine Blondel de), frère du précédent, né à Bar- 
celone en 1757; fut nommé enseigne le 28 août 1766; enseigne 
de grenadiers le 14 janvier 1768; sous-liculenant le II juillet 
1 772 ; sous-lieutenant de grenadiers le 18 septembre 1 775 : lieu- 
tenant le 11 janvier 1781; lieutenant de grenadiers le 4 mars 
1789, avec le grade de colonel; capitaine le 24 décembre 1792. 

Drounot (Pierre-Claude Blondel dit le chevalier de Barlé), né 
en 1684, lils de Jean-Louis Blondel, seigneur de Baiilelel, Claire- 
fontaine, Hainville, etc., gouverneur de Cateau Cambresis, député 
de la noblesse d'Artois, mort le 19 novembre 1708 (oncle de 
Marie François-Louis Blondel svpru), et de Marie-Claire Drouhot, 
dame de Flechain; fut nommé lieutenant le l«* janvier 1719; 
aide-major le 49 janvier 1719; lit l'expédition d'Afrique; devint 



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320 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 



capitaine le 3 novembre 1733; fit la campagne d'Italie et assista 
à la bataille de Bitonto; devint lieutenant-colonel du régiment 
le 17 décembre 1754, avec le grade de lieutenant général, il 
mourut ù Valence en mars 1764. 

»nboi* (Jean-Joseph), né à Anvers le 6 juin 1705, fils d'Ar- 
nould-Marlin-Louis du Bois, chevalier, seigneur de Vroylande; et 
de Marie-Catherine Vecquemans; fut nommé enseigne le 1 er oc- 
tobre 4729; enseigne de grenadiers le 41 septembre 4753; prit 
part à la campagne d'Italie et assista à la bataille de Bitonto; 
fut nommé sous<lieulenant le 29 août 4754; lieutenant le 48 dé- 
cembre 1741. Il quitta le service avec le grade de colonel. 

Dubois de novca (Jean) fut nommé enseigne le 9 mars 4747; 
enseigne de grenadiers le 48 juillet 4752; sous-lieutenant le 8 oc- 
tobre 4754 ; sous-lieutenant de grenadiers le 28 mai 4 762; lit la 
campagne de Portugal; devint lieutenant le 7 décembre de la 
même année; lieutenant de grenadiers le 42 mars 4 773; prit 
part à la descente d'Alger; devint capitaine de grenadiers le 
4 er mai 4788. Il se retira le 15 mai 1794, étant maréchal de camp 
agrégé. 

du Bni (Balthasar marquis) fut nommé capitaine à la créa- 
tion du régiment en 1703 avec grade de maréchal de camp. Il 
devint gouverneur de Lerida et ensuite lieutenant-général et in- 
specteur général d'infanterie. 

d« bu« (Joseph-Martin chevalier) fut nommé enseigne le 
15 juin 1714; lit l'expédition de Sardaigne; devint enseigne de 
grenadiers le 6 septembre 1717; sous-lieutenant le 12 décembre 
delà même année; assista à la bataille de Villa-Franca ; sous- 
lieutenant de grenadiers le I' r mars 1720; prit part à l'expédi- 
tion d'Afrique; fut nommé lieutenant le 10 mars; lieutenant de 
grenadiers le 28 avril 1734; assista à la bataille de Bitonto; 
devint capitaine le 28 mars 1740. Il fit toutes les campagnes de 
la guerre d'Italie et quitta le service en 1752. 

Du bum (Jacques-Joseph marquis) fut nommé enseigne le 
15 juin 1736; sous-lieutenant le 8 juin 1745; sous-lieutenant de 
grenadiers le 7 avril 1746; lieutenant le 3 août suivant; il prit 
part à toutes les actions de la campagne d'Italie; assista aux ba- 
tailles de Campo-Santo, de Plaisance, du Tidone; devint lieute- 
nant de grenadiers le 9 février 1760; capitaine le 25 avril 1762; 
capitaine de grenadiers le 4 février 1770. Il mourut à Mataro le 
10 août 1775 étant brigadier. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 321 

du mmm (Philippe-Joseph seigneur de Moustier, la Motte, 
Serapy, Auginiont, etc.), fut nommé enseigne le 1" octobre 
1706; sous-lieutenant le 3 juin 1710; lieutenant le 2 mars 1713. 
Il fil avec distinction toutes les campagnes de la guerre de la suc- 
cession d'Espagne; quitta le service en 1716, se fixa à Tournai et 
fut créé comte par lettres patentes de l'empereur du 30 mai 1 75 1 . 

Dueora (Étienne) fut nommé enseigne le 7 août 1 735 ; assista 
à la bataille de Bitonto; devint enseigne de grenadiers le 20 no- 
vembre de l'année suivante; sous-lieutenant le 17 octobre 1737. 
Il mourut à Mataro en 1741 . 

wucor» (Antoine) fut nommé fourrier-major le 26 juillet 1732 
et fut cassé quelques années après. 

un fa y* (Joseph chevalier) fut nommé sous-lieutenant à la 
création du régiment en 1705. Il fut tué à la chasse par accident 
en 1705. 

Duffuy (Henri-Joseph), fut nommé enseigne le 7 novembre 
1756 et mourut à Tarragoue en 1739. 

Duhot de saint-rieary (Louis) fut nommé enseigne le 18 avril 
4743; enseigne de grenadiers le 11 août 1745; sous-lieutenant 
le 7 avril de Tannée suivante; assista aux batailles de Plaisance 
et du Tidone; devint sous-lieutenant de grenadiers le 4 décembre 
1751; lieutenant le 7 septembre 1754; sous-aide-major le 
16 août de l'année suivante; aide-major le 28 décembre 1761 ; 
prit part à l'expédition de Portugal; devint capitaine le 8 sep- 
tembre 1767. Il assista à la descente d'Alger en 1775 et obtint 
sa retraite comme brigadier le 1 er juillet 1782. 

Damoat (Charles-Joseph baron) Tut nommé sous-lieutenant à 
la création du régiment eu 1705 ; lieutenant le 4 septembre 1705. 
Il se retira l'année suivante. 

Dnnont (Charles) fut nommé enseigne le 1 er avril 1708; sous- 
lieutenant le 10 février 1712. Il fut tué£n détachement l'année 
suivante. 

Dumant (Jean-Joseph-Félix seigneur d'HoIdres), (ils d'Alexis- 
Joseph Dumont, et de Marie-Josèphe Biseau, fut nommé enseigne 
le 1 er janvier 1 750 ; enseigne de grenadiers le 26 novembre 1 754 ; 
sous-lieutenant le 21 septembre 1755; fit la campagne de Por- 
tugal ; devint sous-lieutenant de grenadiers le 51 décembre 1 765 ; 
lieutenant le 21 décembre de l'année suivante. Il fut assassiné 
par son domestique le 15 mai 1767 dans une maison de cam- 
pagne près de Barcelone. 



322 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 



(Alexis-Joseph), frère du précédent, fut nommé en- 
seigne le 7 septembre 1751 ; enseigne de grenadiers le 1 er mai 
1758; sous-lieutenant le 19 septembre 1761 ; fit la campagne de 
Portugal; devint lieutenant au mois d'octobre 1767; assista à 
la descente d'Alger en 1775; fut nommé lieutenant de grenadiers 
le 11 novembre 1779; capitaine le 23 novembre 1780. 11 se re- 
tira en 1794, avec retraite de brigadier. 

Duniont (Théodore-Casimir), frère des précédents, fut nommé 
enseigne le 8 octobre 1754; enseigne de grenadiers le 18 mai 
1760; sous-lieujenant le 16 février 1762; fit la campagne de 
Portugal en 1762; fut nommé sous-aide-major le 14 mai 1767; 
assista à la descente d'Alger en 1775; devint aide-major le 
25 octobre 1777, avec rang de colonel ; fut nommé capitaine le 
22 février 1782; capitaine de grenadiers et maréchal de camp le 
18 août 1791. 11 mourut à Castcllon en 1797. 

Dumont (André) fut nommé enseigne le 14 novembre 1782; 
sous-lieutenant le 21 février 1788; sous-licutcnant de grenadiers 
le 6 mars 1794; lieutenant le 11 septembre suivant. Il lit toutes 
les campagnes de la Révolution française et obtint sa retraite à 
Valence rn 1798. * 

Dniuoni (Emmanuel) fut nommé enseigne le I er août 1788; 
sous-lieutenant le 50 septembre 1795; sous lieutenant de grena- 
diers le 50 octobre de l'année suivante; lieutenant le 5 mars 
1798. Il lit avec distinction les guerres contre la République 
française. 

Dumont (André) fut nommé enseigne le 12 avril 1800. 

Dumoni -Dmiffiurc Joseph) fut nommé enseigne le 10 avril 
1708; sous-lieutenant le 18 février 1711: assista à presque 
toutes les affaires de là guerre de la succession d'Espagne et au 
siège de Barcelonr; devint sous-lieutenant de grenadiers le 1 er avril 
1715; lieutenant le 5%ai 1717; fit l'expédition dcSardaigne; 
capitaine le 1 er janvier 1719. Il fut démisstonné peu de temps 
après. 

Duiuont de Lonspont (le chevalier Théodore) fut nommé en- 
seigne le 6 juillet 1771, et quitta le service quelques années 
après. Il avait été blessé à la descente d'Alger le 8 juillet 1775. 

Dupir»»i«-cii«tiiion (Réné comte) fut nommé enseigne le 
7 novembre 1767 ; enseigne de grenadiers le 6 août 1768; sous- 
lieutenant le 10 avril 1775; assista à la descente d'Alger en 1775; 
devint sous-lieutenant de grenadiers le 24 décembre 1778; lieu- 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 



323 



tenant le 6 octobre 1780. Il fut retraité à Barcelone en janvier 
1782 pour une maladie mentale. 

Dupnji (Guillaume) fut nommé enseigne le 30 juillet 1728; 
assista à la conquête d'Oran ; devint enseigne de grenadiers le 
5 octobre 1733; sous -lieutenant à la même date; fit la cam- 
pagne d'Italie et assista à la bataille de Bitonto; fut nommé 
lieutenant le 7 septembre 1759; lieutenant de grenadiers le 
13 août 1746; capitaine le 3 mars 1747; capitaine de grenadiers 
le 22 mars 1762, avec grade de brigadier. 11 mourut à Barcelone 
le 6 juillet 1763. C'était sans doute Guillaume le Brave qui fut 
gouverneur de Rosas et dont le nom était encore populaire en 
Catalogne à la fin du siècle dernier. 

Dupny» (Jean) fut nommé enseigne le 9 février 1745, mais 
n'accepta pas cet emploi. 

■lupuya (Michel-Alonze) fut nommé enseigne le 14 mai 1767; 
sous-lieutenant le 22 décembre 1770; assista à la descente d'Al- 
ger en 1775; devint lieutenant le 23 avril 1778 avec le grade de 
colonel; lieutenant de grenadiers le 5 juin 1788; capitaine le 
30 juin 1791. Il se retira le 10 mars 1793. 

Dupuyi (André) fut nommé enseigne le 1 er septembre 1775; 
sous-lieutenant le 23 octobre 1777; sous-lieutenant de grenadiers 
le 26 avril 1785; lieutenant le 15 novembre suivant; lieulenant 
de grenadiers le 4 juillet 1793 ; capitaine le 1 1 septembre de 
l'année suivante, avec le grade de général. Il lit avec distinction 
toutes les campagnes contre la République française; fut fait 
prisonnier par les Fi ançais en 1810 et mourut en France pen- 
dant sa captivité. 

Bupuyn (Sacré) fut nommé enseigne le 1 er juillet 1710; prit 
part à la guerre de la succession d'Espagne; sous- lieulenant le 
9 mai 1717; fit l'expédition de Sardaigne; devint sous-lieute- 
nant de grenadiers le 5 septembre 1717; assista à la bataille 
de Villa-Franca ; fut nommé lieutenant le 1 er mars 1720. Il de- 
vint peu de lemps après gouverneur d'ivesa avec brevet de 
colonel. 

Dupny* de Mespieau (Eugène) fut nommé enseigne le 5 août 
1730; assista à la conquête d'Oran en 1732; devint enseigne de 
grenadiers le 29 août 1754; sous-lieutenant le 26 novembre sui- 
vant; lieutenant le 28 décembre 1741 ; fit les campagnes d'Italie ; 
assista aux affaires de Campo-Santo, de Plaisance, de Velletri, 
du Tidone; fui nommé capitaine le 50 avril 1752; avec le grade 



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524 HISTOIRE DES GARDES WALLOKES. 



de brigadier. Il fut agrégé en cette qualité à l'étal major de la 
place de Barcelone le 30 avril 1768. 

Durant (Nicolas) fut nommé sous-lieutenant le I" février 1706 ; 
sous-lieutenant de grenadiers le 11 avril 1709; lieutenant le 
t' r juillet 1710; il h't toutes les campagnes de la guerre de la 
succession d'Espagne; devint lieutenant de grenadiers le 9 mai 
1717. Il mourut en Sardaignc la même année. 

Burepalre. — Voir Repaire et «narré. 

ourien» (Philippe) fut nommé enseigne le 1 er mars 1720; 
sous-lieutenant le 17 septembre 1751 ; sous-lieutenant de grena- 
diers le 8 décembre de l'année suivante ; lit I expédition d'Afrique 
et devint lieutenant le 19 décembre 1754. Colonel agrégé à l'étal 
major de la place de Barcelone. 

Durimx (Auguste) fut nommé enseigne le 25 février 1779; sous- 
lieutenant le 9 mars 1786; sous-lieutenant de grenadiers le 
4 mars 1790; lieutenant en 1791. Il ût les campagnes contre la 
République française et fue tué à l'affaire du 29 avril 1794, près 
de Ceret. 

DuMBf (Charles) fut nommé enseigne le 11 mai 1719; fit 
l'expédition d'Afrique ; sous-lieutenant le 11 septembre 1724. 11 
assista au siège de Gibraltar et quitta le service en 1729. 

Dn«on K (Charles de Jodanville) fut nommé enseigne le 18 dé- 
cembre 1722; enseigne de grenadiers le 2 octobre 1728; assista 
au siège de Gibraltar; devint sous-lieutenant le 29 mars de 
l'année suivante. Il quilla le service la même année. 

BuMen. — Voir Van der Dhmcb. 

Dutoici (Jean-Joseph) fut nommé enseigne le 26 décembre 1 719; 
prit part à l'expédition d'Afrique; devint enseigne de grenadiers 
le 11 juin 1721; sous-lieutenant le 1 er décembre 1725; assista 
au siège de Gibraltar el à la conquête d'Oran; devint lieutenant 
le 26 sepieinbre 1732. 11 mourut en 1758. 

Dnvai (Charles) fut nommé capitaine à la création du régiment 
en 1705 et fut lué au siège de Lérida en 1707. 

Du vermeil. — Voir Menche. 

■teheverria (Martin) fut nommé enseigne le 16 juin 1794; en- 
seigne de grenadiers le 5 août 1795; sous -lieutenant en 1797; 
donna sa démission en 1798 étant à la Havane. C'était pro- 
bablement le fils du lieutenant - colonel don Pedro Agoslino 
d'Echeverria , qui défendit Cordoue contre le général Dupont 
en 1808. 



CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 325 

fccoaac (Pierre d') fut nommé sous-lieutenant le 11 mai 1749; 
prit part à l'expédition d'Afrique; sous-lieutenant de grenadiers 
le 11 décembre 1725 ; lieutenant le 16 mai de Tannée suivante. 
Il assista au siège de Gibraltar et quitta le service en 1728. 

ée«Me-d'Heiin (Henri d') fut nommé enseigne le 10 avril 
1 719 ; prit part à l'expédition d'Afrique ; devint sous-lieutenant le 
1 1 septembre 1721. Il quitta le service pour entrer dans l'ordre 
des jésuites à Lille, en 1728. 

Eeckhont (Adrien van) fut nommé enseigne le 1 er décembre 
1717; prit part à l'expédition de Sicile; sous-lieutenant de gre- 
nadiers le 1 er avril 1720; assista au siège de Gibraltar; devint 
lieutenant le 15 septembre 1728; fit la campagne d'Italie et assista 
à la bataille de Bitonto; lieulenant-colonel agrégé à l'état-major 
de Barcelone en 1 735. 

Écii«e (Louis-Barthelemi de 1') fut nommé enseigne le 18 août 
1786; sous-lieutenant le 17 octobre 1791 ; lieutenant le 30 octobre 
1794. Prit part aux campagnes contre la République française. 

Éiiot (Désiré d') fut nommé enseigne le 5 janvier 1794; 
enseigne de grenadiers le 30 octobre de la même année; sous- 
lieutenant le 15 mai 1795. Fit avec distinction les campagnes de 
la guerre contre la République française. 

Eliot (Charles d') fut nommé enseigne le 12 avril 1800. 

EiKCffheni ( Anselm-François-Gaspard-Melchior-Balthasar de 
Ghellinck d'), né le 6 janvier 1734, fils d'Adrien de Ghellinck, 
chevalier, seigneur d'EIzeghem, Rocheghem, etc., receveur héré- 
ditaire de l'Espier de Courlray, mort à Gand le 20 décembre 
1 779, et de Thérèse-Pétronille-Françoise vicomtesse de Nieulant ; 
fut nommé enseigne le 8 mars 1755 et quitta en 1762. Il se re- 
tira en Flandre et épousa à Gand, le 1 1 juin 1765. Thérèse-Rober- 
tine Marin de Fresignies. II mourut le 22 mai 1778. 

Enaetière* (Joseph d') chevalier de Beaumé, fut nommé 
enseigne le 27 août 1730; assista à la conquête d'Oran et 
mourut en 1734. 

Éramo (Louis-Antoine) fut nommé enseigne le 12 avril 1800. 

Erauellaes. — Voir Barre. 

Emaffin (Jean d') fut nommé enseigne le 2 avril 1757; ensei- 
gne de grenadiers le 22 février 1762; fit la campagne de Por- 
tugal; sous-lieutenant le 7 décembre de la même année. Colonel 
du régiment Volontaire royal. 

Encufla (Sébastien d') fut nommé enseigne le 15 juin 1760; 



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326 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 

fit la campagne de Portugal; enseigne de grenadiers le 2 juillet 
1765; sous-lieutenant le 15 août de l'année suivante; lieutenant 
le 16 mars 1771 ; prit part à la descente d'Alger. Il obtint sa re- 
traite en 1780. 

««calant* (Charles d') fut nommé lieutenant le 20 décembre 
1719; prit part à l'expédition d'Afrique, au siège de Gibraltar, à 
la conquête d'Oran; devint lieutenant de grenadiers le 5 no- 
vembre 1755; fil la campagne d'Italie et assista à la bataille de 
Bitonto; capitaine le 19 novembre 1755 avec le grade de briga- 
dier. Il mourut à Barcelone en 1750. 

««calante (Charles d') fut nommé enseigne le 28 décembre 
1741; fit la campagne d'Italie; assista aux affaires de Campo- 
Santo, de Velletri, de Plaisance, du Tidone; devint sous-lieutenant 
le 29 août 1745; sous-lieutenant de grenadiers le 2 janvier 1751 ; 
lieutenant le 12 mai 1755; lieutenant de grenadiers le 7 juin 
1764; capitaine le 28 février 1767; prit parla la descente 
d'Alger en 1775; fut nommé brigadier le 5 janvier 1785. Il 
mourut à Madrid le 18 octobre 1787. 

Eaeaiautc (Bonaventurc d ) fut nommé enseigne le 15 juin 
1760; fit la campagne de Portugal en 1762; devint sous-lieute- 
nant le 15 août 1764; sous-aide-major le 15 novembre 1766; 
aide-major le 9 juin 1775 avec grade de colonel; lieutenant le 
2 mars 1771; capitaine le 15 juillet 1784. Il eut le régiment 
wallon de Bruxelles (infanterie) en juillet 1786. 

Eneaiante (Antoine d') fut nommé enseigne le 15 juin 1760; 
fil la campagne de Portugal; enseigne de grenadiers le 2 juillet 
1765; sous-lieutenant le 21 janvier 1764; lieutenant le 28 dé- 
cembre 1770; prit part à la descente d'Alger en 1775; devint 
lieutenant de grenadiers le 25 mai 1782; capitaine le 26 février 
1784; fit avec distinction les campagnes contre la Franci»; capi- 
taine de grenadiers le «50 octobre 1794; brigadier. Il fut nommé 
gouverneur de Montjouy à Barcelone en 1797. 

Eapée (Pierre de P), fils de Pierre de l'Espée, sergent-major 
du régiment de Ligne infanterie, seigneur de Stuyvcnberg, et de 
Prudence-Colette Waernewyck, fut nommé enseigne le "27* avril 
1762 et quitta le service d'Espagne en 1765. 

Rffpelela. — Voir Ealremerat. 
E*plnona. — Voir Hlbeaaeaart. 

K*qiiiiie (Jean-Pierre d'), aide-major, mort à Reus le 19 sep- 
tembre 1786. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 



327 



Esquille (Jean-Pierre d'), fut nommé enseigne le 8 septembre 
1764; enseigne de grenadiers le 8 septembre 1767; sous-lieute- 
nant le 10 mai 4775; prit part â la descente d'Alger en 1775; 
sous-aide-major le 18 juillet 1778; lieutenant le 23 mai 1782; 
aide-major le 6 août 1784; lieutenant de grenadiers le 27 dé- 
cembre 1787; capitaine le 15 mai de Tannée suivante. Il fil les 
campagnes contre la République française et fut tué le 4 sep- 
tembre 1794 à Lesar en Arragon (*}. 

Estninibour* (Charles de Villegas chevalier d') fut nommé 
enseigne le 28 mars 1740; enseigne de grenadiers le 14 février 
1744; sous-lieutenant le 3 novembre de l'année suivante; fit les 
campagnes d'Italie; assista aux affaires de Campo-Santo, de Vel- 
letri, de Plaisance, du Tidone; devint sous-lieutenant de grena- 
diers le 9 mars 1747; lieutenant le 16 juin de la même année; 
lieutenant de grenadiers le 20 octobre 1762; capitaine le 6 no- 
vembre 1765; prit part à la descente d'Alger en 1775; brigadier 
en 4781 ; major du régiment en mai 1786; lieutenant-colonel du 
régiment le 27 décembre 1787 avec grade de lieutenant-général. 

r.Mtarripu de Humer? (Ignace) fut nommé enseigne le 23 no- 
vembre 1780; enseigne de grenadiers le 5 juin 1783; sous-lieu- 
tenant le 5 mai 1785; sous-lieutenant de grenadiers le 15 mai 
suivant; sous-aide-major le 9 novembre 1786; fit les campagnes 
contre la République française; devint lieutenant le 19 janvier 
1792 et capitaine le 6 octobre 1800. 

Efltremerat ou Eapeieta (Joachim) fut nommé enseigne le 
22 janvier 1801 ; sous-lieutenant le l ,r février de l'année sui- 
vante. 

Entre»* (Pierre-Merlin d') fut nommé enseigne le 6 août 1784; 
sous-lieutenant le 14 mai 1789; sous-lieutenant de grenadiers 
le il septembre 1794; lieutenant le 50 octobre de la même an- 
née. Il prit part aux campagffes de la guerre contre la République 
française. 

Eyek. — Voir Tan Eyck. 

Faine (Philippe Délia) fut nommé enseigne le 29 janvier 1724; 
assista au siège de Gibraltar; devint enseigne de grenadiers le 
24 août 1750; sous-lieutenant le 29 juin de l'année suivante; 
sous-aide-major le 21 novembre 1734; fit la campagne d'Italie et 



(•) C'est une ancienne famille noble originaire de Pampelune, dont ou 
trouve la généalogie dans la Chesnaye des Ifoix, VI, pp. 130 et suivantes. 



328 HISTOIRE DES G A II DES WALLOKES, 



assista à la bataille de Bitonlo. Il quitta le régiment en 1740. 

raille (Gaspard Délia) fut nommé enseigne le 3 novembre 
1733; assista à la bataille de Bitonto; devint sous-lieutenant le 
520 août 1734; sous-lieutenant de grenadiers le 16 octobre 1740; 
lieutenant le 18 octobre de l'année suivante. Il fit avec distinction 
la campagne d'Italie, assista aux affaires de Campo-Santo, de 
Velletri, et mourut de ses blessures après la bataille de Plai- 
sance. 

Faine (Alexandre-Marie-Joseph Délia), fils de Ferdinand-Hypo- 
lithe Délia Faille, seigneur d'Huysse, grand bailli de Gand, maré- 
chal de camp au service de Philippe V, et de Caroline-Françoise 
de Lalaing; fut nommé enseigne le 4 août 1734; enseigne de 
grenadiers le 3 janvier 1736; sous -lieutenant à la même date; 
fit les campagnes d'Italie ; devint lieutenant le 8 juillet 1743; 
lieutenant de grenadiers le 12 septembre 1751. Il quitta le ser- 
vice en 1755, épousa à Anvers la même année, Reine-Thérèse 
Dubois, douairière de Melchior-Joseph Van Susteren, seigneur 
de S'Gravenwezel, et mourut le 24 juin 1783. 

raianconrt (Antoine de) fut nommé enseigne le 1 er février 
1706; sous-lieutenant le 12 janvier de l'année suivante; lieute- 
nant le 10 février 1711. Il fit toutes les campagnes de la guerre 
de la succession d'Espagne, et mourut à Mataro en 1714. 

FaiiK'iuu d'Aubaïaaon ( Nicolas- Auguste - Marc -Joseph - Al- 
phonse), né à Tournai le 16 octobre 1742; fut nommé enseigne 
le 11 avril 4764; sous-lieutenant le 14 janvier 1768; passa aux 
grenadiers et assista à la descente d'Alger en 1775; lieutenant 
le 28 mars 1776 ; lieutenant de grenadiers le H mai 1786; ca- 
pitaine le 7 février 1788. Il se retira le 3 février 1794; com- 
manda depuis la ville de Barcelone, et suivit le roi d'Espagne en 
France. 

rarviiie. — Voir ■•llly. 

Farviiie (Jean Garnier de) fut nommé enseigne le 1 er janvier 
1707 ; sous-lieutenant le 1 er avril de l'année suivante; sous-lieu- 
tenant de grenadiers le 10 février 1711 ; lieutenant le 12 juillet 
de l'année suivante ; fit les campagnes de la guerre de la sur- 
cession d'Espagne; prit part aux expéditions de Sardaigne et de 
Sicile ; devint lieutenant de grenadiers le 17 mars 1720. Il quitta 
le service en 1722. 

raaauo ( Joseph-Marie ) fut nommé enseigne vers 1797; sous- 
lieutenant le 27 avril 1801. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 329 



PMtré (Jean de) fut nommé enseigne le 3 mars i747; en- 
seigne de grenadiers le 29 septembre 1750; sous-lieutenant le 
6 février 4754; sous-lieutenant de grenadiers le 2 février 1762 ; 
fit la campagne de Portugal; lieutenant le 20 octobre 1762. 
Lieutenant-colonel agrégé à Saint-Philippe. 

Faxard» (Pierre de) (') fut nommé enseigne le 1 er juin 1711 ; 
enseigne de grenadiers le 16 avril 1715; sous-lieutenant le 
20 septembre 1715; lieutenant le 6 novembre 1718; lieutenant 
de grenadiers le 24 octobre de l'année suivante; prit part aux 
expéditions de Sardaigne et de Sicile; devint capitaine le 11 mai 
1722; capitaine de grenadiers le 15 juin 1742 avec grade de ma- 
réchal de camp. Il mourut en 1745 à Novi, près de Gênes, pen- 
dant la guerre d'Italie. 

Faxardo (François de) fut nommé enseigne le 18 octobre 1 741 ; 
sous-lieutenant le 9 novembre 1744; fit la guerre d'Italie; 
devint sous-lieutenant de grenadiers le H juin 1747; lieutenant 
le 29 avril 1751 ; prit part à la campagne de Portugal; devint 
lieutenant de grenadiers le 22 novembre 1762; capitaine le 
27 juin 1764. Il se retira en 1775 pour se faire chartreux, puis 
fut colonel agrégé à l'état-major de la place de Barcelone. 

Fasardo (Bruno de) fut nommé enseigne le 5 novembre 1745 ; 
sous-lieutenant le 15 avril 1749; lieutenant-colonel agrégé à 
l'état-major de la place de Barcelone. 

Feehaln. — Voir Bloadel. 

i rrheronviiie (Albert de) fut nommé enseigne le 16 juin 
1747. Un accident le contraignit à quitter le service en 
1752. 

Wm (Emmanuel-Narcisse) fut nommé enseigne le 22 jan- 
vier 1801. 

pereonrt (Emile Perrol marquis de) fut nommé enseigne le 
5 mars 1747; enseigne de grenadiers le 14 août 1751 ; sous- 
lieutenant le 7 septembre 1754; sous-lieutenant de grenadiers 
le 28 mai 4762; fit la campagne de Portugal; lieutenant le 
22 novembre de la même année; lieutenant de grenadiers le 
9 juillet 1772; capitaine le 4 janvier 1776. Il mourut le 19 oc- 
tobre 1782 au camp de Sainl-Roch. 



(') La famille de Faxardo est une des plus illustres de l'Espagne. Son 
chef possède le marquisat de Los Vêles et la grandesse. (De Saiste-Marthe, 
Etal de l'Espagne, etr,, Paris 4770, p. 405.) 

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550 HISTOIRE DES GARDES WALLON ES. 

Fiennea (•) (Jean-Baptiste de) fut nommé enseigne le t« r juillet 
1706. Il fut tué en Catalogne Tannée suivante. 

ri*é (Jacques de) fut nommé enseigne le l ,r octobre 1706. 11 
fut tué au siège de Lérida la môme année. 

Fleecard. — Voir Cardon. 

Flodorp. — Voir 1 lobbccq et «Iply. 

Fiorc« (Antoine de) fut nommé sous-lieutenant le 20 décem- 
bre 1749; prit part à l'expédition d'Afrique; assista an siège de 
Gibraltar, devint lieutenant le 30 juin 1738; lieutenant de gre- 
nadiers le 7 septembre de Tannée suivante; fit la campagne 
d'Italie; capitaine le 8 mars 1744. Il fut tué à la bataille de 
Plaisance en 1746. 

Fiorivai (Louis de) fut nommé enseigne le 6 juin 1776 ; sous- 
lieutenant le 28 janvier 1779. Il mourut à Barcelone le 23 fé- 
vrier 1786. 

Fontaine — Voir »eafontalne. 

Fontaaière» (Philippe chevalier de) fut nommé enseigne le 
26 août 1718. Il mourut en Sicile Tannée suivante. 

Fernin (') (François chevalier de) fut nommé lieutenant le 
7 janvier 1719 et démissionné en 1721 . 

F«re»i (vicomte de). — Voir «and. 

Fort de eaiat-Maarin (Pierre) fut nommé enseigne le 3 mars 
1747 ; sous-lieutenant le 51 août 1751 ; sous-lieutenant de gre- 
nadiers le 1 er mars 1760; lieutenant le 28 mai 1762; fit la cam- 
pagne de Portugal ; devint lieutenant de grenadiers le 2 mars 
1771 ; capitaine le 8 avril 1775 avec grade de brigadier; assista 
à la descente d'Alger. Il fut fait prisonnier par les Français à la 
bataille de Viscarette, le 17 octobre 1794. 

Fort de ftaint-naurin (Emmanuel) fut nommé enseigne le 
1" mars 1754; enseigne de grenadiers le 15 mai 1756; sous- 
lieutenant le 3 janvier 1762 ; fil la campagne de Portugal ; devint 
lieutenant le 25 août 1767. Il mourut à Barcelone le 51 mars 
1774. 



( ) Ancienne famille qui tire son nom de la terre de Fiennes, l'une des 
douze baronnies du comté de Guincs. (La Chesnaye des Dois, VI, pp. 386 et 
suivantes. 

(*) Ancienne famille noble d'origine écossaise, établie en France depuis 
le xiv e siècle. (La généalogie des nombreuses branches de cette famille est 
donnée pur la Chesnage des Bois, VI, pp. 544-543.) 



CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 331 

port de gttint-Maarin (Joseph) fut nommé enseigne le 28 fé 
Trier 1756. Agrégé à Valence comme capitaine d'infanterie. 

Foucault (Louis de) fut nommé enseigne le 10 décembre 1798 ; 
sous-lieutenant le 20 décembre 1802. 

F*urnie«tr»ax «aint-Deai» (François de) fut nommé enseigne 
le 18 mai 1785 et donna sa démission le 2 décembre de la même 
année. 

Fourneau (Jean-Baptiste Ghislain dil le baron de) , fils cadet 
de Philippe-François de Fourneau comte de Cruquenbourg, ma- 
réchal héréditaire de Flandre, mort en 1724, et de Marie- 
Thérèse de Brouchoven de Bergeyck; fut nommé enseigne le 
1 er octobre 1741 ; sous lieutenant le 9 février 1745 ; fit les cam- 
pagnes d'Italie ; assista aux affaires de Campo-Santo, de Velletri, 
de Plaisance, du Tidone; devint sous-lieutenant de grenadiers 
le 16 juin 1747. Il quitta le service en 1750 et mourut à Bruxelles 
en janvier 1785. 

Fourneau (François-Xavier chevalier de), frère du précédent; 
fut nommé enseigne le 3 novembre 1741 et mourut à Callioure 
en Roussi II mi le 18 du môme mois. 

Ponmier (Nicolas de) fut nommé enseigne le 3 novembre 1745 ; 
fil la campagne d'Italie et assista aux affaires de Campo-Santo , 
de Velletri, de Plaisance, du Tidone; devint enseigne de grena- 
diers le 7 mars 1747; sous-lieutenant le 16 juin de la même 
année; lieutenant le 1 er mars 1760; prit part à la campagne de 
Portugal; fut nommé lieutenant de grenadiers le 17 août 1771 ; 
capitaine le 20 février 1773; assista à la descente d'Alger en 
1775. 11 eut sa retraite en 1782. 

posa (Vincent de) fut nommé enseigne le 27 août 1779 et 
mourut au camp de Gibraltar le 18 mars 1781. 

Poxa (Antoine chevalier de) fut nommé enseigne le 28 mai 
1785; enseigne de grenadiers le 18 juin 1788; sous-lieutenant 
le 14 mai 1789. Il mourut à Barcelone le 5 janvier 1792. 

Foxa (Ange de) fut nommé enseigne le 4 juillet 1793 ; enseigne 
de grenadiers le 30 octobre de l'année suivante ; sous-lieutenant 
le 5 février 1795. Il fit toutes les campagnes contre la République 
française. 

p*xa (Ramond) fut nommé enseigne le 4 novembre 1802. 

Pramboisière» (Louis comte de la) fut nommé enseigne le 
3 octobre 1741 ; sous-lieulenanl le 50 mai 1744; fit les campa- 
gnes d'Italie; assista aux affaires de Campo-Santo , de Velletri, 



I 



352 HISTOIRE DES GARDES W ALLOUES. 

de Plaisance, du Tidone; devint sous-lieutenant de grenadiers le 
30 mars 1747; lieutenant le 10 juin 4791 ; fit la campagne de 
Portugal ; devint lieutenant de grenadiers le 7 décembre 1762 ; 
capitaine le 27 juin 1704; prit part à la descente d'Alger eu 
1775. Il mourut à Paris le 5 janvier 1776. 

i ranciiimoiit (Jean de I v i h ra nd fl de), né le 17 mars 1756, 
(ils de Pierre-Corneille-Emmanuel de Penerauda, échevin du 
Franc de Bruges, mort le 7 juillet 1766, et de Claire-Eugénie 
Simon, sa seconde femme, fut nommé enseigne en 1777; assista 
au siège de Gibraltar ; devint enseigne de grenadiers le 25 août 
1782; sous-lieutenant le 22 mai 1785 ; sous-lieutenant de gre- 
nadiers le 5 juin 1788; lieutenant le 16 avril 1789; fit les cam- 
pagnes contre la République française ; fut nommé capitaine le 
19 avril 1798. Il mourut à Madrid le 21 juin 1814. 

Fraue^ue (Jean-Baptiste de) fut nommé enseigne le 8 juin 
1759; enseigne de grenadiers le 11 novembre 1742; sous-lieu- 
tenant le 5 mai 1744; sous-lieutenant de grenadiers le 15 août 
1746; fit toutes les campagnes de la guerre d'Italie; assista aux 
affaires de Campo-Santo, de Velletri, de Plaisance, du Tidone; 
fut nommé lieutenant le 5 mars de Tannée suivante; lieutenant- 
colonel agrégé à Saint-Philippe. 

Fr*ne«ae (Joseph-Ferdinand de) fut nommé enseigne le 11 fé- 
vrier 1743, mais n'accepta pas cet emploi. Il fut créé baron par 
l'impératrice Marie-Thérèse le 4 novembre 1779. 

rraneau (Michel-François-Joseph Franeau de Hyon chevalier 
de Gomegnies), né le 7 mai 1668, fils de Philippe-François Fra- 
neau baron de Gomegnies, seigneur d'Arbre et d'Altre, pair du 
Cambrésis, mort le 11 novembre 1681, et d'Anne-Isabelle 
d'Arien ; fut nommé capitaine à la création du régiment en 1705, 
et fut tué à l'attaque de Villaréal en janvier 1706. Il entra le 
premier dans cette place l'épée à la main. 

Freix (Antoine de) fut nommé lieutenant à la création du ré- 
giment en 1703 ; fit les premières campagnes de la guerre de la 
succession d'Espagne, et fut démissionné en 1708. 

Fremieonrt (Louis-Joseph Pardo de), fils de Joseph-Jean 
Pardo, seigneur de Fremicourt, et de Marie-Lucie de Grass; fut 
nommé enseigne le 16 octobre 1741 ; enseigne de grenadiers le 
11 juin 1744; sous-lieutenant le 5 novembre de la même année ; 
fit toutes les campagnes de la guerre d'Italie; assista aux affaires 
deCampo-Sanlo, de Velletri, de Plaisance, du Tidone; fut nommé 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 555 



sous-lieutenant de grenadiers le 2 août 1747; lieutenant le 29 sep- 
tembre 175.0. Il mourut à Barcelone le 20 juin 1758 ('). 

rremiconrt (Albert-Joseph Pardo chevalier de)) frère du pré- 
cédent; fut nommé enseigne le 18 août 1743; sous-lieutenant le 
2 août 1745 ; fit la plupart des campagnes en Italie; assista à la 
bataille de Plaisance ; devint sous lieutenant de grenadiers le 
24 août 1751 ; lieutenant le 7 septembre 1753; prit part à la 
campagne de Portugal en 1762; fut nommé lieutenant de gre- 
nadiers le 18 juillet 1764; capitaine le 2 avril 1767. U quitta en 
décembre 1775 et mourut à Bruges le 1 er février 1783. 

Fre«noy (Guillaume de la) fut nommé enseigne le 14 mai 
1767, et mourut à Barcelone le 4 juillet de la même année. 

Frtne (Paul de) fut nommé enseigne le M janvier 1744, et 
fut tué à la bataille de Plaisance eu 1746. 

fmmo de Mataiony (Charles-Juste baron de) fut uommé en- 
seigne le 26 juin 1783 ; enseigne de grenadiers le 17 septembre 
1784; .sous-lieutenant le 19 juin 1788; sous-lieutenant de gre- 
nadiers le 15 mai 1794. Il lit les premières campagnes contre la 
République française, et mourut à Ceret en Roussilloa le 28 avril 
de la même année. 

csasea (Jean-Bonaventure Thierry du Mont, comte, puis mar- 
quis de), né à Mons le 27 décembre 1682, fils de Charles-Bona- 
venture du Mont de Rampemont, seigneur de Gages, conseiller 
à la cour souveraine du Hainaut, mort le 1 er septembre 1718, et 
de Marie-Josèphe du Buisson, dame d'Aulrois; fut nomme lieu- 
tenant à la création du régiment eu 1705 ; lieutenant de grena- 
diers le 1 er juin 1705; capitaine le 1 er février de l'année sui- 
vante; major du régiment le 21 octobre 1754. Il fit avec 
distinction toutes les campagnes de la guerre de la succession 
d'Espagne; prit part au siège de Barcelone, à l'expédition de 
Sardaigne, à celle de Sicile ; assista à la bataille de Villa-Franca, 
à l'expédition d'Afrique, au siège de Gibraltar, à la conquête 
dOran, à la bataille de Bilonto ; lieutenant-colonel le 2 décem- 
bre 1746; commandant en chef des armées espagnoles pendant 
les campagnes d'Italie. Il eut le titre de capitaine-général des 
armées et vice-roi de Navarre ; fut un des généraux les plus dis- 



(•) La famille Panlo de Fremicourt est originaire d'Espagne d'où Syl- 
vestre Pardo nalif de Burgos, vint s'établir a Bruges en 1480. (F. Vax 
Dycki, Recueil héraldique, p. 349, n° 289.) 



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. HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 



tingués de son temps. Il était chevalier de la Toison d'or et des 
ordres de Saint-Jacques, commandeur de Vittoria et de Passuelo, 
de Tordre de Calalrava, gentilhomme de la chambre du roi des 
Deux-Siciles. Il mourut à Pampelune le 31 décembre 1753; le 
roi Charles III lui fit élever un magnifique monument de marbre 
dans l'église des Capucins. 

engra (Philippe de) fut nommé lieutenant le 1 er juin 1707; 
lit les premières campagnes de la guerre de la succession d'Es- 
pagne, et fut tué à la bataille de Saragosse en 4740. 

«allai* (François de) fut nommé sous-lieutenant le I er octobre 
1707 ; lieutenant le 3 février 1711 ; prit part à la guerre de la 
succession d'Espagne, et devint colonel agrégé à l'état-major de 
la place de Barcelone 1725 (')• 

Gaiway ( a ) (Guillaume) fut nommé enseigne le 30 octobre 
4 794 ; devint capitaine de la Costa de Grenade (cavalerie) en 1 797. 

caad (François-Dominique Vilain, vicomte de Forest de), fils 
de Jacques dit le vicomte de Gand, et d'Isabelle de Thiennes, dame 
d'Ardilois; fut nommé lieutenant de grenadiers à la création du 
régiment en 1703; capitaine le 3 octobre 4704. Il quitta la 
même année avec brevet de colonel et passa au service d'Au- 
triche. Il devint général-major et gouverneur d'Ostendeen 1755, 
et mourut le 16 février 1737. 

Gand (Joseph de), fils du précédent; fut nommé enseigne le 
20 mars 1720: assista au siège de Gibraltar; devint sons-lieute- 
nant le 30 juin 4724; lieutenant le 23 novembre 4 7".. il fut tué 
à l'attaque de Velletri, pendant la campagne d'Italie. 

Gand (le vicomte de) était en France colonel du régiment 
de Champagne lorsque la révolution française éclata; il émigra 
et se rendit en Espagne. Il prit du service et commanda pendant 
la campagne de 4794 le régiment de la Reine composé d'émigrés 
français. Pendant les dernières années de la guerre de l'indépen- 
dance, alors que le colonel prince de Castelfranco était absenl, 
le vicomte de Gand fut investi du commandement provisoire des 
gardes wallones et lorsqu'en 4844, le prince de Castelfranco 
reprit son commandement, le roi Ferdinand VII conserva au vi- 
comte de Gand les honneurs attachés au titre de colonel des gardes 
wallones. 



(•) Famille noble établie en Provence. [La Chesnaye des bois, VII, 56.) 
(') Famille irlandaise. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 335 

car c ia (Jean de) fut nommé enseigne le 9 février 1745 ; assista 
A la bataille de Plaisance el à celle du Tidone; devint sous-lieute- 
nant le 5 mars 4747. Il donna sa démission en 1751. 

caro (Michel chevalier d'Hurtebise) fut nommé enseigne le 

10 septembre 1710; assista au siège de Barcelone; prit part à . 
l'expédition de Sardaigne; devint sous-lieutenant le 11 mai 
1719. 11 quitta le service Tannée suivante, 

G«ro (Henri baron de) fut. nommé enseigne le 2 mai 1796; 
sous-Iieulenant le 18 décembre 1800. 
cavaad (Gilles baron de) fut nommé enseigne le 20 avril 1747. 

11 fut démissionné Tannée suivante. 

tsaysen (Jacques de) fut nommé lieutenant le 12 juillet 1700 ; 
lieutenant de grenadiers le 1 er juillet 1712. Il prit part à la 
guerre de la succession d'Espagne et quitta le service en 1716. 

ceae«tc (Jean-François de) fut nommé enseigne le I er juin 
1707; enseigne de grenadiers le 1 er juillet de Tannée suivante. Il 
prit part à la guerre de la succession d'Espagne et fut tué à 
Guardia, en Catalogne, en 1708. 

«eaeste (Pierre de) fut nommé sous-aide major le 1 pr juillet 
1712 ; assista au siège de Barcelone; devint aide-major le 11 oc- 
tobre 1716; réformé momentanément et replacé Tannée suivante 
comme aide-major. 11 mourut peu de temps après à Benavarre. 

«erven (Bernard van) fut nommé enseigne le 20 août 1745; 
assista à la bataille de Plaisance; devint enseigne de grenadiers le 
1 er mars 1747; sous-lieutenant le 26 avril de la même année; 
sous-lieutenant de grenadiers le 11 septembre 1755; lieutenant 
le 18 février 1760; prit part à l'expédition de Portugal; devint 
lieutenant de grenadiers le 2 avril 1767. 11 mourut à Tortosc le 
24 novembre 1769. 

Cihrlllack. — Voir Elaetaem. 

«aeiquiere (Michel-Antoine-Joscph de Varenghien) fut nommé 
enseigne le 4 mars 1769; sous lieutenant le 28 mars 1776; sous- 
lieutenant de grenadiers le 22 février 1782 ; lieutenant le 23 mai 
1782 ; démissionné peu de temps après. 

«shiiienshieii (Thomas-François chevalier de), 61s de Nicolas- 
Eusèbe de Ghillenghien, seigneur de Grandchamps, et de Cathe- 
rine Arrielte; fut nommé enseigne le 15 juin 1760; fit la cam- 
pagne de Portugal; devint enseigne de grenadiers le 21 janvier 
1764; sous-Iieulenant le 12 mars de Tannée suivante; sous-aide- 
major le 20 décembre 1766; lieutenan! le 28 décembre 1771; 



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336 



HISTOIRE DES GARDES WÀLLONES. 



aide- major le 4 janvier 1776. Il fut agrégé à l'état-major de la 
place de Barcelone le 9'septembre 1777. 

ciiekei» (André de) fui nommé enseigne le 5 août 1747; 
sous-lieutenant le 4 décembre 1751; sous-lieutenant de grena- 
diers le 1 er mars 1760 ; lieutenant le 28 mai 1762; prit part à 
l'expédition de Portugal; lieutenant-colonel agrégé à Barcelone. 

t. iima, . (Clément) fut nommé sous-lieutenant le 1 er septembre 
1775; sous-lieutenant de grenadiers le 9 août suivant; lieute- 
nant le 1" janvier 1783; eut sa retraite à Barcelone la même 
année. 

«iiman (Nicolas) fut nommé enseigne le 26 juillet 1776; en- 
seigne de grenadiers le 18 juin 1778; sous-lieutenant le 23 no- 
vembre 1780 ; eut sa retraite à Barcelone le 11 janvier 1784. 

«.ii«n (Gaétan de) fut nommé enseigne le 19 février 1736; 
sous-lieutenant le 11 décembre 1741. 11 mourut à Perugia, en 
Romanie, pendant la campagne d'Italie. 

Gimarey (marquis de) fut nommé sous-lieutenant en mai 
1796. 

Gtrand (François de), fils de Gilles de Giraud, officier de ca- 
valerie au service de France, et de Thérèse d'Aiguières; fut 
nommé sous-lieutenant le 30 avril 1704; il fut tué pendant la 
campagne de Portugal Tannée suivante. 

ctiymes (Ignace-François de Brabant comte de), seigneur de la 
Falize, fils de Gilles-Alexis de Glymes de Brabant, seigneur de la 
Falize au comté de Nu mur, mort en 1707, et de Marie-Ignace 
de Campenne dame de la Nclfe; fut nommé capitaine à la 
création du régiment en 1703, avec le grade de lieutenant-gé- 
néral; prit part à la guerre de la succession d'Espagne; devint 
gouverneur de Torloze en 1715; il rentra dans le régiment des 
gardes wallones en qualité de lieutenant-colonel le 1 er juin 1717; 
capitaine-général des armées et commandant-général de la Cata- 
logne; colonel du régiment le 2 décembre 1746. Il mourut à 
Madrid le 5 décembre 1754. 

«lymea (Joseph-Alexis de Brabant chevalier de) fut nommé 
lieutenant le 13 juillet 1710. Il lut lué en détachement en 1714, 
pendant la guerre de la succession d'Espagne. 

Giymea (Honoré de Brabant comte de), frère du précédent, fut 
nommé enseigne le 29 août 1731 ; assista à la conquête d'Oran ; 
sous-lieutenant le l or avril 1755; capitaine le 18 décembre 1741 
avec le grade de maréchal de camp. Il fit toutes les campagnes 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 337 

d'Italie, quitta les gardes wallones en 1755 et fut fait lieutenant- 
général agrégé à Pampelune. 

i.ijiue» (Léopold-Joseph-Alexis de Brabant chevalier de) fut 
nommé enseigne le 13 mai 1734 ; assista à la bataille de Bitonto ; 
sous-lieutenant le 3 mars 1737. 11 mourut à Barcelone en 1739. 

ctobert (Nicolas de) fut nommé enseigne le 7 novembre 17G7 ; 
sous-lieutenant le 8 septembre 1772 ; assista à la descente d'Alger 
en 1775 et donna sa démission en 1777. 

code* (Jean de) fut nommé enseigne de grenadiers le 3 no- 
vembre 4717 ; fit l'expédition de Sicile et assista à la bataille de 
Villa-Franca ; devint sous-lieulcnaut de grenadiers le 1 er mars 
1720 ; assista au siège de Gibraltar; lieutenant le 5 août 1728. 
Lieutenant-colonel agrégé â l'état major de la place de Bar- 
celone. 

Gombreviiie (Joseph de) fut nommé enseigne le 7 août 1711); 
fît l'expédition d'Afrique; sous-lieutenant le 6 février 1723 ; 
assista au siège de Gibraltar; lieutenant le 2 août 1734. Il se 
noya en allant rejoindre l'armée dans la Lombardie en 1734. 

eonei (Pierre, chevalier de) fut nommé enseigne le 12 juillet 
1710; enseigne de grenadiers le 18 février de l'année suivante; 
lit quelques campagnes de la guerre de la succession d'Ëspagne; 
devint sous-lieutenant le 1 er avril 1715. 11 fut tué au siège de 
Cagliari, en Sardaigne, en 1717. 

«omisaiea (Albert de Gavre comte de) fut nommé enseigne le 
5 avril 1712; sous-lieutenant le \* r avril 1714; assista au siège 
de Barcelone; sous-lieutenant de grenadiers le 25 août 1717; 
lieutenant le 1 er décembre de la môme année; lit l'expédition de 
Sicile; lieutenant de grenadiers le 11 juin 1723; capitaine le 
24 janvier de la même année ; assista au siège de Gibraltar ; 
capitaine de grenadiers le 8 février 1743, avec grade de bri- 
gadier. 11 mourut à Naples en 1744, pendant la campagne 
d'Italie. 

Gonzalez (Michel de) fut nommé enseigne le 25 novembre 
1733 ; lit la campagne d'Italie et assista à la bataille de Bitonto ; 
devint sous-lieutenant le 14 novembre 1736; sous-lieutenant de 
grenadiers le 8 juin 1745 ; lieutenant le II juin de l'année sui- 
vante. Colonel agrégé au régiment de Lombardie, puis comman- 
dant du régiment de Maxita. 

Gonzalez (Firmin de) fut nommé enseigne le 11) février 1750; 
sous-lieutenunl le 18 octobre 1741; sous-lieutenant de grena- 



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338 



HISTOIRE DES GARDES WALLON ES. 



diers le 29 mai 1745. Il fut tué à l'attaque de Codagno en 1746, 
après avoir pris une part honorable aux premières campagnes 
de la guerre en Italie. 

KooMeas (Pierre-Antoine de) fut nommé enseigne le 4 mars 
1760; sous-lieutenant le 10 septembre 1773; sous-lieutenant de 
grenadiers le 11 janvier 1781; assista à la descente d'Alger; 
devint sous-lieutenant de grenadiers le 11 janvier 1781; prit part 
au siège de Gibraltar; lieutenant le 25 mai 1782, avec le grade 
de colonel ; capitaine le 30 septembre 1793; il devint maréchal 
de camp et commanda en 1815 un des bataillons du régiment. 

tooMfn» (Jean-François de) fut nommé enseigne le 17 mars 
1709 ; enseigne de grenadiers le 28 décembre 1771 ; assista à la 
descente d'Alger; devint sous-lieutenant le 7 août 1775; sous- 
lieutenant de grenadiers le 28 novembre 1780. Il fut tué en duel 
par un de ses camarades, le 4 avril 1782. 

Goot (Lambert de) fut nommé enseigne le 1 er janvier 1707; 
sous-lieutenant de grenadiers le 1" juillet 1712; prit part aux 
campagnes de la succession d'Espagne; réformé puis replacé le 
25 avril 1717. Il fut tué au siège de Cagliari en jSardaigne la 
même année. 

corse (Ferdinand-Porcian chevalier de la) fut nommé sous- 
lieutenant à la création du régiment en 1703; lieutenant le 
1 er février 1706. Il quilta le service en 1711 ('). 

«orme (Alexandre-Porcian chevalier de la) fut nommé sous- 
lieutenant le 1 er juin 1705; sous-lieutenant de grenadiers le 
1 er janvier de l'année suivante; lieutenant de grenadiers le 11 fé- 
vrier 1710. Il fut tué à la bataille de Saragosse en 1710, après 
avoir pris une part honorable aux campagnes de la guerre de la 
succession d'Espagne. 

Goasnies (Gabriel-Alexis de) fut nommé lieutenant à la créa- 
lion du régiment en 1703; lieutenant de grenadiers le 3 octobre 
1704. Il fut tué au siège de Gibraltar en 1705. 

«seugnte» (Alexandre sir de) fut nommé enseigne le 6 juin 
1 761 ; fit la campagne de Portugal ; devint enseigne de grenadiers 
le 24 octobre 1764; sous-lieutenant le 15 novembre 1766; lieute- 
nant le 28 août 1774; assista à la descente d'Alger en 1775; 
lieutenant de grenadiers le H mars 1784; capitaine le 1 er sep- 



(•) Famille admise dans la noblesse du comté de Namur. Le chef de la 
famille portait le nom de la seigneurie dllarscamp. 



CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 339 

lembre 1786. Il fut retraité comme brigadier au mois d'avriH793. 

(.ouro (François baron de) fut nommé lieutenant à la créa- 
lion du régiment en 1703 ; lieutenant de grenadiers le 1 er juillet 
170C»; capitaine le 6 juillet 1710. Il mourut dans la Manche en 
1712 ('). 

«iouy-d'Avrincourt (Michel de Cardevacque chevalier de) fut 
nommé enseigne le 17 juillet 1766 ; sous-lieutenant le 11 août 
1770; assista à la descente d'Alger; devint sous-lieutenunt de 
grenadiers le 28 mars 1776; lieutenant le 2 juin 1777. Il 
mourut à Masnou le 14 mars 1785. 

Cra«ht (Thimothée-Charles-Ernest-Idesbaldc Van dér), fils de 
Louis-François Van der Gracht, seigneur de Fretin, grand bailli 
héréditaire de Tournai et de Mortagne, président du conseil pro- 
vincial du Tournaisis, mort à Tournai le 26 décembre 177(3; 
fut nommé enseigne le 13 mars 1777; sous-lieutenant le 23 mai 
1782; assista au siège de Gibraltar. Il quitta le 7 juin 1784 pour 
se marier à Maric-Thérèse-Françoisc-Josèplie Delrio d'Ecghcm. 
( Vlaemschen Indicateur, XII, 82.) 

cirancy (Gilbert de), fut nommé enseigne le 3 novembre 1717; 
sous-lieutenant le 11 mai 1719; prit part a l'expédition de Sicile 
et assista à la bataille de VillaFranca; devint lieutenant le 
25 janvier 1725; sous-aide-major le 23 novembre 1753; fit la 
campagne d'Italie et assista à la bataille de Bitonto; aide major 
le 27 mars 1737 ; capitaine le 6 août 1742. Il fut tué à l'attaque 
de Vellctri en 1744. 

crnîwK-immp* (Pierre de), fils de Jean de Ghilenghien , sei- 
gneur de Grandchamps, et de Catherine de Prado; fut nommé 
enseigne le 11 novembre 1745. Il fut tué à la bataille de Plai- 
sance en 1746. 

«ravin* y cmiiiaa (Charles de) fut nommé enseigne en 1782; 
enseigne de grenadiers le 11 septembre 1794; sous-lieutenant le 
50 octobre de la même année; lieutenant le 11 mars 1802. 11 fit 
toutes les campagnes contre la République française. 

Grlllo. — Voir Ca«al. 

Grimau ou cjrimand (Joachim de) fut nommé enseigne le 7 août 
1755; fit la campagne d'Italie et assista à la bataille de Bitonto; 
devint enseigne de grenadiers le 19 novembre 1755; sous-lieu- 
tenant le 18 février 1757; lieutenant le 8 juin 1743; assista aux 



(') Famille du duché de Bar. 



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340 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 



batailles de Plaisance et du Tidone; lieutenant de grenadiers le 
2 juin 1751; capitaine le 41 janvier 1755; prit part à la cam- 
pagne de Portugal ; capitaine de grenadiers le 24 mai 1766. Mort 
à Barcelone le 25 décembre 1775. 

crimbiéviiie (Jean de) fut nommé sous-lieutenant le ("juil- 
let 1706; sous-lieutenant de grenadiers le 12 avril 1708; lieute- 
nant de grenadicr's le 8 janvier 1712. 11 prit part aux campagnes 
de la guerre de la succession d'Espagne; fut réformé le 1" no- 
vembre 1716 ; puis replacé dans le même grade. Il quitta le ser- 
vice en 1718. 

«^rimourd (Philippe-Henri chevalier de) fut nommé enseigne 
le 10 mars 1777, mais n'accepta pas. 

«■•••berc (Antoine-Livin comte de), (ils naturel de Joseph- 
Clément duc de Bavière, prince électeur de Cologne; fut nommé 
enseigne le 1 er juillet 1719; fit l'expédition d'Afrique (1720) ; 
assista ad siège de Gibraltar et à la conquête d'Oran ; devint en- 
seigne de grenadiers le 23 novembre I72">; sous-lieutenant vers 
1725; lieutenant en 1750; capitaine le 10 février 1754; assista 
à la bataille de Bitonto et à toutes les affaires de la campagne 
d'Italie; capitaine de grenadiers le 1" mai 1747; lieutenant- 
général en 1754; grand-croix de l'ordre de Saint-Michel, cham- 
bellan de l'électeur de Cologne. Il quitta les gardes wallones eu 
1755 et mourut à Barcelone le 22 mai 1757. 

«rouir (Jacques de) fut nommé enseigne le l fr mars 1754; en- 
seigne de grenadiers vers 1760; fit la campagne de Portugal; 
devint sous-Iieulenant le 6 février 1772. Il fut tué en duel par le 
chevalier de Viochant. 

«rouir (Nicolas de) fut nommé enseigne le 15 mai 1764 ; lit la 
campagne de Portugal; devint sous-lieutenant le 2 février de 
l'année suivante; sous-aide-major le 51 décembre 1765. Il quitta 
en 1765. 

«roveateia (Frédéric de) fut nommé enseigne le 27 février 
1772; et quitta le service l'année suivante. 

«uenduiaiu (Bernard de) fut nommé enseigne le 10 décembre 
1798. 

currra (Charles-Annibal de) fut nommé enseigne le 24 mai 
1744 et quitta le service peu de temps après. 

cuiiiitimy (Joseph) fut nommé enseigne le 19 juillet 1755; 
enseigne de grenadiers le 16 novembre 1757. Il mourut à Séville 
la même année. 



CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 341 



Habam (Matliias d'), d'une famille militaire du Luxembourg, 
fui nommé enseigne le 11 décembre 1720; enseigne de grena- 
diers le 1 1 mai de Tannée suivante; assista au siège de Gibraltar; 
devint sous-lieutenant le 2 octobre 1728; lieutenant le 9 août 
1734. Il mourut à Madrid en 1759. 

HHcquf ville (Jean-François d') fut nommé enseigne le 18 juin 
1744. Il fut tué à l'affaire de Velletri. 

Bsequeviiie (Pierre d') fut nommé enseigne le 9 février 1745 ; 
sous-lieutenant le 5 mars 1747; sous lieutenant de grenadiers le 
15 février 1755; lieutenant le 20 août 1757; lieutenant-colonel 
agrégé à Saint-Philippe. 

mirn (Godefroid baron d') fut nommé sous-lieutenant le 
1 er juillet 1712; assista au siège de Barcelone; sous-aide-major 
le 1 fr août 1715; lit la campagne en Sardaigne; aide-major le 
7 mai 1718; prit part à l'expédition de Sicile et assista à la ba- 
taille de Villa-Franca; capitaine le 23 octobre 4719; assista au 
siège de Gibraltar et à la conquête d'Oran (1732). Il quitta en 
1754. 

Ham (Jean Van) fut nommé enseigne le 19 juin 1714. Il quitta 
peu de temps après. 

Ham (Pierre-Albert-Antoine-Colins vicomte de), né à Namur 
le 26 décembre 1751; fils de Antoine-Charles-François Colins, 
seigneur et vicomte de Ham, capitaine dans le régiment wallon de 
Ligne; tué à l'affaire de Gorlitz en Lusace le 7 septembre 1757 ; 
fut nommé enseigne le 27 février 1768; sous-lieutenant le 9 juin 
1775. Il quitta le 8 novembre 1778. 

■•mai (André chevalier d') fut nommé lieutenant le 1 er juillet 
1706 et mourut à Madrid en 1712, après avoir fait les premières 
campagnes de la guerre de la succession d'Espagne. 

■anal (Charles comte d') fut nommé lieutenant le 24 octobre 
1719. Il fit l'expédition d'Afrique en 1720 et mourut à Xérès en 
1721. 

H«mei (Jean-Antoine-Constant du), fils d'Antoine-Constant 
marquis de Hamel, et de Marie-Louisc-Charlotte de Dion, fut 
nommé enseigne le 25 février 1 779 ; enseigne de grenadiers le 
1 er janvier 1783; sous-lieutenant le 1 er août 1784. II eut sa re- 
traite en Flandre en 1788. 

Hamoir 4e Pre* (Charles-Paul de) fut nommé enseigne le 
22 février 1782; sous-lieutenant le 20 juillet 1786; sous-lieute- 
nant de grenadiers le 15 avril 1790; lieutenant en 1794; fit les 



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542 



HISTOIRE DES GARDES W ALLOUES. 



campagnes contre la République française. Il mourut à Saint- 
Roch en 1798. 

Hnna* (Jérôme de) fut nommé enseigne le 25 janvier 1802. 
iianot de ^aint-Hiuire (•) (Ignace de) fut nommé enseigne le 

10 février 1707 ; sous-lieutenant le 1 e ' juillet 1710. Il fil presque 
toutes les campagnes de la guerre de la succession et fut tué par 
les Miquelets en 1714. 

H*.ro (le comte de) fut nommé enseigne en 1797; sous-lieute- 
nant le 1 er février 1802. 

b«pi« (Jean de) fut nommé sous-lieutenant le 2 juillet 1706. 

11 quitta le service en 1708. 

Hautoia (Philippe du) fut nommé enseigne le 15 mai 1734; 
sous-lieutenant le 5 mars 1758; sous-lieutenant de grenadiers le 
21 décembre 1741 ; lieutenant le 9 juin 1744. Il assista à toutes 
les affaires de la campagne d'Italie; fut agrégé comme lieutenant- 
colonel a Barcelone, mais s'étant rétabli de ses blessures il rentra 
aux gardes walloncs. Plus tard il fui agrégé comme colonel a 
Barcelone. 

n««tre*«rd (Charles) fut nommé enseigne le 3 novembre 1735 ; 
fit la campagne d'Italie et assista à la bataille de Bitonto; devint 
enseigne de grenadiers le 15 juin 1750; sous-lieutenant le 14 no- 
vembre de la même année; sous-lieutenant de grenadiers le 
8 juin 1745; lieutenant le 11 janvier 1744. Il prit part a la cam- 
pagne d'Italie; assista aux affaires de Campo-Santo, de Velletri, 
de Plaisance, du Tidone; fut nommé lieutenant de grenadiers le 
24 mars 1754; capitaine le 4 octobre de l'année suivante; major 
du régiment le 12 septembre 1771 ; commanda l'expédition d'Al- 
ger en 1775; lieutenant-général le 3 janvier 1783; lieulenanl- 
colonel du régiment en mai 1786. Il mourut à Barcelone le 

19 décembre de l'année suivante. 

HautrcKard (Jean-Népomucène de) fut nommé enseigne le 
13 mars 1777; sous-lieutenant le 22 février 1782; lieutenant le 
21 février 1788; colonel ; sous-aide-major le 20 août 1790. 

HMtregard (Joseph chevalier de) fut nommé enseigne vers 
1777; sous-lieutenant le 19 janvier 1782; sous-aide-major le 

20 août 1784; lieutenant le 21 février 1788 ; capitaine en 1797. 
Il mourut à Barcelone en 1799. 

aautrecard ( François-Joseph de) fut nommé enseigne le 



( ) Famille du Bainaul. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 343 

12 septembre 1791 ; sous-lieutenant le 11 septembre 1794; sous- 
aide-major le 30 octobre de la même année. Il fit toutes les cam- 
pagnes contre la République française; devint lieutenant le 23 oc- 
tobre 1800; aide-major le 28 février 1803. 

navré (Charles-Antoine de Croy duc d'), né le 15 juin 1G85, 
fils de Ferdinand-Joseph de Croy duc d'Havré et de Croy, prince 
et maréchal du Saint-Empire, colonel d'un régiment wallon qu'il 
leva en 1668, chevalier de la Toison d'or, mort le 10 août 1694, 
et de Marie-Joséphine-Barbe de Halluin; fut nommé colonel des 
gardes wallonrs avec grade de lieutenant-général à la création 
du régiment en 1703. Il était grand d'Espagne, chevalier de la 
Toison d'or, etc. Il fit les campagnes de la guerre de la succes- 
sion d'Espagne, et fut tué à la bataille de Saragosse en 1710. 

navré (Jean-Bapliste-François-Joseph de Croy, duc d'Havré 
après la mort de son frère ainé qui précède), né le 30 mai 1687 ; 
destiné d'abord à l'état ecclésiastique et chanoine de la métro- 
pole de Cologne; il fut nommé enseigne le 1 er juillet 1707; capi- 
taine le 1 er janvier 1709; colonel du régiment avec grade de ma- 
réchal de camp le 30 août 1710. Il fit toutes les campagnes de la 
guerre de la succession d'Espagne, et donna sa démission le 
16 octobre 1716, après avoir vainement lutté contre les intrigues 
de la cour d'Espagne qui tendaient à amoindrir le régiment des 
gardes walloncs. Il mourut le 24 mai 1727. Il avait épousé le 
S juin 1712, Marie-Anne princesse de Lantede la Rovere. 

Havré. — Voir Prlego. 

Hawart (Antoine d') fut nommé enseigne le 1 er juillet 1712; 
assista au siège de Barcelone; devint sous-lieutenant le 26 octobre 
1717; lieutenant le 18 décembre de l'année suivante; fit l'expé- 
dition de Sicile et assista à la bataille de Bitonlo; fut nommé 
lieutenant de grenadiers le 10 avril 1719; capitaine le 20 dé- 
cembre suivant. Il fut fait lieutenant de roi à Saint-Sébastien en 
1732. 

nayemans (Simon de) fut nommé enseigne le 6 novembre 
1718; fit l'expédition d'Afrique et assista au siège de Gibraltar; 
devint sous-lieutenant le 1 er janvier 1727. Il mourut à Rcuss la 
même année. 

naynin (Louis-François baron de), seigneur de Ransart, né 
en 1700, fils de Joseph de Haynin, baron de Haynin etd'Hameli- 
court; fut nommé enseigne le 6 février 1723; assista au siège de 
Gibraltar; devint enseigue de grenadiers le 30 juillet 1728; sous- 



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544 



HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 



lieutenant le 5 août de la même année ; prit part à la conquête 
d'Oran; fut nommé sous-lieutenant de grenadiers le 25 novembre 
1735; fit la campagne d'Italie et assista à la bataille de Bitonto.; 
fut nommé lieutenant le 30 novembre 1735. Il quitta le service 
en 1737 et épousa le 8 juillet Marie-Ignace de Wedebicn | I H mon t. 
Recueil généalogique, II, 54). 

Henaebuiaae (Louis d') fut nommé sous-lieutenant à la création 
du régiment en 1703; sous-lieutenant de grenadiers le 1 er février 
1705. Il fut tué à l'attaque de Villaréal l'année suivante. 

Henaebuisae (Jacques d') fut nommé enseigne le 1 er février 
1706; sous-lieutenant le l rr janvier de l'année suivante; sous- 
aide-major le I er juillet 1710. Il fit les campagnes de la guerre 
de la succession d'Espagne et fut tué au siège de Melazo en 
1714. 

m-nnchuiflfte (Pierre d') fut nommé enseigne le 1 er janvier 
1713; assista au siège de Barcelone ; devint sous-aide-major le 
14 avril 1715. Il mourut en Sicile en 1719. 

Hennin Lietard (Alexandre-Gabriel-Joseph d'Hennin Lietard 
d'Alsace), marquis de la Vère, prince de Chimay après le décès 
de son frère ainé Charles-Louis-Antoine, mort à Bruxelles le 
2 février 1740; fils de Philippe-Antoine d'Hennin Lietart, prince 
de Chimay, chevalier de la Toison-d'Or, mort le 25 mars 1688, 
et d'Anne-Louise Vereycken ; fut nommé capitaine de grenadiers 
à la création du régiment, en 1703; se distingua à la bataille 
d'Eeckeren où il fut dangereusement blessé. Devint major le 
10 février 1706, avec grade de lieutenant-général. Chevalier de 
la Toison-d'Or, grand d'Espagne de la l re classe. Quitta le service 
d'Espagne en 1716 en même temps que le duc d'Havré et entra 
nu service de l'empereur. Il fut d'abord gouverneur de Courtray, 
en 1729, d'Audenarde, en 1755, et mourut lieutenant-feld- 
maréchal et capitaine des gardes du corps dits Archers, le 18 fé- 
vrier 1745. Il avait été fait prince dé l'Empire par Charles VI 
le 4 septembre 1735, puis prince de Chimay et grand d'Espagne 
de la 1** classe. Le marquis de la Vère avait épousé une prin- 
cesse de BcauvauCraon. 

Henrard-de-rnix (Jean) fut nommé enseigne le \" juillet 
1706 ; sous-lieutenant le 1 er août 1708; sous-lieutenant de gre- 
nadiers le 1 er juillet 1712; lieutenant le 12 avril 1714. Il fit 
toutes les campagnes de la guerre de la succession d'Espagne, 
puis se fit moine. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 345 



totnrard-de-roix (Emmanuel) fut nommé enseigne le 1 er juil- 
let 1710; enseigne de grenadiers le 1 er juillet 4712; sou,s-lieu- 
tenant le 15 avril 1714; sous-aide-major le 1 er avril de l'année 
suivante. Il quitta en 1716. 

HcnrardMie-Foix (Louis) fut nommé enseigne le 1 er juillet 
1710 ; enseigne de grenadiers le 1 er août 1715; sous-lieutenant 
le 2 novembre de la même année ; fit l'expédition de Sardaigne ; 
devint sous-lieutenant de grenadiers le 11 mai 1719. Il fut tué 
à la bataille de Villa-Franca en 1719 pendant la campagne de 
Sicile. 

Heredia (Alonze de) fut nommé sous-lieutenant de grenadiers 
le 2 novembre 1727; prit part à la conquête d'Oran; devint 
lieutenant le 23 novembre 1733. Il quitta en 1734 avec le 
brevet de colonel et fut placé à la suite du régiment de Séville. 

Hérinneu (Alexandre-Joseph Damman vicomte d') fut nommé 
enseigne le 5 oclobre 1753; fit la campagne d'Italie et assista à 
la bataille de Bitonto ; il devint enseigne de grenadiers le 15 juil- 
let 1735 ; sous-lieutenant le 5 juin 1736. Il se relira en 1740 et 
mourut le 17 mars 1754. 

Hérinne» (Joseph Damman baron d') fut nommé enseigne le 
6 juin 1761 ; fit la campagne de Portugal ; devint sous-lieutenant 
le 9 novembre 1765; sous-licutenant de grenadiers le 9 décem- 
bre 1769; lieutenant le 28 août 1774.... 

ueriKwem (Maurice-Emmanucl-Joscph-Ghislain baron de) , né 
le 24 décembre 1712, fils puiné de Louis-Henri-Jean baron de He- 
rissem et du Saint-Empire, membre de l'état noble de la pro- 
vince de Namur, mort le 7 janvier 1725, et de Marie-Hélène 
d'Avvaigne, dame de la Haye; fut nommé enseigne le 7 septem- 
bre 1739; sous-lieutenant le 5 novembre 1745; sous-lieutenant 
de grenadiers le IS.août 1746. Il fit la campagne d'Italie; assista 
aux affaires de Campo-Santo, de Velletri, de Plaisance, du Ti- 
done; fut nommé lieutenant le 16 juin 1747; lieutenant de 
grenadiers le 28 mai 1762; prit part à la campagne de Portu- 
gal; devint capitaine le 10 mars 1763 ; gouverneur de Leganes. 
Il mourut à Madrid en 1772. II s'était distingué tout particulière- 
ment à la bataille d'Almeida en 1762 

Hcrma (Joseph-Philippe baron d') fut nommé sous-licutenant 
le 9 novembre 1765; sous-lieutenant de grenadiers le 9 décem- 
bre 1769; lieutenant le 28 août 1774; prit part à la descente 
d'Alger en 1775; devint lieutenant de grenadiers le I er juin 

22 



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34G HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 

1786; capitaine le 11 mai de la même année. Il prit sa retraite 
à Madrid en septembre 1787. 

Héron (') (Emmanuel de Héron de la Tlmilcrie) fut nommé 
lieutenant le 1 er juillet 1706; lieutenant de grenadiers le 19 juin 
171 1 ; fit les campagnes de la guerre de la succession d'Espagne ; 
devint capitaine le 12 février 1716. H fut réformé avec jouis- 
sance de9 appointements de capitaine et replacé le 15 janvier 
1717; prit part aux expéditions de Sardaigne et de Sicile; as- 
sista à la bataille de Villa-Franca, à l'expédition d'Afrique, au 
siège de Gibraltar, à la conquête d'Oran ; fut nommé capitaine 
de grenadiers le 25 novembre 1755; fit toutes les campagnes 
d'Italie; redevint capitaine de fusiliers le 1 er janvier 1749, son 
emploi ayant été supprimé. Lieutenant-général ; gouverneur de 
Tarragone. 

Héron (Charles de Héron de la Thuilerie) fut nommé enseigne 
le 13 août 1789 ; enseigne de grenadiers le 5 janvier 1794; 
sous lieutenant le 15 mai suivant; sous-aide-major le 5 août 
1795; lieutenant le 14 janvier 1799. Il fit toutes les campagnes 
contre la République française. 

m r*nn (Etienne de) fut nommé sous-lieutenant le 1 er février 
1706; lieutenant le 1" octobre 1708; fit les campagnes de la 
guerre de la succession d'Espagne ; assista au siège de Barcelone ; 
devint capitaine le 1 er avril 1715. Il quitta le régiment l'année 
suivante avec le duc d'Havré. 

Hertan (Louis-Gaspard de) fut nommé sous-lieutenant le 
1" juillet 1706; lieutenant le 1 er avril 1708; fit les campagnes 
de la guerre de la succession d'Espagne, et fut tué à la bataille 
de Saragosse en 1710. 

Hermeiien (Ambroise-Joseph marquis de), seigneur de Fan- 
cuwez, litre, Samone, Sart et Virginal, né le 12 février 1680, 
fils ainé de Jean-Baptiste de Herzelles, et de Marie-Anne Van 
Couwenhovcn; fut nommé capitaine à la création du régiment 
en 1705 avec le grade de brigadier des armées d'Espagne. Il 
devint marquis de Herzelles par la mort de son cousin Albert- 
Anloine-Josepb-Balthasar marquis de Herzelles, mort en 1705. 
Il quitta alors le service d'Espagne et revint aux Pays-Bas où il 
fut successivement membre et député des États du Brabant, con- 
seiller d'État intime et actuel, directeur-général des domaines et 



(•) Famille établie à Paris, la Chesnaye des bois, VIII, p. 44. 

I 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 547 



finances, chambellan actuel de l'empereur, etc., etc. M mourut 
au château de Faucuwez le 4 août 1759 ('). 

Herseiie* (Joseph-Chrétien chevalier de), né au château de 
Faucuwez-sous-Ittre, dans le Brabant wallon, le 8 janvier 4682, 
Ois de Jean-Baptiste de Herzelles, capitaine de dragons au ser- 
vice d'Espagne dans le lerce du maître de camp Perez , mort à 
Bruxelles le 28 mars 1689, et d'Anne-Marie Van Cauwenhoven ; 
il fut nommé capitaine à la création du régiment en 4703 ; capi- 
taine de grenadiers le 40 juillet 1710. 11 fit les campagnes de la 
guerre de la succession d'Espagne, quitta le service d'Espagne 
en même temps que le duc d'Havré, et entra dans l'armée fran- 
çaise avec le grade de maréchal de camp par lettres patentes du 
6 décembre 4717. Il devint lieutenant-général le 7 mars 1754; 
chevalier de Saint-Louis le 23 décembre suivant, et mourut à la 
Ferté-Saint-Àubin, dans l'Orléanais, le 23 novembre 4736. Il 
avait épousé en 4707 sa cousine Magdeleine de Herzelles. 

Herseiie» (François baron d') fut nommé enseigne le 13 juil- 
let 1740; sous-lieulenant le 45 décembre 1713. Il fit les der- 
nières campagnes de la guerre de la succession d'Espagne ; prit 
part aux expéditions de Sardaigne et de Sicile , et quitta en 171 9. 

Heapei de roi «ne» (Ferdinand chevalier de) , fils de Clément- 
Séraphin-Marie de Hespel, seigneur de Coisnes, et de Henriette- 
Françoise de Wezières-Fourmcstraux ; fut nommé enseigne le 
14 mai 1767 ; sous-lieutenant le 27 avril 1774 ; assista à la des- 
cente d'Alger; devint lieutenant le 25 novembre 4779; chevalier 
de l'ordre d'Alcantara. Il obtint sa retraite en avril 4783 et se 
relira à Lille. 

Heufleh (Louis de), fils de N. de Heusch, capitaine au service 
de France; fut nommé enseigne le 13 septembre 4791. 

HeuHch (Henri de), frère du précédent, fut nommé enseigne 
le 4« r janvier 4795. 

Htiiebrandea (Paul de) fut nommé enseigne le 44 avril 4714; 
assista au siège de Barcelone et à l'expédition de Sardaigne ; 
sous-lieutenant le 1 er décembre 1747 ; fil la campagne de Sicile 
et assista à la bataille de Villa-Franca ; devint lieutenant le 
3 mars 4720; sous-aide-major le 5 août 4728; assista au siège 
de Gibraltar; aide-major le 13 mai 4754 ; fit la campagne d'Ita- 



(') Voir Généalogie nobiliaire des Pays-Bas, II, 559. — L'abbu Stroo- 
ua>t. Histoire de la commune de Virginal, Bruxelles 1853, in-fr. 



548 HISTOIRE DES GARDES WALLON ES. 

lie ; fut nommé capilaine le 16 avril 1759. Il assista aux affaires 
de Campo-Santo, de Velletri, de Plaisance, et mourut à Torlose 
des blessures qu'il avait reeues a la bataille du Tidone. 

iiiiit-brniutcN (Guillaume d') fut nommé enseigne le 8 décem- 
bre 1720; assista au siège de Gibraltar, et mourut à Nnmur en 
1726. 

mut (Louis-Thomas Affaytady baron d'), fils puîné de Phi- 
lippe-Adrien d'Affaytady, comte de Ghistelles, seigneur de Hilst, 
Braderick, etc., et d'Anne-Philippine de Thiennes de Rumbeke ; 
fut nommé lieutenant à la création du régiment en 1705; lieu- 
tenant de grenadiers le I er août 1704. Il fut tué au siège de Gi- 
braltar Tannée suivante (•). 

mut (Thomas Alîaytady baron d') fut nommé enseigne le 
1" février 1708; lieutenant le 9 février 1711. Il quitta en 1715. 

H<»es (Paul d') fut nommé enseigne le 1 er mars 1754 ; enseigne 
de grenadiers le 18 mai 1760; sous-lieutenant le 2 février 1762; 
fit l'expédition de Portugal ; devint sous lieutenant de grenadiers 
le 16 février 1765; lieutenant-colonel agrégé à l'état-major de la 
place de Barcelone le 24 juin 1767. 

Borai (Charles baron d'), fils de Maximilien-Ferdinand baron 
de Horst, mort en 1759, lieutenant-général des troupes de l'élec- 
toral de Cologne, commandant-général de celles de l'évéché de 
Munster, gouverneur de la ville de Munster, conseiller intime 
de guerre, grand'eroix de l'ordre de Saint-Michel , etc., et d'An- 
toinette-Marie-Thérèse de Dumstorff de Halstenbeck ; fut nommé 
enseigne le 8 mars 1755; sous-lieutenant le 9 mai 1762; prit 
part à l'expédition de Portugal ; devint sous-lieutenant de gre- 
nadiers le 18 juillet 1767 ; lieutenant le 28 mai de l'année sui- 
vante; assista à la descente d'Alger en 1775; capilaine le 25 mai 
1782; capitaine de grenadiers le 15 mai 1794. 11 prit part aux 
campagnes contre la République française ; fut fait prisonnier 
par les Français la même année, et mourut à Madrid en 1797. 

Hor«t (Charles baron d') fut nommé enseigne le 22 février 
1782; assista au siège de Gibraltar; devint sous-lieutenant le 
28 juillet 1786; sous-lieutenant de grenadiers le 11 septembre 
1792 ; fit les campagnes contre la République française. 



( ) Famille originaire deCrémonecn Italie sur laquelle on trouve des ren- 
seignements dans Van Dvckf. , Recueil héraldique ; et dans Di mont . Frag- 
ments généalogique». 



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COMRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 349 



Houciiin (') (Théodore de) fut nommé lieutenant à la création 
du régiment en 1705 ; lieutenant de grenadiers le 1 1 juillet 1708. 
Il fit les campagnes de la guerre de la successiou d'Espagne, et 
se retira l'année suivante avec le grade et les, émoluments de 
colonel de cavalerie. 

Mouchin (François marquis de) fut nommé sous-lieutenant le 
50 novembre 1705 ; sous-lieutenant de grenadiers le 1 er janvier 
1707; lieutenant le 21 décembre de l'année suivante ; sous-aide- 
major le 18 février 1711 ; aide-major le l« r juin 4714; fit les 
campagnes de la guerre de la succession d'Espagne ; assista au 
siège de Barcelone ; prit part aux expéditions de Sardaigne et de 
Sicile ; combattit vaillamment a Villa-Franca ; devint capitaine 
le 12 décembre 1719; fit l'expédition d'Afrique (1720); assista 
au siège de Gibraltar, à la conquête d'Qrau, à la bataille de 
Bitonto ; passa capitaine de grenadiers le 5 mars 1758 avec 
grade de lieutenant-général; il reprit une compagnie de fusi- 
liers le 10 novembre 1744, pour commander le régiment à la 
téle duquel il fut tué à la bataille de Plaisance en 1740. 

nouciiin (François-Antoine de) fut nommé enseigne le 25 no- 
vembre 1755; sous-lieutenant le 6 août 1757 ; sous-lieutenant de 
grenadiers le 11 janvier 1744; lieutenant le 9 novembre de la 
même année; fit les campagnes de la guerre d'Italie; assista aux 
affaires de Campo-Santo, de Velletri, de Plaisance, du Tidone ; 
devint lieutenant de grenadiers le 21 janvier 1755; capitaine le 
16 mars 1757. Colonel agrégé au régiment du Prince (cavalerie). 

Honchin (François-Marie marquis de) fut nommé enseigne le 
5 octobre 1759; sous-lieutenant le 4 février 1745; lit la cam- 
pagne d'Italie; devint sous-lieutenant de grenadiers le 19 sep- 
tembre 1750 ; lieutenant le 24 octobre 1752 ; prit part à la cam- 
pagne de Portugal; fut nommé lieutenant de grenadiers le 
10 avril 1703 ; capitaine le 19 juin 1760; assista à lu descente 
d'Alger en 1775. Il cul sa retraite comme brigadier agrégé à l'état- 
major de la place de Barcelone, en janvier 1782. 

Houriier (Jean de) fut nommé fourrier-major à la création du 



(') Ancienne famille de l'Artois admise dans tous les chapitres nobles des 
I'ajs-Bas. [Voir Dcmont, Recueil généalogique des familles originaires des 
Pays-lias ou y établies, Rotterdam 1778, in-8", 11, pp. 1—12. — Nobiliaire 
des Pays-lias, II, 384.— La Ches.vaye des Bois, Dictionnaire île la no- 
blesse, VIII, p. m.) 



350 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 

régiment en 1703 ; devint commissaire de guerre et ensuite inten- 
dant de l'Estramadure. 

ho, <>* (Louis de) fut nommé sous-lieutenant à la création du 
régiment en «703 ; lieutenant le 1 ** février 1706; lieutenant de 
grenadiers le 1 er juillet 4710; il fit les campagnes de la guerre de 
la succession d'Espagne; assista au siège de Barcelone et fut tué 
près du Montjouy, en 1714. 

Hoven (Alexandre de) fut nommé sous-lieutenant le 7 janvier 
4719; fit l'expédition d'Afrique; passa lieutenant le 20 décembre 
de la même année. Il devint lieutenant de rot d'Alcadie, en 4727. 

h cm cm d'Herignies (Claude chevalier de), fils de Valeran-Fran- 
çois-Joseph du Bois de Hoves, seigneur d'IIérignies, et d'Isabelle- 
Thérèse de Grospré; fut nommé sous-liculenani le 26 septembre 
4749; fit l'expédition d'Afrique; devint lieutenant le 20 sep- 
tembre 4725 ; assista au siège de Gibraltar, à la conquête d'Oran ; 
fit la campagne d'Italie et mourut à Pise en Toscane, en 4755. 

Hove*. — VOIT »..h,.i*. 
Howardrlc. — Voir €hmmM. 

mmrt (Gérard-Mathias baron d'), né le 2 février 4677, fils de 
Charles d'IIuart, seigneur d'Autel, d'Herbouval, etc. (')î fut 
nommé aide-major à la création du régiment en 1703; fit avec 
distinction les campagnes de la guerre de la succession d'espagne ; 
se distingua à la bataille d'Almanza; fut promu capitaine le 
4 er décembre 4707, avec grade de brigadier; gouverneur poli- 
tique et militaire de Mouçon et de Girone; commandant-général 
du Lampourdan. Il mourut lieutenant-général à Girone, le 
24 mars 1750. 11 avait obtenu, le 49 juillet 4709, letilrcde baron, 
en récompense de ses services. 

h m., t (Charlcs-Nicolas-Dieudonné chevalier de Grimbiémonl), 
frère du précédent, né le 1 8 octobre 4680; fut nommé lieutenant 
le 1 er juillet 4706; fil les campagnes de la guerre de la succession 
d'Espagne; assista à toutes les grandes batailles de cette époque, 
au siège de Barcelone, aux expéditions de Sardaigne et de Sicile, 
à la bataille de Villa-Franca ; fut promu capitaine le 41 décembre 
4749. Il mourut a Gerona en 4726. Il avait été créé baron de son 



(') Voir pour la généalogie de la famille d'Huarl Aie. Neye.n, Histoire de 
la seigneurie de Jamoigne dans le tome X des publications de la société pour 
la recherche et la conservation des monuments historiques dans le grand 
duché de Luxembourg. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 351 

nom en même temps que son frère aîné, par lettres patentes de 
Philippe V, données à Madrid le 19 juillet 1709. 

Huart (Jean - Baptiste, d'après Neyen Nicolas - François ), fils 
de Gérard Mathias, mentionné plus haut, né à Luxembourg le 
20 septembre 1715 ; fut nommé enseigne en 1725; sous-lieute- 
nant vers 1730 ; il assista au siège de Gibraltar, à la conquête 
d'Oran, à la bataille de Bitonto, à celle de Campo-Santo et fut 
tué à la surprise de Velletri le H août 1744. 

Huart (Jean-François^IIenri Gérard, chevalier baron d'), frère 
du précédent, né le 12 novembre 1712; fut nommé enseigne 
le 15 juin 172G; assista à la conquête d'Oran; devint sous- 
lieutenant le 9 décembre 1755; fit la campagne d'Italie; fut 
nommé sous -aide -major le G août 1757; aide-major le 8 juin 
1743. Il prit part a la seconde campagne d'Italie; assista aux 
affaires de Campo-Santo , de Velletri, de Plaisance, du Tidone 
et fut nommé capitaine le 5 août 1746, avec grade de brigadier. 
11 quitta le service en 1751 et mourut au château de la Sauvage le 
1 er janvier 1781. II avait épousé en 1751 Marie-Camille marquise 
de Villers de Grigoncourt. 

Huart (Charles-Élisabeth-Joseph baron d'), seigneur de la Sau- 
vage, etc., fils du précédent, né le 4 janvier 1750; fut nommé 
enseigne le 24 novembre 1770; enseigne de grenadiers le 10 sep- 
tembre 1775; assista à la descente d'Alger; sous-lieutenant le 
25 août 1782. Un duel malheureux lui lit perdre son emploi; 
en 1780 il rentra en qualité d'enseigne; redevint sous-lieutenant 
et quitta le service en 1788. 11 mourut le 27 juin 1812. 11 avait 
épousé le 1" septembre 1789 Olympe-Louise-Séraphine com- 
tesse de Saint-Mauris-Chalenois. 

Huart (Gérard chevalier d') fut nommé enseigne le 50 juin 
1728; assista à la conquête d'Oran; devint sous-lieutenant le 5 no- 
vembre 1755 et mourut à Madrid en 1755. 

Huart (Pierre-Armand chevalier d') fut nommé enseigne le 
1 er janvier 1785; sous-lieutenant le 10 avril 1788; lieutenant le 
11 septembre 1794. 11 fit les campagnes contre la République 
française. 

Huart pica«ary (Lambert chevalier d') fut nommé enseigne le 
1 er juin 1711 ; sous-lieutenant le 1 er avril 1714; assista au siège 
de Barcelone et mourut des blessures qu'il y reçut. 

Huart i»ieasar> (Gabriel chevalier d') fut nommé enseigne le 
I CT août 1714; fit l'expédition de Sardaigne; devint enseigne de 



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352 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 

grenadiers le 6 septembre 1717; sous-lieutenant le 8 février 
de Tannée suivante. Il perdit son emploi pour absence non auto- 
risée, mais fut replacé dans son ancien grade le 4 février 1 720 ; 
il assista au siège de Gibraltar; devint sous- aide-major le 
7 juillet 4729; lieutenant le 28 novembre suivant; prit part à la 
conquête d'Oran ; capitaine le 20 novembre 1734, avec grade de 
brigadier. Il fut nommé gentilhomme de la chambre de l'infant 
don Louis et quitta le service en 1755. 

Hneme (Louis chevalier d') fut nommé enseigne le 18 sep- 
tembre 1791; sous-lieutenant et sous-aide-major en 1793, tué 
le 1 7 novembre 1 794 pendant la guerre contre les Français. 

h m «me (André d') fut nommé enseigne vers 1797; sous-lieute- 
nant le 13 mai 1800. 

■u««et (Ramond) fut nommé enseigne le 4 novembre 1802. 

Hurijr (Pierre de) fut nommé sous-lieutenant le 1 er juillet 1712; 
sous-lieutenant de grenadiers en 1717; lieutenant le 8 février 
1718. Il mourut Tannée suivante. 

Harteblae. — Voir Garo. 

idiaaHes (Jean-Joseph d') fut nommé enseigne le 20 décem- 
bre 1719. Il fil partie de l'expédition d'Afrique et quitta en 
1 724. 

idiaqurm (François d') fut nommé enseigne le 11 septembre 
1794 et passa capitaine au régiment de Bourbon (cavalerie) le 
29 novembre suivant. 

Immrraeflr. — Voir Baeckhovrn et Mère. 

■itrc (Léopold-Adricn-Joseph de Rifllaer comte d'), né à Ni- 
velles le 23 septembre 1684, fils d'Adrien-Léopold-Joseph de 
Riûlaer, gouverneur-général de la Galicie et capitaine-général des 
armées d'Espagne; fut nommé capitaine à la création du régi- 
ment en 1703; fit les campagnes de la guerre de la succession 
d'Espagne; devint gouverneur de Morella en 1715, vice-roi de la 
Galicie et capitaine-général des armées. Il mourut le 28 novembre 
1755. Il avait épousé en Espagne Joachima Castilla de Porto Car- 
rero ('). 

jaeob* (Ignace de) fut nommé enseigne le 3 avril 173G; sous- 
lieutenant le 28 décembre 1 741 , Il prit part aux campagnes d'Ita- 
lie et fut tué à l'attaque de Velletri en 1744. 

(•) La OUe unique du comte d'Ittre épousa Eugène Gillon Alexis Ghislain 
marquis de Trazegnies mentionné plus hns et porta le titre d'Ittre dans la 
famille de Trazegnies. 



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CONTRÔLE GENERAL DES OFFICIERS. 353 

jaeqaemrai (Barthélémy de), fils de Claude Jacquemens, 
écuyer, capitaine au service d'Espagne, et de Marie du Srael; fut 
nommé enseigne le 20 décembre 1719; fit l'expédition d'Afrique ; 
devint enseigne de grenadiers le 16 mai 1724; sous-lieutenant le 
8 janvier 1725; assista au siège de Gibraltar et à la conquête 
d'Oran. Il mourut à Madrid en 1733. 

jaiubiinnes (Nicolas seigneur de Noville), fils de Nicolas- 
Maximilien de Jamblinnes, exempt des gardes du corps; fut 
nommé enseigne le 6 décembre 1751 ; sous-lieutenant le 30 avril 
1761. Il donna sa démission peu de temps après. 

Jttuche. — Voir Iwevrghfin. 

jnm- he de MMtaing (fialthasar-François comte de), fils de 
Philippe-Eugène de Jauche, seigneur de Marthcs et de Marnez ; 
fut nommé enseigne le 1 1 juillet 1712; sous-lieutenant vers 
1715; lieutenant le 8 décembre 1718; prit part aux expé- 
ditions de Sardaigne et de Sicile ; devint capitaine le 5 mai 
1728; assista à la conquête d'Oran; capitaine de grenadiers le 
1 er avril 1753 avec le grade de brigadier; commandeur de l'ordre 
de Calatrava. Il fut tué à la bataille de Campo-Santo en 1743, à 
la téle du régiment qu'il commandait ce jour-là. 

Jodanvllle. — Voir Dunouff. 
Jolala. — Voir Vaillant. 

jouiet (Pierre de) fut nommé enseigne le 26 septembre 1719 ; 
fit partie de l'expédition d'Afrique; devint enseigne de grena- 
diers le 1 er décembre 1723; sous-lieutenant le 11 du même mois; 
assista à la conquête d'Oran ; fut nommé lieutenaut le 9 décem- 
bre 1733. Il prit part à la campagne d'Italie; assista à la bataille 
de Bitonto et mourut à Madrid en 1736. 

jouiet (Jean de) fut nommé enseigne le 1 er janvier 1744. Il se 
retira du service peu de temps après. 

Junco (Dominique) fut nommé enseigne le 7 mai 1801. 

Kayaer (Joseph de) fut nommé enseigne le 13 mars 1777; 
sons-lieutenant le 19 juillet 1782; il donna sa démission en 
septembre 1784. 

ateiagiaert de cheiuveit (Louis-Bruno), lils d'Albert-François 
Keingiaert, seigneur de Gheluvelt, et d'Anne-Marie-Louise de 
Hardevuyst, dame de la Laeghe; fut nommé enseigne le U avril 
1781 et se retira en 1785. — Il revint à Ypres, sa ville natale, y 
épousa Marie-Josèphe-Colette-Ghislaine de Lens et mourut le 
12 décembre 1847 à l'âge de 88 ans. 



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HISTOIRE DES- GARDES WALLON ES. 



■Lerkb«vea (Antoine de) fut nommé enseigne le 3 mars 1747 ; 
sous-lieutenanl le 26 février 4755; fit la campagne de Portugal; 
devint sous-lieutenant de grenadiers le 18 septembre 1762; lieu- 
tenant le 24 novembre de l'année suivante; lieutenant de grena- 
diers le 8 août 1774; prit part à la descente d'Alger et au siège 
de Gibraltar; devint capitaine le 25 janvier 1776. Il mourut à 
Barcelone le 22 mars 1788. 

Kessel (Théodore-François-Josepb de), né à Namurle 51 juil- 
let 1745, fils de Théodore-Guillaume de Kessel, et d'Angelique- 
Josèphe de Galliot; fut nommé enseigne le il avril 1764; sous- 
lieutenant le 25 juin 1768; prit part à la descente d'Alger, devint 
lieutenant le 18 avril 1785; assista au siège de Gibraltar; fut 
nommé aux grenadiers le 29 septembre 1786; capitaine le 
10 avril 1788; obtint le grade de brigadier. Il mourut à Suint- 
Roch en 17U8, après avoir fait avec distinction les campagnes 
contre la République française. 

Kessel «e Bismont (Charles-Anloine-Albert-Joscpli de), fils 
de Nicolas-Joseph, capitaine de cavalerie puis major de brigade 
au service des Provinces-Unies, et de Marie-Thérèse Cupis de Ca- 
margo , fut nommé sous-lieutenant le 5 août 1 704 ; sous-lieutenant 
de grenadiers le 1 er juillet 1706; lieutenant le 1 er avril de l'année 
suivante. Il fit les campagnes de la guerre de la succession d'Es- 
pagne; quitta en 1710, puis rentra en qualité d'aide-major le 
I er février 1713; assista au siège de Barcelone; devint capitaine 
le 10 avril 1717; colonel agrégé à la place de Barcelone. 

Kessel ée Biamont (Pierre-Christophe de), fils aîné du précé- 
dent; fut nommé enseigne le 19 février 1736; sous-lieutenant le 
28 décembre 1741; sous-lieutenant de grenadiers le 20 août 
1745; lieutenant le 3 août de l'année suivante; fit toutes les 
campagnes en Italie; se distingua à Plaisance; devint lieutenant 
de grenadiers le 9 février 1760; capitaine le 26 février de Tannée 
suivante ; fit la campagne de Portugal et fut colonel agrégé à 
l'état-major de la place de Barcelone. 

Kessel de Bismoni (JoachimJoseph de), frère puîné du précé- 
dent; fut nommé enseigne le 12 février 1751; sous-lieutenant le 
18 février 1760; prit part à l'expédition de Portugal; devint 
lieutenant le 5 octobre 1765; assista à la descente d Alger en 
1775; fut nommé capitaine le 17 juillet 1777. Il se retira du ser- 
vice le 6 mars 1794, avec retraite de brigadier. 

Kessel de waiermaei (Joseph- Jacques -Hyacinthe- Ghislain 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 



555 



baron de), fils de Jean-Joseph-Guillaume baron de Kessel, sei- 
gneur de Watermacl, mort en 4769, et de Marie-Thérèse- 
Josèphe-Hyacinlhe Van Uffel d'Humbeck; fut nommé enseigne le 
14 septembre 1765; sous-lieutenant le 10 juin 1769; sous-aide- 
major le 7 juillet 1775; lieutenant le 28 mars suivant ; il fut fait 
exempt des gardes du corps de la compagnie flamande. 

Keyrea (Auguste de), fut nommé enseigne vers 1796; agrégé à 
Majorque en 1798. 

Keyreu (Philippe), fut nommé enseigne vers 1796 ; agrégé à 
Majorque en 1798. 

Kieaeghen (Léonard-Mathias Van der Nool baron de), seigneur 
de Noort-Assche, Volckeghem, Winghc et Eversteyn, né le 25 fé- 
vrier 1676, lils de Rasse-Léonard Van der iNool, baron de Kiese- 
ghem, seigneur de Lubbeck, capitaine au service de Guillaume III, 
prince d'Orange, et de Marie-Thérèse de la Kethulle; fut nommé 
capitaine à la création du régiment en 1703 et quitta en 1707, 
après avoir fait les premières campagnes de la guerre de la suc- 
cession d'Espagne. Il devint colonel d'un régiment d'infanterie de 
son nom au service d'Espagne, puis revint aux Pays-Bas où il fut 
député de l'état noble du Brabant, chambellan actuel et conseiller 
d'état d'épée de l'empereur Charles VI et de l'impératrice Marie- 
Thérèse; général-major des troupes impériales, gouverneur et 
grand bailli des ville et citadelle de Gand. 11 mourut le 1 1 avril 
1753. 

KieseBheni (François Van der Noot chevalier de) fut nommé 
lieutenant le 1 er février 1708; fit plusieurs campagnes de la 
guerre de la succession d'Espagne; assista au siège de Barcelone; 
devint lieutenant de grenadiers le 20 décembre 1715; capitaine 
le 9 mai 17i7; fit partie des expéditions de Sardaigne et de 
Sicile. Il fui enfermé le 18 septembre 1721 à la citadelle de 
Barcelone, d'où il s'évada en mars 1722 pour se soustraire à 
un mariage qu'on voulait lui imposer. 

miniaioch (Joseph comte de) fut admis en qualité de capi- 
taine le 28 février 1720, et mourut à Espargucra en 1722. 

KoiiifneKg (Jcan-Fréderic comte de) fut nommé enseigne le 
10 mars 1763 et quitta en 1766. 

KenigMcgg (Frédéric baron de), servit d'abord en qualité de 
lieutenant dans le régiment wallon de Bruxelles, puis fut nommé 
enseigne aux gardes walloncs le 28 octobre 1 786 ; enseigne de gre- 
nadiers le 25 octobre 1788; sous-liculenanl vers 1791. Il fut tué 



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356 



HISTOIRE DES GAItDES WALLONES. 



le 1 9 mai 1 794 à l'affaire de la Muga, par les républicains français. 

Lachaaaaéc (Charles de) fut nommé enseigne le l" r janvier 
1750; enseigne de grenadiers le 26 juillet 1755 ; sous-lieutenant 
le 10 août 1757; sous-aidc-major le 15 novembre 1756; aide- 
major le 5 janvier 1762; fit la campagne de Portugal; devint 
lieutenant le 8 septembre 1764; colonel en 1776; capitaine le 
1 1 février de l'année suivante. Il mourut à Villa-Franca de Ebro 
en 1778. 

Lacroix (Jean-Antoine de) fut nommé enseigne le 1 er octobre 
1707; enseigne de grenadiers le 1!) juillet 1710; sous-lieutenant 
le 1 er juillet 1711 ; fit presque toutes les campagnes de la guerre 
de la succession d'Espagne ; assista au siège de Barcelone ; devint 
lieutenant le 18 novembre 1714; prit part à l'expédition de Sar- 
daigne; capitaine le 7 janvier 1719. Il fut fait gentilhomme de la 
chambre du cardinal infant en 1755. 

Lacroix (Emmanuel de) fut nommé enseigne le 1 er décembre 
1717; prit part à l'expédition de Sicile et assista à la bataille de 
Villa-Franca; sous-lieutenant le 1 er mars 1720; assista au siège 
de Gibraltar; lieutenant le 16 septembre 1728 ; se distingua à la 
conquête d'Oran; lieutenant de grenadiers le 18 mars 1740; ca- 
pitaine le 8 juin 1743. Il fut tué à l'affaire de Velletri l'année 
suivante. 

Lacroix (Mathieu de) fut nommé enseigne le 50 novembre 
1723; assista au siège de Gibraltar; devint enseigne de grena- 
diers le 11 février 1750; sous-lieutenant le 20 avril de l'année 
suivante; prit part à la conquête d'Oran; sous-lieutenant de 
grenadiers le 11 avril 1755. Il fut tué en duel par M. de Lag- 
motte, vers la fin de la même année. 

LadoH (François-Alexandre baron de) fut nommé enseigne le 
I er octobre 1757 ; enseigne de grenadiers le 27 mars 1762; prit 
part à l'expédition de Portugal; sous-licutenant le 15 juin de 
l'année suivante ; sous-lieutenant de grenadiers le 8 septembre 
1767; lieutenant le 1 er mai 1770. Il fut blessé à la descente 
d'Alger le 8 juillet 1775; devint lieutenant de grenadiers le 
23 novembre 1780 et capitaine le 2 août 1782. Il obtint sa re- 
traite en Flandre, en mars 1789. 

i .aïont (François) fut nommé chirurgien-major le 5 août 1717; 
fit l'expédition de Sicile et assista à la bataille de Villa-Franca. 
Il se relira en 1728; rentra le 15 juin 1735 et quitta définitive- 
ment en 1744. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 357 



i .démolir (François de) fut nommé enseigne le l rr décembre 
1723; assista au siège de Gibraltar; devint enseigne de grena- 
diers le 21 avril 1731; prit part à la conquête d'Oran; fut 
nommé sous-lieutenant le 3 décembre suivant. Il dut s'évader 
en 1735 après un duel malheureux avec le sous-lieutenant 
Mathieu de Lacroix. 

La*nan (Jacques de) fut nommé sous-lieutenant le 1 er janvier 
1706; sous-aide-major le 1 er octobre de l'année suivante; aide- 
major le 1 er juillet 1710. Il fit les campagnes de la guerre de la 
succession d'Espagne et quitta le service d'Espagne en 1716 en 
même temps que le duc d'Havré. 

i a Hatuaidc (Pierre de) fut nommé enseigne le ï rT janvier 
1708 et mourut de ses blessures l'année suivante. 

La Haye (Henri de la Haye de Saint-Hilairc) fut nommé en- 
seigne le 25 août 1786 et obtint une compagnie de dragons 
en 1789. 

■ ai m- (Jean de) fut nommé enseigne le 15 novembre 1742 et 
quitta très-peu de temps après sa nomination. 

Laittre» ( Louis baron de) fut nommé enseigne le 18 mars 
1793 et mourut en Aragon le 14 mars de l'année suivante. 

i.aiaiac Louis ou Loup-Maric-Charlcs comte de), né en 1678, 
fils de Jacques de Lalaing, seigneur de Santbergc, vicomte d'Au- 
denarde, et de Marie-Thérèse de Rym de Bellem ; fut nommé ca- 
pitaine à la création du régiment en 1703; capitaine de grenn- 
diers le 1 er juillet 1710; brigadier le 19 septembre suivant; fit 
toutes les campagnes de la guerre de la succession d'Espagne; 
prit part aux expéditions de Sardaignc et de Sicile ; assista à la 
bataille de Villa-Franca ; obtint le grade de maréchal de camp le 
1 er mai 1720; lieutenant-général, gouverneur de Badajoz et com- 
mandant-général de l'Estramadure en 1734. Il mourut à Madrid 
le 14 janvier 1743. (Voir de Fiunquen et Généalogie de la 
famille Van der JVoot.) 

Lalaing (Bruno comte de), fils du précédent, né en 1739, fut 
nommé capitaine d'un régiment irlandais en 1746, à l'âge de 
7 ans, passa en qualité d'enseigne dans les gardes wallones le 
18 février 1760. Peu de temps après il entra dans la compagnie 
flamande des gardes du corps, y devint enseigne avec rang de 
colonel de cavalerie en 1769; chevalier de Calatrava, comman- 
dant de Canaberal, etc. Il épousa le 16 mars 1769 Maric-Gaetane 
de la Cerda y Vera. 



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358 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 

* 



Loiandr (Jacques de) fut nommé enseigne le 1" février 1707 ; 
enseigne de grenadiers le 10 avril de Tannée suivante ; sous-lieu- 
tenant le 19 mars 1709; sous-lieutenant de grenadiers le 11 fé- 
vrier 1711 ; lieutenant le 1 er juillet de l'année suivante; fit toutes 
les campagnes de la guerre de la succession d'Espagne; prit 
part aux expéditions de Sardaigne et de Sicile; assista à la ba- 
taille de Villa-Franca et à l'expédition d'Afrique ; lieutenant de 
grenadiers le 10 février 1721 ; capitaine le 20 janvier 1723; 
prit part à la conquête d'Oran (1752) et assista à la bataille 
de Bitonto. Il mourut à Florence en 1743. 

Laien (le chevalier de) fut nommé enseigne le 24 novembre 
1770, mais il n'accepta pas. 

Lambert* (') (Frédéric baron de) fut nommé enseigne le 20 août 
1745; assista à la bataille de Plaisance et à celle du Tidone; 
devint enseigne de grenadiers le 30 mars 1747; sous-lieutenant 
le 16 juin suivant; sous-lieutenant de grenadiers le 3 septembre 
1755; lieutenant le 18 février 1700; prit part à l'expédition de 
Portugal; lieutenant de grenadiers le 14 mai 1707; capitaine le 
18 novembre 1772 ; assista à la descente d'Alger en 1775. Il 
eut sa retraite comme brigadier le 2 mai 1782. 

Umberto (Philippe chevalier de) fut nommé enseigne le 
12 mai 1753 ; sous-lieutenant le 19 septembre 1761 ; prit part 
à l'expédition de Portugal; devint sous-aide-major le 22 no- 
vembre 1762; sous -lieutenant de grenadiers le 28 février 
1767; lieutenant le 25 août de la même année; assista à la 
descente d'Alger; lieutenant de grenadiers le 25 janvier 1776; 
capitaine le 29 septembre 1780. Il eut sa retraite le 27 mars 
1782. 

Lambert* de cartenbach (Ernest baron de), fi Is de Georges 
baron de Lamberts de Cortenbach, capitaine de cavalerie au 
service de S. M. catholique, seigneur de Themister et du ban de 
Hervé et de Bergilcz; fut nommé enseigne le 9 juillet 1789; 
enseigne de grenadiers le 12 mars 1792; sous-Iicutcnanl le 
6 mars 1794. Il fit toutes les campagnes contre la République 
française. 

Lambert* de corteubarh (Frédéric de), frère du précédent; 
fut nommé enseigne le 4 juillet 1795; sous-lieutenant le 30 oc- 



{') Famille noble originaire de Bavière. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 359 

tobre 171)4; fit les campagnes contre la République française et 
devint lieutenant le 20 septembre 1802. 

■,«mbert« de rartc-nbaeh (Àntoine-Henri de), frère des précé- 
dents; fut nommé enseigne le 50 octobre 1794; sous-lieutenant 
le 20 janvier 1800. 

Lambert? (Laurent chevalier de) fut nommé enseigne le 1 er oc- 
tobre 1707; enseigne de grenadiers le 1 er mars 1709; sous- 
lieutenant le 12 juillet 1710; sous-lieutenant de grenadiers le 
12 juin de Tannée suivante. Il fit avec distinction les campagnes 
de la guerre de la succession d'Espagne et fut tué au siège de 
Cardone en 1711 . 

Lamirauit (Henri-Joseph chevalier de) fut nommé enseigne le 
22 juillet 17G3 ; sous-lieutcnant le 22 octobre 1767 ; sous-lieu- 
tenant de grenadiers le 21 janvier 1775; prit part à la desrente 
d'Alger; lieutenant le 26 février 1776. Il prit sa retraite à Bar- 
celone le 8 novembre 1784. 

Laaau ( François-Louis baron de) fut nommé enseigne le 
25 avril 1747; quitta en 1751. 

Lnnrc (Jean) fut nommé chirurgien-major le 22 août 1766. 

Lancry (Joseph chevalier de) fut nommé enseigne le 9 sep- 
tembre 1735; fit la campagne d'Italie et assista à la bataille de 
Bilonto; passa enseigne de grenadiers le 28 décembre 1755 ; 
sous-lieulenant le 28 avril 1758; sous-lieutenant de grenadiers 
le 18 octobre 1741. Il mourut à Porto-Hercule en 1741. 

Landabarn (Xavier Matheï de) fut nommé enseigne le 25 sep- 
tembre 1798 ; sous-lieutenant le 4 novembre 1802. 

Landabaru (Raimond) fut nommé enseigne vers 1798; sous- 
lieutenant le 20 décembre 1802. 

Landau (Charles chevalier de) fut nommé enseigne le 29 jan- 
vier 1724, et mourut à Perpignan en 1726. 

i.aada»-Miorta«ne( l ) (Joseph baron de), fils de Robert-Charles- 
Joseph de Mortagne, baron de Landas, et d'Anne-Josèphe d'As- 
signies; fut nommé enseigne le 6 juin 1776; sous-lieutenant le 
16 juin 1780; assista au siège de Gibraltar; devint sous-licule- 



(') La famille Landas est une des anciennes familles établies dans l'Artois 
et dans la Flandre française aujourd'hui éteintes. Elle venait des anciens 
sires de Mortagne. Jean de Landas seigneur de Mortagne et chAtelain de 
Tournai, vendit sa terre à Philippe le Hardi. (P. Roger, Noblesse de Flan- 
dre, p. 32.) 



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500 



HISTOIRE DES GARDES W ALLOUES. 



nant de grenadiers le 15 février 1785; lieutenant le 1 er juin de 
l'année suivante ; lieutenant de grenadiers le 4 4 septembre 4 794 ; 
capitaine le 30 octobre suivant. Il fit les campagnes contre la 
République française , les premières campagnes de la guerre 
de l'indépendance, et fut tué à la bataille de Medellin le 28 mars 
1809. 

i.amire (François de) fut nommé enseigne le 24 novembre 
1719; fit l'expédition d'Afrique; devint enseigne de grenadiers 
le 16 décembre 1725; sous-lieutenant le 2 janvier de l'année 
suivante. Il fut agrégé à l'état-major de Barcelone. 

LnitRn (Maximilicn-Gaston de) fut nommé lieutenant le 20 dé- 
cembre 1749, et fut fait corrégidor d'Origuela peu de temps après. 

i an«ratid (Joseph de) fut nommé sous-lieutenant le 8 février 
4706; sous-lieutenant de grenadiers le 4 er juillet 1708; lieute- 
nant le 10 juillet 4710. Il fit les campagnes de la guerre de la 
succession d'Espagne, et fut tué à Jorba l'année suivante. 

Lanur (Jean-Joseph de Xavier de) fut nommé enseigne le 
44 octobre 4 770; sous-lieutenant le 2 mai 4776; prit part à la 
descente d'Alger en 4775; devint aide-major et lieutenant le 
30 mars 4780 avec le grade de colonel; assista au siège de Gi- 
braltar; fut nommé capitaine le 28 novembre 4794. Il fit les 
campagnes contre la République française, devint maréchal de 
camp et commanda en 1815 un des bataillons du régiment; 
lieutenant-général en 4817. 

i.ntmoj (Joseph comte de), fils de Charles-François comte de 
Lannoy, baron de Wasmcs, seigneur d'Oulrebecq, de Mau- 
fait, etc., mort le 51 juillet 1726, et de Marie Du Fief dame d'Es- 
pierresa première femme; fut nommé sous-lieutenant a la créa- 
tion du régiment en 1705; sous-lieutenant de grenadiers le 
3 août 4704. Il fut tué au siège de Gibraltar l'année suivante. 

lannoy (Robert Lamoral comte de), frère du précédent, fut 
nommé lieutenant à la création du régiment en 4703; capitaine 
le 20 septembre 4 705; fit les campagnes de la guerre de la suc- 
cession d'Espagne; assista au siège de Barcelone; devint capi- 
taine de grenadiers le 4 er juin 1715; major du régiment le 1 er fé- 
vrier 4717 avec le grade de maréchal de camp; prit part à 
l'expédition de Sardaigne et à celle de Sicile; assista à la bataille 
de Villa-Franca. Il quitta le service en 1727 et épousa, la même 
année, Marie-Antoinette de Robles, comtesse d'Annappes. 

i niuioT (Pierre-Maximilien comte de), frère consanguin des 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 3Ci 

précédents, né le 4 janvier 1687, fut nommé sous-lieutenant le 
18 février 1711 ; prit part aux dernières campagnes de la guerre 
de la succession d'Espagne; assista au siège de Barcelone et à 
l'expédition de Sardaigne; devint lieutenant le 3 novembre 1717 ; 
assista à l'expédition de Sicile; lieutenant de grenadiers le 
1 er janvier 1720; prit part au siège de Gibraltar; fut nommé ca- 
pitaine le 3 janvier 1728; prit part à la conquête d'Oran. Il 
donna sa démission en 1735 et mourut à Anorappes le 10 sep- 
tembre 1749. 

Lannoy (Ferdinand, comte de), fils d'Ignace-Godefroid de Lan- 
noy, comte de Beaurepaire, et de Marie-Thérèsc-Roberline com- 
tesse de Lannoy de Wasmes, fille de Pierre-Maximilien prémen- 
tionné; fut nommé enseigne le 17 décembre 4789; enseigne de 
grenadiers le 23 janvier 1794; sous-lieutenant le 16 juin de la 
même année; fit les campagnes contre la République française, 
et devint lieutenant le il février 1799. 

L«nnoy-iiea«repaire ( Alexis-Jean, comte de), oncle du précé- 
dent, fils de Charles-François-Ignace de Lannoy, comte de Beaure- 
paire, seigneur de Coucourt, député général et ordinaire de la 
noblesse d'Artois, mort à Arras le 10 octobre 1752, et d'Alix- Barbe- 
Guy-Françoise de Saint- Vaast; fut nommé enseigne le 16 août 
1 739 ; fit avec distinction toutes les campagnes d'Italie ; assista aux 
affaires de Campo-Santo, de Velletri, de Plaisance, du Tidonc; 
devint enseigne de grenadiers le 14 juin 1744; sous-lieutenant le 

4 mars 1745; sous-lieutenant de grenadiers le 5 août 1746; 
sous-aide-major le 5 mars 1747; lieutenant le même jour; lieu- 
tenant de grenadiers le 28 mai 1762; fit partie de l'expédition de 
Portugal et devint capitaine le 22 novembre suivant. 

La Porte de wauix (Joseph-Auguste, chevalier de) fut nommé 
enseigne le 14 mai 1767; sous-lieutenant le 27 avril 1771 ; as- 
sista à la descente d'Alger en 1775 ; devint lieutenant le 9 octobre 
1778 avec grade de colonel; prit part au siège de Gibraltar; fut 
nommé lieutenant de grenadiers le 1 er août 1788; capitaine le 
27 août 1791. 

i,a Porte (Antoine de) fut nommé enseigne le 6 juin 1782; 
sous-lieutenant le 5 mai 1785; sous-lieutenant de grenadiers le 

5 novembre 1789; lieutenant le 27 juillet 1791; fit les cam- 
pagnes contre la République française ; capitaine le 21 avril 
1800. 

■ a porte des Pierre- (Jean-Bernard de) fut nommé enseigne 

23 



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502 



HISTOIRE DES GAKDES WALLONES. 



le 6 octobre 1780 j 'enseigne de grenadiers le 25 décembre 1785; 
assista au siège de Gibraltar; devint sous-lieulennnt le 45 mai 
1785; sous-lieutenant de grenadiers le 1 er mai 1787; sous-aide- 
major le 10 septembre 1789; redevint sous-licutenant de grena- 
diers le 22 mars 1792; lieutenant le 15 mai 1794. Il prit part 
aux campagnes contre la République française; devint brigadier 
et commanda, en 1817, un des bataillons du régiment. 

m moi* (Joseph de) fut nommé enseigne le 15 février 175G et 
mourut à Almanza en 1758. 

ru Roche (Pierre de Chassebreuil, marquis de) fut nommé en- 
seigne le 17 mars 1729; assista à la conquête d'Oran ; devint sous- 
lieutenant le 29 août 1755; lieutenant le 15 juin de l'année sui- 
vante; fit la campagne d'Italie et assista à la bataille de Bitonlo; 
lieutenant de grenadiers le 17 septembre 1744; capitaine le 
8 novembre 1745; assista à la plupart des affaires de la cam- 
pagne d'Italie : à Velletri, Plaisance, etc. ; capitaine de grena- 
diers le 25 janvier 1702; prit part à la campagne de Portugal. Il 
mourut à Barcelone le 29 juin 1779, étant lieutenant général. 

La Rochelle (Christophe-François, chevalier de) fut nommé 
enseigne le 10 mars 17G5; sous-lieutenant le 22 octobre 17G7; 
sous-lieutenant de grenadiers le 18 octobre 1774. Il mourut à 
Barcelone le 17 décembre suivant. 

i,arre (Pierre de) fut nommé sous-lieutenant le I e ' février 
1706; lieutenant le 1 er juillet suivant; capitaine le 21 février 
1711. Il prit part aux campagnes de la guerre do la succession 
d'Espagne et quitta le service en 1719. 

i.a«aie»a ( Bernard) fut nommé enseigne en 1797; sous-licu- 
tenant le 51 mai 1802. 

Laaaieta (Ramond) fut nommé enseigne le 7 mai 1801. 

Laaao (') (Charles de) fut nommé sous-lieutenant le 21 mars 
1752; lieutenant le 18 juin suivant; fourrier- major le 15 février 
1754; lieutenant-colonel agrégé a Majorque en 1765. 

LaMua (Charles-Auguste de Haut de) fut nommé enseigne en 
1782; sous-lieutenant le 12 juin 1788; sous-lieutenant de gre- 
nadiers le 6 mars 1794. Il passa le 50 octobre de la même année 
lieutenant-colonel à la Louisiane. 

LaUur. — Voir liai I le i. 



(') Famille patricienne de Bruxelles. (Helli.\ , Histoire du chapitre de 
Saint-Bavon. Supplément, 82.) 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 



363 



Lattre de Fcignie* (Joseph de) fut nommé enseigne le i 5 juin 
1736; fit les campagnes de la guerre d'Italie; assista à la bataille 
de Plaisance; devint sous-lieutenant le 8 juin 1743; lieutenant 
le 3 août 1746. Il quitta en 1754. 

Lattre de reieaie» (Joseph de), fils de Roger-Florent de Lat- 
tre, seigneur de Feignies; fut nommé enseigne le 28 mai 1762; 
enseigne de grenadiers le 31 janvier 1767; sous-lieutenant le 
25 août suivant; sous-lieutenant de grenadiers le 11 août 1770; 
lieutenant le 6 octobre 1775. Il fut blessé à la descente d'Alger 
le 8 juillet 1775, et fut agrégé à l'étaf-major de la place de Barce- 
lone en décembre 1770. 

Lattre de la Hutte (Bernard, chevalier de) fut nommé enseigne 
le 1" juillet 1706; sous-lieutenant le 1" juillet 1710; sous- 
lieutenant de grenadiers le 1 er juin 1711 ; lieutenant le 1" avril 
1714; il fit avec distinction les campagnes de la guerre de la 
succession d'Espagne; assista au siège de Barcelone; prit part 
aux expéditions de Sardaigne et de Sicile ; lieutenant de grena- 
diers le 11 septembre 1721 ; capitaine le 11 septembre 1727 ; 
assista à la conquête d'Oran ; capitaine de grenadiers le 9 no- 
vembre 1744; fit la guerre d'Italie. Il mourut à Reuss en 
1751. 

Laaretaa (Alexandre, chevalier de) fut nommé enseigne le 
6 juin 1776; enseigne de grenadiers le 13 mars 1777. Il quitta 
en septembre suivant. 

Lantaier (Jean de) fut nommé enseigne le 18 décembre 1719 ; 
prit part à l'expédition d'Afrique; devint sous-lieutenant le 
11 juin 1723; assista au siège de Gibraltar; fut nommé lieute- 
nant le 17 novembre 1752 après la conquête d'Oran où il se 
distingua. Devint gouverneur des îles Majorques et Minorques. 
Lorsque la guerre éclata entre les deux couronnes de France et 
d'Espagne, il ne voulut pas servir contre son pays (il était 
d'une famille originaire du Dauphiné), et rentra en France. Il y 
fut nommé brigadier et chevalier de Saint-Louis. Il mourut en 
1755. 

LauBièrea (Charles de) fut nommé enseigne le 17 juin 1795 ; 
enseigne de grenadiers le 1 1 septembre de l'année suivante ; sous- 
lieutenant le 31 octobre 1794. Il fit les campagnes contre la Ré- 
publique française et devint lieutenant le 12 août 1802. 

Laviiieaeafve (Louis de) fut nommé enseigne le 26 juillet 
1776; enseigne de grenadiers le 19 mars 1778; sous-lieutenant 



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504 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 

le ti janvier 1784. Il mourut à Madrid le 12 janvier de Tannée 
suivante. 

Le Bon. - Voir Montaigne. 

Le €04 (Charles Bauduin), comte d'Humbeke, (ils de Jacques- 
François Le Coq, créé comte d'Humbeke par lettres patentes de 
Charles II données le 24 novembre 1694, et de Barbe-Caroline 
de Varick; fut nommé sous-lieutenant à la création du régiment 
en 4703; lieutenant le 1 er juillet 1706. Il quitta peu de temps 
après, et épousa en 1710 Thérèse-Caroline de la Tour-Saint- 
Quintin. (Voir Butkens, Trophées de Brabant, Supplément. — 
Généalogie de la famille Coloma, page 89.) 

Lède. — Voir Betle. 

Le Dur. — Voir AnrvIlle-ColomeB. 

Leero de Lerbaett (Charles, baron de) fut nommé enseigne le 
14 septembre 1765, mais il n'accepta pas. 

Lefeinrre (François) fut nommé chirurgien-major à la création 
du régiment en 1703, et mourut à Andalucia en 1704. 

Le^ée (Mathieu de) fut nommé enseigne le 18 juillet 1723; 
assista au siège de Gibraltar ; devint enseigne de grenadiers le 
4 février 1728; sous-lieutenant le 15 octobre 1729; sous-lieute- 
nant de grenadiers le 21 avril 1731 ; prit part à la conquête 
d'Oran; fut nommé lieutenant le 19 novembre 1735. Il fut 
agrégé â l'état-major de Barcelone comme colonel. 

Lecroo-Berviiie (Alexandre-Ferdinand) fut nommé enseigne 
le 1 er décembre 1708; sous-lieutenant le 18 février 1711 ; fit 
les campagnes de la guerre de la succession d'Espagne; devint 
sous-lieutenant de grenadiers le 20 septembre 1716; lieutenant 
le 9 mai de l'année suivante; prit part à l'expédition de Sar- 
daigne; sous-aide-major le 8 février 1718; accompagna l'armée 
en Sicile et assista à la bataille de Villa-Franca ; aide-major le 
1* r février 1722; assista au siège de Gibraltar; fut nommé capi- 
taine le I" juin 1728; maréchal de camp et commandant du ré- 
giment pendant la campagne d'Italie. Il mourut ù Barcelone le 
17 juin 1759. 

Lesron-Derpeni (Lambert) fut nommé enseigne le 21 août 
1731; assista à la conquête d'Oran; devint enseigne de grena- 
diers le 20 novembre 1734; sous-lieutenant le 19 décembre de 
la même année; prit part à la campagne d'Italie et assista aux 
affaires de Campo-Santo, de Vellelri, de Plaisance, du Tidone; 
fut nommé lieutenant le 23 juillet 1742 ; sous-aide-major le 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 365 



8 juin 1743; lieutenant le 23 juillet de la même année; lieute- 
nant de grenadiers le 16 juin 1747 ; capitaine le 13 mars 1754. 
Gouverneur de Berga en 4766. 

Léon (Claude de) fut nommé enseigne le 1" juillet 1712. II 
entra dans l'ordre des Augustins en 1715. 

Lèpe. — Voir Van der Lèpe. 

Le nique (Eugène-François) fut nommé enseigne le 14 sep- 
tembre 1765; sous-lieutenant le 8 février 1769; lieutenant en 
1772; assista à la descente d'Alger en 1775. Il fut agrégé à Bar- 
celone en 1777. 

Le m que d'Aienne« (') (Laurent) fut nommé enseigne le 4 no- 
vembre 1 736 ; Ct les campagnes d'Italie; devint sous-lieutenant le 
8 juin 1743 ; lieutenant le 3 août 1746 ; lieutenant de grenadiers 
le 9 février 1760; capitaine le 23 avril 1762; assista à la cam- 
pagne de Portugal; fut promu maréclial de camp le 3 janvier 
1783. Il mourut à Madrid le 9 novembre 1784. 

Le Rlnue. — Voir Violaine*. 

Leroy de la Motte (Alexandre) fut nommé lieutenant à la créa- 
tion du régiment en 1703; capitaine le 1 er février 1706. 11 fut 
fait lieutenant de roi à Barcelone. 

Le» (Urbain, chevalier de) fut nommé enseigne le 9 juin 1743; 
sous-lieutenant le 3 août 1746; lieutenant le 1 er février 1755. 
Il fut agrégé lieuteuant-colouel à l'état-major de Reuss le 4 sep- 
tembre 1764. 

Le» (Urbain, chevalier de) fut nommé enseigne le 27 août 1779 
et mourut à Barcelone en 1 783 ou 1784. 

Le« (Antoine de) fut nommé enseigne en 1797 ; sous-lieutenant 
le 18 octobre 1802. 

Le* (Marian de) fut uommé enseigne le 6 décembre 1802. 

Le«eoiiic (Louis de) fut nommé enseigne le 1 er février 1720; 
lit l'expédition d'Afrique; devint enseigne de grenadiers le 1 5 sep- 
tembre 1726; assista au siège de Gibraltar; fut nommé sous- 
lieutenant le 5 août 1728. Il fut agrégé à Corona l'année suivante. 

Lenllcu. — Voir Vruricx. 

LeMpagaoi (Alexandre Louis de) fut nommé enseigne le 20 dé- 
cembre 1 785 ; enseigne de grenadiers le 5 novembre 1789; sous- 
lieutenant le 28 juin 1791; lieutenant le 30 octobre 1794. Il Ut 
les campagnes contre la République française. 



(') Famille du comté cf Artois. 



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506 



HISTOIIIE DES GARDES WALLONES. 



Leatorei (Félix de) fui nommé enseigne le 4" janvier 1707; 
enseigne de grenadiers le 13 juillet de l'année suivante; sous- 
lieutenant le 1 er septembre 4709; sous-lieutenant de grenadiers 
le 1 er février 1744. Il fit toutes les campagnes de la guerre 
de la succession d'Espagne et fut tué au pied du Monljouy en 
1713. 

Levergheta. — Voir Vertcgaaa. 

Uedekerke (Joseph-Clément, baron de) fut nommé enseigne le 
5 mars 4738 ; enseigne de grenadiers le 46 octobre 4741 ; sous- 
lieutenant le 7 janvier 4744; sous-aide-major le 9 novembre de 
la même année. 11 fit les campagnes d'Italie ; assista aux affaires 
de Campo-Santo, de Velletri et fut tué à la bataille de Plaisance 
en 4746. 

■.1ère (Godefroid de Lière d'Immerseele) fut nommé lieutenant 
le 20 décembre 4749; fit l'expédition d'Afrique et assista à la con- 
quête d'Oran; lieutenant de grenadiers le 25 novembre 1733 ; 
capitaine le 44 novembre 4756. 11 mourut à Mola de Gacta, 
en 4744. 

■.1ère. — Voir Boeckhovc... 
Mgnereull. - Voir Conplga?. 

Lignière» (François de) fut nommé enseigne le 43 juillet 4735; 
enseigne de grenadiers le 25 août 4757. Il mourut à Walls 
en 4744. 

Ligny (Dominique-Pierre-François, chevalier de) fut nommé 
enseigne le 5 février 4774; assista à la descente d'Alger en 1775; 
devint sous-lieutenant le 23 mai 1782; sous-lieutenant de grena- 
diers le 7 février 1788; lieutenant le 15 mai suivant. 11 quitta le 
service en octobre 1789. 

Lisny (Ferdinand, chevalier de) fut nommé enseigne le 5 fé- 
vrier 1774; sous-lieutenant le 17 juillet 1777; sous-lieutenant 
de grenadiers le 14 novembre 1782; lieutenant le 9 octobre de 
l'année suivante. Il obtint sa retraite de lieutenant-colonel à Bar- 
celone le 23 janvier 1786. 

Limiuinghe (François-Joseph Van den Berghc, comte de), né à 
Bruxelles le 20 mars 1 097, lils de Charles Van den Berghe, mestre 
de camp de cavalerie au service d'Espagne, admis au lignugc de 
Uoodenbeck à Bruxelles et au métier des boulangers de celle 
ville, successivement surintendant du canal, trésorier et bourg- 
mestre de Bruxelles, député des États de Brabant en 1725, créé 
comte par le roi Charles II le 7 juillet 1694, et d'Annc-Isabcllc 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 567 

Arazola de Onate, sa première femme; fut nommé enseigne le 
18 septembre 1720; assista au siège de Gibraltar; devint sous- 
lieutenant le 11 septembre 1728; sous-lieutenant de grenadiers 
le 10 février 1750; prit part à la conquête d'Oran ; lieutenant le 
20 septembre 1752; lieutenant de grenadiers le 18 décembre 
1741; lit toutes les campagnes de la guerre d'Italie; assista aux 
alîaires de Campo-Santo, de Yellctri, de Plaisance, du Tidone ; 
fut nommé capitaine le U novembre 1744; capitaine de grena- 
diers le 5 janvier 1760, avec le grade de maréchal de camp. Il 
fut fait gouverneur de Jaca en 1766 et mourut lieutenant-gé- 
néral le 28 mai 1774. 11 avait épousé en Espagne Éléonore 
0' Brien o Lo Nergain, d'origine irlandaise, laquelle se remaria 
en 1775 au comte Maximilien-Joseph de Berlaimont. 

Mmuiugbe (Henri Van den Berghe de), seigneur de Spieren- 
brouk, né à Utreclit le 17 octobre 1704, fils aîné de Corneille- 
François-Joseph Van den Berghe de Limminghc, conseiller à la 
chambre des comptes de Brabant, mort le 5 juin 1751, et d'Anne- 
Marie Van de Wcrvc, dame héritière de Spiercnbrouk; fut 
nommé enseigne le 50 novembre 1755 et quitta Tannée suivante. 
Il mourut à Bruxelles le 1 er mars 1785. 

Li««n (Théodore de), lils cadet de Philippe-Guillaume-Charlcs 
de Limon, seigneur de Beverlandc, échevin de la salie et chû- 
lellenie d'Ypres, et d'Isabclle-Marie-Magdeleine de Fronzon ; l'ut 
nommé enseigne le 6 juillet 1771; assista à la descente d'Alger; 
devint enseigne de grenadiers le 10 septembre 1775; sous-lieu- 
tenant le 26 juillet de l'année suivante ; aide-major le 1) octobre 
1778; sous-lieutenant de grenadiers le 25 mai 1782. Il donna sa 
démission la même année. 

Uo* (Dominique de) fut nommé enseigne le 5 novembre 1728; 
prit part à la conquête d'Oran ; devint enseigne de grenadiers le 
7 août 1755; sous-lieutenant le 25 novembre de la même année; 
Ut la campagne d'Italie el assista à la bataille de Bilonto; devint 
sous-lieutenant de grenadiers le 5 mars 1758; sous-aide-major le 
30 juin de la même année; aide-major le 8 juin 1745. 11 mourut 
à Florence en 1745. 

Liât BeM«npcani (Mathias) fut nommé sous-lieulenaut le 
li) janvier 1715; sous-lieutenant de grenadiers le 1 er décembre 
1717; assista au siège de Barcelone et à l'expédition de Sardaigne; 
devint lieutenant le 11 mai 1719; assista au siège de Gibraltar; 
lieutenant de grenadiers le 1 er janvier 1728, prit part à la eon- 



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368 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 

quête d'Oran; capitaine le 23 novembre 1733. Il fit les premières 
campagnes de la seconde guerre d'Italie, et fut tué à la bataille de 
Campo-Santo en 1 743. 

uot d'Knsiecattr ( Louis- François -Ignace , marquis de) fut 
nommé sous-lieutenant le 11 juillet 1714; lieutenant le 17 juin 
1715; prit part aux expéditions de Sardaigne et de Sicile; as- 
sista à la bataille de Villa-Franca ; devint lieutenant de grenadiers 
le 1 er décembre 1723; assista au siège de Gibraltar et à la 
conquête d'Oran ; fui nommé capitaine le 9 novembre 1 733 et 
brigadier. Quitta en 1748. 

Mot du *iarc«quet (Louis) fut nommé enseigne le 3 novembre 
1728; prit part à la conquête d'Oran; devint sous-lieutenant le 
7 décembre 1732; sous-lieutenant de grenadiers le 3 janvier 
173G; lieutenant le 20 avril suivant; Ht les campagnes de la 
guerre d'Italie; fut nommé capitaine le 10 avril 1746. Il mourut 
à Barcelone en 1751. 

i lorad. de viuiba (Benoit) fut nommé enseigne le 9 juillet 
1772; enseigne de grenadiers le G juin 1776; sous-lieulenant le 
23 janvier suivant; sous-aide-major le 50 mars 1780; lieutenant 
le I er janvier 1783. Mourut à Lcganès le 50 août 1786. 

Loconenghieu (') (Pantaleon-Jaeques de), lits de Guillaume de 
Locquenghien, et de Jeanne-Marie de Prez de Barcenal ; fut 
nommé enseigne le 1 er juin 1707; enseigne de grenadiers le 
7 septembre 1709; sous-lieutenant le 17 juillet 1710; sous-lieu- 
tenant- de grenadiers le 1 er juillet 1712. Il lit les campagnes de la 
guerre de la succession d'Espagne; quitta eu 1716 et devint lieu- 
tenant-colonel du régiment d'Ulrecht. Il épousa en Espagne Phi- 
lippine de Escolar. 

Lorqnengbiea (Jean-Etienne de), fils du précédent; fut nommé 
enseigne le 20 novembre 1754; sous-lieulenant le 7 septembre 
1759. Il fit les campagnes de la guerre d'Italie; devint sous-lieu- 
tenant de grenadiers le 8 juin 1743; sous-aide-major le 9 février 
1745; aide-major le 3 mars 1747; lieutenant de grenadiers lo 
26 mars 1757; capitaine le 24 janvier 1760. Il mourut à Alcan- 
lara. 

toe (Guillaume, baron de) fut nommé enseigne le 7 mai 1778; 



(') Voir Généaloyie de la famille Coloma, p. 375. — J. A. Helmn, Généa- 
logie manuscrite. — Le nouveau vrai supplément au Nobiliaire des Pays- 
bas, la Haye, i 774, p. 51. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 



309 



enseigne de grenadiers le 49 janvier 4782; sous-lieutenant le 
i« janvier 4785. Il quitta en 4788. 

■.on«»iiiière(') (Laurent de) fut nommé enseigne le 7 mai 4778; 
enseigne de grenadiers le 23 mai 4 783 ; sous-lieutenant le môme 
jour; sous-lieutenant de grenadiers le 5 juin 1788; lieutenant 
le 16 avril 4781); lieutenant de grenadiers le 30 octobre 4794; 
lit les campagnes contre la République française; capitaine le 
2 mars 4800. 

■.•reaeent* (Ignace, comte de), fut sous-lieutenant de grenadiers 
et passa lieutenant-colonel au régiment de la Couronne le 50 oc- 
tobre 4794. ' 

i.o»«j (Charles-Joseph-Louis de), fils de Jcan-Bapliste-François- 
Josepli de Lossy, et de Marie-Alexandrine-Thérèsc-Josèphe de 
Formanoir; fut nommé enseigne le 49 août 4785; sous-lieute- 
nant le 48 avril 4 790. 11 quitta Tannée suivante. 

Lotcmbergh (Jean de) fut nommé enseigne le 9 février 4745. 
Il fut tué à la bataille de Plaisance Tannée suivante. 

Louverval. — Voir Youplgny. 

Lunning (François, baron de) fut nommé enseigne le 7 no- 
vembre 4767; sous-lieutenant le 6 juillet 4771 ; assista à la des- 
cente d'Alger en 4775; sous-lieutenant de grenadiers le 26 juin 
1777; lieutenant le 5 mai 4780. 11 prit sa retraite le 7 avril 4783. 

Lunning (François-Xavier, chevalier de), fut nommé enseigne 
le 7 mai 1778 et quitta en 4782. • 

LNtlunge. - VOIT Cmhmucm. 

Lyonne (Adrien de) fut nommé enseigne le 20 décembre 4 74 9 ; 
prit part à l'expédition d'Afrique; enseigne de grenadiers le 
17 février 4725; assista au siège de Gibraltar; sous-lieutenant 
le 26 septembre 4725, Il se retira en 4729. 

Donne (Pierre-André de) fut nommé enseigne le 15 décembre 
1 747 ; fil partie de l'expédition de Sicile et assista à la bataille de 
Villa-Franca ; sous-lieutenant le 4 er mars 1720; sous-lieutenant 
de grenadiers le 47 septembre 4728; lieutenant le 48 décembre 
de la même année. Agrégé à Tétat- major de Valence comme 
lieutenant-colonel. 

naiche (Constantin Malseigne, chevalier de) fut nommé en- 
seigne le 42 juillet 4787; sous-lieutennnl le 41 mars 1793; lieu- 
tenant le 10 décembre 4795; lit les campagnes contre la Répu- 



(') Famille noble de la Normandie. [La Chesnaye des llois, IX, 407.) 



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370 HISTOIRE DES GARDES WALLON ES. 

blique française; devint aide-major le 23 octobre 1800. Il quitta 
en 1802. 

>iaiii>-t iinchnnt (François de) Tut nommé enseigne le 1 er juin 
1711, sous-lieutenant le 1 er août 1715. 11 quitta le service peu 
de temps après. 

Maiiiy-Farviiie (François de) fut nommé sous-lieutenant à la 
création du régiment en 1705; lieutenant le 5 juillet de Tannée 
suivante; capitaine le 18 février 171 1 . 11 fut tué à l'assaut de Bar- 
celone en 1714. 

n«ir«n ou mcj r«n Deianae (Jean-Baptiste-Valentin baron de) 
fut nommé enseigne le 14 mai 1707; sous-lieutenant le 22 dé- 
cembre 1771 ; assista à la descente d'Alger en 1775; lieutenant 
le 10 février 1782; sous-aide-major le 13 mai 1777; lieutenant 
le 30 avril de l'année suivante; aide -major le 22 février 1782; 
rang de colonel en 1783. 11 obtint sa retraite en octobre 1787. 

Maieapioa (Torquato, marquis de) fut nommé enseigne le 
25 février 1779; assista au siège de Gibraltar; enseigne de 
grenadiers le 6 février 1783; sous-lieutenant le G novembre de 
ta même année; sous-liculcnant de grenadiers le 13 avril 1789; 
lieutenant le 3 décembre suivant; lit les campagnes contre la 
République française; capitaine le 12 novembre 1798. 

Malet «le Coualgny. — Voir Counlgny-Llgaereull. 
Malet de Roquefort. — Voir La Borle. 

Maiierey (Charles-Marin, chevalier de) fut nommé enseigne le 
19 août 1785 ; enseigne de grenadiers le 8 octobre 1789; sous- 
lieulenant le 29 avril 1790; sous-lieutenant de grenadiers le 

I l septembre 1794 ; lieutenant k 50 octobre de la même année. 

II lit les campagnes contre la République française. 
Maioteau (Heniï-Jo*cph-Fcrdinand) fut nommé enseigne le 

7 novembre 1767; sous-lieulcnanl le 10 avril 1775. Il se retira 
le 25 novembre 1 776. 

Maioteau (Ferdinand-Joseph de Pont) fut nommé enseigne 
le 1 er septembre 1775 ; enseigne de grenadiers le 13 mars 1777 ; 
sous-lieutenant le 5 février de l'année suivante ; sous-lieutenant 
de grenadiers le 17 juillet 1785 ; lieutenant le 25 novembre 1784; 
lieutenant de grenadiers le 6 mars 1794; capitaine le 19 mars 
1795. Il se relira le 19 avril suivant avec retraite de brigadier. 

Maioteau (Idclphoiise) fut nommé enseigne le 25 février 1779. 
Il eut sa retraite en 1782. 

■■MM (Médard de) fut nommé enseigne le 1 er décembre 1708; 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 37! 

enseigne de grenadiers le 1 er juillet 1710. Il fit les premières 
eampagnes de la guerre de la succession d'Espagne, et fut tué à 
la bataille de Saragosse le 10 août 1740. 

Maaaeyer (Jean de) fut nommé enseigne le 10 avril 1717; 
prit part aux expéditions de Sardaigne et de Sicile; sous-lieute- 
tenant le 4 mai 1719; assista à l'expédition d'Afrique; sous- 
lieutenant de grenadiers le 6 mars 1724; lieutenant le 4 janvier 
de l'année suivante ; prit part à la conquête d'Oran ; fut nommé 
lieutenant de grenadiers le 14 novembre 1756. Il mourut à Tar- 
ragone en 1 740. 

Munnoyor (Joseph de) fut nommé enseigne le 20 décembre 
1719; fit l'expédition d'Afrique et assista au siège de Gibraltar; 
enseigne de grenadiers le 13 juin 1726; sous-lieutenant le 5 jan- 
vier de l'année suivante; assista à la conquête d'Oran; devint 
lieutenant le 3 mars 1753; fit les campagnes d'Italie; devint 
capitaine le 9 février 1745; capitaine de grenadiers le 5 juin 
1760, avec le grade de brigadier. Il fut agrégé comme tel à 
l'état-major de Tarragone. 

Marbai* (François de) fut nommé enseigne le 19 septembre 
1735; enseigne de grenadiers le 5 novembre 1738; sous-lieute- 
nant le 3 novembre 1741 ; fit les campagnes d'Italie; lieutenant 
le 10 avril 1750; capitaine le 24 janvier 1760. Il fut agrégé à 
l'état-major de Barcelone comme colonel. 

Marbaia (Jacques de) fut nommé enseigne le 15 août 1746; 
enseigne de grenadiers le 26 avril de l'année suivante; sous- 
lieutenant le 21 juillet 1750; lieutenant le 28 décembre 1761. 
11 fit la campagne de Portugal et fut agrégé à Saint-Philippe 
comme lieutenant-colonel. 

Mnrbaix (François chevalier de) fut nommé sous-lieuleuant à 
la création du régiment en 1703 ; lieutenant le 1 er février 1706; 
lieutenant de grenadiers le 1 er février de l'année suivante. Il quitta 
en 1711, après avoir fait les premières campagnes de la guerre 
de la succession d'Espagne. 

Hurnaix (Louis de) fut nommé enseigne le 15 octobre 1752. 
Il se relira l'année suivante. 

Marbaix (Charles, chevalier de) fut nommé enseigne le 11 avril 
1735; fit les campagnes d'Italie; devint sous-lieutenant le 18 oc- 
tobre 1741; sous-lieutenant de grenadiers le 9 février 1745; 
lieutenant le 3 novembre de la même année ; sous-aide-inajor le 
5 août de l'année suivante. Il se retira en 1748. 



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372 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 

Marc* (Adrien de) fut nommé enseigne le 8 juin 1743; en- 
seigne de grenadiers le 7 avril 174G. Il fut tué à la bataille de 
Plaisance la même année. 1 

Marck (Philippe Van Marck de Lummen), né à Bruxelles, fils 
de Martin Van Marck de Lummen, colonel d'un régiment d'in- 
fanterie wallon au service d'Espagne, et de Magdeleinc-Thérèse 
de la Bye ; fut nommé enseigne le 1 6 septembre 1 7 1 6, et mourut 
l'année suivante à Guadalajara. 

marck (Ferdinand Van) fut nommé lieutenant le 29 octobre 
1719; assista au siège de Gibraltar et à la conquête d'Oran ; 
lieutenant de grenadiers le 9 octobre 1733; lit la campagne 
d'Italie ; capitaine le 28 septembre de l'année suivante avec le 
grade de brigadier. Il devint plus tard gouverneur de Vieil. 

Marck (Jean Van) fut nommé enseigne le 15 juin 1714; 
assista à l'expédition de Sardaignc; sous-lieutenant le 27 février 
1718; prit part à l'expédition de Sicile et assista à la bataille 
de Villa-Franca ; lieutenant le 17 septembre 1721; assista au 
siège de Gibraltar; sous -aide -major le 50 juin 1728; prit 
part à la conquête d'Oran; aide-major le 18 novembre 4753 ; 
capitaine le 1G octobre 4741 avec le grade de maréchal de 
camp. 

Marcnsy (') (Jean de) fut nommé enseigne le 10 août 1719; 
sous -lieutenant le 20 décembre 1719; prit part à l'expédition 
d'Afrique et au siège de Gibraltar; lieutenant le 50 juin 1728. Il 
mourut à Capoue en 1734, pendant la campagne d'Italie. 

Marigna (François-Xavier de Balay, chevalier de), fils de Jean 
de Balay, seigneur de Marigna et de Boissièrcs, au diocèse de Dole, 
en Franche-Comté, lieutenant-colonel du terec de cavalerie de 
Bourgogne , et de Claude-Françoise de Grachault ; fut nommé en- 
seigne le 1 îi novembre 1722; assista au siège de Gibraltar; 
enseigne de grenadiers le 1 1 décembre 1728; sous-lieutenant le 
15 oclobre 1 729 ; prit part à la conquête d'Oran ; sous-lieutenant 
de grenadiers le 20 novembre 1734; lieutenant le 19 juillet de 
l'année suivante; fit toutes les campagnes d'Italie; assista aux 
affaires de Campo-Santo, de Vcllelri, de Plaisance, du Tidone ; . 
fut nommé lieutenant de grenadiers le 28 mars 1744; capitaine 



(') Famille noble établie à Bruges et décorée du titre de baron. Le frère 
aîné de Jean de Marenzy, Rodolphe baron deMarenzyet du Saint-Empire 
romain, était gouverneur du littoral de la Dalmatie autrichienne. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 375 

le 5 avril 1746; prit part à l'expédition de Portugal; capitaine 
de grenadiers le 20 octobre 1762, avec le grade de brigadier. Il 
mourut à Barcelone le 10 mars 1 764 ('). 

m a ri mont (') (Félix de) fut nommé enseigne le 4 octobre 1755 ; 
sous-lieutenant le 28 mai 1762; prit part a l'expédition de Por- 
tugal; devint sous-lieutenant de grenadiers le 8 septembre 1767; 
lieutenant le 25 novembre 1769. Il mourut à Madrid en octobre 
1770. 

Marie* (Augustin comte de) fut nommé enseigne le 11 sep- 
tembre 1794; sous-licutenant le 25 octobre 1798. 

nnriea (François Beaulancourl de) fut nommé enseigne le 
11 septembre 1794; sous-lieutenant le 12 juin 1798; sous-aide- 
major le 4 septembre 1799. 

Marmoi (André-François-Joseph del), fils de Laurent- Jean - 
Joseph del Marmoi, et de Charlotte-Philippine de Dongelberg; 
fut nommé enseigne le 7 avril 1746 et mourut à (?ônes, peu de 
temps après. 

Maretde Baronviiie (Pierre-Antoine) fut nommé sous-lieute- 
nant le 1" janvier 1719; prit part à l'expédition de Sicile et 
assista à la bataille de Villa-Franca; fil l'expédition d'Afrique; 
devint lieutenant le 1 er décembre 1725; lieutenant-colonel agrégé 
à letal-major de Valence. 

Marouex (François, chevalier), fils de François Maroucx, sei- 
gneur d'Opbraclcr, et de Catherine Baalon; fut nommé enseigne 
le 1 er août 1788. Il donna sa démission en juillet 1791 pour se 
marier en Flandre. 

Maman (Antoine, comte de) fut nommé enseigne le 4 juin 1710; 
sous-lieutenant le 1 er août 1714. Il mourut a Mora l'année sui- 
vante. 

iiiarti K ny (Christophe, chevalier de) fut nommé enseigne le 
15 juin 1756; sous-Iieulenant le 8 juin 1743. Il fit une partie 
des campagnes d'Italie ; assista à la bataille de Campo-Santo et 
mourut de ses blessures à Vellelri en 1744. 

Martinet (Charles de) fut nommé enseigne le 19 mai 1719. Il 
mourut en Sicile la même année. 



(') François de Balay lieutenant-colonel du régiment de Villequier, créé 
baron par Louis XIV en 1712, était frère aîné du chevalier de Balay. 

(') Famille noble de la Lorraine originaire de la ville de Metz, la Chea- 
nayedes Bois, IX, 546.) 



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574 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 



Martinet (Henri de) fut nommé enseigne le ! 1 septembre 1719. 
11 mourut en 1726. 

wnrto.» (Jean-François de) fut nommé enseigne le 15 août 1746; 
sous-lieutennnt le l' r janvier 1730; lieutenant le 5 avril 1761 ; 
fit partie de l'expédition de Portugal; gouverneur du château de 
Torlose le 2 avril 1767. 

■■abourg (Julien, baron de), fut nommé enseigne le 7 août 
1755; fit la campagne d'Italie et assista à la bataille de Bilonlo; 
devint enseigne de grenadiers le 17 octobre 1755; sous-lieute- 
nant le même jour. H mourut en 1741 . 

manger (Guillaume de) fut nommé enseigne le 2 mars 1747. 
Il se retira peu de temps après. 

Mauraice (François-Josepb) fut nommé enseigne le 11 janvier 
1781; assista au siège de Gibraltar; devint sous-lieutenant le 
15 mai 1785. Il mourut en Flandre en janvier 1791. 

Meebeien (Henri de Bcrthout ) , fils d'Edouard Berthoul 
Van Mechelen et de Marie-Louise de Buyle ; fut nommé enseigne 
le 5 janvier 1755 ; sous-lieutenant le 28 mars 1740; fit les cam- 
pagnes d'Italie ; assista aux affaires de Campo-Santo, de Vellelri, 
de Plaisance, du Tidonc; fut nommé sous-aide-major le 8 juin 
1744; aide-major le 9 février de Tannée suivante; lieutenant de 
grenadiers le 26 juillet 1753; capitaine le 24 janvier 1760. 11 
fut fait corrégidor de Manreza et épousa dona Miguel de Riviera. 

Mechelen (Edouard de Berthout), frère aîné du précédent ; fut 
nommé enseigne le 15 novembre 1721; enseigne de grenadiers le 
14 février 1725; assista au siège de Gibraltar; sous-lieutenant 
le 15 octobre 1729; prit part à la conquête d'Oran; sous-aide- 
major le 2 novembre 1754; aide-major le 16 octobre 1741. Il 
mourut à Madrid la même année. 

Meer (Josepb, baron de) fut nommé enseigne le 26 novembre 
1754; sous-lieutenant le 28 mai 1762; fit la campagne de Por- 
tugal; sous-lieutenant de grenadiers le 18 juillet 1767; lieute- 
nant le 28 mai 1768; assista à la descente d'Alger; lieutenant 
de grenadiers le 22 février 1776; capitaine le 25 mai 1782; 
prit part au siège de Gibraltar; capitaine de grenadiers le 25 no- 
vembre 1795; fit les campagnes contre la République française 
et fut promu major du régiment, avec grade de maréchal de 
camp, le 27 septembre 1802. 

Meer (Frédéric-Joseph de) fut nommé enseigne le 7 mai 1801 . 

Meere. — Voir Van der Meere. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 



375 



MeldcniHii. - Voir Bnttré. 

Meiianeourt (Louis de) fut nommé enseigne le 15 juin 1726 ; 
assista au siège de Gibraltar; enseigne de grenadiers le 7 avril 
1730; prit part a la conquête d'Oran; sous-lieutenant le le no- 
vembre 1752. Il se retira l'année suivante. 

Meim (Charles de) fut nommé enseigne le 18 juillet 1724; as- 
sista au siège de Gibraltar; sous-lieutenant le 29 juin 1751; 
prit part à la conquête d'Oran; sous-lieutenant de grenadiers le 
1 er juillet 4755; fit les campagnes d'Italie; assista aux affaires 
de Campo-Santo, de Velletri, de Plaisance, du Tidone; fut 
nommé lieutenant le 5 janvier 1743; lieutenant de grenadiers le 
8 novembre 1745; capitaine le 50 août 174G. Il fut agrégé à 
1 etat-major de la place de Valence. 

Melroy. — Voir Velde. 

Menche de LeiMne (Charles-Louis de) fut nommé enseigne le 
6 août 1784; enseigne de grenadiers le 1 er mai 1788; sous-lieu- 
tenant le I" janvier de Tannée suivante; fit les campagnes 
contre la République française ; devint sous-lieutenant de gre- 
nadiers le 8 juillet 1794; lieutenant le 11 septembre de la même 
année; aide-major le 5 août 1795. 

Menche de Lof «ne (Henri de) fut nommé enseigne le 18 août 
1786; enseigne de grenadiers le 5 décembre 1789; sous-lieute- 
nant le 12 septembre 1791; sous-aide-major le 28 novembre 
suivant; lieutenant le 50 octobre 1794. 

Menche de Loiane (Constant-Auguste marquis de) fut nommé 
enseigne le 12 juillet 1787; sous-lieutenant le 24 septembre 
1792. Il quitta en 1794. 

menche Buvermcii (François-Eugène) fut nommé enseigne le 
15 juin 1760; fit la campagne de Portugal; sous-lieutenant le 
20 juillet 1765; sous-lieutenant de grenadiers le 8 décembre 
1770; lieutenant le 1 er août 1772; prit part à la descente d'Al- 
ger en 1 775 ; fut nommé lieutenant de grenadiers le 2 août 1 782 ; 
capitaine le 2 mars 1786. Il fut fait prisonnier par les Français 
en 1794. L'année suivante il obtint le gouvernement de Talarn. 

Menche Bnvermeii (François de) fut nommé enseigne le 
13 septembre 1791; enseigne de grenadiers le 15 mai 1794; 
sous-lieutenant le 11 septembre de la même année; fit les cam- 
pagnes contre la République française ; lieutenant le 9 juin 1800; 
capitaine en 1804. Fut tué à la bataille de Medellin le 28 mars 
1809. 



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376 



HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 



Mendosa (André de) fut nommé enseigne le 28 avril 1747; 
enseigne de grenadiers le 29 septembre 1750; sous-lieutenant le 
26 février 1755; sous-aidc-major le 16 avril 1757; fit la cam- 
pagne de Portugal; lieutenant le 17 décembre 1763. Il fut 
agrégé à 1 'état-major de la place de Tortose en 1769. 

Mentem de Meniea (')(Louis de) fut nommé enseigne le 1 er juin 
1707, sous-lieutenant le 1" juillet 1710. Il fut tué à la bataille 
de Saragosse en 1710. 

Merlemont. — Voir Bnlllet. 

mérode (Charles-Florent, comte de), fils de Ferdinand comte 
de Mérode, de Montfort et du Saint-Empire, etc., marquis de 
Deynse, mort en 1680, et de Marie-Célestinc de Longueval de 
Buquoy (Butkens, Trophées de Brabant, La Haye, 1726. Supp*., 
Il, p. 16) ; fut nommé major à la création du régiment en 1705; 
lieutenant-colonel le 1 er septembre 1706 avec le grade de lieute- 
nant-général; il fit les campagnes de la guerre de la succession 
d'Espagne; fut nommé commandeur de Medina de la Tories, de 
l'ordre de Saint-Jacques, etc. Il quitta en 1716 les gardes wal- 
lones et le service d'Espagne en même temps que le duc d'Ilavré. 
Le roi de France le reçut dans ses armées avec le grade de lieute- 
nant-général. Il devint marquis de Treslon par le testament de sa 
cousine, Marie-Célestine de Mérode, duchesse de Holstein (16 mai 
1725). 11 avait épousé en 1705, Gracc-Josèphc de Saludo, dame 
d'honneur de la reine d'Espagne; il n'a point laissé de postérité 
masculine. 

Mérode. — Voir Deynse. 

Me»nii (Augustin, baron de), fils de Jean -François-Joseph de 
Mesnil, seigneur de Hosselt, lieutenant-colonel au service d'Es- 
pagne, qui fut élevé à la dignité de baron en considération de ses 
services, et d'Agnès de Franquen; fut nommé enseigne le 9 fé- 
vrier 1745 ; sous-lieutenant le 3 août de l'année suivante ; assista 
à la bataille de Plaisance; sous-lieutenant de grenadiers le 
20 avril 1752; lieutenant le 10 août 1757; lieutenant de grena- 
diers le 17 juillet 1766; capitaine le 23 février 1771 ; assista a la 
descente d'Alger en 1775. Il fut agrégé a l'état-major de la place 
de Barcelone en 1777, avec autorisation de résider en Flandre. 

Meipie* (Louis d'Esquiulle, baron de) fut nommé enseigne le 



(') Famille de la Hesbaye. 



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CONTROLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 377 

| 

\ ft février 1715; prit part à l'expédition de Sardaigne; sous-lieu- 
Icnant le 26 avril 1718. Il quitta l'année suivante ('). 

Meueeoven (Charles baron de) fut nommé enseigne le 17 juin 
1795; enseigne de grenadiers le 11 septembre de l'année sui- 
vante; sous-lieutenant le 50 octobre 1794. Il fut tué le 20 no- 
vembre suivant, dans la guerre contre la France. 

MeUecoven (Pierre de) fut nommé enseigne le 4 juillet 1795; 
sous-lieutenant le 50 octobre de l'année suivante. Il fut tué le 
20 novembre 1794, dans la guerre contre la France. 

Mrurier (Alexandre de) fut nommé enseigne le 27 janvier 
1718; prit part à l'expédition de Sicile et assista à la bataille de 
Villa-Franca; sous-lieutenant le 8 novembre de la môme année; 
sous-aide-major le 1 er janvier 1719; fit partie de l'expédition 
d'Afrique; aide-major le 6 janvier 1725; assista à la conquête 
d'Oran en 1752; capitaine le 1 er octobre 1755. Il mourut à 
Espicia, dans le pays de Gènes, en se rendant à l'armée en 
1742. 

Meyran. — Voir Malrau. 

Mi^uei (Ramond de) fut nommé enseigne le 4 novembre 1802. 

Milan (Henri-Willems de) fut nommé enseigne le 17 juillet 
1766; sous-lieutenant le 22 septembre 1770; sous-lieutenant de 
grenadiers le 18 mai 1776; lieutenant le 2 juin de l'année sui- 
vante. 11 assista à la descente d'Alger en 1775, et prit sa retraite 
à Barcelone en 1780. 

juillet (Pierre) fut nommé chirurgien major le 1 er juillet 1705, 
et obtint ses invalides à Madrid en 1717. 

Mina (Augustin de) fut nommé enseigne le 24 juin 1799. 

Mincé dn Fontbaré (') (François), fils puîné de Jacques de 
Mincé du Fontbaré, seigneur de Fumai, capitaine au service de 
France; fut nommé enseigne le 6 janvier 1741 ; sous-lieutenant 
le 5 mars 1744. 11 quitta le corps en 1746. 

Mire «le «uietry (Joseph Gisbcrc le) fut nommé sous-lieute- 
nant le 12 mai 1720; sous-aide-major le 1 er décembre 1725; 
assista au siège de Gibraltar; aide-major le 5 novembre 1755; 



(') I.e domaine de Mesplez, situé dans le Béarn, a été érigé en marquisat 
au moisdavril 1732 [la Chcsnaye des Hois, X, p. 102). I-a Iwronnied'Esqui- 
celle, une des plus anciennes de la Navarre, appartenait à la famille Mesplez. 
(Chassot de Santigny, V, 116.) 

(*) Famille originaire de la Bresse qui s'établit dans le comté de Namur. 

24 



578 



HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 



fil les campagnes d'Italie; devint capitaine le 8 juin 1743; capi- 
taine de grenadiers le 5 janvier 1760, avec le grade de maréchal 
de camp. Il quitta le corps l'année suivante et fut fait gouverneur 
de Tortose quelque temps après. 

Miro (Etienne) fut nommé enseigne le 28 février 1803. 

Mizei j Biondei (Philippe) fut nommé enseigne le 17 juin 
1793; enseigne de grenadiers le 11 septembre 1794; sous-lieute- 
nant le 30 octobre suivant; fit les campagnes contre la Répu- 
blique française, et devint lieutenant le 12 août 1802. 

moiu ne (Joseph de) fut nommé sous-lieutenant le 22 novem- 
bre 17G2. Il quitta le corps en 1764. 

Moniot (Louis-Théodore, chevalier de) fut nommé enseigne le 
10 mars 1763; sous-lieutenant le 22 octobre 1767; prit part à 
la descente d'Alger; devint lieutenant le 25 janvier 1776. Il fut 
agrégé à l'état-major de la place de Barcelone le 23 juin 1778. 

non* (') (André de) fut nommé lieutenant à la création du 
régiment en 1703 et se retira peu après. 

Moninre de Ficasy (Louis) fut nommé lieutenant le 20 sep- 
tembre 1719; fit l'expédition d'Afrique; assista au siège de Gi- 
braltar et prit part à la conquête d'Oran ; devint lieutenant de 
grenadiers le 7 avril 1733, avec brevet de colonel. II mourut à 
Barcelone la même année. 

■oniaffm (Jean-Gaspard le Bon, comte de), fut nommé en- 
seigne le 22 mai 1773; prit part à la descente d'Alger en 1775 ; 
devint sous-lieutenant en 1782; assista au siège de Gibraltar ; 
lieutenant le 16 avril 4783; lieutenant de grenadiers le 51 jan- 
vier 1793; fit toutes les campagnes contre la République fran- 
çaise; capitaine le 17 juin 1794. 

Montnivo (Ferdinand de) fut nommé enseigne le 2 avril 1718; 
prit part à l'expédition de Sicile cl assista à la bataille de Villa- 
Franca; sous- lieutenant le 1 er mars 1720; fit l'expédition 
d'Afrique. 11 mourut à Namur en 1722. 

Montaivo (Emmanuel de) fut nommé enseigne vers 1796; sous- 
lieutenant le 12 octobre 4801. 

Mon (cii (Maurice de) fut nommé enseigne le 12 avril 1800. 

Montigny (Charles le Boulenger seigneur de) fut nommé en- 
seigne le 7 janvier 1719. Il fut démissionné peu de temps après. 

Monti*ny (Hyacinthe le Boulenger seigneur de) fut nommé 



(•) Famille noble de la Picardie. {La Chesnaye des Dois, X, 203). 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 579 



enseigne le 2 octobre 1728 ; assista a la conquête d'Oran; devint 
sous-lieutenant le 13 mai 1734; fi t les campagnes d'Italie. Il 
mourut à Madrid en 1756. 

Montljo. — Voir Palufoi. 

Manijoni (Nicolas de) fut nomme sous-lieu tenant le 1" janvier 
1719; prit part à l'expédition de Sicile; assista à la bataille de 
Villa-Franca, à l'expédition d'Afrique; sous-lieulenanl de grena- 
diers le 15 novembre 1721 ; lieutenant le 6 février 1723 ; lieu- 
tenant-colonel agrégé à l'état-major de Valence. 

Montmorency. — Voir Kobeeq. 

montoiin (Augustin, chevalier de) fut nommé lieutenant le 
1" oetobre 1705 ; capitaine le 10 juillet 1710. Il fit toutes les 
campagnes de la guerre de la succession d'Espagne et fut tué à 
l'assaut de Barcelone en 1714. 

montoiin (Emmanuel-Jean, chevalier de) fut nommé enseigne 
le 18 décembre 1720; assista au siège de Gibraltar; enseigne de 
grenadiers le 15 septembre 1728 ; sous-lieutenant le 27 novem- 
bre suivant ; prit part à la conquête d'Oran ; lieutenant le 29 août 
1734; fit la campagne d'Italie; lieutenant de grenadiers le 10 fé- 
vrier 1745; capitaine le 18 juin de l'année suivante; assista à 
toutes les affaires de la guerre d'Italie; h Campo-Santo, à Vel- 
lelri, à Plaisance, au Tidone ; fut nommé capitaine de grenadiers 
le 25 avril 1762, avec le grade de brigadier ; fit la campagne de 
Portugal. Il fut agrégé à l'état-major de Barcelone en 1766. 

Montpellier ( Jean - Emmanuel -Alexis de), fils ainé de Jean 
de Montpellier, seigneur d'Yvoir, chambellan héréditaire du 
comté de Namur, mayeur des Férons audit comté, et de Jeanne- 
Françoise de Bilquin; fut nommé enseigne le 16 octobre 1733 ; 
assista à la bataille de Bitonto ; sous-lieutenant le 15 juin 1736; 
prit part à la guerre d'Italie; assista à toutes les affaires impor- 
tantes, à Campo-Santo, à Vellctri, à Plaisance, au Tidone; il fut 
nommélieutenanl le 11 janvier 1744. Il est mort à Reus en 1749. 

Moreau (Jean-Baptiste de) fut nommé enseigne le 28 avril 
1718; fit l'expédition de Sicile et assista à la bataille de Villa- 
Franca ; devint sous-lieutenant le 1 1 mai de l'année suivante ; 
lieutenant le 2 mars 1725. Il fit la campagne d'Italie et devint gou- 
verneur du château de Baja dans le royaume de Naples en 1736. 

Morctti ( Frédéric) fut nommé enseigne vers 1797 ; sous-lieu- 
tenant le 12 août 1802. 

Moriin (Mathieu de) fut nommé sous-lieutenant le 11 juin 



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380 H1ST0IKE DES GAHDES WALLONES. 

1725; assista au siège de Gibraltar et à la conquête d'Oran. 
Agrégé à Fétal-major de Barcelone en 1733. 

Mortagnc. — VotY Landa». 

Maurovo (Ferdinand) fut nommé enseigne le 2 octobre 1800. 

Moaauera (Louis) fut nommé enseigne le 1 1 septembre 1794. 
(') (Joseph-Charles, comte de) fut nommé enseigne le 2 
août 1782; sous-liculenant le 47 août 1787 ; lieutenant le 5 juin 
1795; fit toutes les campagnes contre la Hépublique française, 
devint capitaine et brigadier pendant la guerre de l'indépendance, 
et commanda un des bataillons du régiment après le retour de 
Ferdinand VII. 

moj (Louis, marquis de) fut nommé enseigne le 2 août 1782; 
enseigne de grenadiers le 4 janvier 4787; sous-lieutenant le 

27 décembre suivant; sous-lieutenant de grenadiers le 30 sep- 
tembre 1793; lieutenant le 11 septembre 1794; prît part à la 
guerre contre la République française. Il obtint sa retraite a 
Barcelone en 1798. 

Moy (Louis-Antoine, chevalier de) fut nommé enseigne le 
1 er août 1788; sous-lieutenant le 25 décembre 1793 ; sous-lieu- 
tenant de grenadiers le 50 octobre de Tannée suivante; fit les 
campagnes contre la République française; lieutenant le 5 mars 
1798; capitaine vers 1807; il fut tué à la bataille de Medcllin le 

28 mars 1809. 

!\adin (Nicolas de) fut nommé lieutenant à la création du ré* 
giment en 1703 ; lieutenant de grenadiers le 1 er décembre 170;» ; 
capitaine le 1 er février 170(î. Il fit les premières campagnes de 
la guerre de la succession d'Espagne, et mourut en 1709. 

tvamur Momré (Louis de) fut nommé sous-licutcnant à la créa- 
tion du régiment en 1703. Il fut tué au siège de Gibraltar en 
1701). 

x«i»aa corroy (Charles Joseph, comte de) , troisième fils de 
Joseph-Ignacc-FIorent-Louis de Nassau Corroy ; fut nommé en- 
seigne le 5 mars 4738 ; enseigne de grenadiers le 5 novembre 
1741; sous-lieutenant le 11 février 1744; sous-aide-major le 
9 novembre de la même année ; sous-lieutenant de grenadiers le 
2 mai 1745; fit avec distinction les campagnes de la guerre 
d'Italie; assista aux afl'aires de Campo-Sanlo, de Velletri,dc 
Plaisance, du Tidone; devint lieutenant le 5 mars 4747; capi- 



(') Famille de la Picardie (la Chesnaye des Dois, X, 559). 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS 



381 



laine le 21 juin 4751 ; pril part à la campagne de Portugal; ca- 
pitaine de grenadiers le 14 avril 1764; maréchal de camp. Il 
mourut à Madrid le 20 mars 1774. 

meuy (Patrice Mac) fut nommé sous-lieutenant le 29 novembre 
1719. Il mourut à Ceuta peu de temps après. 

méveriée (Ferdinand baron de), fils de Ferdinand-Alberl- 
Tliomas de Néverlée, seigneur de Baulez, membre et député des 
États de Nu mur, mort le 12 avril 1778, et de Marie Claire, com- 
tesse de Joubert ; fut nommé enseigne le 7 avril 1758 ; enseigne de 
grenadiers le 1 er octobre 1757 ; sous-lieutenant le 50 avril 1 701 ; 
fit la campagne de Portugal ; devint sous-lieutenant de grenadiers 
le 5 octobre 1705; lieutenant le 18 juillet 1707; capitaine le 

13 août 1773; prit part à l'expédition d'Alger en 1775 et aux 
campagnes contre la République française. Il fut tué à la bataille 
de Trouillas en 1793 (19 août). 

.Moulant (Eugène de) fut nommé lieutenant à la création du 
régiment en 1703; lieutenant de grenadiers le 11 février 1700; 
capilaine le 1 er juillet suivant. Il (il les premières campagnes de 
la guerre de la succession d'Espagne et devint lieutenant de roi 
à Dénia. 

Menlaat (Louis de) fut nommé enseigne le 9 septembre 1733 ; 
lit la campagne d'Italie et assista à la bataille de Bitonlo; en- 
seigne de grenadiers le 28 avril 1750; sous-lieutenant le 28 avril 
1758; lieutenant le 11 janvier 1744. Agrégé au régiment de 
Bruxelles (infanterie) en 1745, avec grade de lieutenant-colonel. 

wieuiant (Henri de) fut nommé enseigne le 18 juillet 1742; 
enseigne de grenadiers le 8 juin 1745; pril part aux campngnes 
d'Italie; assista à la bataille de Campo-Santo, à la suprisc de 
Vellelri, aux affaires de Plaisance et du Tidonc; fut nommé sous- 
lieutenant le 5 novembre 1748; lieutenant le 0 février 1754. Il 
quitta le corps en 1701. 

MIcuImI (Désiré-IIubert-Népomucène-Coletle-Ghislain, vicomte 
de Niculanl de Pottelsberghe), né le 27 février 1703, fils puîné 
d'Hubcrt-François-Sophie, vicomte de Nieulant, grand bailli de 
Gand, conseiller d'État du gouvernement des Pays-Bas et cham- 
bellan de l'impératrice Marie-Thérèse, mort à Bruxelles, le 

14 avril 1707, et de Françoise Josèphc d'Alcgambe, dame de 
l'ordre de la Croix-Éloilée ; fut nommé enseigne le 1 er août 1788; 
sous-lieutenant en 1789. Il avait été admis chevalier de Malle 
le 18 août 1784 et reçu à Paris par le grand prieur le 22 no- 



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382 HISTOIRE DES GARDES WÀLLONES. 

vembre suivant. Il quitta le service d'Espagne vers 1790, revint 
dans sa patrie, fut membre de l'ordre équestre de la Flandre 
orientale sous le gouvernement des Pays-Bas ; chambellan du roi 
Guillaume, etc. Il est mort à Gand le 31 avril 1835. Il avait 
épousé, en 1805, Marie-Henrielte-Josèphe-Balduine deKcrckhove 
d'Exarde. 

ivieuiant ( Charles- Alcxandre-Fortuné-Marie-Hubert-Colctle- 
Ghislain chevalier de ), frère cadet du précédent, né le 31 août 
1766, chevalier de l'ordre de Malte; fut nommé enseigne le 
1 er juillet 1788 ; enseigne de grenadiers le 13 mars 1792 ; sous- 
lieutenant le 23 janvier 1794; sous-lieutenant de grenadiers le 
1 er juillet 1796; il fit avec distinction les campagnes contre la 
République française, et devint lieutenant le 4 juin 1798. 

Nieuwmhove (Philippe de Stappcns), écuyer, (ils de Philippe- 
Anselme de Stappens, écuyer, seigneur de Ten Roode, officier de 
dragons, ensuite haut pointre de la chàlellenie de Courtrai et 
enfin bourgmestre du franc de Bruges et député aux États de 
Flandre, et de Marie-Anne Veranncman (F. Vandyck, Recueil 
héraldique, p. 421); fut nommé enseigne le 7 novembre 1707 ; 
sous-lieutenant le 19 mai 1774; assista à la descente d'Alger en 
1775; lieutenant le 25 novembre 1780; prit part au siège de Gi- 
braltar; lieutenant de grenadiers le 1 er janvier 1789, avec grade 
de colonel ; capitaine le 5 novembre 1792. 11 se retira avec sa re- 
traite le 2 décembre 1792. 

xoboa (Pierre de) fut nommé enseigne le 16 mai 1724; assista 
au siège de Gibraltar et à la conquête d'Oran; devint sous-lieute- 
nant le 7 août 1755; fit la campagne d'Italie; sous-lieutenant de 
grenadiers le 3 juin 1756; lieutenant le 15 janvier 1759. 11 fit 
les premières campagnes de la guerre d'Italie ; assista à la bataille 
de Campo-Santo et fut tué à l'affaire de Vellelri en 1744. 

iv«rbecq (Joseph, baron de) fut nommé enseigne le 11 avril 
1749 et quitta le corps en 1755. 

vor.-. m (Joseph de Coupigny de) fut nommé enseigne le 
1 er août 1788; enseigne de grenadiers le 12 mars 1792; sous-» 
lieutenant le 5 janvier 1794. Il fit les campagnes contre la Répu- 
blique française. 

(«•ville. — Voir Jambllnne. 

Noyeiien-Faiau ^Bernard, chevalier de) fut nommé lieutenant 
le 2 mars 1704. Mort à Mcrida pendant la campagne de Portugal. 
Noyeiie* (Hubert, chevalier de) fut nommé enseigne le 11 mai 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 385 

1719 ; fit partie de l'expédition de Sicile et fut tué à l'escalade du 
château de Saint-Alexis. 

obère (Antoine-Philippe, chevalier d') fut nommé enseigne 
le 15 septembre 1786; enseigne de grenadiers le 13 mai 1790; 
sous-lieutenant le 12 janvier 17912; fit les campagnes contre la 
République française; lieutenant le 5 février 1795. Il prit sa 
retraite en 1798 et revint aux Pays-Bas ('). 

obert de la iioun«erte (Louis-Barthelcmi chevalier d') fut 
nommé enseigne le 12 février 1789 ; enseigne de grenadiers le 
23 avril 1793 ; sous-lieutenant le 23 janvier de l'année suivante; 
passa aux grenadiers et obtint sa retraite à Lille en 1796, après 
les campagnes contre la République française. 

oirei (Herman Van) fut nommé lieutenant le 20 décembre 
1719; assista à l'expédition d'Afrique et mourut à Tortosc en 
1724. 

olivier (Pierre d') fut nommé sous-lieutenant le 13 décembre 
1704 ; lieutenanl le 2 mai 1706. Il fut fait colonel d'un régiment 
espagnol en 1708. 

olivier (Bernard- Joseph d') fut nommé enseigne le 5 octobre 
1717, et mourut peu de temps après pendant l'expédition de 
Sicile. 

omar (Joseph) fut nommé enseigne en 1793 et quitta en 
décembre de la même année. 

o'Mo«re (Antoine) fut nommé enseigne le 16 juin 1747 ; en- 
seigne de grenadiers le 17 février 1754; sous-lieutenant le 
1 er mai 1756 ; fit l'expédition de Portugal ; devint sous-lieutenant 
de grenadiers le 22 novembre 1762; lieutenant le 17 décembre de 
l'année suivante ; lieutenant de grenadiers le 1 4 septembre 1 775 ; 
prit part à la descente d'Alger; capitaine le 25 avril 1776 avec 
le grade de brigadier; assista au siège de Gibraltar et fit les cam- 
pagnes contre la Fiance. Il fut agrégé à l'état- major de Madrid 
en oclobre 1796. 

oo«teroui (Pierre Van) fut nommé enseigne le 9 novembre 
1744; enseigne de grenadiers le 20 décembre 1745; sous-lieute- 
nant le 15 août de l'année suivante ; assista à la bataille de Plai- 
sance et à celle du Tidone; devint sous -aide- major le 14 août 



(•) Famille d'ancienne noblesse originaire de la Flandre établie à Lille. 
La généalogie de ses différentes branches est donnée dans la Chcsnaye des 
liais, t. XL pp. 54 et suivantes. 



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384 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 

1751 ; lieutenant le 5 janvier 1756; aide-major le 9 février 1760; 
prit part à la campagne de Portugal. Il mourut à Barcelone en 
1763. 

ooHtrrom (Louis Van) fut nommé enseigne le 2 novembre 
1775; enseigne de grenadiers le 13 mars 1777; sous-lieutenant 
le 21 mai 1778. Il mourut à Barcelone le 16 décembre de la même 
année. 

oonicroni (Josepli Van) fut nommé enseigne le 1 er septembre 
1775; sous-lieutenant le 1 er janvier 1778; assista au siège de 
Gibraltar; sous-lieutenant de grenadiers le 6 février 1783; lieu- 
tenant le 6 août 1784. Il mourut à Barcelone le 13 mars 1790. 

oeaterom (Joseph Van) fut nommé enseigne le 18 juin 1802. 

oniremont ( FIoreirt-Nicolas-François-Dkudonné comte d' ) , 
lils de François-Louis-Émile comte d'Outremont et de Warfusée, 
membre de l'État noble de Liège ; fut nommé enseigne le 1" jan- 
vier 1778 ; enseigne de grenadiers le 19 janvier 1782 ; assista au 
siège de Gibraltar; sous-lieutenant le 2 août 1782; sous-lieute- 
nant de grenadiers le 27 mars 1 788 ; lieutenant le 22 août suivant. 
Il obtint sa retraite de lieutenant-colonel en Flandre en 1792. 

overchie» (Augustc-Maric-Chrélien baron d'Overchies de Necr 
Ysschc), né le 27 janvier 1773, fils cadet de Jean-Albert Isbrand 
baron d'Overchies de IN'eer Yssche, comte de Ruremondc, cham- 
bellan de la cour de Bruxelles, membre de l'État noble du Bra- 
bant, mort le 22 mai 1774, et de Marie^Isabelle-Joséphine com- 
tesse de Nassau Corroy ; fut nommé enseigne le 23 janvier 1794; 
enseigne de grenadiers le 30 octobre de la même a nuée ; sous- 
lieutenant le 5 février 1795; lit avec distinction les campagnes 
contre la République française. Il fut membre de l'ordre équestre 
du Brabant méridional sous le gouvernement des Pays-Bus. Il 
avait épousé à Bruxelles le 4 juin 1807, Marie-Annc-Frédérique- 
Françoise-Rosalic-Ghislaine comtesse de Lalaing , ancienne cha- 
noinesse du chapitre noble de Sainte-Gertrude à Nivelles. 

Fahaa (Joseph de) fut nommé enseigne le 20 septembre 1715 ; 
sous-lieutenant le 26 avril 1718. Il mourut en Sicile pendant 
l'expédition de 1719. 

raiafoi (Philippe de Palafox d'IIavré comte de Montijo), lils 
de don Joachim-Antoinc-Ximenès de Palafox, marquis dllartza, 
grand d'Espagne de la première classe, etc., et de Maric-Antoi- 
nette-Caroline de Croy, fille de Jean-Baplisle-Francois-Joseph de 
Croy, duc d'IIavré, colonel des gardes walloncs; fui nommé 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 385 



enseigne le 6 août 1755; enseigne de grenadiers le 25 mars 
1757 ; sous-lieutenant le 7 avril 1760; lieutenant le 29 juillet de 
Tannée suivante ; Ht la campagne de Portugal ; capitaine le 1 9 juin 
1706. Il fut blessé à la descente d'Alger le 8 juillet 1775. En 1780 
il reçut le commandement de la compagnie des hailcbardiers. 

va imite (Nicolas-Charles, baron de) lut nommé sous-lieutenant 
le 1 er juin 1707; lieutenant le 1 er juillet 1712. Il lit les campa- 
gnes de la guerre de la succession d'Espagne et fut tué au siège 
de Barcelone en 1714. 

pamniard de Caufonr (Alexis) fut nommé enseigne le 27 fé- 
vrier 1768; sous-lieutenant le 16 février 1775; assista a la des- 
cente d'Alger en 1775; passa aux grenadiers le 18 juin 1778; 
lieutenant le 22 février 1782; prit part au siège de Gibraltar; 
lieutenant de grenadiers le 1 1 mars 1790 avec le grade de colonel ; 
capitaine le 22 avril 1795. 

Pardo. — Voit' Frcmlroupt. 

raHquier (Louis de) fut nommé enseigne le 14 décembre 1717 
et mourut en 1719 pendant l'expédition de Sicile. 

panteei (Louis Van der Beken de), fils d'Antoinc-Emmanuel 
Van der Beken dit Pasteel, oflicier au service de France, et d'Eli- 
sabeth Vrericx; fut nommé enseigne le 18 juin 1752; enseigne 
de grenadiers le 20 août 1757 ; sous-lieutenant le 7 avril 1760; 
lit l'expédition de Portugal ; sous-licutenant de grenadiers le 
15 août 1766. 11 mourut à Leganes le 22 mai de l'année suivante. 

pauw (André de) fut nommé enseigne le 16 juin 1747. Il 
passa capitaine au régiment de Brabanl en 1752. 

Pedraza (Joseph de), fi Is de Joseph-François de Pcdraza y 
Salamanca, gentilhomme de la maison du roi Charles II, capi- 
taine d'infanterie, et ensuite bourgmestre de la ville de Bruges, 
et de Marie-Anne Pierlool; fut nommé commissaire à la créa- 
tion du régiment en 1705; il devint plus tard intendant de 
Valence, puis de la Catalogne, cl mourut conseiller d'Etal. 

pedraaa (Michel de) fut nommé enseigne le 1 er octobre 1706 ; 
sous-lieutenant le 1 er octobre de l'année suivante. Il lit les pre- 
mières campagnes de la guerre de la succession d'Espagne , et 
fut tué à la bataille de Saragosse en 1710. 

peiienbergr ( Ilyacinthe-Philippc-Mclchior de Villegas baron 
de), fils de Jcan-Francois de Villegas baron d'Hovorst de Pellen- 
berg, etc.; fut nommé enseigne le H avril 1764. Il donna sa 
démission en 1769 et passa au service de Russie. 



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386 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 

Peneraada. — Voir Franchi mont . 

Ferait* (Rodrigue de), fils de Rodrigue de Peralta, chevalier 
de l'ordre de Calatrava, maréchal de campau service d'Espagne, 
soigneur de Louvignies, membre des États du Hainaut, mort le 
1" février 1730, cl d'Isabclle-Thérèsc-Françoise de Cassina ; fut 
nommé enseigne le 18 février 1756; sous-lieutenant le 19 dé- 
cembre 1741 ; sous-lieutenant de grenadiers le 9 février 1745; 
lieutenant le 10 avril de l'année suivante; fit les campagnes de 
la guerre d'Italie; assista aux affaires de Campo-Sanlo, de Veilc- 
tri, de Plaisance, du Tidone ; devint lieutenant de grenadiers le 
27 juillet 1757; capitaine le 24 janvier 1760. Obtint sa retraite 
de brigadier en 1775. 

Peraita (Joseph-Isidore de) fut nommé enseigne le 6 mars 1794; 
sous-lieutenant le 11 septembre suivant. Il passa maréchal de 
camp dans un régiment d'infanterie en 1796. 

Peralta (Jacques de) fut nommé enseigne en 1795; sous-Iieu- 
tcnantle 7 août 1800. 

Perrot. — Voir Fercourt. 

Petersen (Jean-Henri, baron de) fut nommé enseigne le 4 juin 
1724; assista au siège de Gibraltar et à la conquête d'Oran; 
sous-lieutenant le 13 décembre 1732. 11 mourut à Messine. 

Petit. — Voir Beauchaïups. 

Petit-Pas (Charles-Ilippolyte chevalier, seigneur de Wallc et 
de Wez), fils de Jean-Antoine Petit-Pas, seigneur de Belleghem 
et de Walle, et d'Isabelle Stapaert ; fut nommé enseigne le 
1 er décembre 1723; assista au siège de Gibraltar; enseigne de 
grenadiers le 14 février 1730. Il quitta le corps l'année suivante. 

petrea (Joseph, baron de) fut nommé enseigne le 25 avril 
1762; prit part à l'expédition de Portugal ; sous-lieutenant le 
2 avril 1767; lieutenant le 9 juin 1775 et agrégea l'état-major 
de la place de Valence en novembre 1777. 

petre» (Alexandre Bassiero, chevalier de) fut nommé enseigne 
le 17 juillet 176G; sous-lieutenant le 4 janvier 1770; assista à la 
descente d'Alger où il fut blessé ; lieutenant le 1 9 décembre 1776 ; 
lieutenant de grenadiers le 7 février 1788; capitaine le 19 mars 
de l'année suivante. Fit les campagnes contre la République 
française et prit sa retraite à Valence en 1798. 

Petriem (Philippe comte de). — Voir du cafttei. 

piehet (Joseph) fut nommé fourrier-major le 18 décembre 
1741 . 11 mourut à Rimini en 1745, pendant la campagne d'Italie. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 387 

pierson (Antoine-Adrien de) fut nommé enseigne le 26 octobre 
4718; enseigne de grenadiers le 10 août 1719; sous-lieutenant 
le 15 septembre de la môme année. 11 fut tué à Ceuta en 1720. 

pitnatiiij (Alphonse, chevalier de) fut nommé enseigne le 
6 mars 1794; enseigne de grenadiers le 5 février de l'année sui- 
vante; passa lieutenant-colonel au régiment de la Reine en 1795. 

pinguardde Daufort (André-Louis-Josepli) fut nommé enseigne 
le 20 novembre 1754; sous-lieutenant le 29 mars 1740; lit les 
campagnes d'Italie; assista aux affaires de Campo-Santo de Vel- 
letri, de Plaisance, du Tidone ; devint sous-lieutenant de grenadiers 
le 9 novembre 1744; lieutenant le 9 février de l'année suivante; 
lieutenant de grenadiers le 4 mai 1757; capitaine le 24 janvier 
1760; fit la campagne de Portugal. Il mourut à Barcelone le 
15 juillet 1769. 

Plauet. — Voir Poulie. 

pitres (Cornelisde) fut nommé enseigne le 26 novembre 1718; 
sous-lieutenant le 24 octobre de l'année suivante. Il fut agrégé à 
Valence comme capitaine d'infanterie. 

pitre* (Jean Bruix de) fut nommé enseigne le 12 juin 1711; 
assista au siège de Barcelone; sous-lieutenant le 1 er septembre 
1715. 11 quitta le régiment en 1719. 

plaisance (Grégoire, baron de) fut nommé enseigne le 7 août ' 
1719 et démissionné en 1721. 

piotho (Gibhard-François, baron de), baron du Saint-Empire 
romain et d'ingelmunster, seigneur de Vyive, Rousbrugghe , 
Hoosebecke, Wielsbecke, Saint-Éloi, etc., etc., né le 50 octobre 
1674, fils de Dauphin, baron Piotho d'ingelmunster et du saint 
empire romain, colonel d'un régiment d'infanterie Haut allemand, 
membre du conseil de guerre de l'empereur, mort à Courtrai le 
5 juin 1697, et de Marie-Florence de Thiennes de Rumbecke 
[La Chesnaye des Bois t XUI , page 494) ; fut nommé lieutenant 
à la création du régiment en 1705 ; capitaine le 1 er juin 1705. Il 
fit les premières campagnes de la guerre de la succession d'Es- 
pagne et quitta le corps en 1710. Il épousa le 7 novembre 1712 
Marine-lsabelle-Gaspariue Van Cauteren, baronne de Meerbeck, 
près de Ninove. 

piotho ( Antoine-Clément , baron de), fils du précédent; fut 
nommé enseigne le 8 août 1752; sous-lieutenant le 5 octobre 
1760; fit la campagne de Portugal ; lieutenant le 18 juillet 1767. 
Il quitta le service en 1770. 



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388 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 

p«nunn« (Pierre-Albert de Ponly baron de), fils puîné de 
Jean-Philippe de Ponty, créé baron de Pontillas (au comté de 
Namur) par lettres patentes de l'empereur Charles VI du 
24 novembre 1717, et de Marie-Françoise de Salmier (Coloma, 
page 505) ; fut nommé enseigne le 30 juin 1728; assista à la 
conquête d'Oran ; devint enseigne de grenadiers le 17 août 1733 ; 
sous-lieutenant le 9 septembre suivant ; fit la campagne d'Italie; 
sous-licufenant de grenadiers le 14 npvembre 1756; lieutenant 
le 5 mars 1738; lieutenant de grenadiers le 8 juin 1743. Il fil 
avec distinction les premières campagnes de la guerre d'Italie; 
assista à la bataille de Campo-Saiilo, à la surprise de Velletri, 
et fut tué à la bataille de Plaisance en 1740. 

ponty (Philippe baron de) fut nommé enseigne le 7 août 
1755; fit la campagne d'Italie et assista à la bataille de Bi- 
tonto; enseigne de grenadiers le 17 octobre 1 7 3 îi ; sous-liculc- 
nanl le 5 janvier de l'année suivante ; sous-aide-major le 10 avril 
1739 ; aide-major le 13 janvier 1744 ; lieutenant le 8 juin 1745. 
Il fit les premières campagnes de la guerre d'Italie; assista à 
toutes les allaites, à Campo-Sanlo, à Velletri, et lut tué à l'attaque 
de Codagno en 1 740. 

Porelnn. — Voir 1* «orée. 

Porrnii. — Voir Itohau de Mnlcc». 

pormM (Joseph-Louis de) fut nommé enseigne le 0 mars 1794; 
enseigne de grenadiers le 5 février de l'année suivante ; sous- 
lieutenant le 5 août 1795. Il prit part aux campagnes contre la 
République française. 

Porter (') (Louis de) fut nommé sous-lieutenant a la création 
du régiment en 1705; lieutenant le 1 er février 1700; capitaine le 
1 er juillet de la même année; lit toutes les campagnes de la 
guerre de la succession d'Espagne ; assista à la bataille d'Al- 
manza, à celles de Saragosse et de Villa-Viciosa ; prit part à la 
prise de Cardone et au siège de Barcelone; capitaine de grena- 
diers le 11 décembre 1719 avec le grade de lieutenant-général. 
Il fui fait gouverneur de Badajoz. 

PoteiNberg (Bernard-t'raneois, baron de Potelsbergdc Boulan- 
ehy), fils d'Antoine baron de Potelsbcrg de Boulanchy, mort le 
19 juillet 1754, et de Marie-Magdelcine de Camargo ; fut nommé 
lieutenant le l rr décembre 1708; assista à la bataille de Sara- 



(') Famille brugix>iw\ 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 



389 



gosse et eut la compagnie de son frère Théodore le 1 5 octobre 
1710. Il quitta le service d'Espagne en 17lfi en même temps 
que le duc d'Havre. H épousa Marie-Thérèse Ximcnes y Lun;i 
Manriquez de Lara. 

Poieiabenc (Théodore, baron de), frère du précédent; fut 
nommé capitaine à la création du régiment. 11 fit les premières 
campagnes de la guerre de la succession d'Espagne; assista à la 
bataille d'Almanza, et fut tué à la bataille de Saragossc en 
1710. 

potcUbers (Bernard, baron de), fils puiné de Bernard-Fran- 
çois mentionné ci-dessus ; fut nommé enseigne le 15 juin 173fi; 
enseigne de grenadiers le 28 mars 1740; sous-lieutenant le 
8 janvier 1743. Il mourut à Rimini la même année, après avoir 
pris une part honorable aux premières campagnes de la guerre 
d'Italie. 

Poieata (Joseph Jean-Marie- Louis de Potcsta-Monligny de Wa- 
leiïes), né à Liège le 25 juin 1775, fils de Jean-Louis René de 
Potcsta seigneur de Mostombcs, Montigny et Bomrée, ancien 
capitaine de dragons au service de France (Schomberg) et de 
Jeanne-Louise baronne de Flaveau de la llaudière; entra aux 
gardes wallones en 17i)0 comme cadet; il fut nommé enseigne 
le 20 septembre 1792 ; enseigne de grenadiers le 8 juillet 1794; 
sous-lieutenant le I I septembre de la même année; fit les cam- 
pagnes contre la République française a l'armée d'Arragon, puis 
à celle de Catalogne; assista au siège de Cadix et prit part à 
l'expédition de Cayenne en 1799; devint sous-lieutenant de gre- 
nadiers le H juillet 1800; lieutenant le 17 novembre suivant; 
lieutenant-colonel agrégé à la place de Barcelone le 9 juillet 
1802. Il se relira du service en I80G. Créé baronet membre de 
l'ordre équestre de la province de Liège par le roi des Pays-Bas, 
sénateur du royaume de Belgique, chevalier de l'ordre de 
Charles III par décret de la reine d'Espagne du 8 novembre 
1835. Il mourut au château de Waleffes-Saint-Pierre (province 
de Liège) le 15 avril 1851 . 

Poule (le chevalier Piquet de) fut nommé enseigne le fi juin 
1776 et mourut à Barcelone le 2G mai 1777. 

Poulie (Joachim-Josepb de) fut nommé enseigne le 27 janvier 
1773; enseigne de grenadiers le fi juin 177(i; sous-Iieulenanl \v 
25 janvier suivant; prit part à la descente d'Alger; lieutenant le 
1 er janvier 1783; lieutenant de grenadiers le 12 septembre 1791 ; 



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390 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 

rapilaine le 6 mars 1704. Il fit les campagnes contre la Répu- 
blique française. 

pauiie (Ferdinand-Joseph de) fut nommé enseigne le 6 juin 
1776; sous-lieutenant le 27 février 4780 ; aux grenadiers le G mai 
1784; assista au siège de Gibraltar ; lieutenant le 1" juin 1786 ; 
lieutenant de grenadiers le 8 juillet 1794; capitaine le 50 octo- 
bre de la môme année. 

Power (Mathias) fut nommé enseigne le 5 juin 1794; en- 
seigne de grenadiers en 1795; il fit les campagnes conlre la 
République française; sous -lieutenant le 18 décembre 1797; 
lieutenant en 4808. II fut tué à la défense du pont d'Almazar en 
1809. 

prats (Bruno Jean-Joseph) fut nommé enseigne le 22 janvier 
1801 ; sous lieutenant le 30 août 1802. 

prats (Raymond) fut nommé enseigne le 28 février 1803. 

Preud'nainme «TAiiy ( Charles- Augustin - Antoine -Jacques de 
Preud'homme d'Ally de Nieuport dit le vicomte d'Oomberghe), 
né le 23 juillet 1744, fils puîné de Charles-Florent-Idesbaldc 
vicomte de Preud'homme d'Ally, vicomte de Nieuport, baron de 
Poucques, chambellan de l'impératrice Marie-Thérèse et de Marie- 
Anne-Caroline d'Alegambe; fut d'abord page du Prince Charles 
de Lorraine puis fut nommé enseigne dans les gardes Wallones 
le 8 avril 1769; sous-lieutenant le 2 mai 1776. Il donna sa dé- 
mission et passa peu de temps après dans la garde des gouver- 
neurs généraux des Pays-Bas. 

Preux (Hyacinthe de Sucre, chevalier de) fut nommé lieute- 
nant le I e ' septembre 1705. Il fut tué à Villa-Réal l'année sui- 
vante. 

prévaut (') (Charles le Prévost de Basserode) fut nommé en- 
seigne le 2 octobre 1750; enseigne de grenadiers le 17 octobre 
1731 ; prit part a la conquête d'Alger; devint sous-lieutenant le 
7 août 1753; assista à la bataille de Bilonlo; sous-lieutenant de 
grenadiers le 15 juin 1756; lieutenant le 25 août de l'année 
suivante; fit les campagnes d'Italie; assista aux affaires de 
Campo-Santo, de Velletri, de Plaisance, du Tidone ; devint lieu- 
tenant de grenadiers le 15 août 1746; capitaine le 5 août 1751 



(') Famille d'ancienne chevalerie originaire de la Flandre française et 
connue dans cette province dès la fin du x' siècle. [Voir Saint-Ai.ais. Nobi- 
liaire universel de France, X, 87.) 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 



391 



avec le grade de brigadier; fit la campagne de Portugal. Il fut 
nommé gouverneur d'Oran en 1767. 

Priego (Jean- Juste-Ferdinand-Joseph de Croy, comte de), né 
le 27 mai 1716, fils puîné de Jean-Baptiste-François-Joseph de 
Croy duc d'Havré, colonel des gardes wallones (voir Havre) ; 
servit d'abord en France; colonel du régiment du Berry en 
1738; brigadier en 1741 ; passa au service d'Espagne l'année 
suivante avec l'autorisation de Louis XV; d'abord aide-de-camp 
de l'infant don Philippe; lieutenant-général en 1755; gentil- 
homme de la chambre; chevalier de la Toison d'or en 1752; il 
fut nommé lieutenant-général et colonel du régiment des gardes 
wallones le 17 décembre 1754. Il devint comte de Priego et 
grand d'Espagne par son mariage, le 12 février 1742, avec sa 
cousine Marie Bethlem Ferdinande de Landi de la Rovere, 
unique héritière de sa maison. Le comte de Priego donna sa dé- 
mission de colonel des gardes wallones le 6 septembre 1778, et 
mourut sans postérité le 25 juillet 1790. 

Proo.t (Adrien de) fut nommé enseigne le 2 décembre 1719 ; 
fit partie de l'expédition d'Afrique; enseigne de grenadiers le 
13 juin 1725 ; sous-lieutenant le 6 septembre de la même année ; 
assista au siège de Gibraltar cl à la conquête d'Oran; devint 
lieutenant le 5 octobre 1733 ; fit les campagnes d'Italie ; assista 
à la bataille de Campo-Santo, à la surprise de Velletri, aux ba- 
tailles de Plaisance et du Tidone ; lieutenant de grenadiers le 
11 juin 1744; capitaine le 9 novembre de la même année; ca- 
pitaine de grenadiers le 5 janvier 17G0 avec le grade de briga- 
dier. Il fut agrégé à l'état-major de Barcelone en 1762. (Voir 
Annales de l'Académie d'archéologie, III, 389.) 

Pruyunenaere (Jacques-Augustin de), né a Bruges le 5 août 
1759; fut nommé enseigne le 3 juin 1779; sous-lieutenant le 
1 er juillet 1 784 ; sous-aide-major le 15 juin 1786; lieutenant- 
colonel en 1789; lieutenant le 23 janvier 1790; aide-major le 
15 décembre 1791 ; capitaine le 25 juillet 1799 ; agrégé en qua- 
lité de colonel à l'état-major de la place de Barcelone le 24 juin 
1803. Il s'était distingué d'une manière toute particulière au 
siège de Gibraltar et avait obtenu en récompense une pension 
annuelle de 1 ,500 réaux de veillon sur la commanderie de Eliche 
et Caslilleja de Tordre de Calalrava. Il fit également avec distinc- 
tion les campagnes contre la République française. Sous le gou- 
vernement des Pays-Bas il fut receveur des contributions douanes 



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HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 



et accises à Oslendc, el mourut A Bruges le 25 mars 1843. 
(Voir Van Dvck, Recueil héraldique, page 330.) 

«narré (Jcan-Pierrc-François , comte de), fils de Henri-Ferdi- 
nand Procopc baron de Ouarré, seigneur de Schacbronk, etc. ; 
fut nommé enseigne le 10 octobre 1741 ; sous-lieutenant le 9 fé- 
vrier 1745; sous-aide-major le 3 août suivant; fit les campagnes 
d'Italie; assista aux affaires de Campo-Santo, de Vellelri, de 
Plaisance, du Tidone; devint lieutenant le 10 juillet 1751. Il 
mourut a Namur le 15 mars 1806. Il avait épousé le 20 juin 
1761, Dorotbée-Charlotlc de Rychel. (Généalogie Van der Nuot, 
p. 106.) 

Quarré (Clinrles-Joseph chevalier de), frère du précédent, fut 
nommé enseigne le 1 1 avril 1746 et donna sa démission en 1854. 

• Quarré. — - Voir Repaire. 

Que«ada (Vincent), fut nommé enseigne le 2 octobre 1800. 

Rninery. — Voir F.nlarrlpa. 

naniireE de Aeeiiano (Gaspard) fut nommé commissaire du 
régiment le 20 novembre 1713. Il passa dans les gardes espa- 
gnoles en 1714. 

nantirez de Aeeiiano (Joseph) fut nommé enseigne vers 1797; 
sous-lieutenant le 26 janvier 1801. 

Rantondt (Jacques de) fut nommé enseigne le 8 février 171 1 ; 
enseigne de grenadiers le 14 juillet 1712; fit les dernières cam- 
pagnes de la guerre de la succession d'Espagne; assista au siège 
de Barcelone; devint sous lieutenant le 19 avril 1715; sous-aide- 
major le 11 mai 1719; prit part aux expéditions de Sardaigne, de 
Sicile et d'Afrique; aide-major le 14 décembre 4725; capitaine 
le 13 novembre 4733; assista au siège de Gibraltar, à la con- 
quête d'Oran el à la bataille de Bitonlo. Il mourut à Montpellier 
en 1741. 

Raaquinet (Charles de) fut nommé enseigne le 28 mars 1740; 
enseigne de grenadiers le 14 juillet 1744; sous-lieutenant le 
9 novembre suivant; fit avec distinction les campagnes de la 
guerre d'Italie; assista aux affaires de Campo-Santo, de Velletri. 
de Plaisance, du Tidone; fut nommé sous-lieutenant de grena- 
diers le 3 mars 1747 ; lieutenant le 1 rr janvier 1750; prit part à 
la campagne de Portugal; capitaine le 3 mai 1764; capitaine de 
grenadiers le 20 septembre 1776. II eut sa retraite comme bri- 
gadier le 27 mai 1782. 

Reeourt de Ueques (François de Lens, chevalier de) fut 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 593 



nommé enseigne le 26 juin 1794; sous-lieutenant le 12 avril 
1798 (•). 

Recourt de lAcqno* (Jean de Lens) fut nommé enseigne le 
H septembre 4794. 

Repaire (Charles Quarré de la Haye du) fut nommé enseigne le 
13 septembre 1791 ; sous-lieutenant le 11 septembre 1794; lieu- 
tenant le 9 juin 1800; capitaine vers 1808. H fut tué à la bataille 
de Caslalla en 1812. 

Repaire (Antoine Quarré, chevalier de) fut nommé enseigne le 
28 août 1785; sous-lieutenant le 24 septembre 1789; sous-lieu- 
tenant de grenadiers le 11 septembre 1794; lieutenant le 50 oc- 
tobre de la même année; fit les campagnes contre la République 
française. 

Rêve* (Albert-Joseph- Victor-Maximilien Dongelberg, marquis 
de), fils de François-Henri de Dongelberg, baron de Rêves; et 
de Marie-Claire comtesse de T'Serclaes-Tilly [Généalogie de quel- 
ques familles nobles des Pays-Bas, Amsterdam, 1774, p. 115. 
— Généalogie de la famille Van der Noot, p. 515); fut nommé 
capitaine à la création du régiment en 1703; capitaine de grena- 
diers le 1 er juillet 1706 avec grade de lieutenant-général. 11 fit 
les campagnes de la guerre de la succession d'Espagne; assista au 
siège de Barcelone, à l'expédition de Sardaigne. 11 quitta le ser- 
vice en 1718 et mourut le 8 mars 1736. Le manquis de Rêves 
avait épousé Magdeleine-Louise Borlut, chanoinesse à Nivelles. 

Rhadea (Adolphe Joseph Rodriguez d'Evora y Vega, chevalier 
de), né le 17 avril 1737, fils puîné d'Emmanuel-Joseph Rodri- 
guez d'Evora y Vega, marquis de Rhodes, baron de Bcrleghen, 
Beer de Flandre, etc., mort le 22 décembre 1756, et de Marie- 
Thérèse-Josèphe Joigny de Pamele (E. A. Un un. Histoire du 
Chapitre de Saint Bavon. Supplément, p. 257); fut nommé en- 
seigne le 5 août 1757 et mourut à Barcelone le 8 février 1760. 

Ribaucenrt (Jean d'Espinosa , comte de), fut nommé lieute- 
nant-colonel du régiment à la création en 1705, mais il n'accom- 
pagna pas les gardes wallones en Espagne, et resta aux Pays-Bas 
où il servit en qualité de lieutenant-général. 

Rireioii (François de) fut nommé enseigne vers 1797; sous- 
licu-tenant le 18 décembre 1800. 

nifflurt. — Voir lUre. 



(M Cotte famille est une des plus anciennes du comté d'Artois. 

25 



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51)4 



HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 



nubourft (Guillaume de Melun, marquis de) Tut nommé colo- 
nel du régiment le 1 er novembre 1716; capitaine-général des ar- 
mées, général des dragons et commandant général de la Catalogne 
et de la Galice. Mort à Barcelone le 6 octobre 1734. 

Rivanrfiro (Ignace de) fut nommé lieutenant à la création du 
régiment en 1705; lieutenant de grenadiers le 1" juin 1705. Il 
fut tué à l'attaque de Villa-Real l'année suivante. 

RlvedOMX. — Voir Battre. 
Blvlère. — Voir ir-riint, 

Koboiuh (François-Joseph de), écuyer, seigneur de Lisbonne, 
fils de Louis-Ignace, écuyer, seigneur de Robeaulx, de Bou riens, 
de Lisbonne, de Hantes, etc.; fut nommé enseigne le 8 juin 1745; 
enseigne de grenadiers le 1 1 novembre de l'année suivante ; sous- 
lieutenant le 7 avril 1746; fil avec distinction les campagnes de 
la guerre d'Italie ; assista aux affaires de Campo-Santo, de Velletri, 
de Plaisance, du Tidone ; devint sous-lieutenant de grenadiers le 
4 juin 1755; lieutenant le 22 septembre 1754; prit part a la 
campagne de Portugal en 1762. Il fut agrégé a l'état-major de la 
place de Saint-Sébastien et mourut en 1784. 

iiobfnuu de *oumoY ( Théodore-Josepli- Alexandre ), né à 
Beaumont, le 6 avril 1730; seigneur des fiefs de Vaginée, 
Arbus, etc.; fils de Théodore-Thomas de Robeaulx, écuyer, sei- 
gneur d'Arbus; entra dans les gardes wallones le 8 juin 1747; 
fut nommé enseigne le 12 février 1751 ; sous-lieutenant le 21 sep- 
tembre 1 757 ; fit la campagne de Portugal ; devint sous-lieutenant 
de grenadiers le 17 décembre 1765; lieutenant le 4 mai 1765. 11 
mourut à Barcelone le 4 mars 1775. 

Uttbeanix «le soaiuoy (Jacques-Ignace de), frère du précédent, 
né le 5 avril 1731 ; fut nommé enseigne le 6 août 1755. 11 mourut 
à Barcelone le 7 avril 1758. 

Kebeeq (Charles de Montmorency , prince de) , créé grand 
d'Esgagne de la première classe le 13 avril 1 713 ; fils de Philippe- 
Marie de Roberq , marquis de Robecq, successivement général au 
service d'Espagne et au service- de France, mort à l'armée de 
Savoie en 1691, et de Marie-Philippine de Croy Solre. Le prince 
de Robecq fut colonel d'un régiment de son nom, brigadier, puis 
maréchal de camp au service de France. 11 fut nommé colonel du 
régiment des gardes wallones le l pr octobre 1716 et mourut à 
Madrid le 30 du même mois. 11 avait épousé le 12 janvier 1714 
Isabelle-Alexandrine de Croy, sa parente. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 



395 



n*h*n (François, baron de) fut nommé sous-lieulenant le 
1" juillet 4706; sous-lieutenant de grenadiers le 4 juillet 1710; 
lieutenant le 3 février 1711; sous-aide-major le 1 er avril 1714; 
aide-major le 1 er avril de Tannée suivante; fit toutes les cam- 
pagnes de la guerre de la succession d'Espagne ; assista aux ba- 
tailles d'Almanza, de Saragosse, de Villa-Rénl; au siège de Bar- 
celone; fut nommé capitaine le 23 juillet 4722. Il fut fait 
gouverneur de la citadelle de Barcelone et ensuite lieutenant- 
général. 

Roben (Henri, baron de) fut nommé enseigne surnuméraire le 
16 oclobre 1741; enseigne effectif le 5 mars 4747; sous-lieute- 
nant le 16 juin de la même année; lieutenant le 18 février 1760, 
Il fut fait exempt des gardes du corps de la compagnie flamande. 

■toiNTuart (Auguste-Robert, chevalier de) fut nommé enseigne 
le 6 juillet 4774 et mourut à Bilbao l'année suivante. 

Robert (■) (Pierre de) fut nommé enseigne le 4 4 mai 4 7 1 9 ; prit 
part à l'expédition d'Afrique ; sous-lieutenant de grenadiers le 
41 décembre 4720. Il assista au siège de Gibraltar et mourut à 
Barcelone en 1750. 

«oDiin (Jean de) fut nommé enseigne le 23 septembre 1720. 
Il assista au siège de Gibraltar et mourut à Reuss en 4729. 

Roehenrnv« (Louis, vicomte de) fut nommé enseigne en 1788 ; 
fit la campagne de 1793 contre la République française et mourut 
à Figuiêres en 4794, des suites des blessures reçues le 8 dé- 
cembre 1793. 

■ocheneuve (Albert-Louis) fut nommé enseigne en 4795; en- 
seigne de grenadiers le 14 septembre de l'année suivante; sous- 
lieutenant le 50 octobre 1794; fit toutes les campagnes contre la 
République française ; devint lieutenant le 20 mai 1502. 

Roehou. — Voir Rellegarde. 

Roeq (la). — Voir nia v 1er. 

Rodoan (Léopold-Michel-Hubcrt-Joseph , baron de), (ils d'An- 
toine-Adrien-Joseph baron de Rodoan, vicomte de Carnoye, sei- 
gneur de Mainrieu , Aspremont et autres lieux ; fut nommé en- 
seigne le 18 septembre 1762; enseigne de grenadiers le 16 fé- 
vrier 1765; sous-lieulenant le 25 août 1772. H fut tué le 8 juillet 
1775 à l'expédition d'Alger. 

Rœ«« (Antoine, vicomte de) fut nommé enseigne le 20 avril 



(') Famille montoise. 



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396 HISTOIRE DES GARDES WALLON ES. 

1749; enseigne de grenadiers le 22 septembre 1754; sous-lieu- 
tenant le 23 avril 1757; prit part n l'expédition de Portugal ; 
sous-lieutenant de grenadiers le 28 mai 1763. Il quitta en 1765. 

nohan (François, comte de) fut nommé enseigne le 14 no- 
vembre 1736; sous-lieu! il i nt le 8 juin 1745; lieutenant le 
3 août 1746; fit les campagnes de la guerre d'Italie, assista à 
la bataille de Campo-Sanlo, à la surprise de Velletri, aux 
batailles de Plaisance et du Tidone. Il quitta le service en 1750. 

Rohan d« *«iee (Pierre Porras de) fut nommé enseigne le 
30 juillet 1778; enseigne de grenadiers le 25 mai 1782; sous- 
lieutenant le 22 mai 1785; sous-lieutenant de grenadiers le 
5 septembre 1788 ; lieutenant le 24 septembre 1789; lieutenant 
de grenadiers le 19 mars 1795; capitaine le 14 juin 1798. 

iiouin (Philippe-François-Joseph, marquis de), fils de Jean- 
François, marquis de Roisin, seigneur du Parcq; fut nommé 
capilainc à la création du régiment en 1705 avec grade de bri- 
gadier et commandant de brigade. 11 fit les premières campagnes 
de la guerre de la succession d'Espagne, et fut tué à l'attaque de 
Villa-Réal en 1706. 

Routa (Joseph, baron de) fut nommé enseigne le 1 1 septembre 
1721 ; assista au siège de Gibraltar; sous-lieutenant le 9 juillet 
1750 ; prit part à la conquête d'Oran ; lieutenant le 20 novembre 
1735; sous-aide-major le 1 er octobre 1755; aide-major le 5 no- 
vembre 1741 ; capitaine le 9 février 1745 avec le grade de bri- 
gadier. 11 fit loujes les campagnes de la guerre d'Italie, assista 
aux affaires de Campo-Santo, de Velletri, de Plaisance, du 
Tidone, et mourut à Arbos en 1757. 

Main (Louis-Auguste-Ghislain, baron de), fils de Charles- 
Ferdinand-Florent de Roisin ; fut nommé enseigne le 18 mai 
1785 ; enseigne de grenadiers le 8 janvier 1789 ; sous-lieutenant 
le 19 novembre suivant; sous-aide-major le 15 décembre 1791 ; 
lieutenant le 50 octobre 1794; fit les campagnes contre la Répu- 
blique française; aide-major le 21 décembre 1797. 11 mourut le 
2 novembre 1811 . 

Roiiin (Charles, chevalier de) fut nommé enseigne le 27 no- 
vembre 1777; enseigne de grenadiers le 22 février 1782; sous- 
lieutenant le 19 janvier 1782; assista au siège de Gibraltar; 
lieutenant le 15 mai 1788 ; lieutenant de grenadiers le 30 octo- 
bre 1794; fit les campagnes contre la République française; 
devint capitaine le 15 janvier 1798. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS 



397 



Hoiy (Henri, chevalier de) fut nommé lieutenant à la création 
du régiment en 1703, et fut tué au siège de Gibraltar en 1703. 

Rombise (Georges de) fut nommé enseigne le 1 er juillet 1710; 
enseigne de grenadiers le 12 juin 1713. Il fut tué à l'attaque du 
bastion des Capucins devant Barcelone en 1714. 

Hoiuréc (Charles-Philippe-Joseph, comte de), né le 25 janvier 
1700. (ils de Jacques-Emmanuel-Albert de Romréc, chevalier, 
seigneur de Vischeret, etc., lequel, d'après le Nobiliaire des 
Pays-Bas (tome VIII, page 164), aurait lui-même été officier aux 
gardes wallones ; fut nommé enseigne le 19 janvier 1782 ; assista 
au siège de Gibraltar; enseigne de grenadiers le 3 juin 1783; 
sous-lieutenant le 22 juillet 1785; sous-lieutenant de grenadiers 
le 24 décembre 1789; lieutenant le 6 mars 1794; lit les cam- 
pagnes contre la République française ; fut nommé capitaine le 
G octobre 1800 avec le grade de maréchal de camp. Il mourut à 
Valence le 28 janvier 1820. 

noBcaii (.Michel, comte de) fut nommé enseigne le 19 juillet 
1 782 ; enseigne de grenadiers le 4 janvier 1 787 ; sous-lieutenant le 
27 décembre suivant; sous-lieutenant de grenadiers le 4 juillet 
1793; lieutenant Ie8 juillet de Tannée suivante. Il fit les campagnes 
coutre la République française et se relira le 28 août 1795. 

noacaii (Joseph chevalier de) fut nommé enseigne le G fé- 
vrier 1783 ; sous-lieutenant le 1 er mai 1788 ; lieutenant le 1 1 sep- 
tembre 1794; prit part à la guerre contre la République fran- 
çaise; fut nommé aide-major le 17 mai 1799. Il quitta le 
régiment en 1802. 

R«nc«ii (Augustin, chevalier de) lut nommé enseigne le 17 oc- 
tobre 1789; enseigne de grenadiers le 23 janvier 1794; sous- 
lieutenant le a juin de la même année. Il devint lieutenant de 
vaisseau en 1796. 

Houey (Jacques-Joseph d'Avesnes, baron de) fut nommé en- 
seigne le 10 juillet 1751 ; enseigne de grenadiers le 28 février 
1756; sous-lieutenant le 7 avril 1760; prit part à l'expédition 
de Portugal; devint sous-lieutenant de grenadiers le 15 juin 
1764; lieutenant le 31 janvier 1767. Il se retira en Flandre en 
1769 avec jouissance des appointements de lieutenant-colonel. 

nongry (Charles-Fcrdinand-Florent de Roisin, seigneur de), né 
le 2 juin 1729, fils de Baudry-François-Nicolas de Roisin, sei- 
gneur de Rongy et de la baronnie de Celles, et de Marie-Anne- 
Françoise Josèphe de Maizières ; fut nommé enseigne le 8 dé- 



0 



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598 



HISTOIIIE DES GARDES WALLONES. 



cembre 1745; sous-lieutenant le 26 avril 1747. Il quitta en 1754, 
épousa en 4757 Marie-Maximilienne de Plotho, et mourut à 
Tournai le 25 février 1783. 

no» (Joseph, chevalier de) fui nommé enseigne le 22 mai 4775 ; 
assista à la descente d'Alger en 4775; devint enseigne de grena- 
diers le 6 juin 1776; sous -lieutenant le 22 février 1777; passa 
aux grenadiers le 49 juillet 1782; devint lieutenant le 40 avril 
1785; lieutenant de grenadiers le 45 mai 4703; capitaine le 
14 juillet de Tannée suivante. 

nom (Jean, chevalier de) fut nommé enseigne le 26 juin 1788 ; 
enseigne de grenadiers le 42 mars 1792; sous-lieutenant le 
24 mars 4795; sous-lieutenant de grenadiers le 54 octobre de 
l'année suivante ; lieutenant le 40 décembre 4795. Il fit avec dis- 
tinction les campagnes contre la République française. 

MoMière* (François de) fut nommé enseigne le 7 mai 4801. 

■•Hfr«ve (Hyacinthe, comte de) fut nommé enseigne le 5 mars 
4738; enseigne de grenadiers le 45 juillet 1742; il quitta le ré- 
giment l'année suivante. 

Bourebanix (François de) fut nommé enseigne le l ,r décem- 
bre 4715; assista au siège de Barcelone et à l'expédition de Sar- 
daigne; devint sous-lieutenant le 7 janvier 1718 ; sous-lieutenant 
de grenadiers le 4" mars 4720; prit part à l'expédition d'Afri- 
que; lieutenant le 43 décembre de la même année; sous-aide- 
major le 49 janvier 4729. II fut agrégé comme lieutenant-colonel 
à letatmajor de la place de Barcelone en 1735. 

Heu*«r«u (') (Pierre de) fut nommé enseigne le 48 février 
1712 et fut tué la même année en détachement. 

iiouanei (Charles de) fut nommé sous-lieutenant le 15 juillet 
1706; sous-lieutenant de grenadiers le 1 er juillet 1710 ; lieutenant 
le 45 février de l'année suivante; il fit toutes les campagnes de la 
guerre de la succession d'Espagne; assista aux batailles d'Almanza 
d'Almenara, de Saragosse de Villa-Viciosa; au siège de Barcelone 
et à l'expédition de Sardaigne ; il fut nommé lieutenant de grena- 
diers le 7 janvier 4749; capitaine à la même date; assista au siège 
de Gibraltar; devint capitaine de grenadiers le 20 mars 1759 
avec grade de brigadier. Il quitta le régiment en 1742. 



(') Il appartient à une famille agrégée le \ 3 juin 1755 au lignage patri- 
cien de Sweerls à Bruxelles. — Cette famille fui annoblic par diplôme de 
l'empereur Charles VI du 12 juin 1728. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 399 

■•««y (Jean de Flessiennes, chevalier de) fut nommé enseigne 
le 1 er décembre 1713; assista au siège de Barcelone; devint en- 
seigne de grenadiers le 20 septembre 1715 ; prit part à l'expédi- 
tion de Sardaigne; fut nommé sous-lieutenant le 5 novembre 
1717; assista à la bataille de Villa-Franca ; sous-lieutenant de 
grenadiers le 24 décembre 1719; lieutenant le 1 er mars 1720; 
assista au siège de Gibraltar, à la conquête d'Oran, à la bataille 
de Bitonlo; capitaine le 30 juin 1738. Il mourut a Madrid en 
1740. 

nos** (Ferdinand de) fut nommé enseigne le 5 février 1 795 ; 
sous-lieutenant le 7 août 1800. 

Roy de vnie (Ferdinand, comte de le) fut nommé capitaine à 
la création du régiment en 1703, avec le grade de brigadier ; 
gouverneur de Balaguer; après avoir eu différents commande- 
ments et gouvernements, il mourut capitaine-général d'Anda- 
lousie. 

nais de Cardenaa (Marie, chevalier de) fut nommé enseigne le 

23 mai 1782; enseigne de grenadiers le 18 mai 1785; sous-lieu- 
tenant le 20 septembre 1780; lieutenant le 30 septembre 1793; 
lit les campagnes contre la République française; devint capi- 
taine le 3 mai 1802. Il quitta le régiment peu de temps après. 

«uint-Amaiid (Louis Varo, baron de) fut nommé lieutenant le 
Il janvier 1720; prit part à l'expédition d'Afrique et au siège 
de Gibraltar; devint lieutenant de grenadiers le 7 novembre 
1731 ; assista à la conquête d'Oran ; fut fait commissaire du régi- 
ment en 1733, avec brevet de colonel ; devint brigadier et mourut 
ù Reuss en 1749. 

Maint-.tinand (Louis Varo, baron de) fut nommé enseigne le 
13 mai 1734; sous-lieutenant le 5 mars 1738; lieutenant le 
U novembre 1744; lit les campagnes d'Italie; devint lieutenant 
de grenadiers le 27 décembre 1755; capitaine le 18 mai 1757. 
Il obtint le gouvernement de Mataro en 1775. 

suint-Arnaud (Claude Varo, baron de) fut nommé enseigne le 

24 novembre 1770; sous-lieutenant le 16 mai 1 776. Il se relira 
le 1 2 novembre suivant. 

ffulat-Clalre. — Voir Baaaeeourt. 

«aint-crotx (Ferdinand , chevalier de) fut nommé enseigne le 
G juin 1776 ; sous-lieutenant le 27 avril 1780; assista au siège 
de Gibraltar} sous-lieutenant de grenadiers le 20 août 1784; 
lieutenant le 1 er juin 1786; lieutenant de grenadiers le 11 sep- 



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400 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 

temhre 1794 ; capitaine le 30 octobre de la môme année; Gt les 
campagnes contre la République française. En 1808 il était bri- 
gadier ; il fut nommé major du régiment en remplacement de 
M. Emmanuel-Louis de Craywinckel et promu lieutenant-colo- 
nel; il eut ensuite le gouvernement d'Alicante, puis rentra aux 
gardes wallones en qualité de lieutenant-colonel. 

«•int-Éiier (Pierre-Charles Briest, chevalier de) fut nommé 
enseigne le 7 mai 1778; assista au siège de Gibraltar; enseigne 
de grenadiers le (î juin 1782; sous-lieutenant le 5 janvier de 
Tannée suivante; lieutenant le 8 février 1789. Il devint gou- 
verneur de la forteresse de Puebla le 30 octobre 1794. 

Maint-Éiier d'Ambreviiie (Pierre-Louis de) fut nommé en- 
seigne le 1 er août 1788. 11 fut tué au siège d'Oran le lîijuin 
1791. 

ftalat-Fleury. — Voir DuhoC. 

fi«int-c;énoi» (Charles, comte de), né le 22 août 1751, fils de 
Nicolas-Joscph-François, comte de Saint-Génois de Grand-Bruecq 
et d'Ecanafle, baron du Saint-Empire, chambellan de la cour de 
Bruxelles, chevalier d'honneur au conseil provincial du Hainaut 
et député de la part de l'impératrice Marie-Thérèse aux Etats de 
cette province et de Marie-Élisabelh-Joseph-Francque (E. A. Hel- 
i.i -V Histoire dit chapitre de Suint-Buvon, supplément, p. 129); 
fut nommé enseigne le 14 janvier 17C8; sous-lieutenant le 
29 décembre 1774; prit part à la descente d'Alger; devint sous- 
lieutenant de grenadiers le 22 juin 1780; fut blessé au siège de 
Gibraliar l'année suivante et obtint le grade de lieutenant le 
19 janvier 1782. Il fut agrégé comme lieutenant-colonel au ré- 
giment de la Reine (cavalerie) en 1783. [Lovens nieuws, XVI, 
p. 90, XIX, p. 248.) 

*§«int-«eorj(e« (Louis-Olivier, vicomte de) fut nommé enseigne 
le 1 er janvier 1779, mais n'accepta pas. 

saini-Hiuire (Henri de). — Voir la Haye. 

saint-ignon (') (Louis de Grand-Failly) fut nommé sous-lieute- 
nant le 1 er juillet 1706 ; sous-aide-major le 1 er juillet 1710. Il fit 
plusieurs campagnes de la guerre de la succession d'Espagne et 
fut tué au siège de Cardone, l'année suivante. . 



(') La famille de Saint-Ignon est issue de Tune des plus anciennes et des 
plus illustres familles de la Meuse (comté de Verdun). Parmi uno foule 
d'officiers distingués qu elle a fourni à la France, à l'Autriche et à l'Espagne 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS 



401 



«aint-iimon (Adrien, baron de) fut nommé sous-lieulenant le 
4" juillet 1706; sous-aide-major le 1" juillet 4710; fit toutes les 
campagnes de la guerre de la succession d'Espagne; assista aux 
batailles d'Almanza, de Saragosse, de Villa-Viciosa, au siège de 
Barcelone; devint aide-major, le 4" avril 1745; prit part à l'ex- 
pédition de Sardaigne; fut nommé capitaine le 8 février 4748; 
lit l'expédition de Sicile; passa capitaine de grenadiers le 25 no- 
vembre 4735 avec le grade de maréchal de camp. 11 quitta le 
régiment en 4742 et mourut à Barcelone. 

saiat-ignon (Georges de Grand-Failly) fut nommé enseigne le 
4 cr août 4714; prit parla l'expédition de Sardaigne; sous-lieute- 
nant le 5 décembre 4747; assista à l'expédition de Sicile et à la 
bataille de Villa-Franca ; fut nommé lieutenant le 1 er août 4 720. 

11 mourut à Barcelone. 

«aint-Marek ( Marc-Antoine, chevalier de) fut nommé en- 
seigne le 44 avril 4764, et devint major de la place d'Ayamonte. 

Salat-Marck. — Voir CléaienC. 
NHltitc-Aldcxomlr. — Voir Aldegoade. 
ftalat-Marceaux. — Voir «aatla. 

saiate-starie (') (Pierre-Louis, chevalier de) fut nommé enseigne 
le 15 juin 4 744 ; assista au siège de Barcelone; devint sous-lieu- 
lenant le 4 I août 1744; lit l'expédition de Sardaigne; sous-lieu- 
lenant de grenadiers le 10 mai 4741); lieutenant le I er mars 
1720; prit part à l'expédition d'Afrique, au siège de Gibraltar, a 
la conquête d'Oran ; lieutenant de grenadiers le 5 octobre 4755; 
lit la campagne d'Italie et assista à la bataille de Bitonto; capi- 
taine le 8 mars 1757. Il fut fait gouverneur de la Wal Darafl en 
1751. 

Salut-Martln. — Voir Dettannc. 
Nain l-ll un ri ■■ . — VW/' Fort. 

gaint-Maxrnn (Célcslin-Honoré de) fui nommé enseigne le 

12 septembre 1 7114 . Il passa capitaine dans l' in taillerie le 8 no- 
vembre 1792 (régiment de la Louisiane). 

»aint-PonN ( Victor-Amédé Joubert, comte de) fut nommé 



on doit ciler spécialement Jean -An loi ne-Joseph comte de Saint-Ignon qui 
eut l'honneur de commander les fameux dragons wallons qui s'illustrèrent 
sous le nom de dragons do Lalour, devint feld-maréchal-lieutenant, con- 
seiller d 'État intime et actuel et mourut en 1803, comble d'honneur par se< 
souverains. 

{•) Famille qui siégeai» parmi la haute noblesse des Étals de Na\arrc. 



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402 



HISTOIRE DES GARDES W ALLOUES. 



enseigne le 15 décembre 1782; enseigne de grenadiers le 29 mars 
1787; sous-lieutenant le 10 avril de l'année suivante; lieutenant 
le 11 septembre 1794; aide -major à la même date. Il lit les 
campagnes contre la République française. 

N 4 ,i,,<-«in.phori« « ( Jean-François-Joscpli-Robcrl dit le baron 
de), né à Tournai en 1757, (ils de Charles-Pierre-Joseph Robert, 
capitaine au service de France, et de Marie-Louise de Saint- 
Génois; fut nommé enseigne le 29 mai 1756; enseigne de gre- 
nadiers le 12 février 1762; fit la campagne de Portugal; devint 
sous-lieutenant le 20 octobre de la même année; sous-aide-major 
le 8 septembre 1764; lieutenant le 4 janvier 1770. Il quitta le 
régiment et retourna aux Pays-Bas. Il avait épousé en 1769 
(7 janvier) Henriette-Françoise de Buisserel d'IIanles. 

Miaur (Jean de) fut nommé substitut du commissaire le 
l* r janvier 1715; prit la place de fourrier-major le 24 décembre 
1 720, et mourut à Madrid en 1752. 

h.- (Martin) fut nommé enseigne vers 1797; sous-lieute- 
nant le 6 avril 1801. 

imidiivar (Joseph) fut nommé enseigne en 1 798 ; sous-lieute- 
nant le 6 avril 1801. 

Maiomouy (Joseph) fut nommé enseigne le 2 octobre 1800. 

N H iv«y (Jean , baron de) fut nommé enseigne le 6 septembre 
1755; lit la campagne d'Italie, et disparut à Kaples en 1755. 

Nangro. — Voir €««lel Franco. 

««■• (Ramond de) fut nommé enseigne vers 1797 ; sous-lieute- 
nant le i w février 1802. 

Nandiiv (Jean Viard de) fut nommé enseigne le 6 juin 1770; 
assista a la descente d'Alger; sous-lieutenant le 24 décembre 
1778; assista au siège de Gibraltar; sous-aide-major le 5 février 
1785; lieutenant le 18 mai 1785; aide-major le 6 juin 1788; 
capitaine le 11 septembre 1794; tilles campagnes contre la Ré- 
publique française; devint brigadier. En 1798 il obtint le gouver- 
nement de la citadelle de Barcelone. 

Mantu (Philippe , comte de Saint-Marceaux) fut nommé sous- 
lieutenant le 26 décembre 1719; Ht l'expédition d'Afrique; sous- 
lieulenant de grenadiers le 1 1 décembre 1724; assista au siège de 
Gibraltar; lieutenant le 5 janvier 1727; prit part à la conquête 
d'Oran; lieutenant de grenadiers le 8 janvier 1754; capitaine le 
6 août 1742. Il lit les campagnes d'Italie; assista à la bataille de 
Campo-Santo et fut lué a l'affaire de Vclletri en 1744. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 403 

MMporiio (Grégoire Renalte y) fut nommé enseigne le 15 mai 
1794; enseigne de grenadiers le 5 février de Tannée suivante. Il 
passa lieutenant de frégate en 1796. 

••rri* (Ignace Perez de) fut nommé enseigne le 30 octobre 
1794; sous-lieutenant le 20 janvier 1800. 

»*jvt> ou aayre (Antoine, chevalier de) fut nommé enseigne le 
17 mars 1769; enseigne de grenadiers le 13 janvier 1771. Il fut 
blessé à la descente d'Alger le 8 juillet 1775. Sous-lieutenant le 
28 mars 1778. Il se retira le 10 janvier 1782. 

arêtier* (Louis-Josepli de) fut nommé capitaine à la création 
du régiment en 1703, et mourut à Mérida en 1705. 

««•eue* (Antoine, baron de) fut nommé enseigne le 9 février 
1745, mais n'accepta pas. 

geepeanx (Pierre, comte de), second fils de Joseph de Scepeaux, 
seigneur du Chemin et du Houssay, marquis de Scepeaux, 
d'abord capitaine au régiment de Lyonnais, ensuite colonel 
d'un régiment wallon au service d'Espagne, gentilhomme de la 
clef d'or de la chambre du roi Philippe V avec le titre de mar- 
quis de Cassile le 6 octobre 1715, rentré en France comme 
brigadier d'infanterie, chevalier de Saint-Louis en 1719, mort 
en 1723, et de Catherine Chailland; fut nommé enseigne le 
5 mars 1709; sous-lieutenant le 18 février 1711 ; lit les der- 
nières campagnes de la guerre de la succession d'Espagne ; as- 
sista au siège de Barcelone; fut nommé sous-lieutenant de gre- 
nadiers le \< r avril 1715; fit l'expédition de Sardaigne ; lieutenant 
le 26 décembre 1717; assista à l'expédition de Sicile et à la 
bataille de Villa-Franca ; lieutenant de grenadiers le 6 février 
1723; capitaine le 7 novembre 1732; capitaine de grenadiers 
le 10 novembre 1744; maréchal de camp; gentilhomme de la 
• clef d'or en janvier 1746; commandeur de l'ordre de Saint- 
Jacques de Calatrava. Il lit avec distinction toutes les campagnes 
d'Italie; assista à toutes les affaires importantes de celte guerre, 
et fut tué à l'attaque de Codagno en 1746. 

•M-imrir (Pierre de) fut nommé enseigne le I er juin 1707; 
sous-lieutenant le 1 er juin 1710; sous-lieutenant de grenadiers 
le II décembre 1713; lieutenant le 1 er avril de l'année suivante. 
11 lit presque toutes les campagnes de la guerre de la succession 
d'Espagne. Il mourut en mer en 1716. 

nchcrer (Hubert) fut nommé enseigne le 27 février 1794; 
enseigne de grenadiers le 5 mars de l'année suivante ; sous-licu- 



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404 HISTOIRE DES GARDES WALLO.NES. 



tenant le 5 août de la même année. Il fit les campagnes contre 
la République française. 

flehoeman* (Jean de) fut nommé sous-lieutentfnt le 20 décem- 
bre 1 74 9; fit l'expédition d'Afrique et assista au siège de Gibral- 
tar; devint sous-lieutenant de grenadiers le 30 juin 1727 ; lieu- 
tenant le 5 août de l'année suivante ; prit part à la conquête 
d'Oran et mourut à Barcelone en 1735. 

*choeman» (Jean de) fut nommé enseigne le 16 juin 4700 ; 
fit la campagne de Portugal en 4702 ; sous-lieutenant le 21 jan- 
vier 1704; sous-lieutenant de grenadiers le 9 décembre 1707; 
lieutenant le 1 er mai 1771 ; prit part à la descente d'Alger en 
1775. Il mourut à Barcelone le 22 janvier 4780. 

schoem«n« (Gabriel de) fut nommé enseigne le 15 juin 1760 ; 
fit la campagne de Portugal; devint enseigne de grenadiers le 

22 novembre 1707; sous-lieutenant de grenadiers le 9 juin 
1708; lieutenant le 24 novembre 1770; sous-aide-major le 

23 février de l'année suivante ; assista à la descente d'Alger en 
1775; fut nommé capitaine le 12 septembre 4783. 11 quitta le 
régiment le G mars 1794. 

«ehotte (Charles-Théodore, vicomte de Bergh -Saint- Winox), 
seigneur d'Harcourl, fils de Charles Michel Schotte, vicomte de 
Bergh-Saint-Winox, mort le 3 octobre 1754, et de Catherine- 
Wilhelmine Vin» Cranevellc; fut nommé enseigne le 47 octobre 
1755; sous lieutenant le 5 octobre 1741; sous-lieutenant de 
grenadiers le 9 février 1745; sous -aide -major à la même 
date. Il fil les campagnes d'Italie ; assista aux affaires de 
Campo-Santo, de Velletri, de Plaisance, du Tidone ; quitta 
en 1750 et mourut le 3 août 1702. Il avait épousé Marie-Fran- 
çoise d'Amezaga, dame héritière d'Archennes et de Bossuyl 
j Cul uni a, 304). 

Meidei (Antoine de) fut nommé enseigne le 1 er août 1788; 
sous-lieutenant de grenadiers le 10 décembre 1795; fil les cam- 
pagnes contre la République française. 

Meidei (Josi'pli-Raimond de) fut nommé enseigne le 42 sep- 
tembre 4791 ; enseigne de grenadiers le 5 juin 4794; sous-lieu- 
tenant le 10 décembre 4795; fit les campagnes contre la Répu- 
blique française; devint lieutenant le 9 juin 4800. 

Migu«r (Alexandre de) fut nommé enseigne en 1792 et mourut 
à Madrid le 8 septembre de la même année. 

Mnion (Pierre de) fils de Jacques-Hyacinthe Simon, échevin 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 405 

du Franc de Bruges; fut nommé lieutenant le I er juillet 1706 et 
mourut dans la Galice peu de temps après. 

Mimou (Nicolas de) fut nommé sous-lieutenant le 3 juin 1 711 ; 
sous-lieutenant de grenadiers le 13 juin de l'année suivanlc; 
quitta le service peu après. 

sineux (Philippe de) fut nommé enseigne le 1 er novembre 
1706; sous-lieutenant le 5' octobre de Tannée suivante; sous- 
aide-major le 1 er février 1710 ; fit plusieurs campagnes de la 
guerre de la succession d'Espagne et quitta le régiment en 1712. 

Nipiy (Jean Flodorp, marquis de) fut nommé enseigne le 
1 er juillet 1710; sous-lieutenant le 1 er décembre 1712; lit les 
dernières campagnes de la guerre de la succession d'Espagne ; 
assista au siège de Barcelone; fit les expéditions de Sardaigne, 
de Sicile, et assista à la bataille de Villa-Franca ; il prit part à 
l'expédition d'Afrique; devint lieutenant le 1 er décembre 1721 ; 
assista au siège de Gibraltar et à la conquête d'Oran ; fut nommé 
capitaine le 7 août 1753; capitaine de grenadiers le 9 novembre 
1744; il fit les campagnes d'Italie et assista à toutes les 
actions importantes de cette guerre. Il reprit une compagnie de 
fusiliers le 1 er mai 1747 pour exercer le commandement des ba- 
taillons qui tenaient campagne en Provence ; devint gouver- 
neur d'Hostalrich, ensuite de Tortose; rentra au régiment pour 
y être major le 21 juin 1762; lieutenant-colonel du régiment le 
21 avril 1764 avec grade de lieutenant-général. Il mourut à 
Barcelone le 9 août 1771. 

«met (Jean-François du), fils d'Engelbert du Smet, capitaine 
au service d'Espagne; fut nommé lieutenant à la création du ré- 
giment en 1705; lieutenant de grenadiers le 4 avril 1706 ; capi- 
taine le 1 er février de l'année suivante ; fit toutes les campagnes 
de la guerre de la succession d'Espagne; devint capitaine de 
grenadiers le 10 mai 1721. Il assista au siège de Gibraltar, à 
l'expédition d'Afrique et mourut de ses blessures à Oran le 
29 janvier 1733. 

«met (François de) fut nommé enseigne le 11 mars 1709; 
sous-lieutenant le 1 er juillet 1712 ; (it une partie des campagnes 
de la guerre de la succession d'Espagne. Il quitta le régiment en 
1717. 

«met (François-Antoine de) fut nommé enseigne le 13 mai 
1734; enseigne de grenadiers le 24 juillet de l'année suivanlc; 
sous-lieutenant le 25 avril 1737; sous-aide-major le 16 octobre 



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400 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 



1741 ; aide-major le 9 novembre 1744; fit les campagnes de la 
guerre d'Italie ; assista aux affaires de Campo-Santo, de Velletri, 
de Plaisance, du Tidone; devint capitaine le H février 1756. Il 
. mourut à Madrid en 1763. 

«met (François du), fils de Jean-François du Smet cité plus 
liant; fut nommé enseigne le 28 février 1741 ; sons-lieutenant le 
9 février 1745; fit les campagnes d'Italie; assista aux affaires de 
Campo Santo, de Velletri, de Plaisance, du Tidone ; devint sous- 
aide-major le 6 mai 1750; aide-major le S avril 1757; lieutenant 
le 30 avril 1762; prit part à la campagne du Portugal; fut 
nommé capitaine le 15 août 1766; major du régiment le 10 jan- 
vier 1788, avec grade de lieutenant-général. Il mourut à Madrid 
le 13 décembre 1792. 

*met (Antoine de) fut nommé enseigne le 8 juin 1743; en- 
seigne de grenadiers le 9 février 1745 ; prit part à la guerre 
d'Italie; devint sous-lieutenant le 15 août 1746. Il mourut à Aix, 
la même année. 

smet (Jean-Népomucène du), fils de don Joseph du Smet, co- 
lonel du régiment wallon d'Anvers au service du roi de Naples ; 
fut nommé enseigne le 15 juin 1760; prit part à la campagne 
de Portugal en 1762; enseigne de grenaflîers le 7 décembre 
1762; sous-lieutenant le 51 décembre de l'année suivante; sous- 
aide-major le 15 novembre 1766 ; sous-lieutenant de grenadiers 
le 8 février 1769; lieutenant le 14 octobre de l'année suivante; 
aide-major le 2 janvier 1773 ; assista à la descente d'Alger; fut 
nommé capitaine le i« janvier 1783, avec le grade de brigadier. 
Il mourut à Madrid le 19 septembre 1791. 

«met (Vincent du), frère du précédent; fut nommé enseigne le 
16 février 1765; devint exempt des gardes du corps de la com- 
pagnie flamande. 

8mrt (Jean-Baptiste de) fut nommé enseigne le 14 septembre 
1765; enseigne de grenadiers le 7 septembre 1767 ; sous-lieute- 
nant le 26 janvier 1769; lieutenant le 6 juin 1776; assista au 
siège de Gibraltar; devint capitaine le 17 décembre 1789. Il se 
relira du service le 5 janvier 1794. 

«met (Nicolas de) fut nommé enseigne en octobre 1796 ; sous- 
lieutenant le 28 juin 1802. 

smet (Jean-Baptiste de) fut nommé enseigne le 20 mai 1802. 

ftaoeek (Albert de) fut nommé sous-aide major le 1" avril 
1714; assista au siège de Barcelone; prit part à l'expédition de 



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CONTROLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 



407 



Sardaigne, et devint gouverneur de Caslel-Aragonez en Sardaigne 
en 1717. 

««minier (François de) fut nommé enseigne le 1 er janvier 1707 
et se retira l'année suivante. 

<§onneboi« (Charles-Augustin de) fut nommé enseigne le 27 fé- 
vrier 1772. Il dut s'évader après avoir tué en duel Thomas de 
Stcvens, le 9 janvier 1774. 

soto imjor (Ignace de) fut nommé sous-Jieutenant le 2!) avril 
1790; colonel d'infanterie agrégé en 1794. 

«panffen ( Alexis- Joseph , lu nui de) seigneur de Moustier, fils 
cadet de Jean-Charles de Spangen, seigneur d'Ottignies, etc., et de 
Anne-Marie d'Origone; entra comme cadet aux gardes wallones en 
1732; fut nommé enseigne le 9 septembre 1 755 ; fit la campagne 
d'Italie et assista à la bataille de Bilonto; devint sous-lieutenant 
le 5 janvier 1756; lieutenant le 8 juin 1743; assista aux affaires 
de Campo-Santo, de Velletri, de Plaisance, du Tidone; fut nommé 
lieutenant de grenadiers le 12 mai 1755; capitaine le 11 janvier 
1755; prit part à la campagne de Portugal en 17C2; capitaine 
de grenadiers le 27 septembre I7CG. Il se distingua à la conquête 
d'Oran, dans les deux guerres d'Italie, dans la campagne de 
Portugal et au siège d'Alger. Il fut nommé lieutenant-colonel du 
régiment le 1 er septembre 1780 et mourut à Madrid le 4 mai 
1786, étant lieutenant-général. 

* pou un (Pierre-Antoine-Xavier, baron de Beauflbrt), fils de 
Jacques-Vincent, baron de Spontin ; fui nommé sous-liculenant le 
20 décembre 1741; sous-lieutenant de grenadiers le 20 août 
1745; lieutenant le 5 août de l'année suivante; prit part aux 
campagnes d'Italie ; assista à la bataille de Campo-Santo, à la 
surprise de Velletri, aux combats de Plaisance et du Tidone ; 
devint capitaine le 2 février 1762; lit la campagne de Portugal. 
Il mourut à Ciutad-Rodrigo, le 25 septembre 1762. 

spontin (Maximilien-Emmanuel baron de Beauflbrt, seigneur 
de Hubine), frère du précédent; fut nommé enseigne le 17 oc- 
tobre 1751 ; prit part a la conquête d'Oran; devint enseigne de 
grenadiers le 5 janvier 1755; sous-liculenant le 26 juillet sui- 
vant. Il devint exempt des gardes du corps de la compagnie fla- 
mande et mourut le 8 mars 1742. 

*tappen«. — VbtV Mleuwenhove. 

«tapicaux (Jacques de) fut nommé enseigne le 1 1 mai 1719; 
fit l'expédition d'Afrique; devint sous-lieutenant le l rr mars 



* 



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408 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 



1721; assista au siège de Gibraltar ; lieutenant le 7 avril 1733. 
Fut agrégé comme colonel à l'état-major de la place de Barcelone. 

Nteihn (Joseph Van der) fut nommé enseigne le 8 juin 1745; 
sous-lieutenant le 3 novembre 1745. Il prit part aux campagnes 
de la guerre d'Italie; assista à la surprise de Vellelri, à la ba- 
laille de Plaisance et à celle du Tidone. 

Ninon- (•) (Thomas de) fut nommé enseigne le 10 septembre 
1768; enseigne de grenadiers le 13 juin 1771. Il fut tué en duel 
à Barcelone, le 9 janvier 1774. 

»tmt*n (Louis-Marie-Joseph, baron Van der), chevalier, sei- 
gneur de Bodange, né le 29 septembre 1770, fils puîné de 
Charles-François-Joseph baron puis comte Van der Straten, che- 
valier, pair du comté de Rochefort, seigneur de Waillet,du Mont, 
de Fresnoy de Cerfontaine et du fief de Ponthoz, officier dans les 
armées impériales, et de M a rie- Louise-Elisabeth d'Everlange de 
Witry; fut admis chevalier de Malte en 1775, puis dans la pagerie 
des archiducs gouverneurs généraux des Pays-Bas; il fut nommé 
enseigne dans les gnrdes wallones le 28 mai 1789; enseigne de 
grenadiers le 22 avril 1793; sous-lieutenant le 6 mars 1794. 
Il fit les campagnes du Roussillon et de la Catalogne de 1795 et 
1794 contre la République française ; passa en 1795 à l'armée de 
Navarre, et prit sa retraite de capitaine en 1797, après la paix de 
Baie. De retour aux Pays-Bas, il épousa Jeanne de Senocq, et 
mourut le 8 juin 1842. 

strate» (Louis-Marie-Hyacinthe-Joseph, comte Van der), frère 
puîné du précédent, né le 28 mars 1775, entra comme cadet 
aux gardes wallones le 25 mai 1792; fut nommé enseigne le 
8 juillet 1794; enseigne de grenadiers le 3 août de l'année sui- 
vante; sous-lieutenant le 5 mai 1798; sous-aide-major le G avril 
1801. Il fit la campagne de 1795 à l'armée du Roussillon; as- 
sista le 19 mai à la bataille de Mas d'Eu ; le 17 juillet à l'attaque 
du camp français près de Perpignan ; le 22 septembre il se dis- 
tingua à la bataille de Trouillas et le 14 à l'attaque de l'ermitage 
de Saint-Maes. En 1794 il servit encore dans l'armée du général 
la Union , et fut mis hors de combat en défendant les redoutes 
avancées des montagnes du Cerct. Il se distingua à Saint-Laurent 
de la Mouga le 19 mai. En 1799 il fil partie de l'expédition 
de Min orque et quitta le service d'Espagne en 1805. Nommé 



(') Famille d'Anvers. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 409 



successivement membre de l'ordre équestre du grand -duché 
de Luxembourg et du même ordre dans la province de Liège , 
il fut député en cette qualité aux États de la province; en 1855 
il fut élu sénateur et mourut le 7 août 1844. Il avait épousé en 
1808 Gabrielle-Eustache-Françoise de Laithes. 

subira** (François de) fut nommé enseigne le 47 octobre 
1789; enseigne de grenadiers le 6 mars 1794; sous-lieutenant 
le 8 juillet suivant ; prit part aux campagnes de la guerre contre 
la République française et devint lieutenant le 21 novembre 1 799. 

Sucre (le). — Voir Preux. 

surviiie (■) (Joseph-Marie Le Duc de) fut nommé enseigne le 
27 janvier 1775; assista à la descente d'Alger en 177b'; sous- 
lieutenant le 15 mai 1775; lieutenant le 21 avril 1785. Il eut 
sa retraite de lieutenant-colonel à Barcelone en 1788. 

l ai ii y (Pierre de) fut nommé enseigne le 10 avril 1717; prit 
part aux expéditions de Sardaigne et de Sicile; assista à la ba- 
taille de Villa-Franca; devint sous-lieutenant le 11 mai 1719; 
lieutenant le 11 décembre 1725; assista au siège de Gibraltar et 
à la conquête d'Oran; devint lieutenant de grenadiers le 18 no- 
vembre 1755 ; capitaine le 18 décembre 1741 . Il mourut à Pisaro 
pendant la campagne d'Italie. 

Tangaeai (Pierre de) fut nommé enseigne le 19 novembre 
1709 et congédié très-peu de temps après. 

Tas*au (Jean-Baptiste de) fut nommé enseigne le 19 décembre 
1708; sous-lieutenant le 15 février 1711 ; prit part aux campa- 
gnes de la guerre de la succession d'Espagne ; assista au siège de 
Tortose, à la bataille de Saragosse, à celle de Villa -Viciosa ; au 
siège de Barcelone; devint sous-lieutenant de grenadiers le 
1 er avril 1716 ; fit l'expédition de Sardaigne ; lieutenant le 20 sep- 
tembre 1717; prit part à l'expédition de Sicile et assista à la 
bataille de Villa-Franca ; devint lieutenant de grenadiers le 17 fé- 
vrier 1725; capitaine le 1 er février 1728; assista à la conquête 
d'Oran et fit la campagne d'Italie; capitaine de grenadiers le 
10 avril 1746 avec le grade de brigadier. Il fut fait lieutenant de 
roi à Jaca. 

Taule* (Philippe de) fut nommé sous-lieutenant le 20 décembre 
1719; fit l'expédition d'Afrique; assista au siège de Gibraltar; 



(') Famille du Hainaut anoblie en 1663, et élevée au rang de chevalier 
en 1678. 

26 



410 HISTOIRE DES GARDES WÀLLONES. 



devint lieutenant le 50 juin 4728. Il fut agrégé a l'état-major de 
la place de Valence comme lieutenant-colonel. 

Taverne (Laurent de) fut nommé enseigne le 4 er mars 1720. 
et mourut à Gibraltar en 1726. 

Taye-wemmei (Henri, marquis de), fils de Philippe-Albert 
Taye, créé marquis de Wemmel en 4688, membre de l'état noble 
du duché de Brabant, et de Marie Philippote d'Ongnyes de 
Courrièrcs (Généalogie de la famille Coloma, page 425. — Du- 
moist, Recueil généalogique t II, 565); fut nommé capitaine le 
1 er juillet 4740; fit les dernières campagnes de la guerre de la 
succession d'Espagne; assista au siège de Barcelone, aux expédi- 
tions de Sardaigne et de Sicile ; a la bataille de Villa-Franca ; fut 
nommé capitaine de grenadiers le 44 décembre 4749 avec grade 
de lieutenant-général ; reprit sa compagnie de fusiliers pour com- 
mander le régiment. Il mourut à Saint-Roch. 

Tajc-wemniFi (Henri, marquis de), fils du précédent; fut 
nommé enseigne le 44 novembre 1756; sous-lieutenant le 
46 août 4759; sous-lieutenant de grenadiers le 44 juin 4744; 
lieutenant le 8 février 4746. Il prit part aux campagnes d'Italie; 
assista aux affaires de Campo-Santo, de Velletri , de Plaisance, 
du Tidone, et mourut à Wals l'année suivante. 

Terman (Nicolas de) fut nommé lieutenant le 4 er juin 4705; 
lieutenant de grenadiers le 4 er juillet de l'année suivante. Il 
quitta le régiment en 4707. 

TerraaaM (Martin de) fut nommé enseigne le 20 mai 1802. 

Thalouette. — Voir Bonamour. 

Thaon (Philippe de) fut nommé sous-aide-major le 11 juin 
4744, et mourut à Saragosse l'année suivante. 

Thevenand (François de) fut nommé enseigne le 1 pr juillet 
1710; passa dans le régiment de dragons de Velasco. 

Thibault (Gilles de) fut nommé enseigne le 1 er décembre 1708; 
enseigne de grenadiers le 1 er juillet 4740; sous-lieutenant le 
48 février 1744. Il fit presque toutes les campagnes de la guerre 
de la succession d'Espagne; assista aux batailles de Saragosse cl 
de Villa-Viciosa, et fut tué à Garcia. 

Thieaaes (Louis-Ferdinand , chevalier de), fils de Philippe- 
Eugène, comte de Thiennes, chevalier, seigneur de Warelles, de 
Lombise, etc.; fut nommé lieutenant le 6 septembre 4719; prit 
part à l'expédition d'Afrique, au siège de Gibraltar, et mourut à 
Barcelone en 4751. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 



411 



Thiennen (Philippe, chevalier puis comle de), né le 19 octobre 
1705; fils de Félix-François de Thiennes, seigneur et comte de 
Loos, du Moulin, etc.; ancien capitaine dans le terce wallon du 
duc d'Havré; fut nommé enseigne le H juillet 1723; assista au 
siège de Gibraltar; devint enseigne de grenadiers le 7 juillet 
4729; sous-lieutenant le 21 avril de Tannée suivante; sous-lieu- 
tenant de grenadiers le 1 er juin 1751 ; assista à la conquête d'Oran 
et à la bataillé de Bitonto; devint lieutenant le 5 janvier 1756. 
Il quitta le régiment en 1741. 

Thiennes (Chrétien-Charles-Maximilien de) dit le comte de 
Saint-Maur, fils de René-Charles de Thiennes, comte de Rum- 
beke, etc.; fut nommé enseigne le 2 octobre 1728; prit part à la 
conquête d'Oran; devint enseigne de grenadiers le 9 septembre 
1755; sous-lieutenant le 24 novembre suivant; assista à la ba- 
taille de Bitonto; fut nommé sous-lieutenant de grenadiers le 
26 août 1738; lieutenant le 28 novembre 1741. Il quitta le régi- 
ment en 1745 et passa au service de l'État de Gènes avec le grade 
de colonel. 

Thoma* (Antoine) fut nommé chirurgien-major le 50 juin 
1728, et mourut à Barcelone en 1749. 

Thniden (François, baron de), fils de Jean-Florent de Thulden, 
baron de Hauthem Sainte-Marguerite et de Rumsdorp, conseiller 
du conseil privé et suprême d'État à Madrid, mort le 3 juillet 
4698, et d'Elsarde-Christine Van der Gracht, dame de Rums- 
dorp; fut nommé sous-lieutenant à la création du régiment en 
4703; lieutenant le 1 er juillet 1710; lieutenant de grenadiers le 
13 avril 1715. Il prit part à toutes les campagnes de la guerre de 
la succession d'Espagne; assista aux batailles d'Almanza, de Sa- 
ragosse, de Villa-Viciosa, au siège de Barcelone; capitaine le 
1 er février 1717. Il mourut de ses blessures à Barcelone. 

Thumarle. — Voir Caroudelet. 

Thnm ou Thurin (Victor, comte de) fut nommé enseigne le 
1 er juillet 1788, et quitta en 1795 pour prendre un régiment 
suisse. 

Tiiiy (Rudesinde de) fut nommé capitaine le 3 janvier 1785, 
avec le grade de lieutenant-général. 

Tlnaate. — Voir Besnay. 

Tobin (Edmond de) fut nommé lieutenant le 22 novembre 
1719; fit l'expédition d'Afrique; assista au siège de Gibraltar et 
à la conquête d'Oran ; lieutenant de grenadiers le 9 septembre 



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412 



HISTOIRE DES GARDES WALI.ONES. 



1753; capitaine le 26 avril 4734 avec grade de maréchal de 
camp. Il Ot toutes les campagnes de la guerre d'Italie, et fut tué 
à Gènes en 4747. 

MtawMN (Félix de) fut nommé enseigne le 17 juillet 1766; 
enseigne de grenadiers le 6 août 1768; sous-lieutenant le 44 oc- 
tobre 1770; lieutenant le 27 novembre 1777; assista à la des- 
cente d'Alger et au siège de Gibraltar; lieutenant de grenadiers 
le 1" mai 1788. II mourut le 16 février 1790. 

Titrer (Charles, baron de) fut nommé capitaine à la création du 
régiment en 1703 avec le grade de brigadier; fit toutes les cam- 
pagnes de la guerre de la succession d'Espagne; assista aux ba- 
tailles d'Almanza, de Saragosse, de Villa-Viciosa, et fut tué à 
l'attaque du bastion des Capucins à Barcelone en 1713. 

Torey (Paul, chevalier de) fut nommé sous-lieutenant le 10 fé- 
vrier 4712; assista au siège de Barcelone; devint sous-lieutenant 
de grenadiers le 11 mars 1715; fit l'expédition deSardaigne; fut 
nommé lieutenant le 3 novembre 1717. Il quitta le service en 
1719. 

Torey (Pierre Moulart, chevalier de), né le 6 février 1772 ; fils 
de Simon-Joseph baron de Torcy, et de Madeleine de Bresdoul ; 
fut nommé enseigne le 23 janvier 1790; enseigne de grenadiers 
le 12 mars 1794; sous-lieutenant le 11 septembre de la même 
année; fit les campagnes contre la République française et devint 
lieutenant le 3 juin 1800. 

Tovar (Emmanuel de) fut nommé enseigne le 20 mai 1802. 

Trueinin (Joseph de) fut nommé enseigne le 19 février 1736 ; 
sous lieutenant le 18 avril 1742 ; sous-lieutenant de grenadiers le 
3 novembre 1745; sous aide-major le 50 août de l'année suivante ; 
fit avec distinction les campagnes d'Italie; assista aux affaires de 
Campo-Santo, de Velletri, de Plaisance, du Tidone; fut nommé 
lieutenant le 26 juin 1751; capitaine le 7 avril de l'année sui- 
vante ; fit la campagne de Portugal ; capitaine de grenadiers le 
28 mai 1774; assista à la descente d'Alger en 1775; fut nommé 
brigadier; commanda les bataillons du régiment employés en 
1779 au siège de Gibraltar. Le 2 mai 1782, il fut agrégé avec 
grade de maréchal de camp. 

Traaegnies «t'ittre (EugèneGillon-Othon-Alexis-Ghislain mar- 
quis de), seigneur de Marches de Fontenelles, né le 14 juillet 
1739, fils de Philippe-Ignace-Joachim marquis de Trazegnies, 
colonel au service d'Autriche et de Marie-Éléonore-Agnez baronne 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 413 



de Bode; fut nommé enseigne le 7 octobre 1757, puis fut fait 
exempt des gardes du corps de la compagnie flamande. Il était 
membre de l'état noble du Brabant comme marquis d'ittre du 
chef de sa femme Marie-Victoire-Dominique-Xavière de Rifllart, 
marquise héritière d'ittre. Il mourut le 21 janvier 1803. 

Trasegnie» d'ittre (Charles-Maximilien-Philippe-Eugène, mar- 
quis de), connu précédemment sous le nom de comte Charles 
de Trazegnies, né le 14 mars 1774, fils cadet du précédent; fut 
nommé enseigne en 1792. En 1814, il commanda un régiment 
d'infanterie belge levé dans le Hainaut. Il a été créé marquis par 
le roi Léopold. Une des filles que lui a données la comtesse d'Ar- 
genteau, son épouse, a épousé Jacques Le Roy de Saint-Arnault, 
maréchal de France. 

Trient (Philippe-Léonard-Jean, baron de), né le 22 décembre 
1747, fils de Jean-François-Léonard baron de Triest, seigneur 
de Terre-Walle, bourgmestre du Franc de Bruges ; fut nommé 
enseigne le 17 juillet 1766; enseigne de grenadiers le 6 août 
1768; sous-lieutenant le 22 septembre 1770; assista à la des- 
cente d'Alger en 1775; devint lieutenant le 15 août 1777; prit 
part au siège de Gibraltar; fut nommé capitaine le 10 novembre 
1789. Il obtint successivement les grades de brigadier et de lieu- 
tenant-général, cl mourut en 1798 à Esparaguera. 

Tri«t«n (Jean- Antoine) fut nommé enseigne vers 1790; sous- 
lieutenant le 50 octobre 1794. 11 fit les campagnes contre la Ré- 
publique française et fut fait prisonnier. 

Trintaa (Jean Pio) fut nommé enseigne le 50 octobre 1794; 
sous-lieutenant le 10 décembre 1795; prit part aux campagnes 
contre la République française; lieutenant le 25 janvier 1802. 

TrUière* (Nicolas-Joseph de) fut nommé sous-lieutenant à la 
création du régiment en 1703, et fut tué au siège de Gibraltar 
en 1705. 

Y'fierçiae* (Charles-Joseph , chevalier de), né en 1758; fut 
nommé enseigne le 5 juin 1779; assista au siège de Gibraltar; 
devint enseigne de grenadiers le 5 juin 1783; sous-lieutenant le 
5 juin 1779; sous-aide-major le 9 novembre 1786; lieutenant le 
24 décembre 1789; capitaine le 8 avril 1799. Il mourut à Ma- 
drid en 1822. 

l'garte y saiinaa (Jean) fut nommé enseigne le 1 1 septembre 
1794, et passa capitaine d'un .régiment aux Indes en octobre 
1796. 



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414 HISTOIHE DES GARDES WALLONES. 



niou (Jean de) fut nommé sous-lieutenant le 26 décembre 
1719; fit l'expédition d'Afrique; devint lieutenant le 6 février 
1723; assista au siège de Gibraltar et à la conquête d'Oran; 
sous-aide-major le 3 novembre 1755; aide-major le 28 avril 
1736; capitaine le 3 novembre 1741 . Il fit les campagnes d'Italie 
et mourut à Montpellier en 1749. 

vaillant (Joseph-Alexandre-André le), né le 10 mai 1716, fils 
de Jean-François-André le Vaillant, chevalier, seigneur de 
Jollain, de Mairlain, du Chatelct, etc.; capitaine dans les gardes 
à cheval de Philippe V, mort en 1758, et de Marie-Monique 
de Châtillon, dame d'Uldreucq sa première femme (La Chesnaye 
des Bois, XII, 726); fut nommé enseigne le 6 août 1757; en- 
seigne de grenadiers le 10 octobre 1741 ; sous-lieutenant le 
8 juin 1743. 11 quitta le service en 1745 et épousa, l'année sui- 
vante, Marie-Josèphe-Vidastine du Pire, fille de Louis-Alexandre 
baron d'Hinges. 

vaillant (Auguste-François-Joseph le), né le 12 décembre 
1717, frère du précédent; fut nommé enseigne le 27 août 1757; 
sous-lieutenant le 8 juin 1745; sous-aide-major le 10 avril 1746. 
Il fit toutes les campagnes de la guerre d'Italie; assista aux 
affaires de Campo-Santo, de Velletri, et fut tué à la bataille de 
Plaisance en 1746. 

vaillant ( Auguste-Guillaume- Joseph le), fils de Joseph- 
Alexandre-André mentionné plus haut; né le 24 décembre 1750; 
fut nommé enseigne vers 1 785 ; sous-lieutenant le 1 8 mars 1 790 ; 
lieutenant en août de l'année suivante; fit les campagnes contre 
la République française. 

vaillant (Auguste-Marie-François-Joseph le), frère puiné du 
précédent, né le 22 juin 1751; fui nommé enseigne le 21 mai 
1768. 

vaillant (Auguste-Joseph le), dit de Jollain, frère du précé- 
dent, né le 12 mars 1764; fut nommé enseigne le 19 août 1785; 
enseigne de grenadiers le 28 mai 1789; sous-lieutenant le 18 mars 
1790; sous-lieulenant de grenadiers le 1 1 septembre 1794 ; lieu- 
tenant le 50'octobre 1794. Mort dans les derniers jours de no- 
vembre 1857, à l'âge de 94 ans. Il avait épousé, en 1805, Ade- 
laïde-Sophie-Maric de Formanoir de la Cazerie. 

vaillant (Charlcs-Ferdinand-Joseph le), né le 15 août 1768, 
frère du précédent; fut nommé enseigne le 12 juillet 1787; sous- 
lieutenant le 51 janvier 1793; sous lieutenant de grenadiers le 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 415 



30 octobre de l'année suivante; lieutenant le 5 août 1793; mort 
le 5 août 483C. Il avait fait toutes les campagnes contre la Répu- 
blique française, et avait épousé Françoise-Suzanne-Caroline- 
Joséphine de Sars. 

vainant (François-Joseph chevalier de Jollain) fut nommé 
enseigne le 24 novembre 1770; assista à la descente d'Alger; 
sous-lieutenant lc-7 juillet 1775; sous-aide-major le 19 janvier 
1782; assista au siège de Gibraltar; lieutenant le 13 juillet 
suivant avec grade de colonel ; aide-major le 23 septembre 1786. 
Eut sa retraite en Flandre en 1791. 

vainant ( Augustin-François chevalier de Jollain) fut nommé 
enseigne le 13 juin 1771 ; sous-lieutenant le 2 mai 1778 ; assista 
a la descente d'Alger ; sous-lieutenant de grenadiers le 6 octobre 
1780; lieutenant le 23 mai 1782 avec grade de colonel ; lieute- 
nant de grenadiers le 5 juillet 1791 ; aide-major le 28 novembre 
1791; capitaine le G juin 1793. Il fit les campagnes contre la 
République française et fut fait prisonnier en 1794. 

Vaillant. — Voir ChAtelet. 

vaicarrei (Jean-Em manuel) fut nommé enseigne le 7 mai 1801 
et fut tué à la bataille de Midellen le 28 mars 1809. 
ValeroU*ani. - V otr Vanatale. 

vaidesfein (Pierre-Sylva de) fut nommé enseigne le 1C sep- 
tembre 1794. 

vaiu ou rt (François de) fut nommé enseigne le 13 novembre 
1788 et mourut à Barcelone le 1 er octobre 1790. 

vaiiraurt (Jean de) fut nommé enseigne le 23 août 1784 ; sous- 
lieutenant vers 1789. Il quitta en 1794. 

vaiicourt (Jean-Baptiste baron de) fut nomme enseigne le 
18 août 1786; enseigne de grenadiers le 3 janvier 1789; sous- 
lieutenant le 12 janvier 1792; lieutenant le 5 février 1795. Il fit 
les campagnes contre la République française. 

van Asbrocek (Jean-Baptiste) , fils de Jean-Baptiste Van As- 
broeck, et de Marie-Thérèse l'kinl; fut nommé enseigne le 
9 mars 1744, et tué à la bataille de Plaisance en 1746. 

van Asbrocek (Henri), frère du précédent; fut nommé en- 
seigne le 9 novembre 1744 ; sous-lieutenant le 13 août 1746 ; fit 
les campagnes d'Italie; devint lieutenant le 21 janvier 1756; 
prit part à la campagne de Portugal ; lieutenant de grenadiers le 
20 octobre 1764; capitaine le 8 septembre 1769; assista à la 
descente d'Alger en 1775; capitaine de grenadiers le 23 mai 



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416 



HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 



1782 avec le grade de maréchal de camp. Il fut agrégé à l'état- 
major de la place de Madrid en 1791. 

van A«kr«eck (Albert), frère du précédent; fut nommé en- 
seigne le 5 mars 1747 ; sous-lieutenant le 17 février 1754 ; sous- 
lieulcnanl de grenadiers le 22 février 1762 ; fit la campagne de 
Portugal; lieutenant le 20 décembre suivant. Il mourut à Col- 
menard de Oreja, en Castille, le 9 décembre 1770. 

» un A*brœek (Antoine), frère des précédents ; fut nommé 
enseigne le 51 mars 1752, et mourut à Barcelone le 1 er janvier 
1755, 

van ahIto,m-u (Jean-Henri) fut nommé enseigne le 26 juillet 
1776; assista au siège de Gibraltar; devint sous-lieutenant le 
24 décembre 1778 ; sous-lieutenant de grenadiers le 5 décembre 
1784; lieutenant le 6 juin de l'année suivante; capitaine le 
50 octobre 1794. 11 lit toutes les campagnes contre la République 
française. 

van caioen (') (François-Jean) , né le 26 février 1727; fils de 
Corneille-Ghislain Van Calocn, receveur général des droits de 
convoi à Bruges, mort le 10 juillet 1757, et de Marie-Joséphine 
de Nieulant; fut nommé enseigne le 9 février 1745; assista à la 
bataille de Plaisance; sous-lieutenant le lu mars 1747; sous- 
lieutenant de grenadiers le 15 février 1755; lieutenant le 9 fé- 
vrier 1760 ; sous-aide-major le 18 février de la même année ; fit 
la campagne de Portugal ; lieutenant de grenadiers le 20 décem- 
bre 1766; lieutenant-colonel agrégé à l'étal-major de la place de 
Barcelone le 11 janvier 1768. Il mourut le 8 octobre 1788. Il 
avait épousé à Bruges Marie-Thérèse de Pruyssenaere. 

van caioea (Charles-François), neveu du précédent; fut 
nommé enseigne le 6 août 1789; enseigne de grenadiers le 
22 avril 1795; sous-lieutenant le 6 mars de Tannée suivante; 
lieutenant le 20 août 1798. Il fil les campagnes contre la Répu- 
blique française. 

Van Dam. — Voir AndegaleM. 

van den Bronek (Pierre), fils de Hcmï-Guillaume chevalier 
Van den Brour.k , adjoint-pensionnaire et greffier des États de 
Brabanl, mort le 14 juillet 1755 ; fut nommé enseigne le 26 avril 



(') Famille originaire «le Rome, établie à Bruges depuis le xv c sièdo. Elle 
descend de Lancelot Van Caloen maître d'hôtel du pape Clément VU. (Van 
Dvck, Recueil héraldique, p. 89, n» 82. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 



417 



1718; prit part à l'expédition de Sicile; sous-lieutenant de gre- 
nadiers le 20 mars 1720; assista au siège de Gibraltar; fut 
nommé lieutenant le 50 décembre 1750. Agrégé à l'étal-major 
de la place de Barcelone. 

van tien Hurrii (Ferdinand-Alphonse-Maximilien), né le 9 avril 
1724, chevalier de l'ordre de Malte le 20 avril 1755, fils d'An- 
toine-Félicien comte Van den Burch, colonel de cuirassiers au 
service d'Espagne, puis au service d'Autriche, mort le 2 septem- 
bre 1756, et de Hélène-Françoise-Josèphe de Salau Bernemi- 
court, sa seconde femme; fut nommé enseigne le 24 octobre 
1751 ; sous-lieutenant le 7 avril 1760. Il quitta le régiment 
l'année suivante. 

van der Horek (Charles), fils de Chrétien de Huldenberghe 
dit Van der Borcht, et de Catherine baronne de Courte joye; fut 
nommé enseigne le 7 mai 1718; fit l'expédition de Sicile; devint 
sous-lieutenant le 1 er mars 1720 ; assista au siège de Gibraltar; 
lieutenant le 20 avril 1751 ; prit parla la conquête d'Oran; 
devint lieutenant de grenadiers le 8 juin 1745; capilaine le 
1 1 janvier 1744 avec le grade de brigadier. 11 lit toutes les cam- 
pagnes d'Italie et fut fait gouverneur d'Oran. 

van der Diift (Gilbert-Joseph, Chevalier), fils de Maximilien- 
Eugène Van der Dilft, seigneur de Tenbroeck, ancien capilaine au 
régiment de Bade-Bade , magistrat de Louvain ; fut nommé en- 
seigne le 24 août 1751; prit part à la conquête d'Oran; devint 
enseigne de grenadiers le 29 août 1754 ; sous-lieutenant le 25 jan- 
vier suivant; sous-lieutenant de grenadiers le 5 mars 1758; lieu- 
tenant le 8 juin 1745; fit les campagnes d'Italie; assista aux 
affairés de Velletri, de Plaisance et du Tidone ; devint lieutenant 
de grenadiers le 20 juin 1751 ; capitaine le 4 septembre 1754. Il 
fut fait lieutenant de roi à Tortose. 

van der i»n««en (Joseph-Eugène-Xavier Van der Dussen de 
Keslergat), né le 24 mars 1776, fils de Charles-Emmanuel-Joseph 
Van der Dussen seigneur de Kestergat, membre de l'état noble 
de la province et comté de Namur, mort à Bruxelles le 28 juin 
1807 et de Marie-Madeleine-Joséphine d'Herbais de Thun ; fut 
nommé enseigne le I er janvier 1795 et mourut la même année à 
Bruxelles où il se trouvait en semestre. 

Van der Krach t. — Voir ttracht. 

van der Leae 1 m Eugène), fils de Jean-François Van der 
Lepe, d'abord conseiller de la ville de Bruges en 1736 et 1757, 



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418 



HISTOIRE DES GARDES WALLON ES. 



puis officier de dragons au service de S. M. C. ; ensuite consul de 
Hollande à Séville où il se maria; et enfin consul général et 
ministre résident de la ville libre de Hambourg et des villes Han- 
séaliques à la cour d'Espagne; mort à Madrid le 20 juin 4 786; 
fut nommé enseigne le 2 novembre 1775; sous-lieutenant le 
50 juillet 4778; sous-lieutenant de grenadiers le 8 juin 4785; 
lieutenant le 6 janvier 4785 ; lieutenant de grenadiers le 15 mai 
4794; capitaine le 4 4 septembre suivant ('). 

?«■ d< r Hrcre (François-Joseph), lits de Jacques-Maximilien 
Van der Meere et de Florence Caroline de Gras, fut nommé en- 
seigne le 44 novembre 4750; sous-lieutenant le 8 juin 4743; 
lieutenant le 3 août 4746; prit part aux campagnes d'Italie; 
assista aux affaires de Campo-Santo, de Velletri, de Plaisance, du 
Tidone; devint lieutenant de grenadiers le 9 février 4760; capi- 
taine le 25 avril 4762; il mourut à Aldea del Opispo le 1 er août 
de la même année. 

wmm der *©©t (Charles, chevalier) fui nommé sous-liculenant 
le l w mai 4718; prit part à l'expédition de Sicile et assista à la 
bataille de Villa-Franca; lieutenant le 48 octobre de la même 
année. 11 fut assassiné à Valence en 1727. 

¥«n der veekene (Élite), (ils de Justin Van der Veckenc, 
chancelier de Gueldre, et de Catherine Louwermans; fut nommé 
sous-lieutenant à la création du régiment en 1703; lieutenant 
le 4 er février 4706; lieutenant de grenadiers le 4 4 juillet 
4740; capitaine le 45 avril 4745. 11 lit toutes les campagnes 
de la guerre de la succession d'Espagne; assista aux batailles 
d'Almanza, de Saragosse, de Villa-Viciosa, au siège de Barce- 
lone, aux expéditions de Sardaigne et de Sicile, au siège de Gi- 
braltar, à la conquête d'Oran ; devint capitaine de grenadiers le 
15 mai 1754 avec grade de brigadier. Il commanda le régiment 
des gardes wallones pendant la campagne d'Italie, de i 754 à 4735, 
et mourut à Barcelone en 4759. 

» an der woeatyne (Maximilien, marquis de Beselaer), fils de 
Maximilien-Emmanuel Van der Woestyne, marquis de Beselaer, 
et de Louise-Eugénie de Melun, ancienne chanoinesse de Mau- 
beuge; fut nommé capitaine le 19 juillet 4717 avec grade de bri- 



(') Famille noble issue de Jean Van der Lepe, échevin de la ville de Bruges, 
anoblie par lettres patentes du roi Philippe IV, données le 5 septembre 1663. 
[Van Dyck, Recueil héraldique, p. 267, n° 226.) 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 



419 



gadier; prit part à l'expédition de Sicile, à celle d'Afrique, au 
siège de Gibraltar, à la conquête d'Oran, et quitta le régiment en 
1733. Il épousa à Gand Isabelle Ghellinck, dame de Rynsacker ('). 

▼an de werve (Charles-Philippe-Joscpli, seigneur de Gysse- 
noudekercke), fils de Charles-Henri Van de Werve, seigneur de 
Schilde, bourgmestre d'Anvers, et d'Éléonore-Louise de Varick; 
servit d'abord comme enseigne puis comme capitaine d'infanterie 
dans le régiment wallon de Wurtemberg au service de l'empereur 
Charles VI; il passa aux gardes wallones et fut nommé enseigne 
le 3 janvier 1728; enseigne de grenadiers le 21 avril 1731 ; as- 
sista à la conquête d'Oran; sous-lieutenant le 7 août 1733; fit la 
campagne d'Italie; sous-lieutenant de grenadiers le 3 janvier 
1756; lieutenant le 13 novembre suivant; sous-aide-major le 
28 décembre 1741. Il assista à la bataille de Campo-Sanlo et fut 
tué à l'attaque de Velletri en 1744. 

vandooren (Michel) fut nommé sous-aide-major le 1" janvier 
1715; assista au siège de Barcelone; aux expéditions de Sar- 
daigne et de Sicile; devint aide-major le l« r mai 1719; prit part 
à l'expédition d'Afrique et au siège de Gibraltar ; fut nommé ca- 
pitaine le il septembre 1727. Il devint gouverneur de Saint- 
Philippe. 

vu h Byek (Philippe) fut nommé sous-lieutenant le 1 er no- 
vembre 1719; sous-aide-major le 19 janvier 1720; fit l'expédi- 
tion d'Afrique ; assista au siège de Gibraltar ; aide-major le 
50 juin 1753; fit la campagne d'Italie et assista à la bataille de 
Bilonto; lieutenant le 30 juin 1756; capitaine le 3 juillet 1742; 
il fut fait lieutenant de roi à la citadelle de Pampelune. 

▼•a E,ck (Jean) fut nommé enseigne le 5 mars 1738. Il mou- 
rut à Reuss peu de temps après sa nomination. 

van Kycken (Maximilien-Emmanuel-François), né le 29 sep- 
tembre 1711, fils de Charles-Pierre Van der Eycken qui prit en 
1699 le nom et les armes de Van Eycken, colonel dans les 
troupes de Joseph-Clément de Bavière, prince-évéque de Liège, 
gouverneur de la ville et château de Dinant, mort le 27 mai 1719, 
et de sa première femme, Hélène Van Eyck, héritière de la fa- 
mille Van Eyck (uot'r Dumont, Recueil généalogique, II, 259. 



(•) Le fils de Maximilicn Van der Woestyne a depuis francisé son nom et a 
pris celui de marquis de la Woestyne de Beselaere. [Généalogie de la famille 
de Coloma, p. 185.) 



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420 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 



— Coi.oma. — Généalogies des familles nobles et anciennes des 
dix-sept provinces des Pays-Bas, 1781, in 8», III, p. 77); fut 
nommé enseigne le 7 septembre 1727; assista à la conquête 
d'Oran et passa colonel du régiment ô'Alcantura (cavalerie) en 
1734. Il se retira du service en 1743, devint grand chambellan 
de Jean-Théodore <fe Bavière, prince-évéque de Liège, le 14 août 
1715; ministre d'État et des conférences, et envoyé extraordi- 
naire du même prince à la cour de France le 26 juillet 1755; 
conseiller d'État inlime el actuel le 26 octobre 1761, chevalier 
de l'ordre de l'Aiglc-Blanc de Pologne en 1762, comte du Saint- 
Empire romain par l'empereur François le 14 novembre 1759, 
Il a épousé successivement une comtesse d'Arco et une comtesse 
de Konigsfeld. 

van Gameren (Joseph) fut nommé enseigne le 25 janvier 
178! et se relira le H juillet 1784. 

van i. dédit in (Jean-Baptiste) né à Bruxelles le 20 septembre 
1685, fils de Jean Yan Laelhem et d'Anne Van Langenhove; fut 
nommé enseigne le 12 juillet 1712; il passa dans les dragons peu 
de temps après et mourut le 24 novembre 1714. 

vannayé (Albert de) fut nommé fourrier-major le 10 février 
1707; sous-aide-major le 10 janvier 1720; lieutenant-colonel 
agrégé à J'étal-major de la place de Saint-Philippe en 1730. 

Van Velde. Voir Veldc. 

van werrte (Charles, baron) fut nommé enseigne en 1793; 
enseigne de grenadiers le 30 octobre de l'année suivante; sous- 
lieutenant le 5 février 1795 ; il fit les campagnes contre la Répu- 
blique française; sous aide-major le 24 juin 1799; lieutenant le 
10 mars 1805. 

van wurden (Adrien, baron) fut nommé enseigne le 20 avril 
1747 el quitta l'année suivante. 

Varengtalen. — Voir tihewqalère. 

varirk (Englcberl-François de), fils de Charles-Hyacinthe 
de Varick, seigneur de Court-Saint-Étienne et de Wilerzée, mort 
en 1694, el d'Éléonore-Louise de Hennin ; fut nommé capitaine à 
la création du régiment en 1705. avec le grade de maréchal de 
camp; devint corrégidor et lieutenant de roi à Barcelone. 

varick (Jean, chevalier de) fut nommé capitaine le 1 er janvier 
1715 ; capitaine de grenadiers le 10 août 1719, avec grade de bri- 
gadier. 11 fut agrégé à letat-major de la place de Barcelone en 
1753. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 421 



Varo. Voir Nalnt-Amand. 

Y«ache> (Sébastien de) fut nommé enseigne le 13 août 1746; 
sous-lieutenant le 21 juillet 1750; lieutenant le 18 mai 1757 ; il 
fut agrégé à l'état-major de la place de Barcelone en qualité de 
lieutenant-colonel. 

tmIi de champion (Charles de) fut nommé enseigne le 
25 février 1779; assista nu siège de Gibraltar; devint enseigne 
de grenadiers le 5 juin 1783; sous-lieutenant le 10 décembre 
suivant; sous-aide-major le 3 juillet 1788; il se retira au mois 
d'août 1789. 

va h maie (Fi mirais de V a leroissan t} fut nommé lieutenant le 
8 janvier 1719; capitaine le 11 janvier 1720; il fit l'expédition 
d'Afrique; assista au siège de Gibraltar et mourut à Barcelone 
en 1752. 

vaure (Maximilien de) fut nommé enseigne le 29 octobre 
1719; fit partie de l'expédition d'Afrique; sous-lieutenant le 
29 janvier 1724; assista au siège de Gibraltar et à la conquête 
d'Oran; lieutenant le 9 novembre 1753; il fut agrégé à l'état- 
major de la place de Barcelone en qualité de lieulenant-colonel. 

veide (David-Balthasar-Philippe-Joseph Van), dit le chevalier de 
Melroy ; fils de Jean-Dominique-Joseph-Antoine baron Van Velde, 
seigneur de Melroy, conseiller receveur des États de Brabant; 
fut nommé enseigne le 14 janvier 1708 et quitta en 1774. 

Vendelevlllc ('). — Voir Alençon. 

verboom (Louis de) fut nommé enseigne le 7 janvier 1719 ; fit 
partie de l'expédition d'Afrique, enseigne de grenadiers le 1 er août 
1720; sous-lieutenant le 11 septembre de l'année suivante; 
assista au siège de Gibraltar; sous-lieutenant de grenadiers le 
5 novembre 1729; lieutenant le 18 juillet 1752; il assista à la 
conquête d'Oran, mourut à Cenlillac. 

vernimen (Jean de) fut nommé enseigne le 27 novembre 1 777 ; 
sous-Iieulenant le 25 mai 1782; lieutenant le 19 juin 1788; sous- 
aide-major le 20 septembre 1786. Il eut sa retraite comme lieu- 
tenant-colonel le 8 novembre 1788. 

verrac (Gabriel de) fut nommé enseigne vers 1797 ; sous-lieu- 
tenant le 8 avril 1802. 



(•) Vendeleville, château et seigneurie située près de Veselin en Lorraine, 
érigée en comté par lettres patentes du 15 décembre 17C3 en faveur do 
Jean-Philippe Carton, comte de Vidampierre. (Ciiassot nE Nantigny, Ta- 
blettes historiques et généalogiques, VIII, 236.) 



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422 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 



*>r«eg«n« de i.everghrm (Charles-Thérèsc-François-Norbert, 
chevalier de), né à Bruxelles le 5 décembre 4768, fils de Charles 
Vertegans et de Marie de Colins Tarcienne; fut nommé enseigne 
le 4" août 1788; enseigne de grenadiers le 2 mars 4792. Il mou- 
rut à Barcelone le 45 janvier de l'année suivante. 

vestier (Jean-André de) fut nommé enseigne le 15 juin 1760 ; 
fit la campagne de Portugal ; enseigne de grenadiers le 20 no- 
vembre 4762, sous-lieutenant le 31 décembre de Tannée sui- 
vante; sous-aide-major le 44 décembre 4765. Agrégé l'année 
suivante. 

viai (Benoit) fut nommé enseigne le 45 mai 4794; enseigne 
de grenadiers le 49 mars de l'année suivante. 11 quitta le service 
peu de temps après (4795). 

Vlurd. — VotV Santllly. 

vie* (') (Louis-Charles-Théodore-Emmanuel, baron de Vicq 
de Cumptich), né à Malines le 4 mars 4707, fils puîné de Phi- 
lippe-Albert de Vicq baron de Cumptich, sergent-major, puis 
commandant au régiment de cavalerie du comte d'Egmont, mem- 
bre des États de Brabant, et de Magdeleine-Charlotte-Chrétienne 
le Cocq d'Humbeeck (Coloma f p. 256); fut nommé enseigne le 
50 juin 4728; prit part à la conquête d'Oran ; devint enseigne 
de grenadiers le 7 août 4755; fit la campagne d'Italie; sous-lieu- 
tenant le 4 août 4735; sous-lieutenant de grenadiers le 28 avril 
4736; lieutenant le 8 mai de l'année suivante. Il devint exempt 
des gardes du corps de la compagnie flamande et mourut en 4759 
étant brigadier. 

vie* (Joseph-Ircné, baron de Vicq de Cumptich), fils puîné 
de François-Philippe-Joseph de Vicq, baron de Cumptich, sei- 
gneur de Wissenaeken, etc., mort le 6 décembre 4762, et de 
Marie-Joseph Blondel, baronne héritière de Meeve et d'Overham ; 



(■) Les différentes branches de la famille de Vicq de Cumptich ont fou nu pen- 
dant le xvi f siècle un nombre considérable d'officiers distingués : le cheva- 
lier de Vicq mourut à côté de Charles-Quint dans les guerres d'Allemagne; 
son petit neveu Philippe-Albert fut commandant du régiment d'Egmont 
(cavalerie) ; les petits-fils de ce dernier étaient l'un capitaine de cuirassiers 
de l'archiduc Maximilien, l'autre lieutenant de dragons au régiment de 
l'Empereur, un troisième servait comme capitaine au régiment de Vierset 
et mourut en Bohême; le quatrième, (Joseph-Irené) , servait dans les 
gardes wallones; un des oncles, Louis-Charles-Théodore, servit également 
dans les gardes wallones; enfin un autre parvint au généralat dans les 
armées impériales. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 423 

fut nommé enseigne le 17 juin 1770. H quitta en 4775 et épousa 
le 28 mai 4776, Charlotte- Àlexandrine T'SercIaes. {Suite du 
Supplément au Nobiliaire des Pays-Bas, 4630-1664.) 

virior (François de Paul) fut nommé enseigne le 45 mai 4794, 
et se retira à Cadix le 5 février de l'année suivante, avec retraite 9 
de capitaine. 

vietor (Libérât de) fut nommé enseigne vers 4797; sous-lieu- 
tenant le 42 octobre 4804. 

vierwot («) (Charles, chevalier de) fut nommé enseigne le 13 dé- 
cembre 4708; sous-lieutenant le 44 février 4711 ; fit les campa- 
gnes de la guerre de la succession d'Espagne; devint sous-lieute- 
nant de grenadiers le 1 er février 4714; assista au siège de 
Barcelone ; lieutenant le 25 août 4 74 7 ; fit la campagne de Sicile ; 
lieutenant de grenadiers le 4" mars 4720. Il mourut a Tarra- 
gone en 4723. 

yiphvihv (') (Jacques-Eustache, chevalier puis duc de la Vies- 
ville), seigneur de Natoy, Poix, etc. ; fils puîné de Georges, baron 
de la Viesville, seigneur de Stecnvoorde, Natoy, Poix, etc., et de 
Marie-Catherine de Ranst, dame de Suerbemde; fut nommé lieu- 
tenant à la création du régiment en 4703; fit les campagnes de la 
guerre de la succession d'Espagne. Ayant été grièvement blessé à 
Gibraltar en 4705, il revint aux Pays-Bas pour s'y rétablir; 
l'électeur de Bavière le fit son aide-de-camp avec brevet de lieu- 
tenant-colonel de cavalerie. Il quitla définitivement les gardes 
wallones en 4740, revint en Espagne avec les troupes, organisa 
plusieurs régiments et entre autres les carabiniers. Il passa en- 
suite au service du roi de Naplcs où il devint capitaine-général 
des armées, vice-roi de Sicile, chevalier de l'ordre de Saint- 
Janvier, etc. Il mourut à Palerme le 24 juillet 1754, âgé de 
68 ans. 

vieaviiie (François-Joseph-Germain , baron puis marquis de 
la), seigneur de Steenvoorde, Audenhove, Ochleseele, etc., frère 
aîné du précédent. D'après le Nobiliaire des Pays-lias, Supplé- 
ment, 1644-1650, p. 40. — L'abbé Stroobant, Histoire de la 
commune de Virginal, p. 522. — Et V Histoire généalogique de 
la famille de Croeser, par le baron de Croeser de Berges, 



(•) Vierset, domaine dans la province de Liège, canton de Huy, apparte- 
nant à la famille de Billehé. 

(') Cette famille prend son nom de la baronnie de Viesville en Artois. 



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424 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 

Bruges, in-folio, p. 44, le marquis de la Viesville aurait été ca- 
pitaine dans les gardes wallones; il ne figure pas sur les con- 
trôles du régiment. 

Vleusart. — Voir Brecman. 

vilain (Albert de Gand) fut nommé enseigne le 12 avril 1708 
et mourut au siège de Tortose la même année. 

viinihji. — Voir liltrae. 

viikrun (Anselme, chevalier de) fut nommé enseigne le 1 er fé- 
vrier 1706; sous-lieutenant le 1 er août 1708; sous-licutenant de 
grenadiers le 18 février 1710; fit les campagnes de la guerre de 
la succession d'Espagne; assista à la bataille d'Almanza, a celles 
de Saragosse et de Villa-Viciosa; lieutenant le 1 er juin 1717. Il 
quitta le corps en 4719. 

viibrun (Antoine, chevalier de) fut nommé enseigne le I er fé- 
vrier 1706. Il disparut l'année suivante et on ignore ce qu'il 
devint. 

viiden (Louis de) fut nommé enseigne le 1 er septembre 1709; 
enseigne de grenadiers le 18 février 1711. Il lit les dernières 
campagnes de la guerre de la succession d'Espagne; assista aux 
batailles de Saragosse et de Villa-Viciosa, et devint gouverneur 
de Castel-Léon en 4712. 

viiiamur (Joseph de) fut nommé enseigne le 11 septembre 
1794. 

vniamar (Laurent de) fut nommé enseigne le 11 septembre 
1794; sous lieutenant le 45 mai 1799. 

▼mamayor (Simon de) fut nommé enseigne vers 1 797 ; sous- 
lieutenant le 18 décembre 1800. 

ville (Philippe-Maximilien-Ignace-Joseph, baron de), fils de 
Henri de Ville, écuyer, et de Marie-Jeanne-Ignace baronne de la 
Barre; fut nommé enseigne le 22 mai 1773; sous-lieutenant le 
23 janvier 1777. 11 quitta le 7 mai 1780 et fut créé baron par 
lettres patentes de l'empereur Joseph II, données le 14 janvier 
4788. 

ville (Henri de), seigneur de Maugremont, fils de Claude 
de Ville, écuyer, et de Marie-Anne de Facqx ; fut nommé enseigne 
le 40 août 1733; sous-lieutenant le 5 août 1737; sous-lieutenant 
de grenadiers vers 4742; lieutenant le 9 novembre 1744; fit les 
campagnes d'Italie ; devint lieutenant de grenadiers le 21 janvier 
1755; capitaine le 23 avril 1757. Il mourut à Barcelone quel- 
ques jours après sa nomination. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 425 
Villrgas. — Voir Pfllcnberit et Katnliiiboiirit. 

Tiitena (Louis de) fut nommé enseigne le 2 octobre 1800. 

vm«neuve (Louis-Achille de) fut nommé enseigne en 1780 et 
mourut à Madrid le 41 janvier 1781. 

Tiiienfaigne (Ferdinand de) fut nommé enseigne le 1 er février 
1778 et mourut à Barcelone le 16 décembre suivant. 

vnieres (Jacques, baron de) fut nommé capitaine à la création 
du régiment en 1703 et quitta le service au mois de novembre 
1 706. 

vu ici * (Servais-Augustin, vicomte de), fils aîné du docteur Ser- 
vais-Augustin de Villers, professeur primaire de médecine à 
l'université de Louvain, mort le 3 décembre 1759, et de Marie- 
Élisabeth de Rorivc; fut nommé enseigne le 26 avril 1747; sous- 
lieutenant le 24 septembre 1755; sous-aide-major le 21 janvier 
de Tannée suivante; aide-major le 17 mai 1763; obtint le grade 
de colonel et fut blessé à l'expédition d'Alger le 8 juillet 1775. 
Après la campagne il fut nommé gouverneur d'Ostalrich en 
Catalogne (décembre 1775). Il avait été nommé chevalier de 
l'ordre de Charles III. Il fut créé vicomte en même temps que son 
frère par lettres patentes de J'empcrcur Léopold II, du 10 dé- 
cembre 1793. Il épousa, en Espagne, Rosalie de Valguarnera. 

* ii uni (Thomas de) fut nommé enseigne le 17 septembre 
1794 ; sous-lieutenant le 17 septembre 1798. 

* juchant François-Cha ries- Antoinc-1 j i i 1 1 n i m I -Joseph de), 
né le 8 septembre 1726; fils de François-Jean de Vinchant, sei- 
gneur de la Haye et de Milfort; fut nommé enseigne le 30 mars 
4747; sous-lieutenant le 6 août 1755; sous-aide-major le 10 avril 
1756; fit la campagne de Portugal ; devint aide-major le 27 sep- 
tembre 1766; assista à l'expédition d'Oran et au siège de Gi- 
braltar: capitaine le 10 mai 1775; brigadier le 3 janvier 1783. 
11 prit sa retraite la même année et mourut au château de Neuf- 
verelles près de Douai le 51 octobre 1786 ('). 



(•} La famille do Vinchant, établie à Mons depuis plusieurs siècles, s'enor- 
gueillit d'avoir produit un nombre considérable d'officiers tant aux armées 
d'Espagne qu'au service de l'empereur. A la branche aînée de celte famille 
guerrière appartiennent les Irois officiers qui figurent sur les contrôles du 
régiment, des gardes walloncs et qui sont les fils et pelits-fils de François- 
Jean de Vinchant, seigneur de la Haye et de Milfort. Deux autres fils de 
ce seigneur étaient à la même époque au service d'Autriche; l'un d'eux Phi- 
lippe-Albert-Maximilien est mort colonel le 10 novembre 1800. La seconde 

27 



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42f> HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 

«lâchant (Jean-Maric-Joscph, chevalier de), né le 3 mars 
1729, frère du précédent; fut nommé enseigne le 3 mars 1747; 
sous-lientenant le 20 janvier 1750. Suspendu de son emploi en 
i 7;>G et condamné à huit ans de présides pour avoir tué en duel 
M. de Grouiï; il fut gracié, réintégré dans sa charge le 4 dé- 
cembre 1757 et passa sous-lieutenant de grenadiers le 25 jan- 
vier 1702; fit la campagne de Portugal; devint lieutenant le 
18 septembre de la même année; lieutenant de grenadiers le 
21 décembre 1771. Il fut tué à l'expédition d'Alger le 8 juillet 
1775. 

vinchaat (Joseph-Isabclle-Ferdinand-Félicicn-Charlcs, comte 
de Milfort), né le 3 juin 1774; fils du précédent ; fut nommé en- 
seigne le 1 er août 1788; sous-Iieulenant le 4 juillet 1793; sous- 
lieutenant de grenadiers le 30 octobre de Tannée suivante; fit les 
campagnes contre la République française. Il mourut à Mons le 
13 juillet 1844. 

Violaine* (Augustin Leriquc de) fut nommé enseigne le 14 mai 
1767; enseigne de grenadiers le 27 octobre 1770; sous-lieute- 
nant le 27 avril suivant; assista à la descente d'Alger en 1775; 
devint lieutenant le 19 décembre 1770 et quitta l'année suivante 
avec retraite de lieutenant-colonel. 

Vl.art. — VOIT Doearnio. 

vivario (Ferdinand de) fut nommé enseigne le 26 avril 1747 ; 
sous-lieutenant le 4 février 1756. Il est mort à l'armée, au mois 
d'août 1702 pendant l'expédition de Portugal. 

vorey (Emmanuel), lieutenant de grenadiers; fut lué à la ba- 
taille de Castalla en 1812. 

vorcy (Pierre-Zénon de) fut nommé enseigne le G juillet 1770 ; 
enseigne de grenadiers le 15 mars 1777; sous-lieutenant le 
21 juillet 1780; sous-lieutenant de grenadiers le 21 avril 1785; 
lieutenant le 2 novembre 1780; lieutenant de grenadiers le 
11 septembre 1794; capitaine le 5 février de Tannée suivante; 
brigadier. Il fit toutes les campagnes contre la République fran- 
çaise et fut nommé lieutenant de roi à Figuera le 20 septembre 
1795. 

Tram de i.eniien ( René-Franeois-Joseph ), né en 1749; fils 
de Ignace-François Vranx, avocat, juré et éclievin de Tournai ; 



branche de la famille , les seigneurs de (ioutreuil , a donné aux armées 
impériales deux généraux : les comtes Vinchant de Goulreuil, père et fils. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 



427 



fut nommé enseigne le 18 avril 4771 ; prit part à l'expédition 
d'Alger en 1775; sous-lieutenant le 26 juillet de l'année suivante; 
sous-lieutenant de grenadiers le 23 mars 1782; assista au siège 
de Gibraltar; lieutenant le 14 novembre 1782; capitaine le 
5 janvier 1794. Il se retira aux Pays-Bas Tannée suivante après 
avoir fait les campagnes contre la République française et mourut 
à Tournai le 17 novembre 1835. 

Vranxd'AmelIn. — Voir Amelln 

vreriex (') (Frédéric de) fut nommé enseigne le 1" janvier 
1728: assista à la conquête d'Oran; enseigne de grenadiers le 
7 août 1733; sous-lieutenant le 9 septembre suivant; fit Ja cam- 
pagne d'Italie et assista a la bataille de Hitonto ; devint sous-lieu- 
tenant de grenadiers le 14 novembre 1736; lieutenant le 5 mars 
1738; lieutenant de grenadiers le 24 novembre 1746; fit toutes 
les campagnes de la guerre d'Italie, assista aux affaires de Campo- 
Sanlo, de Velletri, de Plaisance, du Tidone ; capitaine le 3 août 
1751. Il mourut à Madrid l'année suivante. 

virri r* (Joseph de) fut nommé enseigne le 25 août 1754; 
sous-lieutenant le 7 septembre 1739. Il fit les premières cam- 
pagnes d'Italie; assista a la bataille de Campo-Santo et fut tué 
à Velletri en 1744. 

vreriex (Henri de) fut nommé enseigne le 9 février 1745: 
assista à la bataille de Plaisance, sous-lieutenant le 5 mars 1747 ; 
sous-lieutenant de grenadiers le 4 août 1754; lieutenant le 
9 février 1760; fit la campagne de Portugal; devint lieutenant 
de grenadiers le 27 février 1768; capitaine le 10 avril 1771. Il 
fut blessé à la descente d'Alger le 8 juillet 1775. obtint le 
grade de brigadier et fut nommé gouverneur de Cordova en 
1786. 

vrerin (Henri-Joseph de) fut nommé enseigne le 13 mars 
1777; sous-lieutenant le 19 janvier 1782; assista au siège de 
Gibraltar; lieutenant le 6 mars 1788. Il fut agrégé la même année 
à I'état-major de la place de Barcelone. 

vriesen (André de) fut nommé enseigne le 8 juin 1745; sous- 
lieutenant le 7 avril 1746; assista aux affaires de Velletri et de 
Plaisance; devint sous-aide-major le 16 juin 1747; lieutenant le 



(•) Famille de la Heshaye sur laquelle on trouve des fragments généalo- 
giques dans Herckenrode, Collection des tombesde la Hesbaye, Gand. 1813. 
in-8», p. 35t. 



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428 



HISTOIRE DES GA11DES WALLONES. 



27 avril 1754; aide-major le 10 janvier 1756; Ht la campagne de 
Portugal. Il mourut à Madrid le 17 mars 1767. 

W«eis (François, baron de) fut nommé enseigne le 5 novembre 
1745; assista à la bataille de Plaisance et à celle du Tidonc; de- 
vint enseigne de grenadiers le 24 avril 1747; sous-lieutenant le 
8 avril 1749. Il quitta en 1754. 

Waiiarrt (François de) fut nommé enseigne le 6 juin 1761 ; 
fit la campagne de Portugal; sous-liculenant le 15 novembre 
1706; lieutenant le 26 novembre 4774; pril part à la descente 
d'Alger en 1775. 11 fut agrégé à l'état-major de la place de Ma- 
drid en 1778. 

Waiie (') (Jean Van de) fut nommé enseigne le 3 mars 1747; 
sous-lieutenant le 10 juillet 1751 ; sous-lieutenant de grenadiers 
le 23 juillet 1757. 11 mourut à Valence en 1759. 

Wariimei (Cbarles de) fut nommé enseigne le 3 novembre 
1744; assista à la bataille de Plaisance et à celle du Tidonc; de- 
vint sous-lieutenant le 3 mars 1747; capitaine d'infanterie agrégé 
à l'état-major de la place de Barcelone. 

Wuriusri (Pierre de) fut nommé enseigne le 8 août 1746, et 
disparut en 1748. 

WMraagc(') (Alphonse-Joseph, baron de) fut nommé enseigne 
le 5 février 1774; prit part à la descente d'Alger; sous-lieutenant 
le 17 juillet 1777; assista au siège de Gibraltar; lieutenant le 
3 juillet 1783; capitaine le H septembre 1794. 11 mourut le 
24 septembre de la même année à Figuières, après avoir pris une 
part bonorable à la guerre contre la république française. 

WirMfc (Louis Failois de l'Hôtellerie, chevalier de) fut nommé 
enseigne le 26 avril 1747; sous-lieutenant le 26 février 1755; fit 
la campagne de Portugal; devint sous-lieutenant de grenadiers 
le 30 octobre 1762; lieutenant le 24 novembre 1764; capitaine 
le 25 janvier 1776; prit part a l'expédition d'Alger. Il mourut à 
Barcelone le 21 janvier 1786. 



(') Cotte famille, qui est une des plus anciennes de la Flandre, où elle est 
connue depuis l*an 1230, tire son nom de la seigneurie de Walle sous Bel- 
leghem, dans la ohûtellenie de Cou rirai. (F. Vax Dyck, Recueil héraldique, 
p. 4%, ir 401. 

(*) Le domaine de Warsage était situé dans le Limbourg, aujourd'hui 
province de Liège, canton de Daelhem. Au centre du village était l'ancienne 
hôtellerie du seigneur qui existe encore et apjKirtient aujourd'hui à M. Max- 
Lesoine. Le baron de Failois de l'hôtellerie était baron do Warsagc. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 421) 



W»rMge (Antoine Fallois de l'Hôtellerie, baron de) fut nommé 
enseigne le 24 mai 1745; assista à la bataille de Plaisance et 
à celle du Tidonc; sous-lieutenant le 3 mars 1747; sous-lieu- 
tenant de grenadiers le 50 janvier 1754; lieutenant le 18 février 
1700; fit l'expédition de Portugal ; fut nommé lieutenant de gre- 
nadiers le 9 décembre 1769; capitaine le 10 août 1771 ; prit 
part à l'expédition d'Alger et au siège de Gibraltar; capitaine de 
grenadiers le C juin 1782 avec le grade de maréchal de camp. 
Agrégé à l'élat-major de la place de Barcelone en 1791 . 

Waraage ( Josepli-Alonse Fallois de l'Hôtellerie, baron de) fut 
nommé enseigne le 5 février 1774; sous-lieutenant le 17 juillet 
1777 ; assista au siège de Gibraltar; lieutenant le 20 avril 1784; 
lieutenant de grenadiers le C mars 1794; capitaine le 11 sep- 
tembre suivant; fit toutes les campagnes contre la République 
française; se couvrit de gloire au siège de Saragosse (1808) et y 
trouva la mort. 

Wwnmte (Joseph de l'Hôtellerie de) fut nommé enseigne le 
1 er septembre 177a; sous-lieutenant le 23 octobre 1777; sous- 
lieutenant de grenadiers le 1 er mai 1783; lieutenant le 5 juillet 
suivant. 

W*ure (Charles de) fut nommé enseigne le 18 décembre 1718; 
sous-lieutenant le 1 er mai 1720; fit l'expédition d'Afrique et as- 
sista au siège de Gibraltar; sous-lieutenant de grenadiers le 
3 novembre 1728; lieutenant le 27 avril 1750; assista à la 
conquête d'Oran ; lieutenant de grenadiers le 8 décembre 1743; 
capitaine le 11 janvier suivant ; fit toutes les campagnes de la 
guerre d'Italie; assista aux affaires de Campo-Sanlo, de Velletri, 
de Plaisance, du Tidone. Agrégé à l'état-major de la place de 
Barcelone en 1747. 

Waurf (Pierre de) fut nommé enseigne le 8 avril 1728; sous- 
lieutenant le 2 octobre suivant; assista à la conquête d'Oran; 
lieutenant le 15 mai 1754; fit la campagne d'Italie et assista à la 
bataille de Bitonto. Il mourut a Barcelone en 1745. 

Wi«n«court (Eugène- François, chevalier de) fut nommé en- 
seigne le 1 er janvier 1752; assista à la conquête d'Oran ; enseigne 
de grenadiers le 28 août 1754; fit la campagne d'Italie et assista 
à la bataille de Bitonlo; sous-lieutenant le 17 octobre de l'année 
suivante ; lieutenant le 8 juin 1745 ; assista aux affaires de Velletri 
et de Plaisance; lieutenant de grenadiers le 4 septembre 1750. il 
passa au commandement du régiment de Bruxelles (infanterie). 



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430 HISTOIRE DES GARDES WALLONES. 

Wimere (François, baron de) fut nommé enseigne le 11 février 
1706; sous-liculenant le 1 er janvier 1707. Il fil quelques cam- 
pagnes de la guerre de la succession d'Espagne el quitta le ser- 
vice en 1709. 

Winterfeid (Louis, baron de), fils puîné de Charles-Frédéric 
baron de Winterfeid , et de Marie-Anne de Calonne de Courte- 
bonne; fut nommé lieutenant-colonel du régiment le 50 octobre 
1704, avec le grade de lieutenant-général. 11 quitta les gardes 
wallonnes pour servir en Flandre et passa ensuite au service de 
l'empereur avec son grade de lieutenant-général. 

Wiue (Charles de) fut nommé enseigne le 23 novembre 1772; 
assista à la descente d'Alger en 1775; sous-lieutenant le 10 juillet 
de l'année suivante; sous-aide-major en 1782; assista au siège 
de Gibraltar; lieutenant le I er janvier 1785; aide-major le 
I er juin 1786, avec grade de colonel; capitaine le 13 janvier 
1794. Il passa aide-major dans la compagnie des gardes du corps 
peu de temps après. 

Wo««u (Jacques de) fut nommé enseigne le 20 août 1745; 
assista à la bataille de Plaisance; sous-lieutenant le 27 août 
1747. 11 mourut à Madrid le 10 août 1758. 

Woutera (Antoine de) fut nommé enseigne le 19 juillet 1735; 
enseigne de grenadiers le 29 août 1739; sous-lieutenant le 16 oc- 
tobre 1741; sous-lieutenant de grenadiers le 9 février 1745 ; 
lieutenant le 5 novembre suivant; fit toutes les campagnes de la 
guerre d'Italie; assista aux affaires de Campo-Santo, de Velletri, 
de Plaisance, du Tidone; sous-aide-major le 5 mars 1747 ; aide- 
major le 5 novembre 1755; capitaine le 24 janvier 1760; lit la 
campagne de Portugal en 1762. 11 devint gouverneur du fort de 
la Conception le 26 septembre 1764. 

Wyei» (') (Philippe de), fils de Henri-Marie Van Wycls et 
d'Isabelle de Haynerel; fut nommé enseigne le 50 juin 1728; 
enseigne de grenadiers le 25 novembre 1751; prit part à la 
conquête d'Oran; devint sous-lieutenant le 7 août 1755; assista 
à la bataille de Ritonto ; sous-lieulenant de grenadiers le 5 février 
1756 ; lieutenant le 14 novembre suivant. 11 fut tué à la bataille 
de Campo-Santo, en 1745, pendant la campagne d'Italie. 



(') Cette famille originaire de Clèves vint s'établir en Belgique pendant 
les troubles religieux du xvi* siècle. Étienne Van \Y>els fut créé chevalier 
par le roi Philippe IV en 1662. 



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CONTRÔLE GÉNÉRAL DES OFFICIERS. 



431 



Wyei« (Bauduin Henri de), frère du précédent; fut nommé 
enseigne le 27 mars 1729 ; prit part a la conquête d'Oran ; devint 
enseigne de grenadiers le 2 avril 1754; fit la campagne d'Italie 
et assista à la bataille de Bitonto; fui nommé sous-lieutenant le 
30 novembre 1735; sous-lieutenant de grenadiers le 30 juin 
1739; lieutenant le 16 octobre 1741 ; lieutenant de grenadiers 
le 8 juin 1743; assista aux affaires de Campo-Santo, de Vellelri, 
de Plaisance, du Tidone; fut nommé capitaine le 28 avril 1751. 
11 fut fait lieutenant de roi à Lerida, commandeur d'Angucrra, de 
l'ordre de Saint-Jacques, etc. 

Wyei» (Emmanuel de), frère des précédents; fut nommé en- 
seigne le 7 juillet 1729 ; prit part à la conquête d'Oran; devint 
enseigne de grenadiers le 25 novembre 1 753 ; fit la campagne 
d'Ilalieet assista à la bataille de Bitonto; fut nommé sous-licute- 
nant de grenadiers le 28 mars 1740; lieutenant le 3 novembre 
1741. Il assista aux premiers combats de la guerre d'Italie et 
mourut à Imola l'année suivante. 

WyHn (Dominique de), fils aîné du précédent; fut nommé en- 
seigne le 8 octobre 1754; enseigne de grenadiers le 18 mai 1760; 
sous-lieutenant le 8 mars 1 762 ; fit la campagne de Portugal ; sous- 
lieutenant de grenadiers le 18 juillet 1 767; lieutenant le 27 février 
1768 ; assista à l'expédition d'Alger et au siège de Gibraltar; de- 
vint lieutenant de grenadiers le 29 septembre 1780; capitaine le 
25 mai 1782. Obtint le gouvernement de Corbera en avril 1792. 

Wyei* (Emmanuel Henri de), fils de Jean-Baptiste-Emmanuel 
de Wycls, oncle des précédents, et de Gerlrude de Andcnrode; 
fut nommé enseigne le 8 mars 1755; enseigne de grenadiers 
le 2 février 1762; fil la campagne de Portugal; sous-lieutenant 
vers 1765; lieutenant le 28 mai 1768; assista a l'expédition 
d'Alger en 1775; capitaine le 6 juin 1782; assista au siège de 
Gibraltar. Il quitta les gardes walloncs en 1789 et mourut à 
Barcelone la même année. 

Wyi* de la Houchanieric ( Philippe-Maximilien ) , fils aîné 
d'Anselme Wyts, seigneur de la Boucharderie, et d'Anne-Marie 
TrefTct; fut nommé sous-lieutenant le 26 juin 1719; sous-aide- 
major le 7 juin 1720; fit l'expédition d'Afrique; assista au siège 
de Gibraltar et à la conquête d'Oran; aide-major le 9 septembre 
1755 ; capitaine le 8 juin 1745 ; major du régiment le 2 décembre 
1746, avec grade de maréchal de camp ; fit toutes les campagnes 
d'Italie. Il mourut à Barcelone le 24 mai 1762. 



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432 HISTOIRE DES GAHDES WALLONES. 

Xavier de Unne. - Fot> tanne. 

zamberari (Émile) fut nommé enseigne le 30 octobre 1 7114 ; 
enseigne de grenadiers le 5 février 1 7UÎ5 ; sous-lieulenanl vers 
1798. Il quitta en 1799 et retourna à Parme dans sa famille. 

xamora (François, chevalier de) fut nommé enseigne le 12 fé- 
vrier 1751 ; sous-lieutenant le 7 avril 47GO; lit la campagne de 
Portugal; sous-lieutenant de grenadiers le 18 juillet 1764; lieu- 
tenant le 17 juillet 1766; capitaine le 2 avril 1779; prit part à 
l'expédition d'Alger et assista au siège de Gibraltar. Il fut agrégé 
à l'état-major de la place de Barcelone en octobre 1787. 

zivei (Adrien, baron de) fut nommé sous-lieutenant le 18 dé- 
cembre 1720; passa lieutenant-colonel au régiment de Bour- 
gogne. 

Kuaiard de coltine» (Ferdinand) fut nommé enseigne le 15 mai 
1749; enseigne de grenadiers le 22 octobre 1754; sous-lieute- 
nant le 3 août 1757 ; fît la campagne de Portugal; devint lieute- 
nant le 8 septembre 1764; sous-aide-major le 8 mars 1765. 11 
quitta le régiment l'année suivante. 

xuainrd de c^oiminen (Louis) fut nommé enseigne le 12 mai 
1753; sous-lieutenant le 30 avril 1761; fit la campagne de 
Portugal l'année suivante; devint lieutenant le 18 juillet 1767. 
11 quitta en 1775. 

Xurltu. — Voir A dormi. 

xwevfKkcm (Charles-Joseph de Jauche Cruyshautem, comte 
de), fils de Philippe-François de Jauche de Mastaing, comte de 
Cruyshautem, baron de Moerkerke, grand bailli du pays de 
Waes, mort le 23 février 1683, et d'Anne-Thérèse d'Ilarchies de 
Ville d'Estrepy, sa seconde femme (Supplément au Nobiliaire des 
Pays-Bas, 1614-1650, p. 87); fut nommé capitaine à la créa- 
tion du régiment en 1703; capitaine de grenadiers le 1 er février 
1706; fit avec distinction toutes les campagnes de la guerre de la 
succession d'Espagne; assista aux batailles d'Almanza, de Sara* 
gosse, de Villa-Viciosa ; prit part aux expéditions de Sardaigne 
et de Sicile; reprit une compagnie de fusiliers le 26 mai 1721 
pour pouvoir commander le régiment; nommé major le 29 sep- 
tembre 1727 avec grade de lieutenant-général. Il prit part à la 
eonquèle d'Oran et mourut à Capoue en 1734. 



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SOURCES 



AUXQUELLES ONT ÉTÉ PUISÉS LES ÉLÉMENTS DE L'HISTOIRE 
DU RÉGIMENT DES (ÎARDES WALLONES. 



MANUSCRITS. 

1° Un manuscrit composé par M. de Colins officier aux gardes wallones en 
1770, appartenant à M. Levaillaut-Duchatelct et renfermant : 

a) Une relation de la création du régiment. • 

b ; Les noms de tous les officiers qui ont servi dans le régiment depuis 
sa création jusqu'en 1775. 

c) Diverses représentations faites au roi d'Espagne Philippe V concer- 

nant le régiment. 

d) Une relation des sièges, batailles, combats, etc., auxquels le corps 

assista depuis sa création jusqu'en 1748, etc.. etc. 

2° Un manuscrit appartenant à, M. le comte de Montagut (en Espagne) et 
renfermant : 

a) Une relation de la création du régiment. 

6! Les noms de tous les officiers qui ont servi dans le régiment depuis 

sa création jusqu'en 1799. 
c) Différents documents officiels concernant le régiment, 
rfj Une notice de tous les événements militaires auxquels les gardes 

\Yallones ont pris pari pendant le xvui c siècle. 

3» Un manuscrit composé par M. d'Avesnes de Roncy, lieutenant aux gardes 

wallones en 1767 ; renfermant les mêmes documents que les précédente 

et allant jusqu'à l'année (793. 
4" Deux manuscrits appartenant à M. le baron d'0\erschie; l'un est le 

règlement des gardes wallones daté du 2 décembre 1773 ; l'autre con- 

4ient : 

a) Une relation de la création du régiment. 

b) Les noms des officiera eomi>osant les cadres du régiment a la date 

du 15 mars 1791. 



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HISTOIRE DES GARDES WALLONES 



c) Diverses représentations faites au roi d'Espagne Philippe V concer- 
nant le régiment. 

il) Une relation des batailles, attaques, combats, sièges, etc., auxquels 
assista le régiment depuis 4703 jusqu'en 1783, etc., etc. 

5" Différents manuscrits extraits des archives do M. le comte Vander- 
Straeten-Ponthos, contenant : 

a) Les noms des officiers composant les cadres du régiment, depuis le 

mois de septembre 4792 jusqu'au mois d'avril 1798. 

b) Les cadres du régiment à la date du I" septembre 1799. 

c) Les cadres du régiment à la date du 8 septembre 1802. 

d) Le décret royal relatif à la réorganisation du régiment en 4803. 

e) Les cadres de la nouvelle organisation (8 avril 4803). 

i)° Deux notes manuscrites du lieutenant-général comte de Clonard rela- 
tives à la campagne de 4732 en Afrique et à celle de 4735 en Sicile. 

7" Plusieurs documents manuscrits recueillis aux archives de Zimancas con- 
tenant la relation de l'expédition d'Alger en 1775 ; — la liste des officiers 
tués et blessés pendant cette expédition ; — la liste de ceux qui se distin- 
guèrent le plus, etc., etc. 

8- Un manuscrit appartenant à M. de Preussenaero de la Woestyne et ren- 
fermant une relation de toutes les actions de guerre auxquelles ont assisté 
trois bataillons des gardes wallones pendant les campagnes de 1793. 1794 
et 4795 contre la République française. 

9° Un manuscrit appartenant à M. Emmanuel-Louis de Craywinckel, an- 
cien capitaine des gardes wallones en Espagne, contenant la relation de 
la participation du régiment des gardes wallones à la guerre de l'Indé- 
pendance. 

10» Un manuscrit appartenant à la famille de Potesla de Walef concernant 

l'expédition dis gardes wallones dans l'Amérique méridionale en 4798. 
i 1° Un manuscrit appartenant à M. le comte de Montagut contenant les 

noms des officiers qui ont quitté le régiment depuis 4775 jusqu'en 4799. 
12° Différents documents manuscrits communiqués par MM. le liaron de 

Meer, le vicomte d'Hespel , le lieutenant-colonel de Peralla , attaché au 

ministère de la guerre à Madrid, etc., etc. 



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SOUIICES AUXQUELLES IL A ÉTÉ PUISÉ. 435 



OUVRAGES IMPRIMÉS. 



1. Souvenirs de famille, extrait de l'Europe monarchique, gazette politique 
de Bruxelles (par le baron d'Hiart). — Broch., in-8°, Metz, 1850. 

2. Commcnlarios de la guerra de Espana, etc., por marques de San Phi- 
lïve. — Genova, 2 v., in-8°. 

3. Mémoires du feld-maréchal comte de Mérode-Westerloo. — Bruxelles, 
1840, 2 v., in-8«. 

4. Mémoires politiques cl militaires pour servir a l'histoire de Louis XIV 
et de Louis XV, composés sur les pièces originales recueillies par Adrien 
Maurice, duc de Noailles, maréchal de France, et publiés par Millot. 

— Paris, 1777, 6 v., in-12. 

5. Memorias para la hisloria de las tropas de la casa real de Espana, 
escritas por un oficial de la antigua guardia real (le comte de Clonard). 

— Madrid, 1828, 1 v M in-8". 

6. Documents relatifs à la succession d'Espagne , publiés par le général 
Pelet. 

7. Mig.net, Introduction a l'histoire de la succession d'Espagne et tableau 
des négociations relatives à cette succession sous Louis XIV. 

8. Histoire militaire du règne de Louis le Grand, par Qli.ncy. — Paris, 
1726, 7 v., in-4°. 

9. Mémoires du maréchal de Derwick écrits par lui-même. — Paris, 1778, 
2 v., in-12. 

10. Histoire de la guerre présente, contenant tout ce qui s'est passé de plus 
important en Italie, sur le Rhin, etc., par Massiet. — Amsterdam. 1735, 
1 v., in-12. 

11. Histoire de la guerre entre la France et l'Espagne pondant les années 
de la révolution française 1793, 1794 et partie de 1795, par Loi is deMar- 
cillac. — Paris, 1808, 1 v., in-12. 

12. Campagne de la révolution française dans les Pyrénées orientales 
(1793, 1794, 1795), par J. N. Fervel. — Paris, 1851 , 2 v.,in-8«. 

13. Histoire critique et militaire des guerres de la révolution française, 
par le lieutenant-général Jomi.m. — Paris, 1822, 15 vol., in-12. 



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430 HISTOIRE DES GARDES WALLON ES. 

14. histoire de l'Espagne, par Jh. Lavallée. 

18. L'Espagne sous Ferdinand VII, par Maruani. — Bruxelles, 1842, 2 v., 
in-8». 

16. History of the war in Ihe Peninsula and in the souih af France, from 
the year 1807 to the year 1814. — London, 1835, 6 v., in-8°. 

M. Les journaux du temps. 



FIN. 



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TABLE. 



CHAPITRE PREMIER. 

ORGANISATION (1703). 

§ 1. Créalion du régiment des gardes wallones M 

2. Organisation de ce corps 33 

CHAPITRE II. 

GUERRE DK LA SUCCESSION DE8PAGNK (1704-1714). 

S 1. Campagne contre le Portugal :Ui 

2. Siège de Cihrallar 39 

3. Le régiment des gardes wallones est porté à quatre bataillons . 41 

4. Expédition contre les insurgés du royaume de Valence. — Prise 

deVilla-Réal . . . JU 

5. L'Espagne est envahie par les alliés et reconquise par le roi. . 46 
(>. Bataille d'Almanza .{S 

7. Siège de Torlose :>1 

8. Affaire de la Cudina M 

9. Le régiment des gardes wallones est porté à six bataillons. — 

Bataille de Saragossc . . Sa 

10. Bataille de Villa-Viciosa 03 

11. Opérations dans la Catalogne 68 

12. Mémorable siège de Barcelone 71 

CHAPITRE III. 

CONQUÊTE OR LA SARDAIGNE. — EXPÉDITIONS EN SICILE KT SUR LA CÔTE 

D AFRIQCE (1717-1720). 

§ 1. Réorganisation du régiment des gardes wallones. — Rapport 

du marquis île Bedmar. — Remontrance du duc d'Havre . . 77 

2. Conquête de la Sardaigne lOfi 

3. Expédition de Sicile 107 

-t. Expédition sur la cùte d'Afrique H.°. 



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TABLE. 



CHAPITRE IV. 

SIBGE DE GIBRALTAR. — CONQUÊTE DORAN (1726-1732). 

S t. Siège de Gibraltar H 7 

2. Conflil de préséance entre les gardes wallones et les gardes 

espagnoles 119 

3. Conquête d'Oran 131 

CHAPITRE V. 

CAMPAGNES DITALIK (1733-1748). 

§ 1. Première campagne d'Italie. — Conquête de Naples. — Bataille 

de Bitonlo. — Soumission de la Sicile. . . , . . . 137 

2. Camp de plaisance 145 

3. Seconde campagne d'Italie. — Bataille de Campo-Sanlo . . . ib. 
■i. Belle retrait*; du marquis de Gages. — Affaire de Vellclri. . ■ 14S 

5. Opérations en Toscane et dans le Milanais 153 

fl. Bataille de Plaisance ISA 

7. Bataille du Tidone. — Fin de la guerre 159 

CHAPITRE VI. 

CAMPAGNES DR PORTUGAL. — EXPÉDITION D'AFRIQUE (1762-1783). 

§ I. Modifications apportées en 1749 et 1760 à l'organisation des 

gardes wallones 165 

2. Campagne de Portugal 171 

3. Dévouement que montrent les gardes wallones pendant une 

émeute à Madrid 173 

4. Modifications dans la constitution du régiment des gardes wal- 

lones 175 

5. Expédition sur les côtes d'Afrique 17R 

6. Guerre avec l'Angleterre. — Siège de Gibraltar 185 

CHAPITRE VII. 

GUERRE AVEC LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE (1793-1795). 

§ I. Campagne de 1793. - Invasion du Roussillon. — Prise de Cerel, 

de jfgg-d Eu et de BgHegarde to.t 

2. Opérations de l'armée espagnole autour de Perpignan. — Bataille 



TABLE. 439 

3. Campagne Je 179 1. — Désastres de l'armée espagnole : Ba- 

tailles du Boulon, de la Muga. de Figuières 210 

4. Campagne de 1795. — Les gardes wallones guident l'armée des 

Pyrénées orientales 21 :> 

5. Opérations de l'armée de Navarre 218 

CHAPITRE VIII. 

Gl'KMlK DE L 1NDÉPK.XDÀMCB 1808-1822). 

S 1. Guerre avec l'Angleterre. — Expéditions en Amérique et en 

Portugal 52:> 

2. Réorganisation du régiment des gardes wallones 22fl 

3. Participation des gardes wallones à la guerre de l'indépendance. 23g 
\. Le régiment des gardes wallones réorganisé en 1814, prend, en 

1818, le titre de deuxième régiment d'infanterie de la garde; 

il est massacré aux portes de Madrid en 1822 217 

ANNEXES. 

A. — Extrait du règlement du 2 décembre 1773 concernant l'uni- 
forme des officiers et soldats du régiment des gardes wal - 
lones «MO 

fi. — Tarif des soldes du régiment des gardes wallones d'après le 

règlement du 2 décembre 1773 202 

C. — Tarif des soldes du régiment des gardes wallones d'après le 

règlement du 8 avril 1803 261 

Contrôle général des ofliciersqui ont servi dans le régiment des gardes 

wnltAn«>« . . , , , , , . , , ,_ . , , . 9fl.N 

Sources de l'histoire du régiment des gardes wallones 433 



FIN DF. LA TABLE. 



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I 



1 



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